Don ALVARADO
 Acteur et producteur américain
Don Alvarado faisait partie de cette légion de latinos en vogue dans les années vingt avec la particularité de n’être que rarement de souche mexicaine. Il était encore adolescent lorsqu’il a épousé Ann Boyar et est devenu père de famille. Lorsqu’Ann est tombée amoureuse du patron Jack Warner, ils sont néanmoins restés amis à tel point qu’à la mort de Warner, Ann a proposé à son ancien mari de gérer leur ranch en Arizona. Don qui avait grandi au milieu des chevaux et possédait des talents de cavalier émérite a accepté le poste et a ainsi terminé sa vie comme un rancher respecté et apprécié.
Fils d'éleveurs de moutons du Nouveau-Mexique, Don Alvarado voit le jour sous le nom de Jose Paige le 4 novembre 1904 à Albuquerque. Il grandit dans le ranch de ses parents et étudie l’agriculture. Puis il quitte le cocon familial à dix-huit ans pour aller tenter sa chance à Hollywood. Mais il découvre bien vite la dure réalité d’une usine de la région de Los Angeles. Il se lie d’amitié avec un autre aspirant comédien, le mexicain Luis Antonio Dámaso de Alonso qui se fera connaître sous le nom de Gilbert Roland. En 1924, il épouse Ann Boyar, fille d’immigrés russes juifs, la mère de sa fille et le couple a une fille Joy, qui se fera connaître sous le nom d’actrice de Joy Page. Le couple divorce six ans plus tard,et Ann épouse le producteur Jack Warner. Redevenu un célibataire séduisant qui multiplie les conquêtes, notamment avec la reine de la comédie musicale à Broadway Marilyn Miller, Don ne se remariera jamais.
Walsh, Griffith, Cabanne
Don Alvarado fait sa première apparition à l’écran zn 1924 auprès de Mae Murray dans Mademoiselle Minuit de Robert Z. Leonard. L’année suivante, le grand et beau jeune homme au charme fou dans la lignée des stars latino Rudolph Valentino et Ramon Novarro conquiert un large public féminin. Il donne la réplique aux plus belles stars féminines de l'époque, Jette Goudal dans Matador, Pauline Garon dans Satan in Sables, Irene Rich dans L'Inutile Sacrifice, June Marlowe dans The Pleasure Buyers et Marie Prevost dans His Jazz Brid. En 1926, il décroche son premier grand rôle dans Le singe qui parle une bizarrerie réalisée par Raoul Walsh qui se déroule dans un cirque auprès de l’acrobate Jacques Lerner. Il retrouve Walsh l'année suivante dans Carmen où il se dispute les charmes de Dolores Del Rio avec le rustre Victor McLaglen. Devenu une vedette importante, Don Alvarado est la tête d'affiche de deux films de David Wark Griffith, Drums of Love avec Mary Philbin et L’éternel Problème avec Phyllis Haver. Il tourne Driftwood de Christy Cabanne avec Marceline Day et Le pont du roi Saint-Louis de Charles Brabin auprès de Lili Damita. Il passe l'écueil du parlant avec Rio Rita de Luther Reed avec l'immense vedette du muet Bebe Daniels.
Second rôle et assistant
Don Alvarado se produit sur scène dans Dinner at eight à Los Angeles en 1933. À l’écran, il est encore visible dans une quarantaine de films jusqu’à la fin des années 1940. Il joue les faire valoir auprès de Marlene Dietrich dans La femme et le pantin de Josef von Sternberg ou de Madeleine Carroll dans Femme du monde d’Edward H. Griffith. Mais la séduction s’amenuise avec lâge et l'acteur trouve préférable d'entamer sa reconversion. Il travaille comme assistant réalisateur pour la Warner Bros sous le nom de Don Page. Quelques années plus tard, il devient directeur de production pour quelques westerns de série B. Il produit cependant des films importants comme Le trésor de la Sierra Madre de John Huston, La fureur de vivre de Nicholas Ray, À l’Est d’Eden d’Elia Kazan et Le vieil homme et la mer de John Sturges. Il fait une dernière et brève apparition dans ce dernier film et se retire définitivement du monde du cinéma. Don Alvarado meurt d’un cancer le 31 mars 1967 dans sa résidence californienne. Il est inhumé au cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Hollywood Hills. Totalement tombé dans l’oubli, cet acteur adulé du muet laisse quelques films au charme désuet et une étoile à son nom sur le trottoir d’Hollywood Boulevard.


