Lex BARKER | ||
Acteur américain | ||
La carrière de Lex Barker, un bel athlète a connu une période américaine, au terme de laquelle notre héros n’émerge guère de la cohorte des beaux garçons qui pullulent à Hollywood avant d’enfiler le pagne du sculptural Tarzan, une période italienne qui promettait davantage que l’incarnation de beaux princes aux yeux persans et une période allemande qui lui permet d’acquérir une notoriété européenne. C’est le 8 mai 1919, dans une famille de la banlieue New-Yorkaise, que vient au monde Alexandre Crichlow Barker Jr. Son père étant un riche courtier en bourse, la famille mène grand train. Le petit garçon est le deuxième enfant du foyer. Adolescent au physique déjà avantageux, il fréquente la Fesseden School, se passionne pour le football américain et la musique avant d’intégrer l’université de Princeton, mais les études ne l’intéressent pas vraiment. Il participe à des spectacles universitaires et aspire à devenir comédien professionnel. Il participe également au «four mémorable» The Five Kings d’Orson Welles. Débuts à la Fox Les détecteurs de talent de la Century Fox le repèrent et lui proposent un contrat, mais il est encore mineur et ses parents refusent catégoriquement de donner leur signature. Il n’en faut pas plus à Lex pour se mettre en rupture de toute attache familiale. Pour aggraver la situation, la guerre fait son apparition et Lex est appelé sous les drapeaux. Il traverse l’Atlantique pour venir se battre en Europe. Lors de combats en Sicile, il est gravement blessé à la tête et aux jambes. Alexandre décroche des petits rôles sous le nom de Lex Barker. On le retrouve ainsi aux côtés de Gary Cooper dans Cape et poignard de Fritz Lang ou dans des westerns se second ordre, comme Under the Tonto Rim, Far West 89 où il y campe l’un des frères Dalton puis Les conquérants d’un nouveau monde de Cecil B. DeMille. Le dixième Tarzan En 1947, Lex Barker endosse le rôle qui va littéralement faire éclater sa carrière et le faire mondialement connaître. Il est le 10e acteur à incarner Tarzan. il est très beau, athlétique, un teint mat et des yeux verts. Il obtient un succès tel qu’il va enchaîner cinq longs-métrages avec cinq Jane différentes, Brenda Joyce, Vanessa Brown, Virginia Huston, Dorothy Hart et Joyce McKenzie. En ce début des années cinquante, les producteurs s’empressent de lui offrir d’autres emplois dans les genres aventures comme Le mystère de la jungle, La montagne jaune, Duel sur le Mississippi. Son rôle dans Brisants humains, sur fond de Seconde Guerre Mondiale, le sort momentanément de son répertoire habituel. La dolce vita italienne Parfaitement polyglotte, outre l’anglais, Lex parle couramment le français, l’allemand, l’espagnol et l’italien. Aussi décide-t-il de s’exiler en Europe où sa renommée l’a précédé. Il va ainsi tourner plus de 40 films sur le vieux continent. On l’apercevra même, brièvement et de façon inattendue, dans le chef d’œuvre de Fellini, La dolce vita où il y campe Robert, le fiancé d’Anita Ekberg. Tout ne fut pas hélas, du même métal ! Après une aventureuse campagne d’Italie, c’est curieusement en Allemagne que sa carrière va être la plus florissante. Il va tout d’abord traquer L’invisible docteur Mabuse immortalisé par Fritz Lang. Mais surtout, durant cette décennie des sixties, il va incarner plusieurs héros