Dana ANDREWS
 Acteur américain
On doit à cet excellent acteur les plus grands moments de la Fox. Avec un visage impassible, voire inexpressif, il se montre pourtant déterminé à faire triompher le bon droit. Sa méthode est faite de petits détails qui en disent plus sur ses convictions que des effets physionomiques spectaculaires.
Dana Andrews, de son vrai nom Carver Daniel Andrews, voit le jour le 1er janvier 1909 dans une ferme, proche de la petite ville de Collins dans le Mississippi. Fils du pasteur baptiste Charles Forrest Andrews et de son épouse Annis née Speed, il est le troisième d’une fratrie de neuf enfants. La famille s’installe peu après sa naissance à Huntsville au Texas où ses frères et sœurs plus jeunes voient le jour, parmi eux le petit William en 1929 qui se fera lui aussi connaître comme acteur sous le nom de Steve Forrest. Dana Andrews intègre la Sam Houston State University puis étudie l’administration des affaires à Houston au Texas.
Deux épouses et cinq enfants
Après son diplôme obtenu en 1929, Dana travaille comme comptable pour la compagnie pétrolière Gulf & Western. En 1931, il se rend à Los Angeles pour tenter une carrière de chanteur. Il occupe divers emplois pour gagner sa vie commpe pompiste. L'un de ses employeurs qui décèle en lui un certain talent, lui paie des cours de chant à l’opéra et de théâtre à la Pasadena Playhouse. La nuit de la Saint Sylvestre 1932, Dana Andrews épouse Janet Murray qui met au monde David en 1933. Mais Janet meurt prématurément d’une pneumonie le 29 octobre 1935, peu de temps après avoir donné naissance à un deuxième enfant. Le 17 novembre 1939, il épouse en secondes noces l’actrice Mary Todd avec qui il aura trois enfants, Katharine en 1942, Stephen en 1944 et Susan en 1948.
L’apogée avec Laura
Engagé par la Twentieth Century Fox en 1940, Dana Andrews débute dans des petits rôles dans des westerns et des films d'aventure. Remarqué par Samuel Goldwyn,il signe un contrat de neuf ans et tourne aux côtés de Gary Cooper et Walter Brennan dans L’homme du désert de William Wyler. C'est le début d'une carrière prolifique auprès des meilleurs réalisateurs hollywoodiens. Il travaille sous la direction de John Ford (La Route du Tabac), Jean Renoir (L’Étang tragique) et Howard Hawks (Boule de Feu). Son talent est parfaitement exploité par William A. Wellman dans L’étrange incident avec Henry Fonda, vivant plaidoyer contre le lynchage, Lewis Milestone dans L’Étoile du Nord et par Otto Preminger dans Laura où il est manipulé par l’énigmatique Gene Tierney. C'est l’un de ses plus grand succès. En 1946, il est le partenaire de Myrna Loy et Fredric March dans Les plus belles années de notre vie de William Wyler, ce film sur la difficile réinsertion des combattants reçoit sept Oscars. Otto Preminger le dirige encore à trois reprises dans des productions qui marqueront la fin des années quarante pour leur noirceur, Crime passionnel avec Linda Darnell, Femme ou maîtresse avec Joan Crawford et Mark Dixon detective où il retrouve Gene Tierney. À cette époque, il développe une accoutumance pour l’alcool qui faillit lui coûter la vie au volant à deux reprises.
Trois Lang et le déclin
En 1956, Dana Andrews atteint des sommets de sa carrière dans le film policier avec deux très bons films de Fritz Lang La cinquième victime où journaliste qui traque un tueur en série, il décide d'utiliser la belle Rhonda Fleming comme appat et L’invraisemblable vérité avec Joan Fontaine où il joue un journaliste qui se fait accuser de meurtre pour démontrer l’inefficacité de la peine de mort. Après ces deux coups d'éclat, Dana Andrews tourne presque exclusivement dans des films de série B, parmi lesquels deux petits chefs-d’œuvre du genre, filmés par Jacques Tourneur Rendez-vous avec la peur et Les provocateurs ainsi que le western Le Passage du Canyon. Il est en vedette du film anti-communiste de William Wellman, Le Rideau de Fer et , il prête sa voix de 1952 à 1954 à la série radiophonique J’étais communiste pour le FBI d’après le récit autobiographique de Matt Cvetic, un informateur infiltré du FBI au Parti Communiste. Ses films d’aventure suivants sont plus banals. Il tourne des films exotiques comme La Piste des Éléphants avec Liz Taylor ou Duel dans la Jungle avec Jeanne Crain, des films de guerre comme À l’Heure zéro avec Linda Darnell, des films d’aviation comme Alerte en plein Ciel ou des westerns comme Une Étrangère dans la ville avec Greer Garson, le formidable Trois heures pour tuer avec Donna Reed ou Comanche de George Sherman.
