Richard ATTENBOROUGH
 Acteur et réalisateur britannique
Véritable institution du cinéma britannique, sir Richard Attenborough a été le jeune premier idéal pour les films de guerre et les comédies typiquement anglaises avant de devenir un des réalisateurs les plus importants à la tête de superproductions édifiantes qui en ont fait l’héritier de David Lean.
Richard Attenborough est né le 29 août 1923 à Cambridge. Fils du recteur de l’Université de Leicester, ville dans laquelle il grandit, il décroche une bourse d'étude pour suivre des cours de théâtre dans l’Académie royale d’art dramatique de Londres. Il fait ses débuts sur scèneen 1941. Petit, le visage quelconque et cet air anodin des gens sans histoire, Richard Attenborough cache, sous ce physique banal, des trésors de talent. Il devient le jeune Anglais moyens auquel le public s'identifie. Il passe la seconde guerre mondiale dans la Royal Air Force où il est envoyé en mission en tant que caméraman.
Des personnages quelconques et équivoques
C’est Noël Coward qui le pousse à faire du cinéma et l’engage dans Ceux qui servent en mer, coréalisé par David Lean dans un petit rôle. Dès lors, il tourne avec les meilleurs réalisateurs anglais. John Boulting le dirige dans plusieurs films comme Le gang des tueurs d'après Graham Greene, où il campe Pinkie Brown, un truand glacé et sadique pour lequel il s'entraîne avec l'équipe de football de Chelsea, Ce Sacré Z'héros en jeune universitaire mobilisé, em>La boîte magique, avec Robert Donat, sur les débuts du cinéma, Ce sacré confrère, qui se passe dans le milieu du barreau et qui réunit Attenborough, Ian Carmichael et Terry-Thomas et Après nous le déluge qui réunit le même trio et où Richard Attenborough campe avec délectation un industriel retors et fielleux. Il incarne un des locataires d’une élégante maison londonienne London belongs to me de Sidney Gilliat, fait partie de l'équipage d’un sous-marin coulé dans La nuit commence à l’aube de Roy Ward Baker et devient le père inconsolable d’une fillette renversée par une voiture, qui traque son assassin dans un avion qu’il a bourré d’explosifs dans Jet storm de Cy Enfield.
Films de guerre et mélos
Richard Attenborough est aussi efficace dans des films de guerre anglais, qui mêlent scènes intimistes et reconstitutions minutieuses. Richard Attenborough y incarne le soldat débrouillard et bon enfant, prêt à se sacrifier pour ses camarades ou son pays. Il est ainsi à l'affiche de Commando sur Saint-Nazaire de Compton Bennett, Dunkerque de Leslie Norman ou Les diables du désert de Guy Green. Ses belles prestations lui permettent d'être sollicité dans le même registre par Hollywood. Il est l'un des prisonniers de La grande évasion de John Sturges, Frenchy, l'ami du marin Steve McQueen, qui épouse une Chinoise en secret dans La canonnière du Yang Tsé de Robert Wise, le membre d'équipage du Vol du Phénix de Robert Aldrich avec James Stewart. Son meilleur rôle est sans conteste celui de l’assassin froid et glaçant de L’étrangleur de Rellington Place de Richard Fleischer d'après un fait divers célèbre. Sa composition, mélange de méticulosité et de folie donne vraiment froid dans le dos. De retour en Angleterre, il est Billy Savage, kidnappeur d'enfant dans Le Rideau de Brume et le sergen-major des Cannons de Batasi de John Guillermin. On le retrouve plus tard en exploitant fantasque d’un grand parc d’attraction préhistorique qui a dépensé sans compter dans Jurassic Park de Steven Spielberg.
Biopics à grand spectacle
Acteur institutionnel du cinéma britannique, Richard Attenborough passe à la réalisation en 1968. D'emblée, il se montre sarcastique en livrant le pamphlet guerrier paficique Dieu que la guerre est jolie!, où généraux et politiciens se livrent à un quadrille endiablé. En 1977, il réunit un casting haut de gamme autour de Dirk Bogarde et Michael Caine dans le film de guerre spectaculaire Un pont trop loin . Le cinéaste fait revivre avec un certain académisme des grandes figures de l'histoire comme Churchill jeune dans Les griffes du lion, Gandhi magnifié par l’époustouflante interprétation de Ben Kingsley, Mandela et Biko dans Le Cri de la Liberté et Chaplin avec une saisissante composition de Robert Downey Jr. Anobli en 1976, Sir Richard soutient plusieurs causes humanitaires. Ambassadeur de l’UNICEF, il préside la BAFTA et la Royal Academy of Dramatic Art depuis 2003. Marié à Sheila Sim, sa partenaire de La Souricière, en 1945, il a trois enfants dont le metteur en scène Michael Attenborough. Le couple habite à Richmond à Londes. Victime d’une chuteà son domicile en 2008, il tombe brièvement dans le coma et garde de graves séquelles après dix-huit mois d’hospitalisation. Sir Richard Attenborough qui ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant, décède le 24 août 2014, dans une maison de repos londonienne.


