Warren BEATTY | ||
Acteur, réalisateur et producteur américain | ||
Warren Beatty appartient à la lignée d’acteurs tels que Montgomery Clift, Marlon Brando, James Dean, Paul Newman, Robert Redford... Romantique dans La Fièvre dans le sang, gigolo dans Le Visage du plaisir, cowboy solitaire dans John McCabe, détective engagé dans À cause d’un assassinat, cambrioleur de charme dans Dollars et séduisant parrain de la pègre dans Bugsy, il occupe une place de choix dans la mythologie du mâle américain au cinéma. Sa filmographie brillante est cependant relayée par une vie sexuelle débridée. Henry Warren Beatty est né à Richmond, le 30 mars 1937 dans une famille d’artistes composée d’Ira Owens Beaty, professeur de psychologie, Kathleen MacLean, surnommée Tat, sa sœur Shirley MacLaine née Shirley MacLean Beatty et son frère Ned, célèbre pour son rôle dans Délivrance. Le parfait play-boy Sportif puis pianiste de bar, après un rôle secondaire dans une série télévisée comique, Dobie Gillis auprès de Tuesday Weld, Warren Beatty se lance dans le cinéma au début des années 1960. Elia Kazan lui offre son premier rôle dans La Fièvre dans le sang lequel il joue Bud Stamper, un adolescent à problèmes aux côtés de Natalie Wood. Il y fait sensation et se retrouve considéré comme un des acteurs les plus prometteurs de sa génération. Pourtant ses films suivants, souvent excellents, marchent moins bien. Le Visage du plaisir d’après le roman de Tennessee Williams, face à Vivien Leigh, L’Ange de la violence avec Eva Marie Saint, Lilith, le dernier film de Robert Rossen qui offre à Jean Seberg un de ses meilleurs rôles, le romantique Promise Her Anything avec Leslie Caron, Le Gentleman de Londres, exercice de style mis en scène par Jack Smight, ou même Mickey One, première rencontre avec Arthur Penn, ne parviennent pas à conforter sa position. Warren Beatty consacre à cette époque beaucoup de temps à ses conquêtes féminines et un «cynisme un peu juvénile» lui rend difficiles les relations avec la profession. Il sent bien qu’il est considéré comme un play-boy par les professionnels du cinéma américain alors qu’il se voit en héritier de Marlon Brando ou de James Dean. Il est alors à l’origine du film Quoi de neuf, Pussycat ?, mais des divergences avec le producteur Charles Feldman et le scénariste Woody Allen le font quitter le film dès l’écriture du scénario. Ce film sera un grand succès et cette expérience incitera l’acteur à mieux contrôler ses projets par la suite. Immortel Clyde Barrow C’est sur les conseils de François Truffaut, qu’il lit le scénario de Bonnie and Clyde et accepte le rôle. Échaudé par la déconvenue de Quoi de neuf, Pussycat ?, il décide de produire Bonnie and Clyde avec sa société Tatira, basée sur les noms de ses parents. Beatty accède au panthéon des stars en gangster boiteux et impuissant, récoltant une nomination à l’Oscar du meilleur acteur et le respect de toute la profession. Il écrit le scénario de John Mc Cabe, western atypique dirigé par Robert Altman, puis produit l’auto-parodique Shampoo, qui remporte un triomphe public et critique. Cet investissement le conduit naturellement à la mise-en-scène avec Le Ciel peut attendre, un remake du séduisant Le Défunt récalcitrant d’Alexander Hall dans lequel il incarne un joueur de football américain considéré comme mort et incinéré par erreur. Il enchaîne avec une autre réalisation, autrement plus ambitieuse, Reds, l’histoire vraie de John Silas Reed, journaliste américain parti couvrir la Révolution russe et gagné à la cause communiste. Beatty est récompensé par l’Oscar du meilleur réalisateur pour son travail. La star s’illustre également dans Las Vegas, un couple avec Liz Taylor, À cause d’un assassinat d'Alan J. Pakula, qui évoque