Carroll BAKER | ||
Actrice américaine | ||
Carroll Baker a longtemps incarné le visage du péché depuis son interprétation marquante de Baby Doll, femme-enfant suçant son pouce, personnage d’un érotisme tel que le film déchaîna les foudres de la censure. Difficile de se débarrasser de cette image. Carroll Baker est née le 28 mai 1931 à Johnstown en Pennsylvanie. Elle abandonne ses études secondaires pour une carrière artistique. Après avoir été danseuse de night-club, elle débute à l’Actors Studio et interprète quelques rôles à Broadway. Recommandée à Louis Ritter, propriétaire d’un hôtel à New York, elle l’épouse. Il a 54 ans, elle 21. Baby Doll, la poupée de chair Elle décroche un petit rôle dans Désir d’amour avec Esther Williams mais ses véritables débuts à l’écran datent de 1955 dans Géant de George Stevens dans lequel elle joue la fille de Rock Hudson et d’Elisabeth Taylor. L’année suivante, son interprétation de femme-enfant dans La poupée de chair d’Elia Kazan la consacre, autant grâce à ses qualités d’actrice qu’à cause du scandale généré par le film où les allusions sexuelles sont explicites. Nominée aux Oscars, Carroll Baker devient l’une des actrices les plus en vue à Hollywood. Après son divorce de Ritter, elle se remarie en 1955 avec le réalisateur Jack Garfen et met au monde un fils et une fille Blanche qui sera actrice sous le nom de Blanche Baker. Sex-symbol rebelle Carroll est dirigée par son mari dans Au bout de la Nuit où elle donne la réplique à Ralph Meeker et joue une fille un peu dérangée qui tente de se suicider. Elle tourne dans d’importantes productions comme Les grands espaces de William Wyler, La conquête de l’ouest d’Henry Hathaway, Les ambitieux d’Edward Dmytryk ou Les Cheyennes de John Ford mais sans jamais retrouver de rôles équivalents à Baby Doll où l’actrice exprimait pleinement ses qualités. Elle tourne deux films réalisés par Gordon Douglas, Harlow, la blonde platine, biographie romancée de Jean Harlow et L’enquête, un policier de bonne facture. Pour la sortie des Ambitieux, elle assiste à une première au Plaza Theatre de Londres vêtue d’une robe transparente créée par Pierre Balmain. La situation dégénère et certains journaux décrivent une émeute. Son divorce avec John Garfein est prononcé en 1968 et en plus d’une famille à charge, ses relations avec la Paramount se sont détériorées en raison de ses mauvaises performances au box-office, de son esprit rebelle et de l’image choquante qu’elle provoque dans les ligues puritaines. Carroll Baker quitte les États-Unis pour l’Europe. Arrivée en Italie, elle joue dans Le harem de Marco Ferreri puis dans différentes productions sans grand intérêt bâtie sur sa réputation de fille facile et vulgaire. La dolce Vita À défaut de bons films, elle va connaître la douceur de vivre et les plaisirs de la vie. Elle tourne surtout des giallos érotiques comme Paranoïa, Si douce si perverse ou Le Diable à sept faces. Elle va rester en Europe pendant toutes les années 70, tournant aussi bien en Italie qu’en Allemagne ou en Espagne. Carroll Baker épouse en troisième noces l’acteur Donald Burton. On la retrouve aux États-Unis en 1976 à l’affiche de Bad de Jed Johnson, comédie noire que la critique qualifie de spectacle le plus dégueulasse qu’on puis imaginer. Puis, elle incarne la mère de Dorothy Stratten, alias Mariel Hemingway dans Star 80 de Bod Fosse en 1983. On la voit également aux côtés de Meryl Streep dans Ironweed, la force d’un destin. En 1988, elle joue son propre rôle dans un documentaire sur Chet Baker Let’s get lost de Bruce Weber. Elle apparaîtra par la suite dans de nombreux films dans un second rôle et fera également de la télévision. Donald Burton qui souffre d’emphysème à la fin des années 90 meurt le 8 décembre 2007. Devenue veuve, Carroll met un terme à sa carrière. Carroll Baker a écrit quatre ouvrages dont une autobiographie Baby Doll. Elle a également produit deux séries pour la télévision, une consacrée à Somerset Maugham et une série policières Angoisses. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Jack Garfein |
