George BANCROFT
 Acteur américain
Avec son physique d’armoire à glace et sa trogne inoubliable, George Bancroft est devenu un des plus solides acteurs du cinéma hollywoodien. Ses rôles de durs lui font accéder au vedettariat et en 1930, il est nominé aux Oscars pour Thunderbolt, se faisant déposséder de la statuette par son rival Warner Baxter. Pendant le parlant, il est devenu un second rôle de luxe pour Frank Capra et John Ford.
George Bancroft est né à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 30 septembre 1882. Diplômé de l’école navale nationale d’Annapolis dans le Maryland, il sert brièvement dans la Marine où il monte des pièces de théâtre à bord du navire avant de prendre la direction d’un théâtre. Il intègre ensuite un Minstrel Show, où il danse, chante et pratique le «Black face», genre très en vogue à l’époque, une forme de spectacle dans lequel le comédien incarne une caricature stéréotypée de personne noire comme le mémorable Al Jolson. Dans les années dix, il abandonne ce genre de vaudeville pour s’orienter vers un théâtre plus classique. En 1923, il joue dans deux comédies musicales à Broadway, Cinders au Dresden Theatre et The rise of Rosie O’Reilly de George M. Cohan au Liberty Theatre. Entre temps, George Bancroft commence son parcours cinématographique, en 1921, dans The journey’s end de Hugo Ballin où il partage l’affiche avec la femme du réalisateur Mabel Ballin. Après quelques rôles, dont deux auprès de Tom Mix, il s’impose dans le western Le Pony Express et l’épopée historique Vaincre ou mourir, deux films de James Cruze où il a comme partenaire une autre force de la nature, Wallace Beery.
Le dur des années vingt
La Paramount lui confie le rôle principal, celui de Bull Weed, un chef de la pègre dans Les nuits de Chicago, initialement prévu pour être dirigé par Arthur Rosson, un projet dans lequel le studio ne croit guère. Finalement, le film est réalisé avec excellence par Josef von Sternberg et ne tarde pas à devenir un grand succès populaire. L’année suivante, le même cinéaste confirme son statut de vedette de premier plan dans Les damnés de l’océan, un mélodrame qui a pour cadre les bas-fonds de New-York, suivi de L’assommeur (Thunderbolt) avec Fay Wray et Richard Arlen, son premier film parlant. Accédant au vedettariat, il va jouer le rôle-titre dans Le Loup de Wall Street, sorti quelques semaines avant le krach boursier de 1929. Blood Money est condamné par la censure qui craignait que le film «incite les citoyens respectueux de la loi à la criminalité.».
Le méchant de service
Ceux qui l’ont connu à cette époque décrivent un homme robuste à l’égo surdimensionné. Ainsi, il aurait refusé de tomber après un gunfight disant : «Juste une balle ne peut pas arrêter Bancroft!». En 1934, il s’oriente vers des rôles de complément, souvent des méchants avec une belle assurance. Dans L’extravagant monsieur Deeds de Frank Capra, il est le rédacteur qui emploie Jean Arthur pour enquêter sur le naïf Gary Cooper, dans Les Anges aux figures sales de Michael Curtiz, il est un gangster qui s’associe à Humphrey Bogart pour contrer James Cagney, dans La Chevauchée fantastique, le chef-d’œuvre de John Ford, il incarne le marshall Curly Wilcox qui accompagne la dilligence où se sont installés John Wayne, Claire Trevor, John Carradine et Thomas Mitchell, dans La Jeunesse de Tom Edison de Norman Taurog, il joue le père de l’inventeur en herbe Thomas Edison interprété par Mickey Rooney, dans Les Tuniques écarlates de Cecil B. DeMille, il est un rebelle dans le Canada de 1885, dans L’Enfer vert, il prend part à une expédition en Amazonie avec Joan Bennett et Douglas Fairbanks Jr, dans Texas, il est le propriétaire d’une ligne de chemin de fer construite à son profit.
Vie privée vie publique
En 1942, George Bancroft abandonne définitivement le cinéma, pour se consacrer à son ranch auprès de sa seconde épouse, Octavia Broske, une ancienne comédienne qui abandonna sa carrière pour s’occuper de son mari et de leur fille Georgette. L’acteur a été brièvement marié une première fois avec une certaine Edna Brothers dans les années dix. Il est mort le 2 octobre 1956, à Santa Monica, où il a été enterré, dans le Woodlawn Memorial.


