Harry BELAFONTE
 Acteur et chanteur américain
Superstar de la chanson, surnommé le roi du Calypso, Harry Belafonte a également tourné une quinzaine de films et participé à de nombreuses actions civiques en faveur de la communauté afro-américaine. Plus qu’un artiste, une véritable icône.
Harold George Bellanfanti Jr naît le 1er mars 1927 dans le quartier de Harlem à New York. Son père, Harold George Bellanfanti Sr. d'origine jamaïcaine (peut-être né à la Martinique) est cuisinier, et sa mère, Melvine Love, d’origine afro-jamaïcaine est femme de ménage. S’il passe son enfance à Harlem, il suit sa mère à la Jamaïque entre 1935 et 1940.
Le roi du Calypso
Harry Belafonte s’inspire de sa culture baignant dans le folklore antillais pour faire ses premiers pas artistiques. Libéré de ses obligations militaires dans la marine en 1944, il fait divers petits boulots à New York et découvre sa passion pour le chant et la comédie. Il intègre le cours dramatique du dramaturge allemand en exil Erwin Piscator. Il y rencontre un groupe d’amis composé de Marlon Brando, Rod Steiger, Tony Curtis et Elaine Stritch. Sous les conseils du directeur artistique de Broadway Monte Kayn, il se produit par intermittence dans des night-clubs de Broadway et obtient un Tommy Award pour sa première prestation dna la comedie musicale Almanac de John Murray Anderson. Il recoit la consécration avec son troisième ablum Calypso qui le fait surnommer le Roi du Calypso.
Des premiers films humanistes engagés
Artiste engagé en faveur des droits civiques des afro-américains, Harry Belafonte tourne plusieurs films qui traduisent ses préoccupations politiques. Il débute dans L’Appel de la Vie auprès de Dorothy Dandridge qu’il retrouve dans le film musical Carmen Jones d’Otto Preminger. Les deux artistes deviennent les premières stars noires du cinéma américain. Il joue le jeune noir David Boyeur accusé de meurtre dans Une Île au Soleil de Robert Rossen, le dernier survivant d’une attaque nucléaire dans New York désert dans Le Monde, la Chair et le Diable de Ranald MacDougall auprès d’Inger Stevens et Mel Ferrer et le chanteur criblé de dettes Johnny Ingram qui s’associe à Ed Begley et Robert Ryan pour effectuer un cambriolage dans Le Coup de l’Escalier. Il se consacre pendant toutes les années soixante à sa carrière de chanteur avec des tubes comme Bella Rosa, Walking on the Green Grass, Porgy- and Bess, Angelina, Island in the Sun, Matilda, Mr Bojangles, Jump in the Line, Jamaica Farewell, Unchained Melody et Try to Remember parmi des centaines de succès.
Compagnon de route de Martin Luther King
Parallèlement à sa carrière artistique, Harry Belafonte se consacre à plusieurs causes humanitaires et pacifistes. En 1961, le président John Fitzgerald Kennedy le nomme consultant culturel dans le Corps de la paix pendant cinq ans. Il participe à la marche pour les droits civiques en 1963 auprès de son ami Sidney Poitier. Il est pendant de nombreuses années un compagnon de route du leader noir Martin Luther King rencontré au début des années 1950 à New York. On le retrouve auprès de Sidney Poitier, interprète et réalisateur dans deux comédies Buck et son Complice et Uptown Saturday Night. En 1985, il contribue au lancement de la campagne caritative We are the World. À la fin de l'enregistrement de la chanson, les interprètes lui rendent hommage en improvisant Banana Boat Song.
Hommages de Robert Altman
Harry Belafonte se lie d’amitié avec Robert Altman qui lui rend hommage en l’invitant dans son propre rôle dans The Player et Prêt-à-porter et en lui confiant le rôle du chef de gang Seldom Seen surnommé Pas-vu-pas-pris dans Kansas City en 1996. Outre quelques téléfilms, il est kidnappé par John Travolta dans White Man où l’échelle sociale est inversée, Belafonte étant chef d’entreprise et Travolta simple employé. Il interprète un joueur d’échecs dans Bobby d’Emilio Estevez et fait une dernière apparition dans BlacKkKlansman de Spike Lee pour ses 90 ans. Côté privé, Harry Belafonte a épousé Marguerite Byrd le 18 juin 1948. De cette union naissent deux enfants, Adrienne et Shari. Après son divorce en 1957, il épouse Julie Robinson et devient père de deux nouveaux enfants, David et Gina. Il se marie pour la troisième fois avec la photographe Pamela Frank en 2008. Harry Belafonte meurt à l'âge de 96 ans le 25 avril 2023, à New York, d'une insuffisance cardiaque.


FILMOGRAPHIE :

Avec Robert Altman
1953 : L’Appel de la Vie (Bright Road) de Gerald Mayer
1954 : Carmen Jones (Carmen Jones) d’Otto Preminger
1955 : Winner by Decision de William A. Attaway (tv)
1957 : Une Île au Soleil (Island in the Sun) de Robert Rossen
1958 : Le Monde, la Chair et le Diable (The World, the Flesh and the Devil) de R. MacDougall
1959 : Le Coup de l’Escalier (Odds against tomorrow) de Robert Wise
1969 : L’Ange Levine (The Angel Levine) de Ján Kadár
1971 : Buck et son Complice (Buck and the Preacher) de Sidney Poitier
1974 : Uptown Saturday night de Sidney Poitier
1981 : Grambling’s White Tiger de Georg Stanford Brown (tv)
1992 : The Player (The Player) de Robert Altman
1994 : Prêt-à-porter (Ready to wear) de Robert Altman
1994 : White man (White Man’s Burden) de Desmond Nakano
1996 : Kansas City (Kansas City) de Robert Altman
1999 : Vote sous influence (Swing Vote) de David Anspaugh (tv)
2005 : Breathe de Brandon Jameson (cm)
2006 : Bobby (Bobby Kennedy) d’Emilio Estevez
2018 : BlacKkKlansman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan (BlackKkKlansman) de Spike Lee


Filmographie d'Harry BELAFONTE
 
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