FILMOGRAPHIE :

Avec Raoul Walsh,
D. Del Rio et V. McLaglen
1925 : The Spaniard de Raoul Walsh
1925 : The Wife Who Wasn't Wanted de James Flood
1925 : Satan in Sables de James Flood
1925 : Pleasure Buyers de Chester Withey
1926 : His Jazz Bride d’Herman C. Raymaker
1926 : The Night Cry d’Herman C. Raymaker
1926 : A Hero of the Big Snows d'Herman C. Raymaker
1927 : Le Singe qui parle (The Monkey Talks) de Raoul Walsh
1927 : Les Amours de Carmen (The Loves of Carmen) de Raoul Walsh
1927 : Déjeuner de soleil (Breakfast at Sunrise) de Malcolm St. Clair
1928 : Drums of Love de D. W. Griffith
1928 : No Other Woman de Lou Tellegen
1928 : La Femme rouge (The Scarlet Lady) d’Alan Crosland
1928 : L'Eternel problème (The Battle of the Sexes) de D. W. Griffith
1928 : Driftwood de Christy Cabanne
1928 : The Apache de Phil Rosen
1929 : Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey) de Charles Brabin
1929 : Rio Rita (Rio Rita) de Luther Reed
1930 : To oneiron tou glyptou de Lou Tellegen
1930 : Forever Yours de Marshall Neilan
1930 : Un fotógrafo distraído de Xavier Cugat
1930 : The Bad One de George Fitzmaurice
1930 : Estrellados de Salvador de Alberich et Edward Sedgwick
1930 : Capitaine Tonnerre (Captain Thunder) d’Alan Crosland
1931 : Beau Ideal d’Herbert Brenon
1932 : Réputation (Lady with a Past) d’Edward H. Griffith
1932 : Westward Passage (en) de Robert Milton
1932 : Bachelor's Affairs d’Alfred L. Werker
1932 : Contrabando (de) d’Alberto Mendez Bernal
1932 : The King Murder de Richard Thorpe
1933 : Contraband de Raymond Wells
1933 : Black Beauty de Phil Rosen
1933 : Matin de Gloire (Morning Glory) de Lowell Sherman
1933 : Under Secret Orders de Sam Newfield
1933 : Red Wagon de Paul Ludwig Stein
1933 : On Secret Service (en) d’Arthur B. Woods
1934 : A Demon for Trouble de Robert F. Hill
1934 : Once to Every Bachelor de William Nigh
1934 : La Cucaracha de Lloyd Corrigan
1935 : La Femme et le Pantin (The Devil is a Woman) de Josef von Sternberg
1935 : Je vis pour aimer (I Live for Love) de Busby Berkeley
1935 : Rosa de Francia de José López Rubio et Gordon Wiles
1936 : La Rose du Ranch (Rose of the Rancho) de Marion Gering
1936 : Federal Agent de Sam Newfield
1936 : Rio Grande Romance de Robert F. Hill
1937 : Nobody's Baby de Gus Meins
1937 : The Lady Escapes d’Eugene Forde
1937 : Aventure en Espagne (Love Under Fire) de George Marshall
1938 : Rose of the Rio Grande de William Nigh
1940 : Une nuit sous les tropiques (One Night in the Topics) d’Edward Sutherland
1949 : Ça commence à Vera Cruz (The Big Steal) de Don Siegel


Filmographie de Don ALVARADO
 
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