Jean TOPART
 Acteur français
Grand acteur de théâtre, Jean Topart n’a connu la reconnaissance qu’à 40 ans dans des téléfilms populaires et historiques. Son front haut, son visage plein et son nez rond le prédestinent aux seconds rôles de félons. Son timbre de voix et son élocution caractéristiques en ont fait une des voix les plus reconnaissables de la radio et de la télévision françaises.
Jean Topart est né le 13 avril 1922 à Paris. Il entame des études de médecine avant de s’orienter vers le théâtre imité par sa sœur Lise Topart qui entame une carrière éclair au lendemain de la seconde guerre mondiale. Jean Topart suit des cours de théâtre auprès de Berthe Bovy et Marie Ventura. Il obtient son premier grand rôle dans L’Écurie Watson de Terence Rattigan auprès de Pierre Fresnay qui en signe l’adaptation. En 1952, un drame va bouleverser sa vie. Sa sœur Lise périt dans un accident d’avion à l’aube d’une carrière prometteuse. Elle n’avait que 24 ans.
Une grande carrière théâtrale
Jean Topart rejoint en 1955 la troupe de Jean Vilar au TNP. Il joue les fourbes dans Henri IV de Plirandello, Ce fou de Platonov de Tchékhov, La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Brecht. Il devient un habitué du Festival d'Avignon, participant aux grands succès de Jean Vilar comme Le Mariage de Figaro, Le Prince de Hombourg et Lorenzaccio avec Gérard Philipe, Marie Tudor de Victor Hugo, Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare et Mère Courage de Brecht. Il travaille ensuite avec Jean-Louis Barrault pour Andromaque ou Claude Régy pour Le Retour d’Harold Pinter. Il fait une première apparition en majordome dans Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir initialement prévu pour la télévision.
Des seconds rôles de fourbes au cinéma
Le cinéma le cantonne dans des rôles de fourbes et de méchants dans les films en costumes de Bernard Borderie comme Le Chevalier de Pardaillan et sa suite Hardi Pardaillan dans lequel il campe le duc de Guise ou Angélique, marquise des Anges en magistrat. Il occupe des personnages odieux dans Soleil Noir de Denys de La Patellière où il persécute Michèle Mercier, en Luversant dans Roger la Honte, en trouble Monsieur Henri dans Le Soleil des Voyous de Jean Delannoy avec Jean Gabin, en espion dans Coplan sauve sa peau d’Yves Boisset avec Claudio Brook, en directeur manipulateur dans Maldonne de Sergio Gobbi pour finir en tueur, l’ancien légionnaire Katanga dans De la part des copains de Terence Young auporès de Charles Bronson.
La célébrité grâce au petit écran
Jean Topart devient réellement célèbre à la télévision où il multiplie les personnages sombres et mystérieux. Grand serviteur du théâtre, il est Le Bret dans Cyrano de Bergerac, Iago dans Othello, le docteur Astrov dans Oncle Vania, Créon dans Antigone, Porchyre dans Crime et Châtiment, le juge Brack dans Hedda Gabler ou Gaïev dans La Cerisaie. Il campe un excellent Sir Williams dans le feuilleton Rocambole opposé à Pierre Vernier, un jubilatoire Monsieur Robert dans Gaspard des Montagnes et un non moins impressionnant Zola dans Émile Zola ou la Conscience humaine. Il trouve sa plénitude dans des personnages historiques pleins d’assurance, de perfidie et d’autorité comme Simon de Montfort dans Les Cathares, Nostradamus dans un épisode du Tribunal de l’Impossible, Herman Fegelein dans Le Bunker ou l’avocat maître Bloch dans Les Rosenberg ne doivent pas mourir.
Une voix reconnaissable et particulière
Jean Topart c’est aussi une voix au timbre feutré particulier, à la fois grave et légèrement nasale, charmeuse et inquiétante, qui se fait entendre comme narrateur de nombreuses séries d’animation comme Rémi sans Famille, Ulysse 31 ou de documentaires. Cette intense activité l’écarte du cinéma où il n’occupe plus que des rôles épisodiques comme le directeur de golf de Dis-moi que tu m’aimes de Michel Boisrond, un quinquagénaire dans Parlez-moi d’amour de Michel Drach, un pharmacien dans La Puce et le Privé de Roger Kay et le docteur Philippe Morasseau dans Poulet au vinaigre de Claude Chabrol avec d'épatantes scènes avec Lavardin-Jean Poiret. Son dernier personnage à l’écran dans Les Acteurs de Bertrand Blier est inspiré par le cinéaste Jean-Pierre Melville. Homme discret entièrement dédié à son métier, il avait épousé Marie-Jeanne Legoistre et ensemble ils ont eu deux filles, Virginie et Valérie. Jean Topart s’éteint le 29 décembre 2012 à Port-Marly en Yvelines, à l’âge de 90 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise auprès de sa sœur Lise Topart.


