Stanley BAKER | ||
Acteur britannique | ||
Menton volontaire, l’air bourru, de solides épaules, Stanley Baker semblait né pour affronter les plus redoutables tempêtes. Fils d’un mineur de fond, William Stanley Baker naît le 28 février 1928 à Ferndale, un petit village du Pays de Galles. Benjamin des trois enfants d'un mineur de fond et son épouse, il se montre un élève indiscipliné qui préfère la boxe et le football aux études. Cependant, un de ses professeurs constate que le jeune garçon a beaucoup de facilité pour la langue anglaise et une belle aisance quand il déclame des vers au cours de spectacles scolaires. À quatorze ans, il est repéré par un chercheur de talent des studios Ealing. Il réussit les essais et fait ses débuts au cinéma dans Undercover de Sergei Nolbandov, un drame sur la guerre de Serbie. Six mois plus tard, l’adolescent apparaît dans une pièce présentée dans le West End de Londres, The druid’s rest. Il s'y lie d'amitié avec un autre débutant gallois, Richard Burton. Des rôles de méchants à Hollywood Pour nourrir sa famille, Stanley Baker travaille comme apprenti-électricien avant d’intégrer la troupe du Birmingham Repertory Theatre en 1944 où il reste trois ans. Il interrompt sa carrière pour faire son service militaire dans la Royal Army Service Corps qu'il termine au grade de sergent. Démobilisé en 1948, il s’installe à Londres et reprend sa carrière de comédien dans le West End, avec l’aide de son ami Richard Burton. Il travaille pour la télévision et joue quelques petits rôles pour le grand écran, avant de se faire remarquer pour son personnage viril du Second Maître d’équipage dans Capitaine sans peur de Raoul Walsh avec Gregory Peck. En 1952, il devient le très strict et un peu lâche Lieutenant Bennett dans La mer cruelle de Charles Frend. Cette prestation lui ouvre les portes d’Hollywood où il va exceller dans les rôles sombres et antipathiques comme le traître Sir Mordred dans Les chevaliers de la table ronde ou le capitaine conspirateur dans L’enfer en dessous de zéro aux côtés d’Alan Ladd qu’il croise également dans Les Bérets rouges. Héros viril Stanley Baker se voit confier par Laurence Olivier son rôle le plus intéressant, Henri comte de Richmond, futur Henri VII dans son Richard III. En 1956, il s'illustre dans le péplum en campant Achille dans Hélène de Troie avec Rossana Podesta et Attale dans Alexandre le Grand avec Richard Burton. Il participe à des films divertissants des deux côtés de l’Atlantique. Il est le grand rival de Dirk Bogarde dans La vallée de l’or noir de Ralph Thomas Butcher du commando composé d'Anthony Quinn, David Niven et Gregory Peck dans Les canons de Navarone de Jack Lee Thompson un énorme carton, Astaroth ennemi de Loth, Stewart Granger dans Sodome et Gomorrhe de Robert Aldrich. Il tourne et produit Zoulou et Les Sables de Kalahari de Cy Endfield qui l'avait dirigé dans Child in the House, Train d’Enfer qui marque les débuts de Sean Connery, Les Requins de haute mer avec Victor McLaglen et Jet Storm avec Richard Attenborough et De beaux rôles chez Losey Son association avec Joseph Losey marque un sommet dans le cinéma britannique. Le cinéaste en exil lui confie des personnages moins monolithiques comme l’impitoyable enquêteur dans L’enquête de l’inspecteur Morgan démasquant le couple adultère Micheline Presle et Hardy Krüger, Les Criminels film de casse original, Eva face à la diabolique Jeanne Moreau et Accident un exercice de style intellectuel avec Michael York et Dirk Bogarde. Dans les années 1970, Stanley Baker élargit ses activités en créant une télévison galloise qui produit des émissions télévisées et des concerts. Il se lance dans les affaires en achetant des parts de la British Lion Film et des studios de Shepperton. Mais les opérations financières s'avèrent désastreuses et l'acteur, couvert de dettes, doit se contraindre à tourner beaucoup de films, la plupart du temps de médiocres qualités aussi bien en Angleterre qu'en Italie. Il réussit cependant une belle composition dans L'Arnaqueuse de Peter Hall en duo avec Ursula Andress et termine sa carrière en affrontant Alain Delon dans Zorro. Une vie de famille stable Stanley Baker a épousé la comédienne Ellen Martin en octobre 1950. De cette union naissent quatre enfants, les jumeaux Martin et Sally, Glyn et Adam. Ellen restera à ses côtés jusqu'au bout de sa vie. Joueur compulsif, buveur invétéré et gros fumeur, l’acteur apprend en janvier 1976 qu’il est atteint d’un cancer avancé au poumon. Il subit une lourde opération le mois suivant mais le mal se propage rapidement. Il part alors en convalescence à Malaga en Espagne, où il meurt le 28 juin 1976 à seulement 48 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Robert Aldrich et Rossana Podesta |