FILMOGRAPHIE :

Avec Steven Spielberg
1942 : Ceux qui servent en mer (In Which We Serve) de Noël Coward et David Lean
1943 : Schweik's New Adventures de Karel Lamac
1944 : The Hundred Pound Window de Brian Desmond Hurst
1945 : La Grande Aventure (Journey Together) de John Boulting
1946 : Une question de vie ou de mort (A Matter of Life and Death) de M. Powell et Pressburger
1946 : School for Secrets de Peter Ustinov
1947 : Les Pirates de la Manche (The Man Within) de Bernard Knowles
1947 : Dancing with Crime de John Paddy Carstairs
1947 : Le Gang des tueurs (Brighton Rock) de John Boulting
1948 : London Belongs to Me de Sidney Gilliat
1948 : The Guinea Pig de Roy Boulting
1949 : The Lost People de Bernard Knowles et Muriel Box
1949 : Boys in Brown de Montgomery Tully
1950 : La nuit commence à l'aube (Morning Departure) de Roy Ward Baker
1951 : L’Enfer est à vendre (Hell Is Sold Out) de Michael Anderson
1951 : La Boîte magique (The Magic Box) de John Boulting
1952 : Commando sur Saint-Nazaire (Gift Horse) de Compton Bennett
1952 : Ding Dong Dingue (Father's Doing Fine) de Henry Cass
1954 : Eight O'Clock Walk de Lance Comfort
1955 : Le Bateau qui mourut de honte (The Ship That Died of Shame) de Basil Dearden
1956 : Ce sacré z'héros (Private's Progress) de John Boulting
1956 : Le Bébé et le Cuirassé de Jay Lewis (en)
1957 : Ce sacré confrère (Brothers in Law) de Roy Boulting
1957 : The Scamp de Wolf Rilla
1958 : Dunkerque (Dunkirk) de Leslie Norman
1958 : The Man Upstairs de Don Chaffey
1958 : Les Diables du désert (Sea of Sand) de Guy Green
1959 : Le Mouchard ou Le Traître est parmi nous (Danger Within) de Don Chaffey
1959 : Après moi le déluge (I'm All Right Jack) de John Boulting
1959 : SOS Pacifique (SOS Pacific) de Guy Green
1959 : Hold-up à Londres (The League of Gentlemen), de Basil Dearden
1959 : Jet Storm de Cy Endfield
1960 : Le Silence de la colère (The Angry Silence) de Guy Green
1961 : Le vent garde son secret (Whistle down the Wind) de Bryan Forbes
1962 : On n'y joue qu'à deux (Only Two Can Play) de Sidney Gilliat
1962 : Tout au long de la nuit (All Night Long) de Basil Dearden
1962 : Le Défenseur ingénu (The Dock Brief) de James Hill
1963 : La Grande Évasion (The Great Escape), de John Sturges
1964 : Le Secret du docteur Whitset (The Third Secret) de Charles Crichton
1964 : Le Rideau de brume (Seance on a Wet Afternoon) de Bryan Forbes
1964 : Les Canons de Batasi (Guns at Batasi) de John Guillermin
1965 : Le Vol du Phénix (The Flight of the Phoenix) de Robert Aldrich
1966 : La Canonnière du Yang-Tse (The Sand Pebbles), de Robert Wise
1967 : L'Extravagant Docteur Dolittle (Doctor Dolittle) de Richard Fleischer
1968 : Trio d’escrocs (Only When I Larf) de Basil Dearden
1968 : Un Amant dans le grenier (The Bliss of Mrs. Blossom) de Joseph McGrath
1969 : Un Beatle au Paradis (The Magic Christian) de Joseph McGrath
1970 : La Dernière Grenade (The Last Grenade) de Gordon Flemyng
1970 : Une tête coupée (A Severed Head) de Dick Clement
1970 : Le Magot (Loot) de Silvio Narizzano
1971 : L'Étrangleur de la place Rillington (10 Rillington Place) de Richard Fleischer
1974 : Dix petits nègres (’’And then they were none’’) de Peter Collinson
1975 : Rosebud (Rosebud) d’Otto Preminger
1975 : Brannigan (Joe Battle) de Douglas Hickox
1975 : Coupable sans visage (Conduct Unbecoming) de Michael Anderson
1977 : Les Joueurs d’échecs (Shatranj Ke Khilari) de Satyajit Ray
1977 : Un pont trop loin (A Bridge Too Far) de Richard Attenborough
1979 : The Human Factor d’Otto Preminger
1993 : Jurassic Park(Jurassic Park) de Steven Spielberg
1994 : Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street) de Les Mayfield
1996 : E=mc2 (Wavelenght) de Benjamin Fry
1996 : Hamlet (Hamlet) de Kenneth Branagh
1997 : Le Monde perdu (The Lost World: Jurassic Park), de Steven Spielberg
1998 : Elizabeth (Elizabeth) de Shekhar Kapur
2001 : Jack et le Haricot magique (Jack and the Beanstalk: The Real Story) de Brian Henson (tv)
2001 : Puckoon de Terence Ryan


Filmographie de Richard ATTENBOROUGH
 
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