Julie ANDREWS
 Actrice américaine
Le nom de Julie Andrews est irrémédiablement lié dans la mémoire des cinéphiles à l’image de la facétieuse et adorable nounou venue de l’au-delà, Mary Poppins et à la tendre Maria de La mélodie du bonheur. Deux rôles mythiques, un peu trop pour elle qui essaiera de gommer cette image de femme idéale.
Le 1er octobre 1935, à Walton-on-Thames, petite ville du Surrey en Angleterre, naît Julia Elizabeth Wells. Ses parents sont issus d’un milieu modeste. Edward, le père, donne des cours de menuiserie et de ferronnerie. Barbara, la mère, accompagne au piano les cours de danse que donne sa sœur. Julia, bien vite surnommée Julie, a un petit frère, John. La fillette n’a pas soufflé sa 5e bougie que ses parents se séparent. Les deux enfants sont confiés à la garde de leur père mais Julie rejoindra sa maman qui vient d’épouser Ted Andrews, un chanteur canadien.
Une voix d'ange
Ted découvre les qualités vocales de Julie, une voix d’ange, fine, pure qui traverse allégrement 5 octaves. Elle n’a alors que 8 ans. Son beau-père prend en main la formation de sa fille adoptive qui figure sur les programmes sous le nom de Julie Andrews. À 17 ans sa voix se transforme. En août 1954, Julie s’envole vers Broadway. Son premier spectacle américain, The Boy Friend, donné précédemment à Londres, lui vaut un triomphe. Une nouvelle star est née. Deux compères, Lerner et Loewe, ont transformé la pièce de George Bernard Shaw, Pygmalion, en une comédie musicale, My Fair Lady dans laquelle l’héroïne tombe amoureuse de son professeur. Le choix des producteurs de Broadway se fixe sur Julie qui donnera la réplique à Rex Harrison.
Une nounou d’enfer
En 1959, elle épouse Tony Dalton ancien chanteur et comédien reconverti dans la décoration. Emma Kate naîtra de cette union en 1962. La même année, elle accepte le projet du film Mary Poppins du studio Disney où son mari est engagé comme décorateur et costumier. Le film obtient un succès mondial extraordinaire et tout le monde connaît les chansons de l’adorable gouvernante aux joues roses, au chapeau excentrique et qui glisse sur les rampes d’escalier. Elle reçoit l’Oscar face à Audrey Hepburn qui vient de reprendre au cinéma son rôle dans My Fair Lady. Julie Andrews est contactée par la 20th Century Fox pour jouer Maria dans une adaptation américaine de l’histoire de la famille Trapp, La mélodie du Bonheur. Entre temps, elle goûte aux Jeux de l’amour et de la guerre, son unique film en noir et blanc. Elle passe ainsi de Mary Poppins à celui d’Emily qui a des scènes intimes avec son partenaire, James Garner. C’est la première escapade pour briser son image trop lisse. Elle devient la maman d’une ribambelle de 7 enfants farceurs dans La Mélodie du bonheur. Hawaii dénonce le puritanisme et l’intolérance religieuse, Le rideau déchiré d’Alfred Hitchcock avec Paul Newman est une histoire d’espionnage située derrière le rideau de fer.
Woman in Blake
Elle revient à la comédie musicale avec Millie oscillant entre le pastiche et la douce parodie. Si sur le plan professionnel, tout semble parfait, les difficultés s’accumulent dans sa vie privée. En 1967, son divorce avec Tony Dalton laisse Julie très fragile et en proie au doute. Mais l’année suivante, elle fait la rencontre de Blake Edwards qui lui présente ses deux enfants, Jennifer et Geoffrey et emmène tout son monde à Gstaad qui deviendra par la suite leur port d’attache. Elle devient la légendaire Gertrude Lawrence dans Star de Robert Wise et enchaîne les tournages avec son nouveau mari, Blake Edwards dans Darling Lili et Top Secret mais sans succès. Elle vit sa traversée du désert en devenant ambassadrice de l’Unicef. C’est pourtant Blake Edwards qui lui donne une nouvelle vie au cinéma avec Elle, un rôle de femme équilibrée, S.O.B en actrice qui donne dans le porno et le fameux remake d’une comédie germanique Victor, Victoria en chanteuse androgyne. Puis vient L’homme à femmes, adapté d’un film de Truffaut, That’s Life avec Jack Lemmon et Duo pour une soliste d’Andrei Konchalovsky.
La perte de sa voix et de son mari
Elle préfère poursuivre sa carrière à la télévision. En 1998, Julie Andrews subit une opération des cordes vocales. Plus question pour elle de chanter. Une thérapie l’aidera à surmonter cette douloureuse privation et elle peut compter sur l’amour de son mari et de ses enfants. Elle se lance dans l’écriture de ses mémoires qui paraîtront en 2008, Home, Memoir of my Early Year. Le 15 décembre 2010, Blake Edwards disparaît, lui causant pour la première fois un immense chagrin. Elle continue cependant à être la bonne fée pour les siens et aime retrouver leurs souvenirs heureux dans la charmante station balnéaire helvétique de Gstaad qui en fera sa citoyenne d’honneur.


FILMOGRAPHIE :

Avec Blake Edwards
1957 : Cendrillon (Cinderella) de Ralph Nelson (tv)
1959 : The Gentle Flame de Francis Essex (tv)
1963 : Mary Poppins (Mary Poppins) de Robert Stevenson
1964 : Les Jeux de l’amour et de la guerre (Ahe Americanization of Emily) d’A Hiller
1964 : La Mélodie du Bonheur (The Sound of Music) de Robert Wise
1965 : Hawaii (Hawaii) – de George Roy Hill
1966 : Le Rideau déchiré (torn curtain) d’Alfred Hitchcock
1967 : Millie (Thoroughly modern Millie) de George Roy Hill
1968 : Star ! (Those were the happy times) de Robert Wise
1969 : Darling Lili (Darling Lili) de Blake Edwards
1973 : Top secret (The tamarind Seed) de Blake Edwards
1978 : Elle (10) de Blake Edwards
1979 : La Puce et le Grincheux (Little Miss Marker) de Walter Bernstein
1980 : Opération sauvetage (S.O.B.) de Blake Edwards
1981 : Victor / Victoria de Blake Edwards
1983 : L’Homme à Femmes (The Man who loved Women) de Blake Edwards
1985 : C’est la Vie ! (That’s Life !) de Blake Edwards
1986 : Duo pour une Soliste (Duet for one) d’Andrei Kontchalovski
1991 : Au-delà du Désespoir (Our Sons) de John Erman
1992 : Tchin-tchin (Cin cin) de Gene Saks
1996 : Caroline in the City d’Howard Deutch (tv)
1999 : Une Nuit très particulière (One Special Night) de Roger Young (tv)
1999 : Stars in love (Relative values) d’Eric Styles
2000 : La Maison du Lac (On golden Pond) d’Ernest Thompson (tv)
2001 : Princesse malgré elle (The Princess Diaries) de Garry Marshall
2002 : Amours suspectes (Unconditional love) de P.J. Hogan
2003 : Eloïse au Plaza (Eloise at the Plaza) de Kevin Lima (tv)
2003 : Éloïse fête Noël (Eloise at Christmastime) de Kevin Lima (tv)
2004 : Un Mariage de Princesse (The Princess Diaries 2: Royal Engagement) de Garry Marshall
2009 : Fée malgré lui (Tooth fairy) de Michael Lembeck


Filmographie de Julie ANDREWS
 
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