![]() | Jacques SERNAS | |
Acteur français | ||
![]() |
Sa blondeur nordique aurait du en faire un Siegfried ou un Viking, mais Jacques Sernas préféra fréquenter l’Italie des péplums et incarner des héros mythologiques comme Paris dans Hélène de Troie ou des Barbares, comme ce Malok qui, dans La reine des Barbares sauve la sublime Chelo Alonso d’un sort funeste. Jacques Sernas voit le jour à Kaunas en Lithuanie, le 30 juillet 1925. C’est un véritable citoyen du monde. Son père est lithuanien et sa mère d’origine russe. Après le décès de son père Jokubas Sernas qui a été ministre de la Justice de son pays, le jeune Jurgis dit Jacques passe sa jeunesse à Paris et parle quatre langues. Il entre tout jeune dans la Résistance et participe à l’explosion dans les locaux du PPF à Vichy. Prisonnier, il s’évade et tente de rejoindre l’Espagne mais il est arrêté et envoyé à Buchenwald dont il ressort en avril 1945 à la libération du camp. Après la guerre, il revient à Paris, fait des études de médecine tout en exerçant des petits boulots de serveur ou moniteur de ski. Sportif, il pratique la boxe. Jeune premier du néo-réalisme italien C’est là qu’il est remarqué et Raymond Lamy le fait débuter au cinéma dans le rôle de boxeur aux côtés de Jean Gabin qui tarde à retrouver son statut de vedette. Il s’installe en Italie où il participe à deux œuvres liées au courant néo-réaliste, Jeunesse perdue de Pietro Germi et Le Moulin du Pô d’Alberto Lattuada. Dans les deux films, il forme un couple épatant avec Carla Del Poggio, l’épouse de Lattuada. Il tourne quelques films en France comme La Révoltée de Marcel L’Herbier avec Josette Day, L’Idole d’Alexandre Esway, une des premières apparitions d’un Yves Montand maladroit et Jean de la Lune avec Danielle Darrieux. Mais c’est en Italie qu’il va poursuivre l’essentiel de sa carrière partagée avec Hollywood et l’Angleterre. Si Jacques Sernas campe le plus souvent des amoureux un peu fades comme le bellâtre amoureux de Cécile Aubry dans Barbe-Bleue, il est saisissant dans L’Envers du Paradis d’Edmond T. Gréville où il incarne un jeune homme qui, amoureux d’une jeune femme mourante qui tue sa maîtresse. Beau gosse athlétique, il joue du pistolet dans Cocaïne, navigue sur un bateau de guerre dans Les Mousquetaires de la Mer, pilote des avions de chasse dans Le Ciel est rouge et joue de la rapière dans Le Loup de la Sila ou Le Faucon rouge. Il montre aussi de belles qualités dramatiques dans des drames comme Les Chemises rouges, Son dernier verdict, Les Anges du Faubourg ou Une fille nommée Madeleine. Les héros mythologiques En 1955, il est choisi pour incarner Paris qui enlève Hélène de Troie interprétée par Rossana Podesta. Il devient dès lors une des figures mémorables du péplum avec Aphrodite déesse de l’amour, Sous le signe de Rome, Salammbô, La Reine des Barbares, Les Horaces et les Curiaces, Maciste contre le fantôme en adversaire de Gordon Scott, La Bataille de Corinthe avec Gianna Maria Canale et Romulus et Remus où il a pour frangin Steve Reeves. Il s’adapte à tous les genres du cinéma commercial comme la parodie du film d’espionnage Barbouze chérie, le western-spaghetti avec Trois Cavaliers pour Fort Yuma, le film d’horreur ou le giallo. Il s’écarte à l’occasion de la série B pour tourner avec Federico Fellini dans La Dolce Vita ou Dino Risi dans L’Inassouvie et participer à de grosses productions internationales comme Les 55 jours de Pékin. Fin de carrière pour le petit écran Jacques Sernas s’essaie à l’écriture de scénario pour Le Fils de Spartacus, un de ses meilleurs pélums. Puis sa carrière décline à partir des années 70. Il reste cependant très actif à la télévision, dans des séries comme Poigne de fer et séduction, Miguel Servet, la sangre y la ceniza qui retrace la vie du théologien Michel Servet, brûlé pour hérésie au XVIe siècle pour terminer avec une biographie de Jean XXIII, le pape du peuple où il incarne l’archevêque de Paris. En semi-retraite, il accepte encore de petits rôles dans La Peau de Liliana Cavani, L’Avare avec Alberto Sordi, L’Addition de Denis Amar, L’Africaine de Margarethe von Trotta. Jacques Sernas a épousé en juin 1955 la journaliste romaine Maria Stella Signorini qui met au monde l’année suivante leur fille Francesca. Il s’éteint le 3 juillet 2015 à Rome, moins d’un mois avant son 90e anniversaire. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Maria Stella Signorini |
