Mary ASTOR
 Actrice américaine
Mary Astor restera dans les mémoires pour son rôle de Brigid O’Shaughnessy dans Le Faucon maltais de John Huston avec Humphrey Bogart. Pourtant, elle a commencé sa longue carrière à l’adolescence dans les frlms muets du début des années 1920. Elle a aussi incarné pour beaucoup l’épouse américaine parfaite alors qu’elle eut une vie personnelle agitée, rythmée par les procès et les drames.
La revanche d’une fille d’immigrés
Elle est née Lucile Vasconcellos Langhanke à Quincy dans l’Illinois, le 3 mai 1906. Son père, Otto Ludwig Langhanke, émigrant allemand et sa mère Helen Marie de Vasconcellos, née à Jacksonville dans l’Illinois de parents portugais et irlandais sont tous deux enseignants. Lucile est scolarisée à la maison et apprend à jouer du piano par son père, qui insiste pour qu’elle pratique quotidiennement. Ce talent lui sera très utile plus tard pour ses rôles de pianiste dans Le grand mensonge et Le Chant du Missouri. En 1919, elle participe à un concours en envoyant une photo d’elle-même à un magazine de cinéma. La famille s’installe à New York et Mary pose pour un photographe de Manhattan, Charles Albin. Ces photos attirent l’attention d’Albin Harry Durant de Famous Players-Lasky. Lucile signe son premier contrat pour une durée de six mois avec Paramount Pictures. Le patron Jesse Lasky lui choisit le pseudonyme de Mary Astor. Astor fait ses débuts en 1920 dans L’épouvantail.
Sous la tutelle de ses parents
À l4 ans, elle apparaît dans Sentimental Tommy, mais son petit rôle est coupé au montage. Après quelques courts métrages, elle est remarquée dans The Beggar Maid et John Smith. En 1923, elle et ses parents déménagent à Hollywood. La réussite éclatante de l’adolescente est une vraie revanche pour scs parents. Ils font construire une résidence mauresque sur les hauteurs de Los Angeles, dépensent sans compter. ne lui accordent l’autonomie financière qu’à 26 ans au terme d’une procédure juridique. Elle avait quitté en catimini la maison à l’âge de l9 ans. En 1924, elle donne la réplique à John Barrymore dans Beau Brurmmel. Pourtant âgé, l’acteur courtise la jeune fille mais s’oppose au refus des parents. Il se console dans les bras de Dolores Costello qu’il épouse. Elle signe en 1926 un contrat avec la Warner qui lui propose Don Juan avec John Barrymore, le premier essai sonore, peu concluant. Prétée à la Fox pour Dressed To Kill, qui reçoit de bonnes critiques et Dry Martini, une comédie sophistiquée, elle signe pour la firme en 1928.
Une vie mouvementée
Elle épouse la même année le réalisateur Kenneth Hawks dans la maison familiale de Moorcrest. En revanche, le parlant marque un temps d’arrêt dans sa carrière. Elle echoue aux premiers essais à la Fox, le studio trouvant sa voix trop profonde. Congédiée de la Fox, elle vit une difficile période d’inactivité. Sous les conseils de son amie Florence Eldridge, madame Fredric March à la ville, elle fait ses débuts au theâtre. Elle tourne son premier film parlant, Ladies love Brutes avec March. Son bonheur est de courte durée. Le 2 Janvier 1930, Kenneth Hawks meurt dans un accident d’avion au-dessus du Pacifique. Mary se réfugie dans le travail mais connaît un choc à retardement et plonge dans la dépression. Elle est soignée par le Docteur Thorpe Franklyn, qu’elle épouse le 29 Juin 1931. Tandis que Mary gravit les échelons de la célébrité avec La Belle de Saigon aux côtés de Clark Gable et Jean Harlow, qu’elle signe un contrat avantageux pour la Warner, elle est attaquée en justice par ses parents qui réclament un soutien financier. En 1936, son ménage bat de l’aile et Mary revient à Broadway. EIIe y rencontre le dramaturge George Kaufman avec qui elle a une liaison, révélée par la presse. Une bataille juridique s’engage avec son mari pour la garde de leur fille Marilyn. Le divorce est prononcé en 1935.
Grande figure de la Warner
Les scandales n’auront qu’un impact passager et Mary Astor accumule les succès comme Dodsworth avec Walter Huston, Le Prisonnier de Zenda avec Ronald Colman, L’Ouragan de John Ford et Brigham Young avec Tyrone Power. Et vient en 1941 Le Faucon maltais. Mary Astor y incarne une femme manipulatrice et meurtrière. Outre Bogart, on retrouve dans ce film Peter Lorre et Sydney Greenstreet. La même année. elle accomplit une autre performance dans le rôle de Sandra Kovak dans Le Grand Mensonge face à Bette Davis. Elle décroche l’oscar de la meilleure actrice. Le trio du Faucon est reconstitué pour Griffes Jaunes. Mary montre également des talents pour la comédie avec Madame et ses flirts de Preston Sturges. Son père décède en février 1943. sa femme le rejoindra en janvier 1947.
