Ethel BARRYMORE | ||
Actrice américaine | ||
Son esprit, son style et sa voix inimitables font d’Ethel Barrymore la première dame du théâtre américain. Après avoir longtemps boudé le cinéma, elle devient tardivement une véritable star en incarnant des femmes autoritaires mais néanmoins sympathiques. Un vrai parcours de légende. Ethel Mae Blythe naît le 15 août 1879, à Philadelphie, dans l’état de Pennsylvanie. Ses parents, Maurice Barrymore et Georginia Drew, forment le couple de comédiens le plus célèbre de la scène New-Yorkaise. Elle a deux frères, John Barrymore et Lionel Barrymore, qui laisseront également, en leurs temps, une trace indélébile dans le théâtre et le septième art. Après une enfance et une scolarité dans les meilleurs établissements américains, Ethel monte sur les planches à l’âge de quatorze ans, sous la houlette de son oncle, John Drew, également comédien très réputé. Elle fait ses débuts au théâtre en 1894 à New York dans une troupe dirigée par sa grand-mère, Louisa Lane Drew. Ethel Barrymore connaît ses premiers succès sur les planches à Londres, dans The Bells et Peter the Great en 1897 et fait ses débuts à Broadway dans la pièce Captain Jinks of the Horse Marines en 1900. Elle a vingt-et-un ans et devient « La première Dame du théâtre américain ». À vingt-sept ans, elle épouse un colonel de l’Armée Américaine, Russell Grissworld, dont elle divorcera quatorze ans plus tard, et avec qui elle aura trois enfants. Au temps du muet C’est auréolée d'un statut de diva qu'Ethel Barrymore débute au cinéma en 1914 dans Le Rossignol avec Conway Tearle que George Irving a écrit spécialement pour elle. Mais l'expérience la laisse débutative et l'actrice revient à la scène. Elle tourne néanmoins jusqu’en 1920, plusieurs films, dont certains avec ses frères, John et Lionel, qui est également metteur en scène. Puis, elle met sa carrière d’actrice de cinéma entre parenthèses et retourne vers le théâtre où elle s’illustre notamment dans Alice-Sit-by-the-Fire, Mid-Channel, Trelawny of the Wells, Déclassée, The Second Mrs. Tanqueray et The Constant Wife. Avec son amie Marie Dressler, elle participe activement au mouvement de grève de 1919 et recueille des fonds avec son frère Lionel. Elle triomphe en 1926 dans The Constant Wife de Somerset Maugham. Ethel Barrymore fait son retour au cinéma devenu sonore en 1932 pour l’entreprise familiale extravagante et peu réussie qu’est Raspoutine et l’Impératrice de Richard Boleslawski, où elle campe avec dignité l'impératrice Alix tandis que John Barrymore interprète le Prince Youssoupov et Lionel Barrymore Raspoutine. Vieille dame de l’écran Ethel Barrymore s’éloigne encore des plateaux de cinéma pendant dix ans. Son retour en mère misérable de Cary Grant dans Rien qu’un cœur solitaire de Clifford Odets n'en est que plus remarquable. Elle remporte l’Oscar du meilleur second rôle féminin mais dans son discours de remerciement déclare que cette statuette n'a rien d'impressionnante. Mais la grand-mère du cinéma a repris goût au cinéma et tourne régulièrement sous la direction de grands réalisateurs auprès des meilleurs nouveaux acteurs. Elle tourne avec Robert Siodmak dans Deux Mains la Nuit et Passion Fatale auprès de Gregory Peck et Ava Gardner, William Dieterle dans Le Portrait de Jenny, Alfred Hitchcock pour Le procès Paradine avec Louis Jourdan, Alida Valli, Charles Laughton et Gregory Peck, Elia Kazan pour le drame antiraciste L’héritage de la chair avec Jeanne Crain, Richard