Judith ANDERSON
 Actrice américaine d'origine australienne
Judith Anderson était connue comme une grande tragédienne à Broadway avant d’imposer son charisme au cinéma dans Rebecca. Interprète de classiques de Shakespeare ou Tchékhov, elle s’est distinguée dans une trentaine de films comme le laideron impressionnant, sévère ou humaine du grand écran jusqu’à son titre de Dame Judith Anderson.
Fille de James et Jessie Anderson, Judith Anderson naît le 10 février 1897 sous le nom de Frances Margaret Anderson-Anderson, à Adelaïde en Australie Méridionale. Après des études à la Norwood High School, elle fait ses débuts professionnels en 1915 au Théâtre Royal de Sydney en interprétant Stéphanie dans A royal divorce de C.C. Collingham face à l’acteur écossais Jules Knight dans le rôle de Napoléon. Plusieurs partenaires américains de la troupe arrivent à la convaincre de tenter sa chance aux États-Unis. Mais l'actrice débutante ne trouve pas de rôles en Californie et déménage à New York sans plus de chance. Alors qu'elle vit de subsides, elle est enfin engagée dans la compagnie théâtrale d’Emma Bunting au Théâtre de la 14e Rue, puis elle part en tournée à travers tous les États-Unis avec d’autres troupes jusqu’en 1922.
Tête d’affiche à Broadway
Elle fait ses débuts à Broadway en 1923, sous le nom de Frances Anderson. Elle triomphe dans Cobra de Martin Brown avec Louis Calhern et adopte définitivement le nom de Judith Anderson. Véritable star de Broadway, elle se produit avec succès pendant plus de trois décennies avec des pièces comme Behold the bridegroom de George Kelly, Le deuil sied à Électre d’Eugene O’Neill, Macbeth de Shakespeare ou Médée d’Euripide pour laquelle elle remporte son unique Tony Award en 1948. Elle fait sa première apparition au cinéma en 1933 dans La boule rouge de Rowland Brown auprès de George Bancroft et rejoint l’Old Vic de Londres en 1937 pour jouer Lady Macbeth face à Laurence Olivier.
Inoubliable Madame Danvers
Avec son physique austère et disgracieux, Judith Anderson rechigne à paraître à l'écran jusqu'à sa rencontre avec Alfred Hichcock qui entreprend sa première réalisation américaine, Rebecca, d'après Daphne du Maurier, produit par David O. Selznik. Il lui propose le rôle de Madame Danvers, la sinistre gouvernante du château de Manderley. Judith vient de trouver le rôle de sa vie et se voit nominée aux Oscars en 1941. Judith Anderson se voit dès lors confier des personnages secondaires dans des films de qualités inégales. Elle fait des belles compositions comme la femme de la galerie d’art dans Échec à la gestapo avec Humphrey Bogart, Ann Treadwell, la tante de Gene Tierney dans Laura, la mère coupable de La Vallée de la peur de Raoul Walsh, Ellen Morgan, la sœur autoritaire d’Edward G. Robinson dans La Maison rouge, Flo Burnette, la nouvelle compagne de Walter Huston dans Les Furies, la reine Hérodias dans Salomé avec Rita Hayworth, Memmet l’esclave de Néfertiti dans Les dix commandements de Cecil B. DeMille, la mère de Paul Newman dans La chatte sur un toit brûlant ou la vieille indienne dans Un homme nommé Cheval avec Richard Harris.
Entre théâtre et télévision
Dès le début des années cinquante, Judith Anderson est souvent présente dans la petite lucarne. Elle participe à des shows et des pièces filmées parmi lesquelles Macbeth aux côtés de Maurice Evans et Laurence Olivier, Elisabeth d’Angleterre avec Charton Heston et Médée avec Zoe Caldwell. Judith Anderson a été deux fois mariée et deux fois divorcée, la première fois brièvementavec Benjamin Lehmann, professeur d’anglais à l’Université de Berkeley à la fin des années 1930 puis, entre 1946 et 1951, avec le producteur de théâtre Luther Greene.L En 1960, elle est élevée au rang de Dame Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique puis en 1991 Compagnon de l’Ordre d’Australie, en reconnaissance des services rendus aux arts de la scène. Victime d’une pneumonie, Judith meurt le 3 janvier 1992 à Santa Barbara à l’âge de 94 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Alfred Hitchcock
et Joan Fontaine
1930 : Madame of the Jury) d’Arthur Hurley (cm)
1933 : La Boule rouge (blood money) de Rowland Brown
1940 : Rebecca (Rebecca) d’Alfred Hitchcock
1940 : Forty little Mothers de Busby Berkeley
1940 : Free and easy de George Sidney
1941 : Lady Scarface de Frank Woodruff
1941 : Échec à la Gestapo (All throught the Night) de Vincent Sherman
1941 : Crimes sans Châtiment (Kings Row) de Sam Wood
1942 : L’Ange des Ténèbres (Edge of Darkness) de Lewis Milestone
1943 : Le Cabaret des Étoiles (Stage door Canteen) de Frank Borzage
1944 : Laura (Laura) d’Otto Preminger
1945 : Les dix petits Indiens (And then there were none) de René Clair
1945 : Le Journal d’une Femme de Chambre (The Diary of a Chambermaid) de Jean Renoir
1946 : Specter of the Rose de Ben Hecht
1946 : L’Emprise du Crime (The strange Love of Martha Ivers) de Lewis Milestone
1946 : La Maison rouge (The red House) de Delmer Daves
1946 : La Vallée de la Peur (Pursued) de Raoul Walsh
1947 : Taïkoun (Tycoon) de Richard Wallace
1950 : Les Furies (The Furies) d’Anthony Mann
1952 : Salomé (Salome) de William Dieterle
1956 : Les dix Commandements Tthe ten Commandments) de Cecil B. DeMille
1957 : La Chatte sur un Toit brûlant (Cat on a hot tin Roof) de Richard Brooks
1959 : The Moon and Sixpence de Robert Mulligan
1959 : The Second Happiest Day de Ralph Nelson
1960 : Cendrillon aux grands Pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin
1960 : Macbeth (Macbeth) de George Schaefer (tv)
1961 : Entrez chez moi sans frapper (Don’t bother to knock) de Cyril Frankel
1968 : La Reine Elisabeth (Elisabeth the Queen) de George Schaefer (tv)
1969 : Un Homme nommé Cheval (A Man called Horse) d’Elliott Silverstein
1974 : L'Auberge des Damnés (Inn of the Damned) de Terry Bourke
1983 : Medea (Medea) de Mark Cullingham (tv)
1983 : Star Trek III, à la recherche de Spock (Star Trek III, the search of Spock) de L. Nimoy


Filmographie de Judith ANDERSON
 
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