imaginés par le célèbre romancier populaire allemand, Karl May. Le grand Lex hérite du costume d’Old Shatterhand, frère de sang de Winnetou, interprété par le français Pierre Brice. Dans les années 70, on le retrouve dans des westerns spaghetti et des feuilletons télévisés. Mais sa carrière décline et ses personnages d’héros au grand cœur ne correspondent plus au goût du jour. Une vie privée agitée La vie personnelle de Lex aura été plutôt compliquée. En 1942, il épouse Constance Thurlow avec qui il a deux enfants, Lynn et Alexander. Il divorce en 1950 pour épouser l’actrice Arlène Dahl. Il rencontre alors la belle Lana Turner mais leur couple ne tiendra que 4 ans, la présence de la sulfureuse fillette de Lana, Cherryl n’ayant pas facilité les choses. Irène Labhart, épousée en 1957, lui donne un troisième enfant, Christopher en 1960. Elle lui apporte une certaine stabilité jusqu’à son décès prématuré, en 1962. Il convole avec Carmen Cervera, une ancienne Miss Espagne qui se fera connaître au cinéma sous le nom de Tita Barker. Le 11 mai 1973, alors qu’il venait de fêter ses 54 ans, Lex Barker est terrassé par une crise cardiaque en plein centre de New-York. Ses obsèques seront célébrées sur place et ses cendres ramenées en Espagne par Carmen, son épouse encore en titre. Sa notoriété européenne l’aura finalement éloigné des vastes prairies de l’ouest américain. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Arlene Dahl |
1945 : Doll face de Lewis Seiler 1946 : Cape et poignard (Cloak and Dagger) de Fritz Lang 1946 : Voulez-vous m’aimer ? (Do you love me ?) de Gregory Ratoff 1946 : TwoGguys from Milwaukee de David Butler 1947 : Ma Femme est un grand homme (The Farmer’s Daughter) d’H.C. Potter 1947 : Dick Tracy contre le gang (Dick Tracy meets Gruesome) de John Rawlins 1947 : Nid de pirates (Under the Tonto Rim) de Lew Landers 1947 : Feux croisés (Crossfire) d’Edward Dmytryk 1947 : Les Conquérants du nouveau monde (Unconquered) de Cecil B. DeMille 1948 : Un Million Clés en main (Mr. Blandings builds his dream house) d’H.C. Potter 1948 : Far West 89 (Return of the Badmen) de Ray Enright 1948 : Quand le Rideau tombe (The velvet Touch) de John Gage 1948 : Tarzan et la Fontaine magique (Tarzan’s magic fountain) de Lee Sholem 1950 : Tarzan et la belle Esclave (Tarzan and the slave girl) de Lee Sholem 1950 : Tarzan et la Reine de la jungle (Tarzan’s peril) de Byron Haskin 1952 : Pontiac l’invincible (Battles of Chief Pontiac) de Felix E. Feist 1952 : Tarzan défenseur de la jungle (Tarzan’s savage fury) de Cy Enfield 1953 : Tarzan et la Diablesse (Tarzan and the she-devil) de Kurt Neumann 1953 : La Trahison du capitaine Porter (Thunder over the Plains) d’André de Toth 1953 : Le Tigre de Malaisie (Mystery of the black jungle) de Ralph Murphy 1954 : La Montagne jaune (The yellow Mountain) de Jesse Hibbs 1955 : Tornade sur la Ville (The Man from Bitter Ridge) de Jack Arnold 1955 : Duel sur le Mississippi (Duel on the Mississippi) de William Castle 1956 : Le Prix de la peur (The Price of Fear) d’Abner Biberman 1956 : Brisants humains (Away all boats) de Joseph Pevney 1956 : La Fille aux bas noirs (The Girl in black stockings) d’Howard W. Koch 1956 : Les Tambours de la Guerre (War Drums) de Reginald Le Borg 1957 : La Fille du Kremlin (The Girl in the Kremlin) de Russell Birdwell 1957 : La Jungle