Ed BEGLEY
 Acteur américain
Qu’il incarne un flic ou un gangster, Ed Begley a conservé cet air irascible et autoritaire de notable sans scrupules. Rompu à la scène et à la radio, il s’est orienté vers le cinéma tardivement et a composé quelques personnages inoubliables récompensés par un Oscar et un Emmy Award.
Edward James Begley voit le jour le 25 mars 1901 à Hartford dans le Connecticut. Fils de Michael Joseph Begley et d'Hannah Clifford, un couple d’immigrants irlandais, il abandonne l’école en cinquième année pour vivre une existence de saltimbanque dans des foires, des petits cirques ou des carnavals locaux. Il exerce divers petits boulots de vendeur de pinceaux, livreur de lait avant de passer quatre ans dans la marine pendant la première guerre mondiale.
Débuts radiophoniques et musicaux
Ed Begley débute dès l’adolescence à Broadway dans le vaudeville, notamment dans la comédie musicale Going Up à Broadway en 1917 et l’année suivante à Londres où il incarne le sergent O’Hara dans une émission radiophonique intitulée The Fat Man. Il devient une voix familière sur les ondes pendant les années trente en interprétant Charlie Chan et Robert E. Lee dans le feuilleton Coup du Destin (Stroke of Fate). Il reviendra à la radio durant les années 1950 quand il incarne le lieutenant Walter Levinson, chef de la Criminelle de Manhattan dans le programme Richard Diamond, Private Detective. Actif à Broadway jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, il joue son premier rôle au cinéma en 1947 dans Boomerang d’Elia Kazan où il joue le politicien et escroc immobilier Paul Harris.
Des compositions de notables sans scrupules
Ed Begley apparaît régulièrement dans des seconds rôles peu recommandables comme le chef du parti dans Sang et Or, le chef de la police autoritaire et violent dans La dernière Rafale, le riche homme d’affaires James Cotterell, père de l’infirme Barbara Stanwyck dans Raccrochez c’est une erreur d’Anatole Litvak, le peu scrupuleux Marion Lupus dans The Great Gatsby, le chef de la commission des libérations conditionnelles dans Le Bagnard avec Glenn Ford, le joueur de poker dans La Main qui venge auprès de Charlton Heston, le riche propriétaire d’écurie dans Vocation secrète, le journaliste Frank Allen dans Bas les Masques avec Humphrey Bogart, le chef des gangsters Niel Eichelberger dans Le Cran d’arrêt face à William Holden et le sénateur Anthony Demmet dans L’étoile du Destin avec Ava Gardner et Clark Gable. Il cumule ses deux fonctions favorites dans Le Coup de l’Escalier où il est à fois un chef de la police et à la tête d'un gang de braqueurs. Il exerce une importante activité télévisuelle en participant à la sitcom Leave it to Larry ou des épisodes de Cheyenne, Robert Montgomery Presents ou des programmes comme Kraft Television Theatre, Philco ou Goodyear Television Playhouse et The Alcoa Hour.
Oscarisé à soixante ans
Ed Begley est le juré numéro dix dans Douze Hommes en colère de Sidney Lumet, Shamus Tobin dans La Reine du Colorado avec Debbie Reynolds et le sénateur Amos Allbright dans Les Troupes de la Colère. Il remporte en 1962 l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour le personnage de Tom Boss Finley dans Doux oiseau de jeunesse de Richard Brooks, adapté de Tennessee Williams. Il incarne deux fois pour le grand écran et un fois pour la télévision le personnage de Bill Briggs, un des trois personnages principaux de Patterns. Ses performances scéniques sont tout aussi remarquables et il obtient le Tony Howard du meilleur acteur pour le rôle de Matthew Harrison Brady dans Procès de Singe en 1956. Il s’est illustré dans Ils étaient tous mes fils d’Arthur Miller et Our Town. Le cheveu rare et le sourcil fourni, il joue les vétérans dans des feuilletons comme Justice, Empire, Le Virginien, Bonanza, Le Fugitif, Les envahisseurs et Les mystères de l’ouest et apparaît sur grand écran auprès de Michael Caine dans Un Cerveau d’un milliard de dollars, James Stewart dans Les cinq Hors-la-Loi, Clint Eastwood dans Pendez-les haut et court et Rita Hayworth dans La Route de Salina du français Georges Lautner.
Vie familiale
Ed Begley a épousé sa première femme Amanda Huff en 1922 et a un fils Thomas Martin Begley. En 1957, Amanda décède et l’acteur se remarie en 1961 avec Dorothy Reeves mais l’union ne dure que deux ans. De sa relation extraconjugale avec Allene Jeanne Sanders, naît en 1949 Ed Begley Jr qui deviendra acteur et avocat environnemental. Il convole une dernière fois avec la secrétaire de son agent, Helen Jordan le 12 décembre 1963 avec qui il a une fille Maureen en 1964. Ed Begley succombe à une crise cardiaque alors qu’il assiste à une fête au domicile du producteur et agent artistique Jay Bernstein à Hollywood le 28 avril 1970, à 69 ans. Il est enterré au San Fernando Mission Cemetery à Mission Hills, Californie.


