André VALMY
 Acteur français
Habitué des seconds rôles au cinéma, au théâtre et à la télévision pendant 40 ans, André Valmy a surtout personnifié des policiers, crâne dégarni, regard insistant, voix grave, chapeau mou et cigarette à la bouche. Avec naturel, il a su donner beaucoup d’humanité à des personnages virils et profonds.
De son vrai nom André Antoine Marius Dugenet, André Valmy est né le 8 octobre 1919 à Paris dans le quartier de Montmartre.. Adolescent passionné d'ébénisterie et de peinture, André étudie aux Arts Déco. Son père est régisseur du théâtre Antoine (d’où son deuxième prénom) mais s’oppose à ce que son fils devienne comédien. Il a du renoncer au parrainage de Gaby Morlay qui l’avait remarqué. Grâce à un copain de collège, il s’inscrit au Cours Mihalesco, rue de Douai. Mihalesco insiste pour qu’il participe gratuitement. Il choisit le pseudonyme de Valmy en déclarant fièrement que même un quai porte son nom. Il débute au théâtre dans Le Viol de Lucrèce d’André Obey et fait de courtes apparitions au cinéma
Belle carrière théâtrale
En 1944, il sollicite René Simon pour le préparer au concours d’entrée du Conservatoire. Pendant cette période, André fréquente Yves Montand, Simone Signoret, et Gérard Philipe. Il obtient son premier rôle important dans Les Démons de l’aube d’Yves Allégret aux côtés de Georges Marchal et Simone Signoret et endosse le rôle du jeune premier Olivier dans Nuit sans fin aux côtés de Ginette Leclerc qu’il retrouve dans Les Eaux troubles d’Henri Calef, Un homme marche dans la ville en commissaire et Millionnaires d’un jour, en complice de Pierre Brasseur. Il retrouve Yves Allégret pour le sombre Une si jolie petite plage qu’il tourne dans la baie de Somme avec Gérard Philipe. Dans les années cinquante et soixante, André Valmy, joue beaucoup au théâtre, pour les plus grands metteurs en scène comme Raymond Rouleau (La neige était sale de Frédéric Dard, Des clowns par milliers d’Herb Gardner), Jean Vilar (Marie Tudor de Victor Hugo), Yves Robert (L’année du Bac), Jean-Louis Barrault (Henri VI de Shakespeare) et Michel Vitold (Douze hommes en colère).
Flic ou voyou
Acteur instinctif, selon ses propres dires. André enchaîne les rôles de flics et de gangsters pour le cinéma auprès de Lino Ventura dans Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie, Jean Gabin dans Maigret tend un piège de Jean Delannoy en Lucas, Félix Marten dans Le Saint mène la danse de Jacques Nahum, Eddie Constantine dans Nick Carter va tout casser d’Henri Decoin, Dominique Paturel dans Coplan prend des risques de Maurice Labro et Yves Montand et Pierre Mondy dans Compartiment Tueurs de Costa-Gavras. Il est présent à la télévision dans plusieurs épisodes des Cinq dernières Minutes, Gibassier dans Les Mohicans de Paris de Gilles Grangier pour terminer par un excellent Clemenceau dans Émile Zola ou la conscience humaine de Sellio Lorenzi avec Jean Topart.
Spécialiste du doublage
Avec son ami Jean Brochard, André Valmy se lance dans le doublage au début des années 50. On lui confie des premiers rôles ou des grands seconds rôles, pour des personnages souvent durs et autoritaires, mais non dénués de fantaisie. Il prête sa voix grave et rocailleuse à Walter Matthau (Spéciale première, Drôle de couple), George C. Scott (Docteur Folamour), Rod Steiger (Le docteur Jivago), Karl Malden (La conquête de l’Ouest), Lee J. Cobb (Notre homme Flint), Robert Shaw (L’arnaque), George Kennedy (Airport), Laurence Olivier (Marathon Man) ou Anthony Quinn (La bataille de San Sebastian), entre autres. Même s’il prête sa voix à plusieurs personnages de dessins animés dans Alice au pays des merveilles ou Tintin et le temple du soleil, ce type de doublage l’intéresse moins. Souffrant de problèmes de vue de plus en plus importants, il met fin à sa carrière à partir de 1981 mais continue des doublages jusqu’en 1995. Il se retire à Nice auprès de sa fille Jane, née de son union avec Lorette Valmy. Il a eu également un fils Pierre Dugenet, metteur en scène. André Valmy s’éteint discrètement dans son domicile de Nice le 18 novembre 2015 à l’âge de 96 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Michel Vitold
1940 : Après Mein Kampf, mes crimes d’Alexandre Ryder
1943 : Mademoiselle Béatrice de Max de Vaucorbeil
1943 : Je suis avec toi d’Henri Decoin
1944 : L'aventure est au coin de la rue de Jacques-Daniel Norman
1945 : Le Jugement dernier de René Chanas
1946 : Les Démons de l'aube d’Yves Allégret
1947 : Nuit sans fin de Jacques Séverac
1947 : Le Beau Voyage de Louis Cuny
1948 : Une aventure de Vidocq de Lucien Ganier-Raymond
1948 : Carrefour du crime de Jean Sacha
1949 : Un homme marche dans la ville de Marcello Pagliero
1949 : Une si jolie petite plage d’Yves Allégret
1949 : Manon d’Henri-Georges Clouzot
1949 : Mission à Tanger d’André Hunebelle
1949 : Les Eaux troubles d’Henri Calef
1949 : Marlène de Pierre de Hérain
1949 : Millionnaires d’un jour d’André Hunebelle
1949 : L'Auberge du péché de Jean de Marguenat
1950 : Fusillé à l'aube d’André Haguet
1951 : L'Anglais tel qu'on le parle de Jean Tedesco (cm)
1951 : Sous le cielde Paris de Julien Duvivier
1951 : Rue des Saussaies de Ralph Habib
1951 : Le Vrai Coupable de Pierre Thévenard
1951 : Le Cap de l'Espérance de Raymond Bernard
1952 : Nous sommes tous des assassins d’André Cayatte
1952 : Monsieur Taxi d’André Hunebelle
1952 : Le Banquet des fraudeurs d’Henri Storck
1952 : La Putain respectueuse de Charles Brabant et Marcel Pagliero
1952 : Il est minuit, docteur Schweitzer d’André Haguet
1953 : Les Compagnes de la nuit de Ralph Habib
1954 : Quai des blondes de Paul Cadéac
1954 : La Rage au corps de Ralph Habib
1954 : Avant le déluge d’André Cayatte
1954 : Le Secret d’Hélène Marimon d’Henri Calef
1954 : Une balle suffit de Jean Sacha
1955 : Le Dossier noir d’André Cayatte
1955 : La Madelon de Jean Boyer
1956 : OSS 117 n'est pas mort de Jean Sacha
1956 : Je reviendrai à Kandara de Victor Vicas
1956 : Si tous les gars du monde de Christian-Jaque
1958 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy
1958 : Les femmes aiment ça de Patrice Dally
1958 : Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie
1959 : Ça n'arrive qu'aux vivants de Tony Saytor
1959 : Minute papillon de Jean Lefèvre
1960 : Le Saint mène la danse de Jacques Nahum
1964 : Nick Carter va tout casser d’Henri Decoin
1964 : Coplan prend des risques de Maurice Labro
1965 : Compartiment tueurs de Costa-Gavras

