Jean TISSIER
 Acteur français
Sa haute silhouette de dandy nonchalant, sa voix traînante et son expression très suave voire mielleuse sont légendaires. Jamais il n’est passé inaperçu dans les 240 personnages qu’il a endossés. La petite histoire dit qu’on le surnommait “Le non-chalant qui passe” !
C’est le 1er avril 1896 que nait à Paris Jean Tissier. Orphelin très tôt de son père, il grandit solitaire auprès d’une mère aimante, Jeanne, qui l’emmène régulièrement au théâtre. C’est lors d’une représentation de L’Aiglon d’Edmond Rostand à la Comédie Française qu’il se découvre sa future vocation : la comédie. Son bac en poche, il doit, un temps, mettre de côté ses ambitions dramatiques afin de trouver un travail pour épauler sa mère. Après des essais infructueux comme journaliste ou camelot, il revient à ses premiers amours en tapant à la porte de son idole, le comédien Édouard de Max.
Début au théâtre
Sur ses conseils après une courte audition, il débute sur scène grâce à la comédienne Réjane dans Madame Sans-Gêne de Victorien Sardou. C’est à la même époque qu’il se lie avec l’acteur et futur administrateur du Français, Jean Sarment, et l’auteur de vaudeville, Georges Feydeau, qui lui apprennent réellement le métier. Hélas, la première Guerre Mondiale éclate. Mobilisé, il rejoint son régiment à Vernon et y intègre la troupe théâtrale où il côtoie Victor Boucher et Jean d’Yd. Épargné par le conflit, il reprend son métier de comédien. Entre deux tournées, il débute sur grand écran dans le Napoléon d’Abel Gance. Mais peu convaincu par ce nouvel art, il se consacre exclusivement à la scène, remplaçant au pied levé Jules Berry dans Le Règne d’Adrienne de Paul Brach, une prestation unanimement saluée en 1934. Cette même année marque son retour sur grand écran dans Le monde où l’on s’ennuie de Jean de Marguénat. Il croise, lors d’une des tournées Baret, la comédienne Louise Georgette Lalire sa cadette de 14 ans. Le coup de foudre étant réciproque, ils se marient le 31 juillet à Paris. Ils tournent ensemble, la même année, dans Voyage imprévu de Jean de Limur, les prises de vue helvétiques leur servant de voyage de noce. Ils se retrouveront à une vingtaine de reprises pendant leur union dans Premier rendez-vous, Le Cavalier noir, Cœur-sur-Mer, Si Versailles m’était conté, entre autres. Encensé par Colette, il enchaîne pièces et tournages à un rythme accéléré, près de 40 films, essentiellement des comédies, en 4 ans !
Un grand excentrique
Lorsque l’Europe bascule à nouveau dans la guerre, il prend la route de l’exode avec son épouse et finit par échouer à Royan. L’Armistice signée, ils rentrent à Paris, reprenant leurs carrières là où ils les avaient laissées quelques mois plus tôt. Jean tourne alors pour la Continental dirigée par Alfred Greven sous la direction de Jean de Limur (L’âge d’or), Henri Decoin (Les inconnus dans la maison et Premier rendez-vous), Jean Boyer (Chèque au porteur, Romance de Paris, A vos ordres, madame), Henri-Georges Clouzot (L’assassin habite au 21), Fernandel (Adrien), André Cayatte (Au bonheur des dames, Roger la honte) ou Marc Allégret (Lunegarde). Il est d’ailleurs désigné en 1942 comme le comédien préféré des français et publie en 1945 un livre de souvenirs chez Flammarion, Sans maquillage.