Guest-star et superproductions
À partir du début des années soixante, il joue les guest stars dans plusieurs shows et séries télévisées, quelques séries B de Lesley Selander ou R. G. Springsteen, des productions internationales comme La Bataille des Ardennes ou Première Victoire où il retrouve Otto Preminger auprès de John Wayne et Kirk Douglas. Ses derniers films tournés en Italie sont indignes de sa réputation. Dana Andrews vit les dernières années de sa vie à Studio City. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il s’éteint le 17 décembre 1992 à Los Alamitos en Californie des suites de complications d’une pneumonie et d’une insuffisance cardiaque à 83 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Ida Lupino
et Fritz Lang
1940 : La Chance de Cisco Kid (Lucky Cisco Kid) d’H. Bruce Humberstone
1940 : Poings de fer, cœur d’or (Sailor’s lady) d’Allan Dwan
1940 : Les Aventures de Kit Karson (Kit Karson) de George B. Seitz
1940 : Le Cavalier du désert (The Westerner) de William Wyler
1940 : La Route du tabac (Tobacco road) de John Ford
1941 : La Reine des Rebelles (Belle Starr) d’Irving Cummings
1941 : L’Étang tragique (Swamp water) de Jean Renoir
1941 : Boule de feu (Ball of fire) d’Howard Hawks
1942 : Correspondant de Guerre (Berlin correspondent) d’Eugene Forde
1943 : Requins d’acier (Crash drive) d’Archie Mayo
1943 : L’étrange Incident (The ox-bow Incident) de William A. Wellman
1943 : L’Étoile du Nord (tTe North Star) de Lewis Milestone
1943 : Un fou s’en va-t-en guerre (Up in arms) d’Elliott Nugent
1944 : Prisonniers de Satan (The purple Heart) de Lewis Milestone
1944 : Porte-avions X (Wing and a Prayer) d’Henry Hathaway
1944 : Laura (Laura) d’Otto Preminger
1945 : La Foire aux illusions (State fair) de Walter Lang
1945 : Commando de la mort (A Walk in the Sun) de Lewis Milestone
1945 : Crime passionnel (Fallen Angel) d’Otto Preminger
1946 : Le passage du canyon (Canyon Passage) de Jacques Tourneur
1946 : Les plus belles années de notre vie (The best years of our lives) de W Wyler
1947 : Boomerang ! d’Elia Kazan
1947 : Romance d’une nuit (Night song) de John Cromwell
1947 : Femme ou maîtresse (Daisy Kenyon) d’Otto Preminger
1948 : L’Orphelin de la mer (Deep waters) d’Henry King
1948 : Le Rideau de fer (The iron Curtain) de William A. Wellman
1948 : La Vérité nue (No minor vices) de Lewis Milestone
1949 : Rue interdite (Forbidden Street) de Jean Negulesco
1949 : La Bataille des sables (Sword in the desert) de George Sherman
1949 : Tête folle (My foolish heart) de Mark Robson
1950 : Mark Dixon détective (Where the Sidewalk Ends) d’Otto Preminger
1950 : La Marche à l’Enfer (Edge of doom) de Mark Robson
1951 : Face à l’orage (I want you) de Mark Robson
1951 : Les Hommes grenouilles (The Frogmen) de Lloyd Bacon
1951 : L’Équipage fantôme (Sealed cargo) d’Alfred L. Werker
1952 : Aveux spontanés (Assignment : Paris) de Robert Parrish
1953 : La Piste des Éléphants (Elephant walk) de William Dieterle
1954 : Duel dans la jungle (Duel in the jungle) de George Marshall
1954 : Trois heures pour tuer (Three hours to kill) d’Alfred L. Werker
1954 : Le Fleuve de la dernière chance (Smoke signal) de Jerry Hopper
1955 : Une Étrangère dans la ville (Strange Lady in town) de Mervyn LeRoy
1956 : La cinquième Victime (While the city sleeps) de Fritz Lang
1956 : L’invraisemblable Vérité (Beyond a reasonable doubt) de Fritz Lang
1956 : Comanche de George Sherman
1957 : Rendez-vous avec la peur (Curse of the Demon) de Jacques Tourneur
1957 : Par la faute de son père (Spring Reunion) de Robert Pirosh
1957 : À l’Heure zéro (Zero hour) d’Hal Bartlett
1958 : Les Provocateurs (The Fearmakers) de Jacques Tourneur
1958 : L’île enchantée (Enchanted Island) d’Allan Dwan
1960 : Alerte en plein ciel (The crowded Sky) de Joseph Pevney
1962 : Madison Avenue d’H. Bruce Humberstone
1964 : Le cher Disparu (The loved one) de Tony Richardson
1964 : Quand la terre s’entrouvrira (Crack in the world) d’Andrew Marton
1964 : Première victoire (In harm’s way) d’Otto Preminger
1964 : Quand parle la Poudre (Town Tamer) de Lesley Selander
1964 : Station 3 : Ultra secret (The Satan bug) de John Sturges
1965 : Le Crime d’un autre (Brainstorm) de William Conrad
1965 : La Bataille des Ardennes (Battle of the Bulge) de Ken Annakin
1965 : Le Château des Monstres (The Currozen dead) d’Herbert J. Leder
1966 : Toute la ville est coupable (Johnny Reno) de R.G. Springsteen
1966 : Berlin opération laser (Berlino Appuntamento per le spie) de Vittorio Sala
1966 : Super coup de 7 milliards (Supercolpo da sette miliardi) de Bitto Albertini
1966 : LeCobra (Il cobra) de Mario Sequi
1967 : Terreur au Km 52 (Hot Rods to Hell) de John Brahm
1968 : La Brigade du Diable (The devil’s brigade) d’Andrew V. McLaglen
1968 : No diamonds for Ursula (I diamenti che nessuno voleva rubare) de Gino Mangini
1972 : Nid d’Espions à Istanbul (Innocent bystanders) de Peter Collinson
1974 : 747 en péril (Airport 75) de Jack Smight
1975 : La Chevauchée terrible (La lunga cavalcata) d’Antonio Margheriti
1976 : Le dernier Nabab (The lastTtycoon) d’Elia Kazan
1977 : L’affaire Colson (Born again) d’Irving Rapper
1978 : Le Commando des tigres noirs (Good guys wear black) de Ted Post
1979 : Le Pilote (The Pilot) de Cliff Robertson
1983 : Prince Jack de Bert Lovitt


Filmographie de Dana ANDREWS
 
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