La première James Bond Girl
Ursula Andress est née le 19 mars 1936 à Ostermundigen, dans le canton de Berne. Remarquée pour sa beauté, elle tente à 17 ans sa chance à Cinecitta. Brigitte Bardot a raconté dans le premier tome de ses mémoires cette période où elles cachetonnaient ensemble et la star française souligne qu’Andress était beaucoup plus belle qu’elle. Elles ont toutes deux travaillé avec Steno et Murray Head garde un souvenir ébloui des deux femmes très amies, vivant comme des nonnes dans la ville du plaisir. Elle vient d’être dirigée à la télévision par Ida Lupino quand elle devient l’un des principaux sex-symbols des années 1960 grâce à l’une des scènes les plus célèbres du cinéma occidental : sa sortie de l’eau en bikini blanc dans le premier film de James Bond, où elle tient le rôle de Honey Ryder. James Bond 007 contre Dr No lui apporte un Golden Globe et une notoriété mondiale. Ce rôle lui vaut d’être considérée comme la quintessence de la James Bond Girl avec un statut d’icône particulière. Son fameux bikini sera vendu plus de 40 000 livres aux enchères chez Christie’s en 2001. Dans la foulée de James Bond, elle est la partenaire d’un autre dieu vivant : Elvis Presley dans L’idole d’Acapulco, puis de Frank Sinatra et Dean Martin dans Quatre au Texas.
Une vie privée agitée
Elle épouse l’acteur et réalisateur John Derek le 2 février 1957. De leur union est né un fils, Cyprien et deux films La belle Garce et Une Fois avant de mourir. Ils ont divorcé en 1966, John la quittant pour Linda Evans, elle-même quittée pour la future Bo Derek). Ursula s’illustre notamment dans la comédie Quoi de neuf, Pussycat?, un James Bond parodique, Casino Royale dans lequel elle incarne Vesper Lynd et Les Tribulations d’un Chinois en Chine, première incursion dans le cinéma français aux côtés de Jean-Paul Belmondo qui partage sa vie de 1966 à 1972. Si dès 1965, elle a posé nue pour le magazine Playboy, l’actrice a toujours su maintenir sa carrière à un niveau estimable. On est loin de la décadence des films d’Edwige Fenech. À l’occasion, elle démontre même un vrai talent d’actrice dans le domaine de la comédie sexy comme Pas folles, les mignonnes de Luigi Zampa, et dans L’Arnaqueuse face au Britannique Stanley Baker, celui du polar dans La Dixième Victime d’Elio Petri avec Marcello Mastroianni, le film de guerre comme Le Crépuscule des aigles avec George Peppard, le western avec Soleil rouge qui réunit Charles Bronson, Alain Delon et Toshiro Mifune, sous la houlette de Terence Young, son réalisateur du premier James Bond.
Exotisme et érotisme
C’est surtout dans le film d’aventures exotiques qu’elle va signer la plupart de ses exploits physiques particulièrement kitchs avec La Déesse de feu de Robert Day en concurrence avec One Million BC de sa rivale Raquel Welch, L’Étoile du Sud d’après Jules Verne avec Orson Welles, Safari Express et Africa Express avec Giuliano Gemma, La Montagne du Dieu Cannibale avec une scène de sacrifice restée célèbre. À partir de 1973, elle travaille surtout en Italie et explore les compositions nettement érotiques comme Défense de toucher et Les Monstresses. Au même titre que Rita Hayworth ou Ava Gardner avant elle, à une époque tout à fait différente cependant, elle a fait vivre la libération des mœurs et l’explosion de l’érotisme à l’écran. En 1988, la série Falcon Crest lui permet de démontrer un sex appeal intact mais le come-back reste sans lendemain réel. Ursula Andress par ses liaisons tapageuses avec James Dean, Daniel Gélin ou Belmondo, est resté une des grandes vestales de l’écran. Elle a un fils, né en 1980 de Harry Hamlin, son partenaire dans Le Choc des Titans avec qui elle vécut en concubinage de 1978 à 1982. Depuis 1983, elle vit avec Lorenzo Rispoli.
FILMOGRAPHIE :
Avec Jean-Paul Belmondo
1955 : Casanova (Casanova) de Steno
1962 : James Bond 007 contre Dr. No (Dr. No) de Terence Young
1963 : L'Idole d’Acapulco (Fun in Acapulco) de Richard Thorpe
1963 : Quatre du Texas (4 for Texas) de Robert Aldrich
1965 : Tendre Garce (Nightmare in the Sun) de John Derek et Marc Lawrence
1965 : La Déesse de feu (She) de Robert Day
1965 : Quoi de neuf, Pussycat ? (What's New Pussycat) de Clive Donner
1965 : Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Philippe de Broca
1965 : La Dixième Victime (La decima vittima) d’Elio Petri
1966 : Le Crépuscule des aigles (The Blue Max) de John Guillermin
1966 : Once Before I Die de et
1967 : Casino Royale de John Huston, Ken Hughes, Robert Parrish, Joe McGrath, Val Guest
1968 : Pas folles, les mignonnes (Le Dolci signore) de Luigi Zampa
1969 : L'Étoile du Sud (The Southern Star) de Sidney Hayers
1970 : L'Arnaqueuse (Perfect Friday) de Peter Hall
1971 : Soleil rouge de Terence Young
1973 : La Dernière Chance (L'Ultima chance) de Maurizio Lucidi
1975 : Ursula l'anti-gang (Colpo in canna) de Fernando Di Leo
1975 : Défense de toucher (L'Infermiera) de Nello Rossati
1976 : Les Sorciers de l'île aux singes (Safari Express) de Duccio Tessari
1976 : Africa Express de Michele Lupo
1976 : La grande débandade (Le Avventure e gli amori di Scaramouche) d’Enzo G. Castellari
1977 : Enquête à l'italienne (Doppio delitto) de Steno
1977 : La Montagne du dieu cannibale (La montagna del dio cannibale) de Sergio Martino
1979 : Les Monstresses (Letti selvaggi) de Luigi Zampa
1979 : Le Cinquième Mousquetaire (The Fifth Musketeer) de Ken Annakin
1981 : Le Choc des Titans (Clash of the Titans) de Desmond Davis
1982 : Les Cloches rouges (Krasnye kolokola, film pervyy) de Sergei Bondarchouk
1984 : Liberté, égalité, choucroute de Jean Yanne
1986 : Pierre le Grand (Peter the Great) de Marvin J. Chomsky
1988 : La Diva et le Professeur (Big Man, Diva) de Steno (tv)
1989 : La Revanche d’Al Capone (Man against the Mob) de Michael Pressman (tv)
1993 : La Caverne de la Rose d’or (Fantaghirò) de Lamberto Bava (tv)
1996 : Alles gelogen
1997 : Cremaster 5 de Matthew Barney
2005 : The Bird Preachers de Clemens Klopfenstein
Filmographie d'Ursula ANDRESS