Le non-chalant qui passe
La décennie suivante ne le voit pas disparaître des écrans tournant jusqu’à 10 films par an, mais quantité ne signifie pas qualité, comme il le reconnaitra à la fin de sa vie. À peine peut-on citer l’opérette de Luis Mariano, La belle de Cadix où il parodie Sacha Guitry qui lui confie pourtant des rôles de guides dans Si Versailles m’était conté et Si Paris nous était conté. Il est un fabuleux Casse-pieds et côtoie Robert Lamoureux dans Papa, maman, la bonne et moi et Brigitte Bardot dans Et Dieu crée la femme ou le début des aventures simenoniennes de Jean Gabin dans Maigret tend un piège. Le 30 mars 1959, son épouse Georgette décède prématurément. Inconsolable, il ne s’en remettra jamais, jouant et perdant régulièrement des fortunes aux casinos. Sa carrière connait d’ailleurs un net ralenti, ne jouant plus que les utilités aussi bien chez Jean-Pierre Mocky (Snobs, Les Vierges, Un drôle de paroissien, Les Compagnons de la marguerite, La grande Lessive), Claude Chabrol (Les Godelureaux), Claude Autant-Lara (Vive Henri IV, vive l’amour) ou Christian-Jaque (Deux billets pour Mexico). Très diminué, il tourne La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre puis Sex-shop de Claude Berri avant qu’une attaque cardiaque ne le laisse hémiplégique et ruiné. Il est pris en charge par l’association La roue tourne dirigée par Paul Azaïs, rencontré sur les plateaux d’Adrien. Celle-ci le place dans une maison de retraite à Granville (Manche) où déprimé et pratiquement aveugle, il survit un temps avant qu’une nouvelle attaque ne l’emporte le 31 mars 1973 dans l’ambulance qui l’amene à l’hôpital. Il est inhumé au cimetière de Saint-Ouen dans la même tombe que l’actrice Mireille Balin, elle-même assumée, quelques années plus tôt, par l’association.


FILMOGRAPHIE :

Avec Raymond Bernard
et Carmen Sevilla
1927 : Napoléon d’Abel Gance
1934 : Le monde où l’on s’ennuie de Jean de Marguenat
1934 : Le voyage imprévu de Jean de Limur
1934 : Quelle drôle de gosse ! de Léo Joannon
1934 : Les hommes de la côte d’André Pellenc
1935 : Haut comme trois pommes de Pierre Ramelot
1935 : Retour au paradis de Serge de Poligny
1935 : Les gaietés de la finance de Jack Forrester
1935 : Un oiseau rare de Richard Pottier
1935 : La mascotte de Léon Mathot
1935 : Veille d’armes de Marcel L’Herbier
1936 : L’ange du foyer de Léon Mathot
1936 : Blanchette de Pierre Caron
1936 : Nitchevo de Jacques de Baroncelli
1936 : Une gueule en or de Pierre Colombier
1936 : La garçonne de Jean de Limur
1936 : Le chanteur de minuit de Léo Joannon
1936 : Les jumeaux de Brighton de Claude Heymann
1936 : Les gaietés du palace de Walter Kapps
1936 : Enfants de Paris de Gaston Roudès
1936 : Une femme sans importance de Jean Choux
1937 : Alerte en Méditerranée de Léo Joannon
1937 : Le grand refrain d’Yves Mirande
1937 : Les deux combinards de Jacques Houssin
1937 : Messieurs les ronds de cuir d’Yves Mirande
1937 : Sarati le terrible d’André Hugon
1937 : Hercule d’Alexander Esway & Carlo Rim
1937 : L’affaire du courrier de Lyon de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara
1937 : Le club des aristocrates de Pierre Colombier
