Lucille BALL
 Actrice américaine
Lucille Ball a été adorée en Amérique mais finalement peu connue ailleurs. Bonne servante de la comédie musicale sans en être un monsre sacrée, elle joua de sa popularité pour des shows d’une grande audience pour la télévision comme I Love Lucy, The Lucy-Desi Comedy Hour, The Lucy Show. Celle qui sut allier la beauté et la fantaisie était une des actrices les plus influentes et une des rares à posséder son propre studio.
Lucille Desirée Ball a vu le jour à Jamestown le 6 août 1911, bien qu’elle prétendra être née dans le Montana, trouvant peut-être cet état plus romantique que la partie occidentale de l’état de New York. Son père Henry Durrell, employé au téléphone et sa mère Désirée Hunt sont des baptistes d’ascendances écossaise, française, irlandaise et anglaise. Son père décède prématurément de la typhoïde en février 1915 et sa mère revient s’installer à New York. Son appétit pour la reconnaissance est arrivée à un âge précoce et les spectacles d’enfants auxquels elle participe la comble de joie et d’ambition. En 1927, sa famille est ruinée. Lucille quitte les siens pour suivre les cours d’arts dramatiques à la John Murray Anderson School où elle a pour camarade de classe Bette Davis. Elle dira de cette école à la dure : «Tout ce que je appris à l’école d’art dramatique était de savoir comment avoir peur.».
Débuts avec Ginger et Fred
Pour payer ses études de comédie, elle travaille comme modèle de mode. Les bons résultats ne tardent pas à se faire attendre mais elle tombe malade. Elle est embauchée comme figurante chez Florenz Ziegfeld et devient une «Golwyn Girl» pour le cinéma. Son premier film est une pochade irrésistible quoique datée, Roman Scandals avec Eddie Cantor. On la remarque auprès du couple de cinéma Fred Astaire-Ginger Rogers dans Roberta, Top Hat et surtout Suivez la Flotte. Elle retrouve Ginger Rogers, dont elle est une lointaine parente, dans Pensions d’Artistes, un gros succès de Gregory La Cava où on trouve en co-vedette Katharine Hepburn. Lucille Ball signe pour la Metro-Goldwyn-Mayer dans les années 1940, mais elle n’atteindra jamais les sommets espérés. Elle devient connue dans de nombreux cercles hollywoodiens comme «Reine de la série B» . Comme beaucoup de starlettes en herbe, elle travaille à la radio pour gagner un revenu supplémentaire tandis que s’accumulent les petites comédies sans saveur comme Ma femme en feu, Dance girl dance ou Son patron et son matelot. Tout juste doit-on remarquer La Poupée brisée aux côtés de Henry Fonda, La Du Barry était une dame, gros succès assuré par le duo Red Skelton-Gene Kelly et sa participation haute en couleur dans Zielfeld Follies.
La consécration sur petit écran
Après guerre, on la retrouve dans des rôles plus dramatiques comme L’Impasse tragique de Henry Hathaway ou Des Filles disparaissent de Douglas Sirk. mais c’est les rôles farfelues qui prédominent dans des amusements d’un autre temps avec Bob Hope et celui qui deviendra son compagnon des meilleurs jours et du pire Desi Arnaz. En 1948, Lucille Ball incarne à nouveau une excentrique, dans My Favorite Husband, une émission de radio pour CBS. Le programme remporte un tel succès que CBS lui demande de le développer pour la télévision. Elle accepte, mais insiste pour travailler avec Desi Arnaz. Le couple formé d’une rousse américaine et d’un cubain affole les dirigeants qui finissent par accepter. C’est le départ du triomphe d’I Love Lucy, un show auquel participera tout le gratin d’Hollywood. La carrière de Lucille va cependant prendre un rude coup lorsqu’elle est appelé à témoigner devant le Comité sur ses activités anti-américaines (elle est inscrite au parti communiste depuis 1938). Le 4 Septembre 1953, elle déclare ne jamais avoir été membre du Parti communiste. J. Edgar Hoover, un fan du show «Lucy et Desi» ironise en disant «La seule chose rouge sur Lucy c’est ses cheveux, et même ceux-là ne sont pas légitimes».
Mariage, enfants et divorce
En 1940, elle a rencontré sur le tournage de Too Many Girls, le chef d’orchestre d’origine cubaine Desi Arnaz. Elle l’épouse le 30 novembre et met au monde Lucie un mois avant son 40e anniversaire, puis Desi Arnaz Jr. Elle divorce de Desi en 1960 pour épouser un comique de Broadway Gary Morton, de treize ans son cadet. Sa dernière apparition publique, un mois avant sa mort, est la cérémonie des Oscars de 1989 où elle reçoit une standing ovation auprès de son ami Bob Hope. Elle décède peu après d’une rupture d’anévrisme, le 26 avril 1989. Si la carrière n’a pas atteint les sommets qu’elle espérait, tout au moins a-t-elle démontré qu’on peut être une belle femme et savoir faire le pitre.


