![]() | Georges WILSON | |
Acteur, metteur en scène et directeur de théâtre français | ||
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Massif avec un cou de taureau et une présence formidable, tel se présente Georges Wilson, qui a toujours privilégié les planches où il a brillé notamment au TNP. Ce qui ne l’a pas empêché de trouver des seconds rôles marquants au cinéma et à la télévision aussi bien en France qu’en Italie. Georges Wilson est né le 6 octobre 1921 à Champigny-sur-Marne. Fils illégitime de père inconnu, il porte le nom de sa mère, une anglaise venue travailler comme chimiste dans des sucreries de Picardie. Atttiré très tôt par le théâtre, il s’inscrit en 1945 aux cours de Pierre Renoir à l'école de la rue Blanche. Il fait ses débuts de comédien avec la compagnie Grenier-Hussenot dans Les Gaîtés de l’Escadron de Courteline et rejoint Jean Vilar au Théâtre National Populaire. Une grande carrière au TNP C’est le début d’une grande carrière théâtrale, marquée par des classiques comme Le Médecin malgré lui, Don Juan, Les Femmes savantes de Molière, Lorenzacccio d’Alfred de Musset et Le Prince de Hombourg de von Kleist avec Gérard Philipe, Richard II de Shakespeare, Ruy Blas de Victor Hugo ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Il succède à Jean Vilar à la direction du TNP en 1963. Jusqu'à son départ en 1972, il met en scène et joue Ubu roi de Jarry, La résistible ascension d’Arturo Ui et Maître Puntila et son valet de Brecht, Les enfants du soleil de Gorki, L’illusion comique de Corneille, Hamlet et Le roi Lear de Shakespeare, L'École des femmes de Molière, En attendant Godot de Samuel Beckett, Huis clos de Sartre, l'opéra Falstaff de Verdi et La Folle de Chaillot de Giraudoux avec Edwige Feuillère. À partir de 1957, il enseigne le théâtre dans l’école de Charles Dullin et prend la direction artistique du Théâtre de l’œuvre en 1978. Il participe à la création de la première pièce de Claude Rich, Un habit pour l'hiver avec Claude Piéplu. Second rôle en France et en Italie Il fait des premières apparitions non créditées au cinéma à partir de 1946 et trouve ses premiers rôles dans Lettre ouverte et Les Hussards d’Alex Joffé, La jument verte de Claude Autant-Lara et Le Caïd avec Fernandel. En 1960, il joue le clochard amnésique, sosie du défunt mari d’une patronne de bistrot dans Une aussi longue absence d’Henri Colpi. Porté par la chanson Trois petites notes de musique de Georges Delerue, ce drame émouvant remporte la palme d’or à Cannes. Cantonné dans les seconds rôles, Georges Wilson se montre aussi à l’aise dans le drame (Le Dialogue des Carmélites) que dans la comédie (Le Farceur) et campe un savoureux capitaine Haddock dans Tintin et le mystère de la Toison d’or et un imposant Bélissard dans Mandrin, bandit gentilhomme. Il est très demandé en Italie où il joue souvent les notables, notamment dans Le Désordre, La bataille de Naples, L’ennui ou L’étranger. Garagiste agressé dans Chair de poule, il joue les hirondelles dans Faites sauter la banque, un mari froid et distant dans Leviathan ou le commissaire dans Max et les Ferrailleurs auprès de Michel Piccoli et François Périer Il devient monarque dans Blanche et le client de Catherine Alric dans Tendre Poulet. Colonel dans Le Château de ma mère, caïd cynique dans Le Bar du Téléphone, grand-père juif dans Au bout du bout du banc, bâtonnier dans L’Honneur d’un capitaine et médecin dans La Tribu, il tourne son dernier film en 2008, L’ennemi public n° 1 de Jean-François Richet avec Vincent Cassel dans le rôle de