infernale (Jungle heat) d’Howard W. Koch 1957 : Le Tueur de Daims (The Deerslayer) de Kurt Neumann 1957 : Le Puzzle (The strange Awakening) de Montgomery Tully 1958 : Le Fils du Corsaire rouge (Il figlio del corsario rosso) de Primo Zeglio 1958 : La Flèche noire de Robin des Bois (Capitan Fuoco) de Carlo Campogalliani 1959 : La Vengeance du Sarrazin (La Scimitarra del Saraceno) de Piero Pierotti 1959 : La Douceur de vivre (La dolce vita) de Federico Fellini 1959 : La Terreur du masque rouge (Terrore della maschera rossa) de L Capuano 1959 : Mission in Morocco d’Anthony Squire & Carlos Arévalo 1960 : Le Retour de Robin des Bois (Il Cavaliere dai cento volti) de Pino Mercanti 1960 : Le Trésor des Hommes bleus (El secreto de los hombres azules) d’Edmond Agabra 1960 : Les Pirates de la côte (I pirati della costa) de Domenico Paolella 1960 : Robin des Bois et les Pirates (Robin Hood e i pirati) de Giorgio Simonelli 1961 : Le Secret de l’Épervier noir (Il segreto dello sparviero nero) de Dominico Paollela 1961 : Le Retour du docteur Mabuse (Im Stahlnetz des Dr. Mabuse) d’Harald Reinl 1962 : Le Trésor du lac d’argent (Der Schatz im Silbersee) d’Harald Reinl 1962 : Médecin pour femmes (Dr. Sibelius) de Rudolf Jugert 1962 : L’invisible docteur Mabuse (Die unsichtbaren krallen das Dr. Mabuse) d’Harald Reinl 1962 : Le Bourreau de Venise (Il boia di Venezia) de Luigi Capuano 1962 : Tempête sur Ceylan (Das Tdesauge von Ceylon) de Gerd Oswald 1963 : Café au Lait au lit (Frühstück im Doppelbett) d’Axel von Ambesser 1963 : Kali Yug, le mystère du temple hindou (Il mistero del tempio indiano) de Mario Camerini 1963 : Kali Yug, déesse de la vengeance (Kali Yug, la dea della vendetta) de Mario Camerini 1963 : La Révolte des Indiens Apaches (Winnetou I) d’Harald Reinl 1963 : Les Cavaliers rouges (Old Shatterhand) d’Hugo Fregonese 1964 : Victime cinq (Code seven : Victim five) de Robert Lynn 1964 : Le Prince noir (Der Schut ) de Robert Siodmak 1964 : Le Trésor des Montagnes bleues (Winnetou II) d’Harald Reinl 1964 : Les Mercenaires de Rio Grande I (Der Schatz der Azteken) de R Siodmak 1964 : Les Mercenaires de Rio Grande II (Die Pyramide des Sonnengottes) de Robert Siodmak 1965 : Mission dangereuse au Kurdistan (El salvaje) de Franz Josef Gottlieb 1965 : L’Enfer du Manitoba (die hölle von Manitoba) de Sheldon Reynolds 1965 : Au royaume des lions d’argent (Im Reich des silbemen Löwen) de Franz Josef Gottlieb 1965 : Trafic à Beyrouth (In Beirut sind die nächte lang) de Peter Bezencenet 1965 : Winnetou III (The desperado trail) d’Harald Reinl 1966 : Le Carnaval des Barbouzes (Gern hab’ich frauen gekiltt) de Sheldon Reynolds 1966 : L’Appât de l’Or noir (Winnetou und das halbblut Apanatschi) d’Harald Philipp 1966 : Monsieur Dynamite (Mister Dynamite morgen küßt euch der tod) de Franz Josef Gottlieb 1966 : Johnny Ringo (Wer kennt Jonny R) de José Luis Madrid 1967 : Le Vampire et le Sang des vierges (Die Schlangengrube und das Pendel) d’Harald Reinl 1967 : Sept fois femme (Woman times seven) de Vittorio de Sica 1968 : Le Trésor de la Vallée de la mort (Winnetou und Shatterhand im Tal der Toten) d’H. Reinl 1969 : Quand tu es près de moi (Wenn du bei mir bist) de Franz Josef Gottlieb 1970 : Aoom (La muñeca asesina) de Gonzalo Suáres Filmographie de Lex BARKER | |
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