la mort de John Kennedy, dans la comédie Dollars l’histoire d’un hold up à Hambourg, sur une musique de Quincy Jones... Tous ces films ne sont pas des succès mais entretiennent son image de beau gosse et excellent interprète à défaut d’accroitre sa notoriété. Éclipse et retour Après Reds, il reste à l’écart du cinéma, mis à part le désastreux Ishtar aux côtés de Dustin Hoffmann et Isabelle Adjani. Ce n’est qu’en 1990 que Warren Beatty renoue avec le succès en adaptant la bande dessinée Dick Tracy. Ce film très stylisé, dans lequel il donne la réplique à Madonna et Al Pacino, reçoit un accueil critique mitigé, mais remporte un succès commercial. C’est pendant le tournage de Bugsy, un film de gangster de Barry Levinson qu’a lieu sa rencontre avec Annette Bening, qu’il retrouve en 1994 dans la comédie Rendez-vous avec le destin, remake d’Elle et lui. Ces deux films sont des échecs commerciaux, tout comme sa réalisation Bulworth, où un sénateur Jay Bulworth est tellement dégoûté des mensonges, de la corruption et des autres aspects noirs de la politique, qu’il met un contrat sur sa propre tête et décide de ruiner totalement sa réputation en dévoilant au grand jour toutes ces histoires. C’est là qu’il tombe amoureux d’une très jolie femme noire, interprétée par Halle Berry. Le film est bien accueilli par la critique, mais le succès au box-office n’est pas au rendez-vous. En 2001, la comédie Potins mondains et amnésies partielles est un lourd échec au box-office. Après ce fiasco commercial, Warren Beatty n’apparaît plus sur les écrans. Vie privée Joan Collins raconte dans son livre la première expérience amoureuse du jeune homme qui après leur séparation collectionne les liaisons avec des célébrités. Parmi celles-ci, il indique la française Leslie Caron avec qui il vit pendant deux ans, Faye Dunaway, Elizabeth Taylor, Diane Keaton, Julie Christie, Isabelle Adjani, Madonna. Il épouse Annette Bening le 12 mars 1992, la mère de ses quatre enfants. Proche du parti démocrate et de la gauche américaine, Warren Beatty a un temps envisagé de se présenter à l’élection présidentielle américaine de 2000, avant de soutenir le candidat démocrate Al Gore. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Annette Bening |
1959 : Dobie Gillis de Rod Amateau, Ralph Murphy (tv) 1961 : Le Visage du plaisir (The Roman Spring of Mrs. Stone) de José Quintero 1961 : La Fièvre dans le sang (Splendor in the Grass) d’Elia Kazan 1962 : L'Ange de la violence (All Fall Down) de John Frankenheimer 1964 : Lilith (Lilith) de Robert Rossen 1965 : Promise Her Anything d’Arthur Hiller 1965 : Mickey One (Mickey One) d’Arthur Penn 1966 : Le Gentleman de Londres (Kaleidoscope) de Jack Smight 1967 : Bonnie et Clyde (Bonnie and Clyde) d’Arthur Penn 1970 : Las Vegas, un couple (The Only Game in Town) de George Stevens 1971 : Dollars (Dollars) de Richard Brooks 1971 : John McCabe (McCabe & Mrs. Miller) de Robert Altman 1974 : À cause d’un assassinat (The Parallax View) d’Alan J. Pakula 1975 : La Bonne Fortune (The Fortune) de Mike Nichols 1975 : Shampoo (Shampoo) d’Hal Ashby 1978 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait) de Warren Beatty 1981 : Reds (Reds) de Warren Beatty 1987 : Ishtar (Ishtar) d’Elaine May 1990 : Dick Tracy(Dick Tracy) de Warren Beatty 1991 : Bugsy (Bugsy) de Barry Levinson 1991 : In Bed with Madonna (Madonna: Truth or Dare) d’Alek Keshishian 1994 : Rendez-vous avec le destin (Love Affair) de Glenn Gordon Caron 1998 : Bulworth (Bullworth) de Warren Beatty 2001 : Potins mondains et amnésies partielles (Town & Country) de Peter Chelsom 2016 : L’Exception à la règle (Rules don’t apply) de Warren Beatty Filmographie de Warren BEATTY | |
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