Mesrine. Patriarche d'une lignée d'artistes Georges Wilson est également présent à la télévision depuis 1957 dans l’adaptation de La Nuit des rois de Shakespeare par Claude Loursais. Il est Léon Gambetta dans Rossel et la commune de Paris, le prince russe de L’Homme de la nuit, Saint Pierre dans L'Huissier de Pierre Tchernia, pour terminer comme Arthus de Kersaint dans la série Dolmen. En 1989, il se lance dans l’écriture et la réalisation avec La Vouivre, adapté de Marcel Aymé avec son fils Lambert. Georges Wilson a épousé Nicole Wilson avec qui il reste uni jusqu’à la fin de sa vie. Le couple a deux enfants, Jean-Marie Wilson, musicien de jazz et Lambert, acteur de premier plan né en 1958. Il meurt le 3 février 2010 à 88 ans, au Centre hospitalier de Rambouillet. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Roch de Paris en présence de nombreuses personnalités du cinéma et du théâtre. Il est inhumé dans le cimetière communal de Clairefontaine-en-Yvelines. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Danielle Darrieux |
1946 : Martin Roumagnac de Georges Lacombe (figuration) 1947 : Matricule 1 de Jacques Vilfrid (cm) 1947 : Le Mystérieux colonel Barclay de Jacques Vilfrid (cm) 1950 : Maître après Dieu de Louis Daquin 1952 : Lettre ouverte d’Alex Joffé 1953 : La Môme vert-de-gris de Bernard Borderie 1954 : Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara 1955 : Les Hussards d’Alex Joffé 1956 : Bonjour Toubib de Louis Cuny 1956 : Le Théâtre national populaire de Georges Franju (cm) 1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara 1960 : Le Caïd de Bernard Borderie 1960 : Terrain vague de Marcel Carné 1960 : Une aussi longue absence d’Henri Colpi 1960 : Le Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger 1960 : Vivant sous le même ciel de Jacques de Casembroot (cm) 1960 : Le Farceur de Philippe de Broca 1961 : Tintin et le mystère de la Toison d’or de Jean-Jacques Vierne 1961 : Mission ultra-secrète (Il federale) de Luciano Salce 1962 : Les Sept Péchés capitaux, « La gourmandise » de Philippe de Broca 1962 : Le Désordre (Il disordine) de Franco Brusati 1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) de Ken Annakin, Andrew Marton, Gerd Oswald 1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier 1962 : Carillons sans joie de Charles Brabant 1962 : Mandrin, bandit gentilhomme de Jean-Paul Le Chanois 1962 : Leviathan de Léonard Keigel 1963 : Faites sauter la banque de Jean Girault 1963 : Dragées au poivre de Jacques Baratier 1963 : Chair de poule de Julien Duvivier 1963 : La Bataille de Naples (Le quattro giornate di Napoli) de Nanni Loy 1963 : L'Ennui (La noia) de Damiano Damiani 1964 : Lucky Jo de Michel Deville 1965 : Un monde nouveau (Un mondo nuovo) de Vittorio de Sica 1967 : L'Étranger (Lo straniero) de Luchino Visconti 1968 : Liens d’amour et de sang (Beatrice Cenci) de Lucio Fulci 1968 : La Belle et le Cavalier (C'era una volta) de Francesco Rosi 1971 : Max et les Ferrailleurs de Claude Sautet 1971 : Nous sommes tous en liberté provisoire (L'istruttoria è chiusa dimentichi) de D. Damiani 1972 : Les Maffiosi (La violenza: quinto potere) de Florestano Vancini 1972 : Blanche de Walerian Borowczyk 1972 : La longue nuit de l'exorcisme (Non si sevizia un paperino) de Lucio Fulci 1972 : Le général dort debout (Il generale dorme in piedi) de Francesco Massaro 1973 : Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) de Richard Lester 1973 : La Grosse Tête (Sono stato io) d’Alberto Lattuada 1973 : ...e di Saul e dei sicari sulle vie di Damasco