Marisa BERENSON
 Actrice et mannequin américaine
Issue d’un milieu huppé dans une famille qui compte un astronome, un théosophe, une couturière et un expert en art, Marisa Berenson a poursuivi une carrière d’actrice en demi-teinte dans toute l’Europe. Pourtant, cette dillettante avait débuté par trois chefs d’œuvre de Visconti, Bob Fosse et Stanley Kubrick.
De son vrai nom Vittoria Marisa Schiaparelli Valvrojenski Berenson, Marisa Berenson a vu le jour à New York, le 15 février 1947. Fille d’un diplomate américain bostonien d’origine juive lituanienne et d’une comtesse Maria Luisa Yvonne Radha de Wendt de Kerlor, elle est élevée dans la haute société. Sa sœur cadette Berintha, photographe sous le nom de Berry Berenson, veuve d’Anthony Perkins a fait partie des passagères du vol 11 qui s’est écrasé contre la première tour du World Trade Center, le 11 septembre 2001.
Trois chefs d'œuvre
Marisa Berenson débute comme mannequin en 1964 et devient une des modèles les plus photographiées et la mieux payées au monde. Elle mène une vie dissolue dans les boîtes de nuits et les lieux à la mode, posant pour des magazines et faisant à plusieurs reprises la couverture de Vogue. Elle est considérée comme la fille des Seventies. Elle fait la connaissance d’Helmut Berger qui la présente à Luchino Visconti. Le cinéaste lui confie le rôle de l’épouse de Gustav von Aschenbach, musicien bisexuel inspiré de Gustav Mahler et joué par Dirk Bogarde dans Mort à Venise. Adapté d’une nouvelle de Thomas Mann, le film est considéré comme un des grands chefs d’œuvre de Visconti. Elle joue ensuite Natalia Landauer, une riche héritière juive séduite par Fritz Wepper dans le superbe Cabaret de Bob Fosse qui situe son action au moment de la montée du nazisme. Elle trouve un troisième rôle essentiel en 1975, celui de la très riche comtesse Honoria Lyndon dans Barry Lyndon de Stanley Kubrick, séduite par le héros incarné par Ryan O’Neal alors que son mari se meurt d’une crise d’asthme. Mais plus que ces trois chefs d’œuvre, Marisa continue a défrayé la chronique par ses liaisons tapageuses avec Arnaud de Rosnay, Helmut Berger, le coureur automobile Rikky von Opel, le banquier David de Rothschild, le scénariste Tom Mankiewicz et les acteurs Clint Eastwood, Kevin Kline, Sam Shepard ou Terence Stamp.
Dans le cinéma européen
En 1977, Marisa Berenson met au monde sa fille unique, Starlite, de son court mariage avec l’industriel James Randall. Maîtrisant parfaitement l’anglais, l’italien et le français, elle poursuit sa carrière en Europe, figurant dans la comédie La Tête dans le Sac de Gérard Lauzier, le polar L’Arbalète de Sergio Gobbi, le drame policier Flagrant Désir de Claude Faraldo, le biopic Le Grand Blanc de Lambaréné, Lisa de Pierre Grimblat en princesse, People de Fabien Onteniente en personnalité de la Jet set. Elle joue la star Kay Gibson, inspirée de Katharine Hepburn dans Chasseur blanc, Cœur noir de Clint Eastwood. À partir des années 2000, elle n’occupe que des rôles secondaires sans grand relief dans Le Plus Beau Jour de ma Vie de Julie Lipinski, Amore de Luca Guadagnino, Duo d’Escrocs de Joel Hopkins auprès de Pierce Brosnan et Emma Thompson, incarnant son propre rôle d’aristocrate dans Opium d’Arielle Dombasle, DogMan de Luc Besson ou Ma Famille chérie d’Isild Le Besco.
Actrice régulière du petit écran
En 1982, Marisa Berenson se remarie avec l’avocat Aaron Richard Golub pour divorcer en 1987. Elle fréquente Le Palace et devient amie avec Vincent Darré ou Eva Ionesco. Elle a une activité régulière à la télévision dans des séries comme Maigret, Commissaire Valence, Vénus et Apollon, Le Juge est une Femme, Mafiosa, le clan, Mystère, Le Sang de la Vigne ou Mongeville. Elle est Madame de Maintenon dans Julie, chevalier de Maupin de Charlotte Brändström. En 2014, elle se marie à Jean-Michel Simonian et s’installe dans une villa à la périphérie de Marrakech au Maroc. Elle remonte sur scène pour une nouvelle version de Berlin Kabarett mise en scène par Stéphan Druet. Elle publie deux ouvrages, Au-delà du miroir : la recherche intérieure sur son expérience de médiation transcendantale et son autobiographie Moments intimes en 2009.


