John BARRYMORE | ||
Acteur américain | ||
Fils des comédiens de théâtre Maurice Barrymore et Georgiana Drew, frère d’Ethel et Lionel Barrymore, acteurs de renom d’Hollywood, père de John Drew Barrymore et grand-père de Drew la petite star de E.T., ajoutés à cela ses oncles John et Sidney, les frères de sa mère et on est en présence d’une des dynasties les plus prestigieuses du théâtre et des écrans américains. John Barrymore, né John Sidney Blythe, voit le jour le 14 février 1882, à Philadelphie en Pennsylvanie. Il n’a que dix ans quand sa mère décède de la tuberculose, son père, acteur britannique d'origine indienne, se remarie mais meurt dans un hôpital psychiatrique. Le jeune John développe dès l'âge de 14 ans une dépendance à l'alcool s’adonne à la boisson et développe une dépendance dès son adolescence. Placé dans les meilleurs établissements de la Côte Est des États-Unis, il se signale par son indiscipline. Acteur de théâtre acclamé Au début du vingtième siècle, il est inspiré par les gravures de Gustave Doré et étudie la peinture à Paris. Encouragé par sa sœur Ethel, il débute au théâtre en 1903 mais se signale par ses fréquents trous de mémoire. Il tient le rôle d'un idiot de village qui ne délivre qu'une seule réplique. Mais petit à petit, il s'illustre dans TGlad of It, The Dictator avec William Collier et joue le clown dans Pantaloon avec son frère. Il obtient son premier rôle principal dans la comédie The Boys of Company B et cantonné dans des rôles comiques, il devient rapidement populaire. Il interpréte à Broadway The yellow Ticket de Michael Morton, Justice de John Galsworthy, Peter Ibbetson de Daphné du Maurier et The Jest de Sem Benelli. Il est surtout considéré comme un grand acteur shakespearien avec Richard III et Hamlet. Pour le cinéma, au début des années dix, il tourne dans une douzaine de films pour les studios Famous Players mais n’obtient son premier succès qu’en 1917 en incarnant le détective Raffles dans un film de George Irving aux côtés d'Evelyn Brent. Séducteur et grand buveur Au milieu des années vingt, John Barrymore est à l’apogée de sa carrière. On lui attribue les superlatifs les plus flatteurs comme le superbe Profile, le plus grand séducteur ou le meilleur acteur du monde. Il fait sensation dans Dr. Jekyll and Mr. Hyde de John S. Robertson, Sherlock Holmes d’Albert Parker, Beau Brummel de Harry Beaumont et Don Juan d’Alan Crosland. Sa partenaire est Mary Astor avec qui il a une liaison repoussée par la famille de la jeune fille encore mineure. À noter que Don Juan est le premier essai sonore de la Warner Bros et malgré l’échec du procédé, Barrymore signe un contrat myrifique avec la firme. Il s’installe en Californie où il mène une vie de débauche et de scandales qui auront raison de son mariage avec sa deuxième épouse la poétesse Blanche Oelrichs, mère de sa fille Diana (sa première femme de 1910 à 1917 s’appelait Katherine Harris). En 1928, il épouse en troisièmes noces la comédienne Dolores Costello, sa partenaire dans Jim le Harponneur et Le Roman de Manon, mais la jeune femme de 21 ans sa cadette s'épuise de ses beuveries et sa vie dissolue. Malgré la naissance de leur fils John Jr. en 1932, ils divorcent le 9 octobre 1934. Jeu forcé à l’extrême et trous de mémoire Avec l’arrivée du cinéma parlant, John Barrymoe signe pour la MGM. Il obtient un premier succès en incarnant Arsène Lupin pour Jack Conway en 1932. Il est formidable en baron Felix dans Grand Hôtel même si la critique souligne qu'il semble plus un père affectueux de Garbo qu'un amant. Son entreprise familiale, Raspoutine et l'impératrice montre déjà le déclin de l'acteur sous le maquillage grossier du moine russe. S'il fait encore illusion dans Les invités de huit heures et Hérédité de George Cukor et Train de luxe de Howard Hawks, L'affaire s'aggrave avec Svengali où il prend un poids considérable à cause de sa consommation d'alcool et la MGM perd des sommes importantes avec cette production ratée. Ses trous de mémoire se multiplient et les cures de désintoxication l'affaiblissent. Il joue un pitoyable Mercurio dans Roméo et Juliette de Cukor aux côtés de Norma Shearer et Leslie Howard. Gâché par un cabotinage excessif, on ne relève plus que sa brillante composition de l’inspecteur Neilson dans la série de trois films de Bulldog Drummond d'après les romans de Sauper. Une fin de carrière cahotique Le 