de Gianni Toti (it) 1973 : Les Chinois à Paris de Jean Yanne 1974 : L'Âge de la paix (L'età della pace) de Florestano Vancini 1974 : Le Mouton enragé de Michel Deville 1974 : La Gifle de Claude Pinoteau 1977 : L'Apprenti salaud de Michel Deville 1977 : Ecco noi per esempio... de Sergio Corbucci 1977 : Tendre Poulet de Philippe de Broca 1978 : Les Ringards de Robert Pouret 1978 : Lady Oscar de Jacques Demy 1978 : Au bout du bout du banc de Peter Kassovitz 1980 : Le Bar du téléphone de Claude Barrois 1980 : Quarantaine (Cserepek) d’Istvan Gaal 1981 : Nu de femme (Nudo di donna) de Nino Manfredi 1981 : Asphalte de Denis Amar 1982 : L'Honneur d’un capitaine de Pierre Schoendoerffer 1983 : Itinéraire bis de Christian Drillaud 1985 : Tangos, l'exil de Gardel (Tangos, el exilio de Gardel) de Fernando E. Solanas 1987 : Haitian Corner de Raoul Peck 1989 : La Passion de Bernadette de Jean Delannoy 1990 : Le Château de ma mère d’Yves Robert 1991 : La Tribu d’Yves Boisset 1991 : Mayrig d’Henri Verneuil 1993 : Cache cash de Claude Pinoteau 1997 : Marquise de Véra Belmont 2000 : Les Destinées sentimentales d’Olivier Assayas 2005 : Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé 2008 : L'Ennemi public no 1 de Jean-François Richet Télévision : 1957 : La Nuit des rois de Claude Loursais 1958 : L’orphelin de l’Europe de Stellio Lorenzi 1959 : Une nuit orageuse de Marcel Bluwal 1959 : Le Village des miracles de René Lucot 1960 : Si le ciel s'en mêle de Jean-Christophe Averty 1965 : Merlusse de Georges Folgoas 1967 : Le Voleur d’enfants de Bernard Hecht 1970 : La Mort de Danton de Claude Barma 1971 : Sous le soleil de Satan de Pierre Cardinal 1972 : Frédéric II d’Olivier Ricard 1973 : Monsieur bien sous tous rapports de Paul Vecchiali 1974 : La jeunesse de Garibaldi (Il giovane Garibaldi) de Franco Rossi 1974 : La dernière carte de Marcel Cravenne 1974 : Les Jardins du roi de Jean Kerchbron 1975 : Benjowski (Die unfreiwilligen Reisen des Moritz August Benjowski) de Fritz Umgelter 1975 : Le Prix de René Lucot 1975 : Les Rosenberg ne doivent pas mourir de Stellio Lorenzi 1975 : La Rôtisserie de la reine Pédauque de Jean-Paul Carrère 1975 : Léopold le bien-aimé de Georges Wilson 1976 : L'Autre Rive d’Istvan Gaal 1976 : Le Jeune homme et le lion de Jean Delannoy 1977 : Madame le juge d’Édouard Molinaro 1977 : Rossel et la commune de Paris de Serge Moati 1979 : La Lumière des justes de Yannick Andréi 1980 : Les Aiguilleurs de Raoul Sangla 1981 : La Chartreuse de Parme (La Certosa di Parma) de Mauro Bolognini 1981 : Frère Martin de Jean Delannoy 1981 : L'Homme des rivages d’Henri Helman 1982 : Chêne et lapin angora de Georges Wilson 1982 : Un habit pour l'hiver de Pierre Badel 1983 : L'Homme de la nuit de Juan Luis Buñuel 1984 : Christmas Carol de Pierre Boutron 1985 : Quo Vadis ? de Franco Rossi 1985 : Entre chats et loups de François Porcile 1985 : Sarah et le cri de la langouste de Marcel Bluwal 1986 : Les Travailleurs de la mer d’Edmond Séchan 1987 : Bonjour maître de Denys de La Patellière 1987 : Florence ou la vie de château de Serge Korber 1991 : L'Huissier de Pierre Tchernia 1993 : Jeanne d’Arc au bûcher d’Akio Jissôji 1994 : L'Aigle et le Cheval de Serge Korber 1995 : L'Affaire Dreyfus d’Yves Boisset 1997 : Viens jouer dans la cour des grands de Caroline Huppert 1998 : Jeanne et le loup de Laurent Jaoui 1998 : De la Terre à la Lune (From the earth, to the moon) de David Frankel 2005 : Dolmen de Didier Albert Filmographie de Georges WILSON | |
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