Télévision :
1955 : Crime et Châtiment de Stellio Lorenzi
1955 : L'assassin a pris le métro de François Chatel
1957 : Madame Maxence a disparu de Bernard Hecht
1959 : Les Loups de Marcel Bluwal
1964 : Méliès, magicien de Montreuil-sous-Bois de Jean-Christophe Averty
1964 : Les Indes noires de Marcel Bluwal
1965 : Donadieu de Stellio Lorenzi
1966 : La Clé des cœurs d’Yves-André Hubert
1966 : La Belle Nivernaise d’Yves-André Hubert
1966 : Les Cathares de Stellio Lorenzi
1967 : La Princesse du rail d’Henri Spade
1969 : Le Sabbat du Mont d’Etenclin de Michel Subiela
1969 : Les Trois Portes d’Abder Isker
1971 : Quentin Durward de Gilles Grangier
1972 : La Malle de Hambourg de Bernard Hecht
1972 : Les Chemins de pierre de Joseph Drimal
1973 : Du plomb dans la tête de Roger Dallier
1973 : Les Mohicans de Paris de Gilles Grangier
1975 : Salvator et les Mohicans de Paris de Bernard Borderie
1976 : Don Juan ou l'Homme de cendres de Guy Lessertisseur
1977 : C'est arrivé à Paris de François Villiers
1978 : Émile Zola ou la Conscience humaine de Stellio Lorenzi
1980 : Le Bec de l'aigle de Pierre Nicolas
1981 : Le Rembrandt de Verrières de Pierre Goutas


Filmographie d'André VALMY
 
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