FILMOGRAPHIE :

Avec Frank Capra
et Jean Arthur
1921 : The Journey’s End d’Hugo Ballin
1922 : The prodigal Judge d’Edward José
1923 : Driven de Charles Brabin
1924 : Teeth de John G. Blystone
1924 : The Deadwood Coach de Lynn Reynolds
1925 : Dans la Fournaise (Code of the West) de William K. Howard
1925 : Le Secret de l'Abîme (The Rainbow Trail) de Lynn Reynolds
1925 : Les Orphelins de la mer (The Splendid Road) de Frank Lloyd
1925 : The Pony Express de James Cruze
1925 : The rainbow Trail de Lynn Reynolds
1926 : À travers les Récifs (Seas Horses) d’Allan Dwan
1926 : La colline enchantée (the enchanted hill) d’Irvin Willat
1926 : The runaway de William C. DeMille
1926 : Vaincre ou mourir (old ironsides / sons of the sea) de James Cruze
1927 : Au bout du quai (Tell it to Sweeney) de Gregory La Cava
1927 : La Toison d’or (White Gold) de William K. Howard
1927 : Les Nuits de Chicago (Underworld) de Josef von Sternberg
1927 : Tell It to Sweeney de Gregory La Cava
1927 : The Rough Riders de Victor Fleming
1927 : The showdown de Victor Schertzinger
1927 : Too Many Crooks de Fred C. Newmeyer
1928 : La Rafle (The Dragnet) de Josef von Sternberg
1928 : Les Damnés de l'océan (The Docks of New York) de Josef von Sternberg
1929 : Force (the Mighty) de John Cromwell
1929 : L'Assommeur (Thunderbolt) de Josef von Sternberg
1929 : Le Loup de Wall Street (TheWolf of Wall Street) de Rowland V. Lee
1930 : Désemparé (Derelict) de Rowland V. Lee
1930 : Une belle Brute (Ladies Love Brutes) de Rowland V. Lee
1930 : Paramount on Parade film collectif
1930 : Scandal sheet de John Cromwell
1931 : La Folie des Hommes (Rich man’s Folly) de John Cromwell
1931 : The skin Game de Alfred Hitchcock
1932 : Hello, Everybody ! William A. Seiter
1932 : Le Monde et la Chair (The World and theFlesh) de John Cromwell
1932 : Le Provocateur (Lady and Gent) de Stephen Roberts
1932 : Under the Tonto Rim d’Henry Hathaway
1933 : A Lady’s Brofession de Norman Z. McLeod
1933 : La Boule rouge (Blood Money) de Rowland Brown
1933 : La Loi de Lynch (This Day and Age) de Cecil B. DeMille
1933 : Mama loves papa de Norman Z. McLeod
1933 : Sunset Pass d’Henry Hathaway
1933 : Tillie et Gus (Tillie and Gus) de Francis Martin
1933 : Turn back the clock d’Edgar Selwyn
1934 : Elmer and Elsie de Gilbert Pratt
1934 : Many Happy Returns de Norman Z. McLeod
1934 : Patte de chat (The Cat’s Paw) de Sam Taylor
1935 : Le Capitaine du Diable (Hell-ship Morgan) de D. Ross Lederman
1936 : A Doctor’s Diary de Charles Vidor
1936 : Bonne blague (Wedding Present) de Richard Wallace
1936 : L’extravagant monsieur Deeds (Mr. Deeds goes to town) de Frank Capra
1937 : Deux Femmes (John Meade's Woman) de Richard Wallace
1937 : Une Vie nouvelle (Racketeers in Exile) d’Erle C. Kenton
1938 : La chevauchée fantastique (stagecoach) de John Ford
1938 : Les Anges aux figures sales (Angels with Dirty Faces) de Michael Curtiz
1938 : Patrouille en Mer (Submarine Patrol) de John Ford
1939 : À chaque aube je meurs (Each Dawn I Die) de William Keighley
1939 : Agent double (Espionage Agent) de Lloyd Bacon
1939 : L’Enfer vert (Green Hell) de James Whale
1939 : La Chevauchée fantastique (Stagecoach) de John Ford
1939 : La Jeunesse de Tom Edison (Young Tom Edison) de Norman Taurog
1939 : Les Maîtres de la mer (Rulers of the Sea) de Frank Lloyd
1940 : Les Dalton arrivent (When the Daltons rode) de George Marshall
1940 : Les Tuniques écarlates (North West Mounted Police) de Cecil B. DeMille
1940 : Un petit Monde (Little Men) de Norman Z. McLeod
1941 : L’impossible Sergent Doan (The Bugle Sounds) de S. Sylvan Simon
1941 : Texas (Texas) de George Marshall
1942 : L’Affaire du Fort Dixon (Whistling in Dixie) de S. Sylvan Simon
1943 : La Fièvre du Jazz (Syncopation) de William Dieterle


Filmographie de George BANCROFT
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs B > Contact