9 novembre 1936 il se marie avec Elaine Barrie, qu’il cherche à imposer sur le plateau de La Baronne de Minuit dont Claudette Colbert est la vedette. Mais une fois de plus, l’union est brisée par les saoûleries et les colères de l’acteur. Le divorce est prononcé le 27 novembre 1940. Par la suite, John Barrymore, peu fiable, reste cantonné dans des rôles de faire-valoir de grandes stars féminines, parmi lesquelles Jeanette MacDonald dans Le chant du printemps, Carole Lombard dans La folle confession et Norma Shearer dans Marie-Antoinette où il compose un improbable souverain. En 1940, The great profile, film autobiographique réalisé par Walter Lang, sonne le glas de sa carrière. Atteint d’une cirrhose du foie et d'insuffisance rénale compliquées par une pneumonie, John Barrymore meurt le 29 mai 1942, à l'hôpital presbytérien d'Hollywood. Il avait 60 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Dolores Costello |
1912 : The Widow Casey’s Return d’Edwin Middleton 1912 : A prize Package d’Edwin Middleton 1912 : Dream of a motion picture director d’Edwin Middleton 1913 : One on Romance d’Edwin Middleton 1914 : The American Citizen de J. Searle Dawley 1914 : The Man from Mexico de Thomas N. Heffron 1915 : The Dictator d’Oscar Eagle 1915 : The incorrigible Dukane de James Durkin 1915 : Are you Mason ? de Thomas N. Heffron 1916 : Roi malgré lui (Nearly a King) de Frederick A. Thomson 1916 : The red widow de James Durkin 1916 : The lost bridegroom / His lost self de James Kirkwood 1917 : Raffles (Raffles, the amateur cracksman) de George Irving 1917 : Parade de la Croix Rouge Nationale (National Red Cross pageant) de Christy Cabanne 1918 : On the quiet de Chester Withey 1918 : Here comes the bride de John S. Robertson 1919 : The test of honor de John S. Robertson 1920 : Dr. Jekyll et Mr. Hyde (Dr. Jekyll and Mr. Hyde) de John S. Robertson 1921 : The lotus eater de Marshall Neilan 1922 : Sherlock Holmes (Moriaty) d’Albert Parker 1924 : Beau Brummel (Beau Brummel) d’Harry Beaumont 1925 : Jim le Harponneur (The Sea Beast) de Millard Webb 1926 : Don Juan (Don Juan) d’Alan Crosland 1926 : Le Roman de Manon (When a Man loves) d’Alan Crosland 1927 : Le Vagabond bien aimé (The beloved Rogue) d’Alan Crosland 1928 : La Tempête (Tempest) de Sam Taylor 1928 : The Show of Shows de John G. Adolfi 1928 : L’éternel Amour / L’abîme (Eternal lLove) d’Ernst Lubitsch 1929 : Le Général Crack (General Crack) d’Alan Crosland 1930 : Moby Dick (Moby Dick) de Lloyd Bacon 1930 : The Man from Blankley’s d’Alfred E. Green 1931 : Svengali (Svengali) d’Archie Mayo 1931 : Le Génie fou (The mad Genius) de Michael Curtiz 1932 : Hérédité (A Bill of Divorcement) de George Cukor 1932 : La Loi ordonne (State’s Attorney) de George Archainbaud 1932 : Arsène Lupin (Arsene Lupin) de Jack Conway 1932 : Grand Hôtel (Grand Hotel) d’Edmund Goulding 1932 : Raspoutine et l’impératrice (Rasputin and the empress) de Richard Boleslawski 1933 : Les Invités d’Huit Heures (Dinner at eight) de George Cukor 1933 : Topaze (Topaze) d’Harry d’Abbadie d’Arrast 1933 : Le grand Avocat (Counsellor at Law) de William Wyler 1933 : Vol de Nuit (Night Flight) de Clarence Brown 1933 : Valse d’amour (Reunion in Vienna) de Sidney Franklin 1934 : Train de luxe (Twentieth Century) d’Howard Hawks 1934 : Long lost Father d’Ernest B. Schoedsack 1936 : Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de George Cukor 1936 : Le Chant du Printemps (Maytime) de Robert Z. Leonard 1937 : Le Crime du Docteur Tindal (Night Club Scandal) de Ralph Murphy 1937 : Le Triomphe de Bulldog Drummond (Bulldog Drummond comes back) de Louis King 1937 : Bulldog Drummond’s Revenge de Louis King 1937 : La folle Confession (True Confession) de Wesley Ruggles 1938 : Romance in the Dark d’H.C. Potter 1938 : Bulldog Drummond en Péril (Bulldog Drummond’s Peril) de James P. Hogan 1938 : Marie-Antoinette (Marie Antoinette) de W.S. Van Dyke 1938 : Les Gars du Large (Spawn of the North) d’Henry Hathaway 1938 : Hold that co-ed de George Marshall 1938 : The great Man votes de Garson Kanin 1939 : La Baronne de Minuit (Midnight) de Mitchell Leisen 1940 : The great Profile de Walter Lang 1940 : La Femme invisible (The invisible Woman) d’A. Edward Sutherland 1941 : World premiere de Ted Tetzlaff 1941 : Playmates de David Butler Filmographie de John BARRYMORE | |
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