Henri VILBERT
 Acteur français
Spécialisé à ses débuts dans les seconds rôles « à accent », Henri Vilbert a fait ses débuts au cinéma dans un film typiquement provençal Tartarin sur les Alpes d’après l’œuvre d’Alphonse Daudet. Au théâtre, il a participé à la création de Marius de Marcel Pagnol et quelques opérettes. Henri Vilbert avec sa présence toute en rondeur et sa moustache avenante a été très apprécié par Marcel Pagnol, Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker et Claude Autant-Lara, entre autres.
Henri Marcel Louis Miquely, dit Henri Vilbert voit le jour le 6 avril 1904 à Marseille. Neveu du populaire comédien et chansonnier d’opérettes Henri Vilbert (1870-1926), il adopte son patronyme dès ses débuts sur scène. Il suit les cours du conservatoire d’art dramatique et arpente les scènes de théâtre dès 1928 où il participe à la création originale des pièces Marius et Fanny de Pagnol.
Notable et agent de police
Dès les années 20, il commence à apparaître au cinéma mais trouve vraiment son mode d’expression à l’avènement du parlant. On se souvient de lui dans Hôtel des étudiants de Victor Tourjansky, en professeur dans Adieu les beaux jours d’André Beucler, en docteur Canivet dans Madame Bovary de Jean Renoir, en facteur dans Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard avec Raimu et en directeur de boîte de nuit dans L’entraîneuse d’Albert Valentin avec Michèle Morgan. Durant la guerre, il joue de tous petits rôles généralement non crédités, le plus souvent des agents de police ou des gendarmes. Henri Vilbert accède à des rôles plus conséquents à partir de Manon d’Henri-Georges Clouzot où il campe un saisissant capitaine de navire. À partir de 1951 avec Les Maîtres nageurs où il joue un industriel en prise avec le fisc, il impose sa verve, sa rondeur et son autorité. Il retrouve souvent son ami Fernandel comme dans La Table aux Crevés, Fortuné de Marseille, Le Boulanger de Valorgue ou Ali Baba et les quarante voleurs de Jacques Becker où tous les personnages orientaux sont interprétés par des acteurs méridionaux.
Coupe Volpi à Venise
On le retrouve avec plaisir dans Le garçon sauvage de Delannoy, Nous sommes tous des assassins d’André Cayatte, Les Lettres de mon moulin, dans la partie Les trois messes basses puis Manon des sources de Marcel Pagnol ou L’Homme de ma vie avec Madeleine Robinson. Il obtient la coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise en 1953 pour Le bon Dieu sans confession de Claude Autant-Lara où il donne la réplique à Danielle Darrieux sous les traits de Monsieur Dupont, personnage central du best-seller de Paul Vialar. Ce dernier film lui vaut l’un des rôles principaux de La route Napoléon de Jean Delannoy avec Pierre Fresnay. On retrouve Henri Vilbert en truculent tonton de Dany Carrel dans Pot-Bouille sous la direction de Julien Duvivier.
Un important second rôle
Peu à peu, les rôles principaux s’effacent et l’acteur joue à nouveau des seconds rôles importants dans des films comme Le comte de Monte-Cristo de Claude Autant-Lara, D’où viens-tu Johnny ? de Noel Howard et La cuisine au beurre de Gilles Grangier. A partir du milieu des années 60, on le voit davantage à la télévision, notamment dans deux enquêtes du commissaire Bourrel dans Les cinq dernières minutes et quelques pièces filmées pour Au théâtre ce soir. Il apparaît pour le cinéma en homme politique véreux dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne, en agent de police dans La scoumoune de José Giovanni avec Jean-Paul Belmondo, en magistrat dans L’affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert avec Jean Gabin et en gardien dans Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, son dernier film auprès d’Alain Delon. Henri Vilbert prend sa retraite en 1982 après le téléfilm L’été ne reviendra plus. Il s’installe sur la Côte d’Azur avec son épouse et sa fille. Il décède le 20 avril 1997 à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes à l’âge de 93 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec sa femme
et sa fille
1930 : Le rêve de Jacques de Baroncelli
1930 : Un homme en habit de René Guissart
1931 : Marius d’Alexander Korda
1931 : Un coup de téléphone de Georges Lacombe
1931 : Cœurs joyeux d’Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil
1932 : Hôtel des étudiants de Victor Tourjansky
1932 : Maquillage de Karl Anton
1932 : Adieu les beaux jours d’André Beucler & Johannes Meyer
1932 : Feu Toupinel de Roger Capellani
1932 : Topaze de Louis J. Gasnier
1933 : Madame Bovary de Jean Renoir
1934 : Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard
1934 : Famille nombreuse d’André Hugon
1934 : Gangster malgré lui d’André Hugon
1935 : Les beaux jours de Marc Allégret
1935 : Fanfare d’amour de Richard Pottier
1935 : Un oiseau rare de Richard Pottier
1936 : Mayerling d’Anatole Litvak