FILMOGRAPHIE :

Avec Stanley Kubrick
et Ryan O'Neal
1971 : Mort à Venise (Morte a Venezia) de Luchino Visconti
1972 : Cabaret (Cabaret) de Bob Fosse
1973 : Un modo di essere donna de Pier Ludovico Pavoni
1975 : Barry Lyndon (Barry Lyndon) de Stanley Kubrick
1977 : Treize Femmes pour Casanova (Casanova & Co.) de Franz Antel
1979 : L'Invasion des Piranhas (Killer Fish) d'Antonio Margheriti
1981 : S.O.B. (S.O.B.) de Blake Edwards
1984 : The Secret Diary of Sigmund Freud de Danford B. Greene
1984 : La Tête dans le sac de Gérard Lauzier
1984 : L'Arbalète de Sergio Gobbi
1986 : Via Montenapoleone de Carlo Vanzina
1986 : Flagrant Désir de Claude Faraldo
1990 : Night of the Cyclone de David Irving
1990 : Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter Black Heart) de Clint Eastwood
1992 : Il giardino dei ciliegi d’Antonello Aglioti
1993 : Venti dal sud d’Enzo Doria
1995 : Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio
1997 : Tonka de Jean-Hugues Anglade
1997 : Elles de Luís Galvão Teles
1998 : Riches, belles, etc. de Bunny Godillot
2000 : Retour à la vie de Pascal Baeumler
2000 : The Photographer de Jeremy Stein
2000 : Primetime Murder d’Alessandro Capone
2001 : Lisa de Pierre Grimblat
2001 : Lonesome d’Elke Rosthal
2004 : People de Fabien Onteniente
2005 : Appelez-moi Kubrick (Colour Me Kubrick) de Brian W. Cook
2005 : Le Plus Beau Jour de ma vie de Julie Lipinski
2007 : 24 Mesures de Jalil Lespert
2008 : Vote and die, Liszt for President de Mark Mitchell
2009 : Cinéman d’Yann Moix
2009 : La Traversée du désir d’Arielle Dombasle
2010 : Amore (Io sono l'amore) de Luca Guadagnino
2010 : Mariages et autres Désastres (Matrimoni e altri disastri) de Nina Di Majo
2010 : Jésus, les sentiers de la révélation (The Disciple) d'Emilio Ruiz Barrachina
2011 : Gigola (Gigola) de Laure Charpentier
2011 : HH, Hitler à Hollywood de Frédéric Sojcher
2013 : Duo d'escrocs (The Love Punch) de Joel Hopkins
2013 : Opium d’Arielle Dombasle
2020 : Broken Poet d’Emilio Ruiz Barrachina
2023 : DogMan (DogMan) de Luc Besson
2024 : Belle Enfant de Thierry Terrasson Jim
2024 : Ma famille chérie d’Isild Le Besco
2025 : The Bay (The Bay) de Drasko Djurovic

Télévision :
1967 : Coronet Blue, « Faces » de Robert Stevens
1980 : Tourist de Jeremy Summers
1980 : Sursis pour l’Orchestre (Playing for Time) de Daniel Mann
1983 : Bel-Ami de Pierre Cardinal
1986 : La Griffe du destin (Sins) de Douglas Hickox
1987 : Le Gâchis (Lo scialo) de Franco Rossi
1988 : Hemingway (Hemingway) de Bernhard Sinkel
1988 : La Guerre des Espions (Guerra di spie) de Duccio Tessari
1989 : Oceano (Oceano) de Ruggero Deodato
1989 : Passez une bonne nuit (Have a Nice Night) de Jeannot Szwarc
1990 : Détective Gentleman (Schatten der Vergangenheit) de Robert Young
1991 : L'Enfant des loups de Philippe Monnier
1991 : L'Amateur de frissons (The Thrill Seeker) de Roger Andrieux et Mai Zetterling
1992 : Notorious de Colin Bucksey
1995 : Le Chagrin des Belges de Claude Goretta
1996 : Maigret et la tête d'un homme de Juraj Herz
1998 : Maintenant et pour toujours de Joël Santoni et Daniel Vigne
2001 : Amo il tuo nemico 2 de Damiano Damiani :
2004 : Julie, chevalier de Maupin de Charlotte Brändström
2005 : Vénus et Apollon d’Olivier Guignard
2006 : Mafiosa, le clan de Louis Choquette
2007 : Mystère de Didier Albert
2010 : Caldo criminale d’Eros Puglielli
2022 : Juliette dans son bain de Jean-Paul Lilienfeld
2024 : Citoyens clandestins de Laetitia Masson


Filmographie de Marisa BERENSON
 
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