FILMOGRAPHIE :

Avec Maurice Chevalier
et Desi Arnaz
1933 : Les Faubourgs de New York (The Bowery) de Raoul Walsh
1933 : Nuits de Broadway (Broadway Through a Keyhole) de Lowell Sherman
1933 : La Boule rouge (Blood Money) de Rowland Brown
1933 : Roman Scandals de Frank Tuttle
1934 : La Danseuse du Moulin rouge (Moulin Rouge) de Sidney Lanfield
1934 : Nana (Lady of the Boulevards) de Dorothy Arzner
1934 : Hold That Girl d’Hamilton MacFadden
1934 : Tu seras star à Hollywood (Bottoms up) de David Butler
1934 : Les Amours de Cellini (The Affairs of Cellini) de Gregory La Cava
1934 : Rythmes d’Amour (Murder at the Vanities) de Mitchell Leisen
1934 : Le Retour de Bulldog Drummond (Bulldog Drummond strikes back) de Roy Del Ruth
1934 : Perfectly Mismated de James W. Horne (cm)
1934 : La Gosse aux Millions (Kid Millions) de Roy Del Ruth
1934 : Les Écumeurs de la nuit (Men of the Night) de Lambert Hillyer
1934 : La Course de Broadway Bill (Broadway Bill) de Frank Capra
1934 : Jalousie (Jealousy) de Roy William Neill
1934 : Three Little Pigskins de Ray McCarey (cm)
1934 : Âme traquée (Fugitive Lady) d’Albert S. Rogell
1935 : Bas le Masque (Behind the Evidence) de Lambert Hillyer
1935 : His Old Flame de James W. Horne
1935 : Carnival de Walter Lang
1935 : Toute la ville en parle (The Whole Town’s talking) de John Ford
1935 : Roberta (Roberta) de Mark Sandrich
1935 : I'll Love You Always de Leo Bulgakov
1935 : A Night at the Biltmore Bowl d’Alfred J. Goulding (cm)
1935 : Old Man Rhythm d’Edward Ludwig
1935 : Le Danseur du dessus (Top Hat) de Mark Sandrich
1935 : Les Trois Mousquetaires (The three Musketeers) de Rowland V. Lee
1935 : Griseries (I Dream Too Much) de John Cromwell
1936 : Chatterbox de George Nichols Jr
1936 : Muss 'em Up de Charles Vidor
1936 : En suivant la flotte (Follow the Fleet) de Mark Sandrich
1936 : The Farmer in the Dell de Ben Holmes
1936 : Bunker Bean de William Hamilton & Edward Killy
1936 : Dummy Ache d’Edgar Kennedy (cm)
1936 : Swing It de Leslie Goodwins (cm)
1936 : So and Sew de Jean Yarbrough (cm)
1936 : One Live Ghost de Leslie Goodwins (cm)
1936 : Sous les ponts de New York (Winterset) d’Alfred Santell
1936 : Adieu Paris, bonjour New York (That Girl from Paris) de Leigh Jason
1937 : Don't Tell the Wife (en) de Christy Cabanne
1937 : Pension d'artistes (Stage Door) de Gregory La Cava
1938 : Quelle joie de vivre (Joy of Living) de Tay Garnett
1938 : Gangster d’Occasion (Go Chase Yourself) d’Edward F. Cline
1938 : Vacances payées (Having Wonderful Time) d’Alfred Santell
1938 : Ah, ces Vedettes ! (The Affairs of Annabel) de Benjamin Stoloff
1938 : Panique à l'hôtel (Room Service) de William A. Seiter
1938 : Annabel Takes a Tour de Lew Landers
1938 : Ma femme en feu (Next Time I marry) de Garson Kanin
1939 : Beauté sur Commande (Beauty for the Asking) de Glenn Tryon
1939 : Twelve Crowded Hours de Lew Landers
1939 : Panama Lady de Jack Hively
1939 : Quels seront les cinq ? (Five Came Back) de John Farrow
1939 : Micro Folies (That's Right, You're Wrong) de David Butler