FILMOGRAPHIE :

Avec J-P. Decourt,
R. Clermont et P. Vernier
1948 : Le Sorcier du ciel de Marcel Blistène
1959 : Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir
1961 : Avant le petit-déjeuner d’Arthur Ramos (cm)
1962 : Le Chevalier de Pardaillan de Bernard Borderie
1964 : Hardi ! Pardaillan de Bernard Borderie
1964 : Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie
1966 : Soleil noir de Denys de La Patellière
1966 : Roger la Honte (Trappola per l'assassino) de Riccardo Freda
1966 : Le Soleil des voyous de Jean Delannoy
1967 : Coplan sauve sa peau d’Yves Boisset
1969 : La Main noire de Max Pécas
1969 : Maldonne de Sergio Gobbi
1970 : De la part des copains (Cold Sweat) de Terence Young
1974 : Dis-moi que tu m'aimes de Michel Boisrond
1975 : Parlez-moi d’amour de Michel Drach
1980 : La Puce et le Privé de Roger Kay
1985 : Poulet au vinaigre de Claude Chabrol
2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier

Télévision :
1949 : Kean de Léon Ruth
1951 : Le Château du Carrefour de Philippe Agostini
1952 : Sous les yeux de verre de Gilles Margaritis
1953 : Le Mal de Marie d’Albert Riéra
1959 : Macbeth, de Claude Barma
1960 : Cyrano de Bergerac de Claude Barma
1960 : Andromaque de Lazare Iglesis
1961 : L’Homme au parapluie de Guy Lessertisseur
1961 : Plainte contre inconnu de Marcel Cravenne
1961 : Cyclone de Roland-Bernard
1961 : Doubrovsky d’Alain Boudet
1962 : Quatre-vingt-treize d’Alain Boudet
1962 : Othello de Claude Barma
1962 : Un crime sous Louis-Philippe de Stellio Lorenzi
1962 : Oncle Vania de Stellio Lorenzi
1963 : Premier Amour de Jean Prat
1964 : Le Héros et le Soldat de Marcel Cravenne
1964 : Rocambole de Jean-Pierre Decourt
1965 : Ruy Blas de Claude Barma
1965 : Sans-souci ou Le Chef-d'œuvre de Vaucansonw de Jean-Pierre Decourt
1965 : Gaspard des Montagnes de Jean-Pierre Decourt
1965 : Le train bleu s'arrête 13 fois de Michel Drach
1966 : Les Cathares de Stellio Lorenzi
1967 : Malatesta de Lazare Iglesis
1967 : Hedda Gabler de Raymond Rouleau
1971 : Crime et Châtiment de Stellio Lorenzi
1972 : Le Bunker de Lazare Iglesis
1972 : La Cerisaie de Stellio Lorenzi
1972 : Antigone de Stellio Lorenzi
1973 : Le Monde enchanté d’Isabelle de Youri
1973 : Les Glaces de Claude Dagues
1973 : Un Tyran sous la pluie de Philippe Arnal
1973 : L’Inconnu de Youri
1973 : Roméo et Juliette de Claude Barma
1974 : L'Accusée de Pierre Goutas
1975 : Les Rosenberg ne doivent pas mourir de Stellio Lorenzi
1975 : Cher Janet, cher Alec de Youri
1975 : Du Soleil toute la journée de Lazare Iglesis
1975 : La Passion d’Anna Karénine d’Yves-André Hubert
1975 : Léopold le bien-aimé de Georges Wilson
1976 : Vaincre à Olympie de Michel Subiela
1976 : Le Berger des abeilles de Jean-Paul Le Chanois
1978 : Émile Zola ou la Conscience humaine de Stellio Lorenzi
1978 : Maigret et les Témoins récalcitrants de Denys de La Patellière
1979 : La Servante de Lazare Iglesis
1980 : L’Embrumé de Josée Dayan
1981 : La dernière Nuit de Didier Decoin
1984 : Un grand Avocat de Jean-Marie Coldefy
1985 : Le Paria de Denys de La Patellière
1996 : Génération vidéo d’Antoine Lorenzi


Filmographie de Jean TOPART
 
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