1936 : La course à la vertu de Maurice Gleize
1936 : Les amants terribles de Marc Allégret
1936 : Monsieur est saisi de René Sti
1937 : Si tu reviens de Jacques Daniel-Norman
1937 : Au soleil de Marseille de Pierre-Jean Ducis
1938 : La chaleur du sein de Jean Boyer
1938 : L’entraîneuse d’Albert Valentin
1938 : Monsieur Coccinelle de Bernard-Deschamps
1939 : La tradition de minuit de Roger Richebé
1942 : Le lit à colonnes de Roland Tual
1942 : Mariage d’amour d’Henri Decoin
1942 : L’assassin habite… au 21 d’Henri-Georges Clouzot
1942 : Défense d’aimer de Richard Pottier
1942 : Picpus de Richard Pottier
1942 : La main du diable de Maurice Tourneur
1942 : Mermoz de Louis Cuny
1943 : Cécile est morte de Maurice Tourneur
1944 : Les caves du Majestic de Richard Pottier
1945 : L’insaisissable Frédéric de Richard Pottier
1945 : L’aventure de Cabassou de Gilles Grangier
1946 : Six heures à perdre d’Alex Joffé & Jean Lévitte
1948 : Manon d’Henri-Georges Clouzot
1949 : Un certain monsieur d’Yves Ciampi
1949 : Tête blonde de Maurice Cam
1949 : Nous irons à Paris de Jean Boyer
1950 : Les maîtres nageurs d’Henri Lepage
1950 : Le rosier de madame Husson de Jean Boyer
1950 : Meurtres de Richard Pottier
1951 : La table aux crevés d’Henri Verneuil
1951 : Le garçon sauvage de Jean Delannoy
1951 : L’homme de ma vie de Guy Lefranc
1951 : Dupont Barbès d’Henri Lepage
1951 : Fortuné de Marseille d’Henri Lepage & Pierre Méré
1951 : Onze heures sonnaient (Roma ore uncidi) de Giuseppe de Santis
1951 : La demoiselle et son revenant de Marc Allégret
1952 : Nous sommes tous des assassins d’André Cayatte
1952 : Adieu Paris de Claude Heymann
1952 : Le boulanger de Valorgue d’Henri Verneuil
1952 : Manon des sources de Marcel Pagnol
1952 : Le club des quatre cents coups de Jacques Daroy
1952 : Le dernier Robin des Bois d’André Berthomieu
1953 : Rires de Paris d’Henri Lepage
1953 : La route Napoléon de Jean Delannoy
1953 : Le bon dieu sans confession de Claude Autant-Lara
1953 : Sang et lumière (Sangre y luces) de Georges Rouquier
1953 : Du sang dans le soleil (Proibito) de Mario Monicelli
1954 : Ali Baba et les quarante voleurs de Jacques Becker
1954 : Les lettres de mon moulin de Marcel Pagnol
1954 : Bonjour la chance (La ironía del dinero) de Guy Lefranc & Edgar Neville
1955 : La veine d’or (La vena d’oro) de Mauro Bolognini
1955 : Les anges aux mains sâles (La ladra) de Mario Bonnard
1955 : Soupçons de Pierre Billon
1955 : À la manière de Sherlock Holmes d’Henri Lepage
1956 : Si le roi savait ça de Caro Canaille
1956 : Ville de nuit (Città di notte) de Leopoldo Trieste
1956 : La Famille Anodin de Marcel Bluwal (tv)
1957 : Pot-Bouille de Julien Duvivier
1957 : Le chômeur de Clochemerle de Jean Boyer
1957 : Tabarin de Richard Pottier
1957 : Police judiciaire de Maurice de Canonge
1957 : Table ouverte d’André Leroux
1958 : La bonne tisane d’Hervé Bromberger
1958 : Guinguette de Jean Delannoy
1960 : Le pain des Jules de Jacques Séverac
1960 : Dossier 1413 d’Alfred Rode
1960 : Le panier à crabes de Joseph Lisbona
1960 : Un martien à Paris (Monsieur Glass) de Jean-Daniel Daninos
1961 : Le pavé de Paris d’Henri Decoin
1961 : Le comte de Monte Cristo de Claude Autant-Lara
1961 : La traversée de la Loire de Jean Gourguet
1962 : Le Diable et les dix commandements de Julien Duvivier
1962 : Le glaive et la balance d’André Cayatte
1963 : D’où viens-tu Johnny ? de Noël Howard
1963 : La cuisine au beurre de Gilles Grangier
1964 : La corde au cou de Joseph Lisbona
1965 : Le train bleu s’arrête 13 fois de Mick Roussel (tv)
1966 : Le Philosophe sans le savoir de Jean-Paul Roux (tv)
1966 : Les affaires sont les affaires de Gilbert Pineau (tv)
1968 : Le Corso des tireurs de Philippe Ducrest (tv)
1969 : Le petit monde de Marie-Plaisance d’André Pergament (tv)
1970 : Le sauveur de Michel Mardore
1971 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne
1972 : La scoumoune de José Giovanni
1972 : Les dernières volontés de Richard Lagrange de Roger Burchardt (tv)
1972 : L’affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert
1973 : Arsène Lupin prend des vacances de Jean-Pierre Desagnat (tv)
1973 : Trois diamants pour une femme d’Aldo Altit (tv)
1973 : Pour une poignée d’herbes sauvages de Jacques Villa (tv)
1973 : Le neveu d’Amérique de Pierre Gaspard-Huit (tv)
1973 : L’éloignement de Jean-Pierre Desagnat (tv)
1973 : Molière pour rire et pour pleurer de Marcel Camus (tv)
1974 : Les suspects de Michel Wynn
1978 : Les bijoux de Carina de Philippe Ducrest (tv)
1978 : Attention les enfants regardent de Serge Leroy
1978 : Temps d’une république, le bord de mer de Michel Wyn (tv)
1980 : La plume de Robert Valey (tv)
1980 : Le secret de Batistin de Jean Maley (tv)
1982 : L’été ne reviendra plus de Robert Valey (tv)


Filmographie d'Henri VILBERT
 
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