1949 : Your Witness de Robert Montgomery 1949 : All over the Town de Derek N.Twist 1949 : L’Obsédé (Obsession) d’Edward Dmytryk 1949 : Something in the City de Maclean Rogers 1950 : The Rossiter Case de Francis Searle 1950 : Capitaine sans peur (Captain Horatio Horn-Blower) de Raoul Walsh 1950 : Lilli Marlene d’Arthur Crabtree 1950 : Home to Danger de Terence Fisher 1951 : Cloudburst de Francis Searle 1952 : La Mer cruelle (The Cruel Sea) de Charles Frend 1952 : Whispering Smith Hits London de Francis Searle 1953 : Les Bérets rouges (The Red Berets) de Terence Young 1953 : The Tell-Tale Heart de J.B. Williams (cm) 1954 : L'Enfer au-dessous de zéro (Hell Below Zero) de Mark Robson 1954 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe 1954 : Les bons meurent jeunes (The Good Die Young) de Lewis Gilbert 1955 : Hélène de Troie (Helen of Troy) de Robert Wise 1955 : Meurtre sur la Riviera (Beautiful Stranger) de David Miller 1955 : Richard III (Richard III) de Laurence Olivier 1956 : Alexandre le Grand (Alexander the Great) de Robert Rossen 1956 : Commando en Corée (A Hill in Korea) de Julian Amyes 1956 : Child in the House de Cy Endfield & Charles de la Tour 1956 : À tombeau ouvert (Check Point) de Ralph Thomas 1957 : La Vallée de l'or noir (Campbell's Kingdom) de Ralph Thomas 1957 : Train d’enfer (Hell Drivers) de Cy Endfield 1958 : Jeunesse délinquante (Violent Playground) de Basil Dearden 1958 : Trahison à Athènes (The Angry Hill) de Robert Aldrich 1958 : Requins de haute mer (Sea Fury) de Cy Endfield 1959 : Jet Storm de Cy Endfield 1959 : L'Enquête de l'inspecteur Morgan (Blind Date) de Joseph Losey 1959 : Section d’assaut sur le Sittang (Yesterday's Enemy) de Val Guest 1959 : Un homme pour le bagne (Hell Is a City) de Val Guest 1960 : Les Criminels (The Criminal) de Joseph Losey 1961 : Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) de J. Lee Thompson 1962 : Sodome et Gomorrhe (Sodome and Gomorrah) de Robert Aldrich 1962 : Les Clés de la citadelle (The Prize of Arms) de Cliff Owen 1962 : Eva (Eva, the Devil’s Woman) de Joseph Losey 1963 : À la française (In the French Style) de Robert Parrish 1963 : The Man Who Finally Died de Quentin Lawrence 1963 : Dingaka le sorcier (Dingaka) de Jamie Uys 1964 : Zoulou (Zulu) de Cy Endfield 1965 : Les Sables du Kalahari (The Sand of the Kalahari) de Cy Endfield 1967 : Accident (Accident) de Joseph Losey 1967 : Trois milliards d’un coup (Robbery) de Peter Yates 1968 : La Fille au pistolet (La ragazza con la pistola) de Mario Monicelli 1969 : Les Bas-Fonds de Londres (Where's Jack) de James Clavell 1969 : La Dernière Grenade (The Last Grenade) de Gordon Flemyng 1970 : Le Défi (The Games) de Michael Winner 1970 : L'Arnaqueuse (Perfect Friday) de Peter Hall 1971 : La Belle Garce et le Truand (Popsy Pop) de Jean Herman 1971 : Le Venin de la peur (Una lucertola con la pelle di donna) de Lucio Fulci 1972 : Nid d’espions à Istanbul (Innocent Bystanders) de Peter Collinson 1975 : Zorro (Zorro) de Duccio Tessari 1975 : Pepita Jimenez (Bride to be) de Rafael Moreno Alba Télévision : 1952 : The Taming of the Shrew de Desmond Davis 1955 : The Creature de Nigel Kneale 1956 : Jane Eyre (Jane Eyre) de Campbell Logan 1965 : A Fear of Strangers de Herbert Wise 1965 : Who Has Seen the Wind ? de George Sidney 1966 : The Tormentors de John Llewellyn Moxey 1967 : Code Name Heraclitus de James Goldstone 1974 : Graceless Go I de Patrick Dromgoole 1974 : The Changeling d’Anthony Page 1974 : Who Killed Lamb ? de David Cunliffe 1975 : Robinson Crusoe (Robinson Crusoe) de James MacTaggart 1975 : Qu’elle était verte ma vallée (How Green was my Valley) de Ronald Wilson 1976 : Orzowei, il figlio della savana d’Yves Allégret Filmographie de Stanley BAKER | |
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