Une fin de carrière sous le signe du lion
Cette même année, Astor signe un contrat de sept ans avec MGM. Cela s’avère une erreur regrettable. Après Le Chant du Missouri, elle ne se voit confier que des rôles médiocres de mère de famille. De plus elle est admise en 1949 dans un sanatorium pour désintoxication alcoolique. Elle fait son retour au théâtre en 1952. Elle s’installe à New York et travaille pour le théâtre et la télévision. Elle tourne ses derniers fllms, Les Lauriers sont coupés en 1961 et Chut chut chère Charlotte en 1964. Elle entreprend un voyage autour du monde et publie son autobiographie. ainsi quc cinq romans à succès. Mary Astor est décédée le 25 septembre 1987, à 8l ans, d’une insuffisance respiratoire. Elle avait su surmonter les obstacles de sa vie privée pour devenir une vraie star.


FILMOGRAPHIE :

Avec Gary Cooper, Joan
Fontaine, Donald Crisp
aux Oscars
1920 : Brother of the bear de Philip Carle (cm)
1920 : The Bashful Suitor d’Herbert Blaché (cm)
1920 : The Lady o’the pines de Philip Carle (cm)
1920 : The beggar Maid d’Herbert Blaché (cm)
1920 : Wings of the Border de Philip Carle (cm)
1920 : The young painter d’Herbert Blaché (cm)
1922 : John Smith de Victor Heerman
1922 : The Man who played god de F. Harmon Weight
1922 : The Rapids de David M. Hartford
1922 : Second Fiddle de Frank Tuttle
1922 : Les Comédiens (Success) de Ralph Ince
1922 : Espoir (Hope) d’Herbert Blaché
1923 : Le Châle aux fleurs de sang (The bright Shawl) de John S. Robertson
1923 : Puritan passions de Frank Tuttle
1923 : The marriage Maker de William C. DeMille
1923 : Notre grand homme (Woman-proof) d’Alfred E. Green
1923 : En votre honneur, Mesdames (To the Ladies) de James Cruze (apparition)
1924 : Le capitaine Blake (The fighting Coward) de James Cruze
1924 : Beau Brummel (Beau Brummel) d’Harry Beaumont
1924 : The fighting American de Tom Forman
1924 : L’Obsession du devoir (Unguarded Woman) d’Alan Crosland
1924 : The Price of a Party de Charles Giblyn
1924 : Ines from Hollywood d’Alfred E. Green
1924 : Oh ! Docteur ! (Oh, doctor !) d’Harry A. Pollard
1925 : Enticement de George Archainbaud
1925 : Playing with souls de Ralph Ince
1925 : Don X, fils de Zorro (Don Q son of Zorro) de Donald Crisp
1925 : L’héroïque lâcheté (The Pace that thrills) de Webster Campbell
1925 : Scarlet Saint de George Archainbaud
1926 : High Steppers d’Edwin Carewe
1926 : The wise Guy de Frank Lloyd
1926 : Don Juan (Don Juan) d’Alan Crosland
1926 : Forever after de F. Harmon Weight
1926 : The sea Tigers de John Francis Dillon
1927 : The sunset Derby d’Albert S. Rogell
1927 : Frères d’armes (Two arabian Knights) de Lewis Milestone
1927 : Rose des pays d’or (Rose of the golden West) de George Fitzmaurice
1927 : The rough riders de Victor Fleming
1927 : No place to go de Mervyn LeRoy
1927 : Sailor’s wife de Joseph Henabery
1928 : Dressed to kill d’Irving Cummings
1928 : Three-ring Marriage de Marshall Neilan
1928 : Heart to heart de William Beaudine
1928 : Dry Martini d’Harry d’Abbadie d’Arrast
1928 : Après la Rafle (Romance of the Underworld) d’Irving Cummings
1928 : Réveillon tragique (New year’s Eve) d’Henry Lehrman
1929 : Miss Lucifer (The Woman from Hell) d’A.F. Erickson
1930 : The runaway Bride de Donald Crisp
1930 : Une belle brute (Ladies love brutes) de Rowland V. Lee
1930 : Holiday d’Edward H. Griffith
1930 : Adios (The Lash) de Frank Lloyd
1930 : Other men’s Woman de William A. Wellman
1930 : La Princesse amoureuse (The royal Bed) de Lowell Sherman
1930 : Behind office Doors de Melville W. Brown
1931 : The sin Ship de Louis Wolheim
1931 : White shoulders de Melville W. Brown
