Marina VLADY | ||
Actrice française | ||
Derrière son apparente douceur, Marina Vlady a toujours été une femme libre aux opinions bien affirmées. Engagée à gauche et dans le féminisme, elle est en 1971 1’une des signataires du manifeste des 343 qui réunit des personnalités féminines qui ont le courage d’avouer s’être fait avorter et en 2015 l’Appel des 58 en faveur de l’entraide aux migrants pendant l’état d’urgence. Marina Vlady, de son vrai nom Marina de Poliakoff-Baidaroff, est née le 10 mai 1938 à Clichy. Elle est la fille du chanteur d’opéra Vladimir de Poliakoff et de la danseuse étoile Militza Envald. Ses trois sœurs Odile Versois, Hélène Vallier et Olga Poliakoff sont comédiennes. Petit rat à l’Opéra de Paris, Marina Vlady débute dès l’âge d’onze ans à l’écran dans Orage d’été de Jean Gehret pour y remplacer sa propre sœur Odile. D’abord remarquée pour sa beauté, Marina Vlady prête son charme slave à des films italiens de second ordre tels que La Fille du diable de Primo Zeglio, Gosses de riches de Piero Musseta ou L’Âge de l’amour de Lionello de Felice. Puis André Cayatte lui confie son premier rôle important avec Avant le déluge où elle signe le portrait d’une jeune fille perturbée de l’après-guerre. Marina et Robert Hossein Vedette de Jours d’amour de Giuseppe de Santis, Marina Vlady devient ensuite l’actrice de Robert Hossein, son futur époux et père de deux fils, Pierre et Igor. Son répertoire s’étoffe aussitôt. Machiavélique dans Les Salauds vont en enfer, elle est séductrice dans Toi le venin auprès de sa sœur Odile Versois. Sa prestation en jeune fille sauvageonne pour La Sorcière d’ André Michel auprès de Maurice Ronet rencontre un gros succès. A côté des rôles de tempérament, Marina Vlady joue dans un registre plus retenu mais tout aussi conflictuel La Princesse de Clèves de Jean Delannoy. Avec Le Lit conjugal de Marco Ferreri, elle évolue dans un style cocasse. Elle alterne les emplois pleins de fantaisie comme On a volé la Joconde de Michel Deville avec George Chakiris et les drames historiques comme Falstaff d’Orson Welles. Au théâtre, Marina Vlady produit en famille les Trois sœurs d’Anton Tchékhov. Des auteurs internationaux Bien qu’elle joue volontiers la carte du film commercial, c’est surtout le cinéma d’auteur qui séduit Marina Vlady à cause de son engagement politique. Elle joue notamment Mona, l’étoile sans nom d’Henri Colpi, Deux ou trois choses que je sais d’elle sous la direction de Jean-Luc Godard et s’illustre avec les plus grands réalisateurs internationaux dans Un amour de Tckékhov de Sergei Youtkévitch, Sirocco d’hiver de Miklos Jancso, Elles deux de Marta Meszaros, Splendor d’Ettore Scola ou Tangos, l’exil de Gardel de Fernando Solanas. Elle épouse Jean-Claude Brouillet, aviateur et résistant devenu entrepreneur dans le transport aérien. En 1969, elle apparaît dans Le Temps de vivre de Bernard Paul et fonde avec lui et son épouse Françoise Arnoul une maison de production qui finance Beau Masque. Marina et Vladimir A la télévision, elle interprète Les Charmes de l’été de Robert Mazoyer, Les deux berges de Patrick Antoine, Arcole ou la terre promise de Marcel Moussy, Lorelei de Jacques Doniol-Valcroze, Condorcet de Michel Soutter et La Chambre des Dames de Yannick Andréi d’après l’œuvre de Jeanne Bourin. Au cinéma on la retrouve dans des rôles surprenants dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier et Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio. Elle se marie en troisièmes noces avec Vladimir Vyssotski, poète, acteur et chanteur russe, avec lequel elle vit douze années en URSS jusqu’à la mort prématurée de celui-ci en 1980 à 42 ans. En 2006, Marina chante son amour pour Vyssotski dans un récital intitulé Vladimir ou le vol arrêté, titre éponyme de son livre paru en 1987. Elle vit ensuite pendant vingt-trois ans avec le cancérologue Léon Schwartzenberg qui meurt en 2003. Les prestations de Marina Vlady se font rares à part une apparition dans son propre rôle dans Les Fils de Gascogne, les petits rôles dans Jeunesse ou dans le téléfilm Trois Femmes en Colère de Christian Faure en 2014. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Vladimir Vyssotski |