1953 : Désir d’amour (Easy to Love) de Charles Walters 1956 : Géant (Giant) de George Stevens 1956 : La Poupée de Chair (Baby Doll) d’Elia Kazan 1958 : Les Grands Espaces (The Big Country) de William Wyler 1959 : La Vie à belles dents (But Not for Me) de Walter Lang 1959 : Quand la terre brûle (The Miracle) d’Irving Rapper 1961 : Le Pont vers le soleil (Bridge to the Sun) d’Étienne Périer 1961 : Au bout de la nuit (Something Wild) de Jack Garfein 1962 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was Won) d’Henry Hathaway 1962 : La Blonde de la station 6 (Station Six-Sahara) de Seth Holt 1964 : Les Ambitieux (The Carpetbaggers) d’Edward Dmytryk 1964 : Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford 1965 : L'Enquête (Sylvia) de Gordon Douglas 1965 : La Plus Grande Histoire jamais contée (The Greatest Story Ever Told) de George Stevens 1965 : Les Aventuriers du Kenya (Mister Moses) de Ronald Neame 1965 : Harlow, la blonde platine (Harlow) de Gordon Douglas 1967 : Le Valet de Carreau (Jack of Diamonds) de Don Taylor 1967 : Le Harem (L’Harem) de Marco Ferreri 1968 : L'Adorable Corps de Deborah (Il Dolce corpo di Deborah) de Romolo Guerrieri 1969 : Une folle envie d’aimer (Orgasmo) d’Umberto Lenzi 1969 : Si douces, si perverses (Così dolce... così perversa) d’Umberto Lenzi 1970 : Paranoia (Paranoia) d’Umberto Lenzi 1971 : La dernière Mme Anderson (La Última señora Anderson) d’Eugenio Martin 1971 : Capitaine Apache (Captain Apache) d’Alexander Singer 1971 : Le Diable à sept faces (Diavolo a sette facce) d’Osvaldo Civirani 1972 : Le Couteau de glace (Il coltello di ghiaccio) d’Umberto Lenzi 1973 : Baba Yaga (Baba Yaga) de Corrado Farina 1973 : Il Fiore dai petali d’acciaio de Gianfranco Piccioli 1974 : Le Corps (Il Corpo) de Luigi Scattini 1975 : Leçon privée (Lezioni private) de Vittorio de Sisti 1975 : Valentina (La moglie vergine) de Marino Girolami 1976 : Blackmail Chase (Ab morgen sind wir reich und ehrlich) de Franz Antel 1976 : La Moglie di mio padre d’Andrea Bianchi 1976 : L'Appât (Zerschossene Träume) de Peter Patzak 1977 : Bad (Andy Warhol's Bad) de Jed Johnson 1978 : Cyclone (Cyclone) de René Cordona Jr 1979 : Le Monde est plein d’hommes mariés (The World Is Full of Married Men) de Rb Young 1979 : Les Fleurs du Vice (Las Flores del vicio) de Silvio Narizzano 1980 : Les Yeux de la forêt (The Watcher in the Woods) de John Hough 1983 : Star 80 (Star 80) de Bob Fosse 1983 : Red Monarch de Jack Gold (tv) 1984 : The Secret Diary of Sigmund Freud de Danford B. Greene 1985 : Nazis, les hommes du diable (Hitler SS, Portrait in evil) de Jim Goddard (tv) 1985 : What Mad Pursuit ? de Tony Smith (tv) 1986 : Native Son de Jerrold Freedman 1987 : Ironweed, la force du destin (Ironweed) d’Hector Babenco 1990 : Un flic à la maternelle (Kindergarten Cop) d’Ivan Reitman 1990 : Gipsy Angel d’Al Festa 1991 : Blonde Fist (Blonde Fist) de Frank Clarke 1992 : Classe spéciale (Jackpot) de Mario Orfini 1993 : Le Jour du Jugement (Judgment Day, the John List Story) de Bobby Roth (tv) 1993 : A Kiss to die for de Leon Ichaso (tv) 1995 : Im Sog des Bösen de Nikolai Müllerschön 1996 : Ambition sans limite (La Signora della Città) de Beppe Cino (tv) 1996 : Just Your Luck de Gary Auerbach 1997 : North Shore Fish de Steve Zuckerman (tv) 1997 : Skeletons (Skeletons) de David DeCoteau (tv) 1997 : Nuit d’Orage (Heart Full of Rain) de Roger Young (tv) 1997 : The Game (The Game) de David Fincher 1998 : Nowhere to Go de John Caire 1998 : Une Âme sans Repos (Rag and Bone) de James D. Parriott (tv) 2000 : Le Mari d’une Autre (Another Woman’s Husband) de Noel Nosseck (tv) 2003 : The Lyon’s Den, The Quantum Theory d’Elodie Keene (tv) Filmographie de Carroll Baker | |
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