FILMOGRAPHIE :

Avec Patty Duke
aux Oscars 1962
1947 : Boomerang ! (Boomerang !) d’Elia Kazan avec Dana Andrews
1947 : Sang et Or (Body and Soul) de Robert Rossen
1948 : Bonne à tout faire (Sitting Pretty) de Walter Lang
1948 : La Dernière Rafale (The Street with No Name) de William Keighley
1948 : L’Orphelin de la Mer (Deep Waters) d’Henry King
1948 : Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, Wrong Number) d’Anatole Litvak
1949 : Tulsa (Tulsa) de Stuart Heisler
1949 : It happens every Spring de Lloyd Bacon
1949 : Le Prix du silence (The Great Gatsby) d’Elliott Nugent
1950 : Du sang sur le tapis vert (Backfire) de Vincent Sherman
1950 : Stars in my Crown de Jacques Tourneur
1950 : La Loi des Bagnards (Convicted) d'Henry Levin
1950 : Le Vagabond et les Lutins (Saddle Tramp) d'Hugo Fregonese
1950 : La Main qui venge (Dark City) de William Dieterle
1950 : Dangereuse Mission (Wyoming Mail) de Reginald Le Borg
1951 : The Lady from Texas de Joseph Pevney
1951 : La Marine est dans le lac (You're in the Navy Now) d'Henry Hathaway
1952 : L'Étoile du destin (Lone Star) de Vincent Sherman
1952 : Vocation secrète (Boots Malone) de William Dieterle
1952 : La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground) de Nicholas Ray & Ida Lupino
1952 : Bas les masques (Deadline - U.S.A.) de Richard Brooks
1952 : Le Cran d'arrêt (The Turning Point) de William Dieterle avec William Holden
1956 : Rapaces (Patterns) de Fielder Cook
1957 : Douze hommes en colère (12 Angry Men) de Sidney Lumet
1959 : Le Coup de l'escalier (Odds Against Tomorrow) de Robert Wise avec Robert Ryan
1961 : Le Casque vert (The Green Helmet) de Michael Forlong
1962 : Doux oiseau de jeunesse (Sweet Bird of Youth) de Richard Brooks avec M Sherwood
1964 : La Reine du Colorado (The Unsinkable Molly Brown) de Charles Walters
1965 : Inherit the Wind de George Schaefer (tv)
1965 : Le Décorateur (The Decorator) de Richard Kinon (tv)
1966 : La Statue en or massif (The Oscar) de Russell Rouse
1967 : La Nuit des assassins (Warning Shot) de Buzz Kulik
1967 : The Violent Enemy de Don Sharp
1967 : Do not Fold, Staple, Spindle or Mutilate de John Howe
1967 : Un cerveau d'un milliard de dollars (Billion Dollar Brain) de Ken Russell
1968 : Les Cinq Hors-la-loi (Firecreek) de Vincent McEveety avec James Stewart
1968 : Les Troupes de la colère (Wild in the Streets) de Barry Shear
1968 : Pendez-les haut et court (Hang 'Em High) de Ted Post
1968 : Le Guitariste du Kentucky (A Time to sing) d’Arthur Dreifuss
1969 : Madame et son Fantôme (The Ghost & Mrs Muir) de Bruce Bilson (tv)
1969 : La Nouvelle Équipe (The Mod Squad, Fear is the Bucking Horse) de G. McCowan (tv)
1969 : Les Moniteurs (The Monitors) de Jack Shea
1969 : Secrets of the Pirate’s Inn de Gary Nelson (tv)
1969 : The Silent Gun de Michael Caffey (tv)
1970 : Horreur à volonté (The Dunwich Horror) de Daniel Haller
1970 : Neither are we Enemies de David Pressman (tv)
1970 : La Route de Salina (Road to Salina) de Georges Lautner


Filmographie d'Ed BEGLEY
 
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