1931 : Mon mari et sa fiancée (Smart woman) de Gregory La Cava
1931 : Men of chance de George Archainbaud
1931 : Quatre de l’aviation (The lost Squadron) de George Archainbaud
1932 : Those we love de Robert Florey
1932 : A successfull Calamity de John G. Adolfi
1932 : La belle de Saigon (Red Dust) de Victor Fleming
1933 : Le petit Géant (The littleGiant) de Roy Del Ruth
1933 : Jennie Gerhardt de Marion Gering
1933 : Meurtre au chenil (The Kennel murder case) de Michael Curtiz
1933 : Le Monde change Tthe World changes) de Mervyn LeRoy
1933 : La folle Semaine (Convention City) d’Archie Mayo
1933 : Retour de flamme (Easy to love) de William Keighley
1934 : Après l’orage (Upperworld) de Roy Del Ruth
1934 : Return of the terror d’Howard Bretherton
1934 : Vengeance d’artiste (The Man with two faces) d’Archie Mayo
1934 : Le mystère du chien qui hurle (The Case of the howling dog) d’Alan Crosland
1934 : Je suis un Voleur (I am a Thief) de Robert Florey
1934 : Red hot tires de D. Ross Lederman
1934 : De tout cœur (Straight from the Heart) de Scott R. Beal
1935 : Dinky de D. Ross Lederman & Howard Bretherton
1935 : Reine de beauté (Page Miss Glory) de Mervyn LeRoy
1935 : L’homme de fer (Man of Iron) de William C. McGann
1935 : The Murder of Dr. Harrigan de Frank McDonald
1936 : Deux grands gosses (And so they were married) d’Elliott Nugent
1935 : La Télévision révélatrice (Trapped by Television) de Del Lord
1935 : Dodsworth (Dodsworth) de William Wyler
1936 : La Fugitive (Lady from nowhere) de Gordon Wiles
1937 : Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) de John Cromwell
1937 : L’Ouragan (The Hurricane) de John Ford & Stuart Heisler
1937 : No time to marry d’Harry Lachman
1937 : Paradis à trois (Paradise for three) d’Edward Buzzell
1938 : Miss Catastrophe (There’s always a woman) d’Alexander Hall
1938 : Woman against women de Robert Sinclair
1938 : Surprise camping (Listen, darling) d’Edwin L. Marin
1938 : La Baronne de Minuit (Midnight) de Mitchell Leisen
1940 : Changeons de sexe (Turnabout) d’Hal Roach
1940 : L’odyssée des Mormons (Brigham Young) d’Henry Hathaway
1941 : Le grand Mensonge (The great Lie) d’Edmund Goulding
1941 : Le Faucon Maltais (The maltese Falcon) de John Huston
1942 : Griffes jaunes (Across the Pacific) de John Huston
1942 : Madame et ses flirts (The Palm Beach Story) de Preston Sturges
1943 : Young ideas de Jules Dassin
1943 : Parade aux étoiles (Thousands Cheer) de George Sidney
1944 : Le chant du Missouri (Meet me in Saint Louis) de Vincente Minnelli
1944 : Blonde fever de Richard Whorf
1945 : Claudia et David (Claudia and David) de Walter Lang
1947 : Senorita Toréador (Fiesta) de Richard Thorpe
1947 : La furie du désert (Desert Fury) de Lewis Allen
1947 : Cynthia (Cynthia, the rich, full life) de Robert Z. Leonard
1947 : Éternel Tourment (Cass Timberlane) de George Sidney
1948 : Acte de Violence (Act of Violence) de Fred Zinnemann
1948 : Les quatre Filles du docteur March (Little Women) de Mervyn LeRoy
1949 : Faites vos jeux (Any number can play) de Mervyn LeRoy
1956 : L’Étreinte fatale (A Kiss before dying) de Gerd Oswald
1956 : Les Grands de ce monde (The Power and the Prize) d’Henry Koster
1957 : Le virage du diable (The Devil’s Hairpin) de Cornel Wilde
1958 : Le Démon de midi (This happy feeling) de Blake Edwards
1958 : Les Lâches meurent aussi (A Stranger in my arms) d’Helmut Käutner
1960 : Les lauriers sont coupés (Return to Peyton Place) de José Ferrer
1963 : Youngblood Hawke de Delmer Daves
1964 : Chut… chut… chère Charlotte (Hush…hush, sweet Charlotte) de Robert Aldrich


Filmographie de Mary ASTOR
 
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