1940 : The Marines Fly High de George Nichols Jr. et Benjamin Stoloff
1940 : On ne roule pas sa femme (You Can't Fool Your Wife) de Ray McCarey
1940 : Chantez, dansez, mes belles ! (Dance, Girl, Dance) de Dorothy Arzner
1940 : Too Many Girls de George Abbott
1941 : Son patron et son matelot (A Girl, a Guy, and a Gob) de Richard Wallace
1941 : Look Who's Laughing d'Allan Dwan
1942 : La Vallée du soleil (Valley of the Sun) de George Marshall
1942 : La Poupée brisée (The Big Street) d'Irving Reis
1942 : Sept Jours de perm (Seven Days' Leave) de Tim Whelan
1943 : Best Foot Forward d'Edward Buzzell
1943 : La Du Barry était une dame (Du Barry was a Lady) de Roy Del Ruth
1943 : La Parade aux étoiles (Thousand Cheer) de George Sidney
1944 : Meet the People de Charles Reisner
1945 : Sans amour (Without Love) d’Harold S. Bucquet
1946 : Ziegfeld Follies (Ziegfeld Follies), « Here's to the Ladies » de George Sidney
1946 : L'Impasse tragique (The Dark Corner) d’Henry Hathaway
1946 : Two Smart People de Jules Dassin
1946 : Le Retour à l'amour (Lover Come Back) de William A. Seiter
1946 : Ève éternelle (Easy to Wed) d'Edward Buzzell
1947 : Des filles disparaissent (Lured) de Douglas Sirk
1947 : Mon loufoque de mari (Her Husband's Affairs) de S. Sylvan Simon
1949 : Un crack qui craque (Sorrowful Jones) de Sidney Lanfield
1949 : Miss Grain de sel (Miss Grant takes Richmond) de Lloyd Bacon
1949 : La Vie facile (Easy Living) de Jacques Tourneur
1950 : Suzy... dis-moi oui (A Woman of Distinction) d'Edward Buzzell
1950 : Propre à rien ! (Fancy Pants) de George Marshall
1950 : En plein cirage (The Fuller Brush Girl) de Lloyd Bacon
1951 : L'Aigle rouge de Bagdad (The Magic Carpet) de Lew Landers
1954 : La Roulotte du plaisir (The Long Long Trailer) de Vincente Minnelli
1956 : Son ange gardien (Forever, Darling) d'Alexander Hall
1960 : Voulez-vous pêcher avec moi ? (The Facts of Life) de Melvin Frank
1963 : Ma femme est sans critique (Critic's Choice) de Don Weis
1967 : Petit guide pour mari volage (A Guide for the Married Man) de Gene Kelly
1968 : Les Tiens, les miens, le nôtre (Yours, Mine and Ours) de Melville Shavelson
1974 : Mame (Mame) de Gene Saks

Télévision :
1959 : Sunday Showcase de Desi Arnaz
1960 : Les Fusils de Zangara (The Gun of Zangara) d’Howard W. Koch
1962 : La Vie avec Archie (Life with Archie) de Gene Nelson
1963 : Swingin’ Together de Gene Reynolds
1963 : Maggie Brown de David Alexander
1963 : Le Plus Grand Chapiteau du monde (The Greatest Show on Earth) de Paul Wendkos
1966 : The Two of Us de Claudio Guzman
1966 : Lucy in London de Steve Binder
1971 : Make Room for Granddaddy de John Rich, Jack Arnold, Danny Thomas
1974 : Happy Anniversary and Goodbye de Jack Donohue
1975 : Lucy Gets Lucky de Jack Donohue
1975 : Three for Two de Charles Walters
1976 : What Now, Catherine Curtis? de Charles Walters
1976 : The Practice de Noam Pitlik
1977 : Lucy Calls the President de Marc Daniels
1979 : Cher… and Other Fantasies d’Art Fisher
1985 : Stone Pillow de George Schaefer


Filmographie de Lucille BALL
 
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