1937 : Le puritain de Jeff Musso
1937 : L’ange que j’ai vendu de Michel Bernheim
1937 : Boulot aviateur / Fripons, voleurs et Cie de Maurice de Canonge
1938 : Le petit chose de Maurice Cloche
1938 : Les femmes collantes de Pierre Caron
1938 : Carrefour de Curtis Bernhardt
1938 : Volpone de Jacques de Baroncelli (inachevé)
1938 : Le monsieur de cinq heures de Pierre Caron
1938 : J’étais une aventurière de Raymond Bernard
1938 : Nuit de décembre / Heure exquise de Curtis Bernhardt
1938 : Cas de conscience de Walter Kapps
1938 : Je chante de Christian Stengel
1939 : L’enfer des anges de Christian-Jaque
1939 : Tourbillon de Paris d’Henri Diamant-Berger
1939 : Quartier Latin de Pierre Colombier
1939 : Le grand élan de Christian-Jaque
1939 : L’irrésistible rebelle / Une idée à l’eau de Jean-Paul Le Chanois
1939 : Battement de cœur d’Henri Decoin
1939 : Fausse alerte de Jacques de Baroncelli
1939 : L’homme qui cherche la vérité d’Alexander Esway
1940 : L’âge d’or de Jean de Limur
1940 : Faut ce qu’il faut de René Pujol
1940 : Vingt-quatre heures de perm’ de Maurice Cloche
1940 : L’acrobate de Jean Boyer
1941 : Nous les gosses de Louis Daquin
1941 : Premier rendez-vous d’Henri Decoin
1941 : Ce n’est pas moi de Jacques de Baroncelli
1941 : Romance à Paris de Jean Boyer
1941 : Le dernier des six de Georges Lacombe
1941 : Les inconnus dans la maison d’Henri Decoin
1941 : La femme que j’ai le plus aimée de Jacques-Daniel Norman
1941 : La maison des sept jeunes filles d’Albert Valentin
1942 : Chèque au porteur de Jean Boyer
1942 : L’amant de Bornéo de Jean-Pierre Feydeau & René Le Hénaff
1942 : Le lit à colonnes de Roland Tual
1942 : L’assassin habite… au 21 d’Henri-Georges Clouzot
1942 : À vos ordres, madame de Jean Boyer
1942 : Picpus de Richard Pottier
1943 : Adrien de Fernandel
1943 : Au bonheur des dames d’André Cayatte
1943 : Vingt-cinq ans de bonheur de René Jayet
1943 : Coup de tête de René Le Hénaff
1943 : Mon amour est près de toi de Richard Pottier
1943 : La collection Ménard de Bernard-Roland
1944 : Lucrèce de Léo Joannon
1944 : Le cavalier noir de Gilles Grangier
1944 : Le merle blanc de Jacques Houssin
1945 : Son dernier rôle de Jean Gourguet
1945 : Le capitan de Robert Vernay
1945 : L’extravagante mission d’Henri Calef
1945 : Christine se marie de René Le Hénaff
1945 : Roger la honte d’André Cayatte
1945 : La femme coupée en morceaux d’Yvan Noé
1945 : Lunegarde de Marc Allégret
1945 : L’invité de la onzième heure de Maurice Cloche
1945 : Le roi des resquilleurs de Jean Devaivre
1945 : Leçon de conduite de Gilles Grangier
1945 : On demande un ménage de Maurice Cam
1946 : L’ennemi sans visage de Maurice Cammage & Robert-Paul Dagan
1946 : La kermesse rouge de Paul Mesnier
1946 : L’homme traqué de Robert Bibal
1946 : Rendez-vous à Paris de Gilles Grangier
1946 : La revanche de Roger la honte d’André Cayatte
1946 : Les aventures de Casanova de Jean Boyer
1947 : La fleur de l’âge de Marcel Carné (inachevé)
1947 : Le diamant de cent sous de Jacques Daniel-Norman
1947 : Si jeunesse savait d’André Cerf
1947 : La dame d’onze heures de Jean Devaivre
1947 : Une mort sans importance d’Yvan Noé
1948 : Les casse-pieds de Jean Dréville