Brooks dans Bas les masques avec Humphrey Bogart et Vincente Minnelli dans le film à sketchs Histoire de trois amours dans la partie Mademoiselle où elle joue une vieille sorcière auprès de Leslie Caron et Farley Granger. Une carrière freinée par la maladie En 1956, Ethel Barrymore publie Memories, son autobiographie, où le public découvre une grande artiste pleine d’humour et passionnée de base-ball et de boxe jusqu'au math Dempsey/Willard en 1919 la dissuade de fréquenter les rings. Son mariage avec Colt était si précaire qu'elle demanda le divorce dès 1911. Divorcée en 1923, elle conserve une attitude cordiale et selon ses mémoires dinait fréquemment avec lui. Fervente catholique, elle ne s'est jamais remariée. Atteinte de tachycardie, elle freine quelque peu ses activités sur les conseils de son médecin. Après une hospitalisation pour passer quelques examens, elle décède le 18 juin 1959 d’un arrêt cardiaque à Beverly Hills. Cette grande dame dont un théâtre de Broadway a été rebaptisé en son honneur Ethel Barrymore’s Theatre, disait en 1928 : « La moitié des personnes à Hollywood meurent d’envie d’être découvertes, et l’autre moitié, de l’être à titre posthume.» FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Cliford Odets |
1914 : The Nightingale de George Irving 1915 : The final Judgement d’Edwin Carewe 1915 : The Kiss of Hate de William Nigh 1916 : The Awakening of Helena Ritchie de John W. Noble 1916 : The white Raven de George D. Baker 1916 : The Call of her People de John W. Noble 1917 : The lifted Veil de George D. Baker 1917 : The eternal Mother de Frank Reicher 1917 : Parade de la Croix Rouge Nationale (National Red Cross pageant) de Christy Cabanne 1917 : The greatest Power de Edwin Carewe & Edward Le Saint 1917 : Life’s Whirlpool de Lionel Barrymore 1918 : An american Widow de Frank Reicher 1918 : Miss Mac Chesney (Our Mrs. McChesney) de Ralph Ince 1918 : The Spender de Charles Swickard 1919 : The Test of Honor de John S. Robertson 1920 : The Divorcee d’Herbert Blaché 1932 : Raspoutine et l’impératrice (Rasputin and the Empress) de Richard Boleslawski 1944 : Rien qu’un cœur solitaire (None but the lonely heart) de Clifford Odets 1945 : Deux mains, la nuit (The spirale Staircase) de Robert Siodmak 1946 : Ma Femme est un grand homme (The Farmer’s Daughter) de H.C. Potter 1946 : La Rose du crime (Moss Rose) de Gregory Ratoff 1947 : Romance d’une nuit (Night Song) de John Cromwell 1947 : Le portrait de Jenny (The Portrait of Jennie) de William Dieterle 1947 : Le procès Paradine (the Paradine Case) d’Alfred Hitchcock 1948 : Passion fatale (The great Sinner) de Robert Siodmak 1948 : Le Fils du pendu (Moonrise) de Frank Borzage 1949 : Le Baiser de minuit (That Midnight kiss) de Norman Taurog 1949 : Le Danube rouge (The red Danube) de George Sidney 1949 : L’Héritage de la chair (Pinky) d’Elia Kazan 1950 : Dix du Texas (It’s a big country) de John Sturges 1951 : Femme en péril (Kind Lady) de John Sturges 1951 : L’Énigme du Lac Noir (The secret of Convict Lake) de Michael Gordon 1952 : Bas les masques (Deadline U.S.A.) de Richard Brooks 1952 : Pour vous mon amour (Just for you) d’Elliott Nugent 1953 : Histoire de 3 Amours (The story of three Loves) de Vincente Minnelli & G. Reinhardt 1954 : Un Amour pas comme les autres (Young at Heart) de Gordon Douglas 1956 : Johnny la bagarre (Johnny Trouble) de John H. Auer Filmographie d'Ethel BARRYMORE | |
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