1949 : Orage d’été de Jean Gehret 1949 : Due sorelle amano de Jacopo Comin 1949 : Dans la vie tout s’arrange (Pardon my french) de Bernard Vorhaus & Marcel Cravenne 1952 : Plume noire (Penne nere) d’Oreste Blancoli 1952 : La fille du diable (La figlia del diavolo) de Primo Zeglio 1952 : Les infidèles (Le infedeli) de Steno & Mario Monicelli 1952 : Des gosses de riches (Fanciulle di lusso) de Bernard Vorhaus 1953 : L’âge de l’amour (L’età dell’amore) de Lionello de Felice 1953 : Marco la bagarre (Musoduro, amore selvaggio) de Giuseppe Benati 1953 : Avant le déluge d’André Cayatte 1953 : Jours d’amour (Giorni d’amore) de Giuseppe de Santis 1953 : Canzoni, cansoni, cansoni de Domenico Paolella 1954 : Elle (Sie) de Rolf Thiele 1954 : Casanova (Le avventure di Giacomo Casanova) de Steno 1954 : Symphonie inachevée (Sinfonia d’amore/Schubert) de Glauco Pellegrini 1955 : Le crâneur de Dimitri Kirsanoff 1955 : Sophie et le crime de Pierre Gaspard-Huit 1955 : Les salauds vont en enfer de Robert Hossein 1955 : La sorcière d’André Michel 1956 : Pardonnez nos offenses de Robert Hossein 1956 : Crime et châtiment de George Lampin 1957 : Liberté surveillée d’Henri Aisner & Vladimir Volchek 1958 : Toi le venin de Robert Hossein 1958 : La nuit des espions de Robert Hossein 1959 : La sentence de Jean Valère 1959 : Les canailles de Maurice Labro 1960 : La princesse de Clèves de Jean Delannoy 1960 : La fille dans la vitrine (La ragazza in vetrina) de Luciano Emmer 1961 : Adorable menteuse de Michel Deville 1961 : Les sept péchés capitaux, « L’orgueil » de Roger Vadim 1961 : Climats de Stellio Lorenzi 1962 : La steppe (La steppa) d’Alberto Lattuada 1962 : Le meurtrier de Claude Autant-Lara 1962 : Les bonnes causes de Christian-Jaque 1962 : La cage de Robert Darène 1963 : Le lit conjugal (L’ape regina) de Marco Ferreri 1963 : Dragées au poivre de Jacques Baratier 1964 : Mes femmes américaines (Una moglie americana) de Gian Luigi Polidoro 1965 : Falstaff (Campanadas a medianoche) d’Orson Welles 1965 : Mona, l’étoile sans nom d’Henri Colpi 1965 : On a volé la Joconde de Michel Deville 1966 : Atout cœur à Tokyo pour OSS 117 de Michel Boisrond 1966 : Deux où trois choses que je sais d’elle de Jean-Luc Godard 1968 : Le grand amour de Tchekhov (Syuzhet dlya nebolshogo rasskaza) de Sergei Youtkevitch 1968 : Le temps de vivre de Bernard Paul 1969 : Sirocco d’hiver (Téli sirokkó) de Miklós Jancsó 1969 : Contestation générale (Contestazione generale) de Luigi Zampa 1969 : Pour un sourire de François Dupont-Midi 1969 : La nuit bulgare de Michel Mitrani 1970 : Sapho ou la fureur d’aimer de Georges Farrel 1971 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne 1972 : Le complot de René Gainville 1974 : Que la fête commence… de Bertrand Tavernier 1975 : Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio 1977 : Elles deux (Ök ketten) de Márta Mészáros 1977 : Le mystère du triangle des Bermudes (Il triangolo delle Bermude) de René Cardona Jr. 1978 : Le voleur de Bagdad (The Thief of Baghdad) de Clive Donner 1979 : Duo sur canapé de Marc Camoletti 1979 : Le malade imaginaire (Il malato immaginario) de Tonino Cervi 1979 : L’œil du maître de Stéphane Kurc 1980 : L’ogre de Barbarie de Pierre Matteuzzi 1980 : Les jeux de la comtesse Dolingen de Gratz de Catherine Binet 1982 : Le suicidaire (Bis später, ich muss mich erschiessen) de Vojtech Jasny 1984 : Bordello (Bordelo) de Nikos Koundouros 1984 : Il sapore del grano de Gianni da Campo 1985 : Tangos, l’exil de Gardel (Tangos, el exilio de Gardel) de Fernando E. Solanas 1985 : Una casa in bilico d’Antonietta de Lillo & Giorgio Magliulo 1985 : Laughter in the dark de Laszlo Papas 1986 : Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré 1986 : Les exploits d’un jeune Don Juan (L’iniziazione) de Gianfranco Mingozzi 1987 : Notes pour Debussy de Jean- Patrick Lebel 1988 : Splendor d’Ettore Scola 1989 : Follow me de Maria Knilli 1990 : Le buveur de sang (Pyushchye krovi) de Yevgeni Tatarsky 1991 : Le rêve de Russie (Kodayu) de Junya Sato 1994 : Le fils de Gascogne de Pascal Aubier 1995 : Le vent sur la ville (Anemos stin poli) de Petros Sevastikoglou 1997 : Jeunesse de Noël Alpi 2009 : Quelques jours de répit d’Amor Hakkar 2016 : L’air d’un oubli d’Olivier Fély-Biolet (cm) Télévision : 1954 : La Belle au bois dormant de Pierre Badel 1964 : Les Petites Demoiselles de Michel Deville 1974 : Les Charmes de l'été de Robert Mazoyer 1978 : Les Deux Berges de Patrick Antoine 1978 : La Nuit de l'été de Jean-Claude Brialy 1981 : Arcole ou la terre promise de Marcel Moussy 1982 : Lorelei de Jacques Doniol-Valcroze 1982 : Fort comme la mort de Gérard Chouchan 1982 : Les Secrets de la princesse de Cadignan de Jacques Deray 1985 : Cités à la dérive de Robert Manthoulis 1986 : À la recherche du capitaine Grant (V poiskakh kapitana Granta) de S. Govoroukhine 1983 : La Chambre des dames de Yannick Andréi 1989 : Condorcet de Michel Soutter 1991 : La Montagne de diamants (Mountain of Diamonds) de Jeannot Szwarc 1996 : Dans un grand vent de fleurs de Gérard Vergez 1998 : Tous les papas ne font pas pipi debout de Dominique Baron 2000 : Victoire ou la Douleur des femmes de Nadine Trintignant 2001 : Résurrection (Resurrezione) de Paolo et Vittorio Taviani 2014 : Trois femmes en colère de Christian Faure 2016 : Sam de Valérie Guignabodet 2018 : Tu vivras ma fille de Gabriel Aghion Filmographie de Marina VLADY | |
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