1948 : La cité de l’espérance de Jean Stelli
1948 : Fandango de Edwin Emile Reinert
1948 : Métier de fous d’André Hunebelle
1948 : Toute la famille était là de Jean de Marguenat
1948 : Gigi de Jacqueline Audry
1948 : Ces dames aux chapeaux verts de Fernand Rivers
1948 : La veuve et l’innocent d’André Cerf
1949 : La femme nue d’André Berthomieu
1949 : Rome Express de Christian Stengel
1949 : La voyageuse inattendue de Jean Stelli
1949 : Tête blonde de Maurice Cam
1949 : Sans tambour, ni trompette de Roger Blanc
1949 : La ronde des heures d’Alexandre Ryder
1949 : Véronique de Robert Vernay
1949 : Le furet de Raymond Leboursier
1949 : Vendetta en Camargue de Jean Devaivre
1949 : La porteuse de pain de Maurice Cloche
1949 : Minne, l’ingénue libertine de Jacqueline Audry
1950 : Quai de Grenelle d'Emil Edwin Reinert
1950 : Cet âge est sans pitié de Marcel Blistène
1950 : Cœur-sur-Mer de Jacques Daniel-Norman
1950 : Les maîtres nageurs d’Henri Lepage
1950 : Le tampon du capiston de Maurice Labro
1950 : Le roi du bla-bla-bla de Maurice Labro
1950 : Les petites Cardinal de Gilles Grangier
1950 : Sa majesté monsieur Dupont (Prima comunione ) d’Alessandro Blasetti
1951 : Trois vieilles filles en folie d'Émile Couzinet
1951 : Ce coquin d’Anatole d'Émile Couzinet
1951 : Rendez-vous à Grenade de Richard Pottier
1951 : Et ta sœur ! d’Henri Lepage
1951 : Messaline ( Messalina ) de Carmine Gallone
1951 : Un jour avec vous de Jean-René Legrand
1951 : Descendez, on vous demande de Jean Laviron
1952 : Mon gosse de père de Léon Mathot
1952 : Quitte où double de Robert Vernay
1952 : Quand te tues tu ? d'Émile Couzinet
1952 : L’île aux femmes nues d’Henri Lepage
1952 : Un caprice de Caroline Chérie de Jean Devaivre
1952 : Le gang des pianos à bretelles de Gilles de Turenne
1952 : Douze heures de bonheur de Gilles Grangier
1952 : Tourbillon de Paris d’Alfred Rode
1953 : La rafle est pour ce soir de Maurice Dekobra
1953 : La famille Cucuroux d'Émile Couzinet
1953 : Le petit Jacques de Robert Bibal
1953 : Ma petite folie de Maurice Labro
1953 : C’est la vie Parisienne d’Alfred Rode
1953 : Alerte au sud de Jean Devaivre
1953 : Adam est … Eve de René Gaveau
1953 : Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry
1953 : La belle de Cadix de Raymond Bernard
1954 : Crime au concert Mayol de Pierre Méré
1954 : Fête de quartier ( ’t is kermis bij ons) de Paul Flon
1954 : Le vicomte> de Bragelonne (Il visconte di Bragelonne) de Fernando Cerchio
1954 : Pas de souris dans le business d’Henri Lepage
1955 : Papa, maman, la bonne et moi de Jean-Paul Le Chanois
1955 : On déménage le colonel de Maurice Labro
1955 : Coup dur chez les mous de Jean Loubignac
1955 : La môme Pigalle d’Alfred Rode
1955 : Ces sacrées vacances de Robert Vernay
1955 : Pas de pitié pour les caves d’Henri Lepage
1955 : Mon curé chez les pauvres d’Henri Diamant-Berger
1955 : Alerte aux Canaries d’André Roy
1955 : Boulevard du crime de René Gaveau
1955 : Papa, maman, ma femme et moi de Jean-Paul Le Chanois
1956 : La rue des bouches peintes de Robert Vernay
1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry
1956 : Le colonel est de la revue de Maurice Labro
