Tallulah BANKHEAD
 Actrice américaine
Si Tallulah Bankhead a principalement consacré sa vie au théâtre, elle n’a pas pour autant refusé les substantiels revenus du cinéma, de la télévision et de la radio. Personnage exubérant, elle est surtout connue pour être la rescapée d’un naufrage dans Lifeboat d’Hitchcock.
Issue d’une importante famille politique, Tallulah Bankhead voit le jour le 31 janvier 1902 à Huntsville en Alabama. La famille Bankhead, véritable dynastie démocrate compte dans ses rangs son grand-père, le sénateur John H. Bankhead, son oncle, John H. Bankhead deuxième du nom, sa tante, Marie Bankhead Owen, première femme à occuper un poste important dans l’Alabama et son père, William Brockman Bankhead, membre de la Chambre des Représentants. Alors qu’elle est enfant, sa mère meurt d’un empoisonnement du sang.
Succès sur les planches
Élevée par sa grand-mère paternelle, elle est élevée avec sa sœur ainée dans une éducation stricte et puritaine. Elle a pour amie d’enfance, Zelda Fitzgerald, l’épouse du romancier Scott Fitzgerald. À 15 ans, elle se produit au théâtre d’Huntsville avec une petite troupe locale. Elle remporte un concours de beauté au Picture Play et se voit confier un rôle dans Who loved him best ? de Dell Henderson. Elle connaît le succès avec la pièce The Squab Farm des Hatton et joue dans plus d’une douzaine de pièces et quelques films comme Thirty a Week avec Tom Moore, Le Piège avec Rod La Rocque et His House in Order avec Ian Hunter. Elle s’installe à Londres à partir de 1923 et quand arrive le parlant, elle est déjà au sommet de sa gloire grâce notamment à la pièce They knew what they wanted de Sidney Howard.
Quatre films au début du parlant
En 1931, Tallulah Bankhead revient aux États-Unis et tente sa chance au cinéma dans quatre films. Elle se lie d’amitié avec George Cukor sur Tarnished Lady mais trouve le tournage très ennuyeux. Le salaire opulent l’incite à quelques concessions. Elle tourne La Foudre d’en bas avec Paul Lukas et Charles Bickford, Le Démon du Sous-Marin auprès de Gary Cooper, Charles Laughton et Cary Grant et Les Lèvres qui mentent avec Robert Montgomery. Après cet intermède, elle retourne sur les planches et s’impose comme une des reines de Broadway jusqu’à la fin de sa vie, avec des pièces comme Dark Victory, Pluie, Antoine et Cléopâtre, The little Foxes, Her Cardboard Lover, The Skin of our Teeth ou dans les années cinquante Dear Charles de Marc-Gilbert Sauvajon ou Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams.
Objet de scandale
Contrairement à ses premières années dans une vie quasi monacale, Tallulah Bankhead mène une vie tout à fait débridée. Ses propos scandaleux affolent le code Hayes en vigueur. Elle multiplie les frasques, les liaisons tapageuses avec des dizaines d’hommes et de femmes (elle préfère le terme ambisexe plutôt que bisexuelle pour se définir) et s’adonne à la drogue et à l’alcool. Pourtant, elle épouse en 1937 l’acteur John Emery avec qui elle reste jusqu’en juin 1941. Outre quelques apparitions dans le film Le Cabaret des Étoiles, elle connaît son plus grand rôle dans Lifeboat d’Alfred Hitchcock où elle se retrouve à dériver dans une barque avec huit autres rescapés d’un naufrage après le torpillage de leur paquebot par un sous-marin allemand. On compte parmi les passagers Walter Slezak, John Hodiak, William Bendix, Mary Anderson et Hume Cronyn.
Fin de parcours à la télévision
On retrouve Tallulah Bankhead en Catherine II de Russie dans Scandale à la cour réalisé par Ernst Lubitsch et terminé par Otto Preminger. Elle revient une ultime fois au cinéma pour Fanatic, un thriller de la Hammer réalisé par Silvio Narizzano en 1965. Elle fait quelques apparitions dans des programmes télévisées comme Schitz Playhouse of Stars, General Electric Theater ou la série Batman dans laquelle elle joue la Veuve Noire pendant deux épisodes. Tallulah Bankhead est emportée à 66 ans par une pneumonie, compliquée par un emphysème dû au tabagisme et à la malnutrition, le 12 décembre 1958 au Luke’s Hospital de Manhattan. Bien qu’elle ait toujours déclaré avoir été pauvre pendant une grande partie de sa vie, on découvre une succession évaluée à plus de 2 millions de dollars.


FILMOGRAPHIE :

Avec Alfred Hitchcock
1917 : Who loved him best ? de Dell Henderson
1918 : L’Âme en Ruine (When men betray) d’Ivan Abramson
1918 : Thirty a week d’Harry Beaumont
1919 : Dans le Piège (The Trap) de Frank Reicher
1928 : His House in Order de Randle Aytron
1931 : Mon Péché (My Sin) de George Abbott
1931 : The Cheat de George Abbott
1931 : Tarnished lady de George Cukor
1932 : La Foudre d’en bas (Thunder Below) de Richard Wallace
1932 : Le Démon du sous-marin (Devil and the Deep) de Marion Gering
1932 : Les Lèvres qui mentent (Faithless) d’Harry Beaumont
1932 : Make me a star de William Beaudine (apparition)
1942 : Le cabaret des étoiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage
1944 : Lifeboat (Lifeboat) d’Alfred Hitchcock
1944 : Scandale à la cour (A Royal Scandal) d’Otto Preminger & Ernst Lubitsch
1953 : Main Street to Broadway de Tay Garnett (apparition)
1954 : Hedda Gabler (Hedda Gabler) d’Alex Segal (tv)
1957 : The Hole Card de John Brahm (tv)
1957 : The Celebrity Next Door de Jerry Thorpe (tv)
1957 : Eyes of a Stranger de Ray Milland (tv)
1964 : Fanatic (Die, die my Darling) de Silvio Narizzano
1967 : Batman (Batman) de Leslie H. Martinson (tv)


Filmographie de Tallulah BANKHEAD
 
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