1956 : L’inspecteur aime la bagarre de Jean Devaivre
1956 : Notre Dame de Paris de Jean Delannoy
1956 : Printemps à Paris de Jean-Claude Roy
1956 : Et dieu créa la femme de Roger Vadim
1956 : Pas de grisbi pour Ricardo d’Henri Lepage
1956 : Baratin de Jean Stelli
1956 : L’aventurière des Champs-Élysées de Roger Blanc
1956 : Vacances explosives de Christian Stengel
1956 : Alerte au deuxième bureau de Jean Stelli
1957 : Une nuit au Moulin-Rouge de Jean-Claude Roy
1957 : L’amour descend du ciel de Maurice Cam
1957 : C’est arrivé à trente-six chandelles d’Henri Diamant-Berger
1957 : La blonde des tropiques d’André Roy
1957 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy
1957 : Les gaietés de l’escadrille de Georges Péclet
1957 : Police judiciaire de Maurice de Canonge
1957 : À pied, à cheval et en voiture de Maurice Delbez
1958 : Visa pour l’enfer d’Alfred Rode
1958 : Bobosse d'Étienne Périer
1958 : La vie à deux de Clément Duhour
1958 : Miss Pigalle de Maurice Cam
1958 : Et ta sœur ? de Maurice Delbez
1958 : Madame et son auto de Robert Vernay
1958 : Brigade des mœurs de Maurice Bartel
1958 : Soupe au lait de Pierre Chevalier
1959 : Enigmes aux Folies-Bergères de Jean Mitry
1959 : Monsieur Suzuki de Robert Vernay
1959 : Vous n’avez rien à déclarer ? de Clément Duhour
1959 : Marie des Isles de Georges Combret
1959 : Mademoiselle Ange (Ein engel auf Erden) de Géza von Radványi
1960 : Alibi pour un meurtre de Robert Bibal
1960 : Candide de Norbert Carbonnaux
1960 : Les godelureaux de Claude Chabrol
1960 : Vive Henri IV… vive l’amour ! de Claude Autant-Lara
1960 : Dossier 1413 d’Alfred Rode
1961 : La bride sur le cou de Roger Vadim
1961 : Les croulants se portent bien de Jean Boyer
1961 : La fille du torrent d’Hans Herwig
1961 : Snobs de Jean-Pierre Mocky
1962 : Un chien dans un jeu de quilles de Fabien Collin
1962 : Règlements de comptes de Pierre Chevalier
1962 : Les vierges de Jean-Pierre Mocky
1962 : Strip-tease de Jacques Poitrenaud
1962 : Clémentine Chérie de Pierre Chevalier
1962 : Les bricoleurs de Jean Girault
1962 : Seul… à corps perdu de Jean Maley & Raymond Bailly
1963 : L’assassin viendra ce soir / L’assassin de Jean Maley
1963 : La bonne soupe de Robert Thomas
1963 : Le bon roi Dagobert de Pierre Chevalier
1963 : Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky
1963 : Le sexe des anges (Le voci bianche) de Pasquale Festa Campanile
1964 : Les motorisés (Le motorizzate) de Marino Girolami
1964 : Requiem pour un caïd de Maurice Cloche
1964 : Les mordus de Paris de Pierre Armand
1964 : Le pas de trois d’Alain Bornet
1964 : L’étrange auto-stoppeuse de Jean Darcy
1964 : Les baratineurs de Francis Rigaud
1965 : L’or du duc de Jacques Baratier
1966 : Le jardinier d’Argenteuil de Jean-Paul Le Chanois
1966 : Massacre pour une orgie de Jean-Pierre Bastid
1967 : Deux billets pour Mexico de Christian-Jaque
1967 : Les compagnons de la Marguerite de Jean-Pierre Mocky
1968 : La grande lessive de Jean-Pierre Mocky
1971 : La veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre
1972 : Sex shop de Claude Berri


Filmographie de Jean TISSIER
 
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