1946 : Miroir de Raymond Lamy 1946 : Jeunesse perdue (Gioventù perduta) de Pietro Germi 1947 : La révoltée de Marcel L’Herbier 1947 : L’idole d’Alexandre Esway 1948 : Le moulin du Pô (Il mulino del Po) d’Alberto Lattuada 1948 : Jean de la lune de Marcel Achard 1948 : Pacte avecle diable (Patto col diavolo) de Luigi Chiarini 1948 : Cocaïne (Una lettera all’alba) de Giorgio Bianchi 1949 : Le faucon rouge (Il Falco rosso) de Carlo Ludovico Bragaglia 1949 : Le loup de la Sila (Il Luppo della Sila) de Dulio Coletti 1949 : Le ciel est rouge (Il cielo è rosso) de Claudio Gora 1950 : La salamandre d’or (Golden salamander) de Ronald Neame 1950 : Les mousquetaires de la mer (Cuori sul mare) de Giorgio Bianchi 1950 : Barbe Bleue de Christian-Jaque 1950 : Barbe-Bleue (Blaubart) de Christian-Jaque 1951 : Son dernier verdict (L’ultima sentenza) de Mario Bonnard 1951 : Clandestino a Trieste de Guido Salvini 1951 : Les anges du faubourg (Gli angeli del quartiere) de Carlo Borghesio 1951 : Il capitano di Venezia de Gianni Puccini 1952 : Les chemises rouges (Camicie rosse) de Goffredo Alessandrini 1952 : La muette de Portici (La muta di Portici) de Giorgio Ansoldi 1952 : Les enfants ne sont pas à vendre (I figli non si vendono) de Mario Bonnard 1952 : Des gosses de riches (Fanciulle di lusso) de Bernard Vorhaus 1952 : L’envers du paradis d’Edmond T. Greville 1952 : Marquée par le destin (Ti ho sempre amato!) de Mario Costa 1953 : Terre étrangère (Terra straniera) de Sergio Corbucci 1953 : Son altesse a dit non (Sua altezza ha detto no !) de Mario Basaglia 1953 : Une fille nommée Madeleine (Maddalena) d’Augusto Genina 1953 : Lulu (Lulù) de Fernando Cerchio 1953 : Il grande addio de Renato Polselli 1953 : Le drame d’une vie (Dieci canzoni d’amore da salvare) de Flavio Calzavara 1953 : Les amants du péché (Amanti è il mio peccato) de Sergio Grieco 1954 : Un siècle d’amour (Cento anni d’amore) de Lionello De Felice 1954 : La barrière de la loi (La barriera della legge) de Piero Costa 1954 : L’enfer de Dien Bien Phu (Jump into Hell) de David Butler 1955 : Hélène de Troie (Helen of Troy) de Robert Wise 1955 : Altair (Altair, primo amore) de Leonardo De Mitri 1956 : Capitaine sans pays (Conflict) de Roy Del Ruth (tv) 1957 : Aphrodite, déesse de l’amour (La venere di Cheronea) de Fernando Cerchio 1957 : C’est la faute d’Adam de Jacqueline Audry 1958 : Un seul survivra (Vite perdute) d’Adelchi Bianchi & Roberto Mauri 1958 : Les noces vénitiennes (La prima notte) d’Alberto Cavalcanti 1958 : Sous le signe de Rome (Nel segno di Roma) de Guido Brignone 1958 : La parole est à l’épée (Pia de Tolomei) de Sergio Grieco 1959 : Les nuits de Lucrèce Borgia (Le notti di Lucrezia Borgia) de Sergio Grieco 1959 : Le monde des miracles (I mondo dei miracoli) de Luigi Capuano 1959 : Salammbô (Salambò) de Sergio Grieco 1959 : Culpables d’Arturo Ruiz Castillo 1960 : La douceur de vivre (la dolce vita) de Federico Fellini 1960 : L’inassouvie (Un amore a Roma) de Dino Risi 1960 : La reine des barbares (La Regina dei Tartari) de Sergio Grieco 1960 : Les Horaces et les Curiaces (Orazi e Curiazi) de Ferdinando Baldi 1961 : Maciste contre le fantôme (Maciste contro il vampiro) de Giacomo Gentillomo 1961 : Parlez-moi d’amour (Che femmina… e che dollari !) de Giorgio Simonelli 1961 : La bataille de Corinthe (Il conquistatore di Corinto) de Mario Costa 1961 : Romulus et Remus (Romolo è Remo) de Sergio Corbucci 1962 : Les 55 jours de Pékin (Fifty-five days at Peking) de Nicholas Ray 1962 : Le jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1962 : Le fils de Spartacus (Il figlio di Spartacus) de Sergio Corbucci 1963 : Le sabre de la vengeance (I diavoli di Spartivento) de Leopoldo Savona 1963 : Dernier avion pour Baalbek (FBI operazione Baalbeck) de Marcello Giannini 1965 : Guerre secrète (The dirty game) de Terence Young, Carlo Lizzani 1966 : Barbouze chérie (Zarabanda bing bing) de José María Forqué 1967 : Les trois cavaliers de Fort Yuma (Per pochi dollari ancora) de Giorgio Ferroni 1967 : American secret service (Cronache di ieri e di oggi) d’Enzo Di Gianni 1968 : Une combine en or (Midas run) d’Alf Kjellin 1969 : L’assaut des jeunes loups (Hornet’s nest) de Phil Karlson 1973 : Superfly T.N.T. (Super Fly T.N.T.) de Ron O’Neal 1974 : E cominciò il viaggio nella vertigine de Toni de Gregorio 1974 : Les enfants de la rage (Children of rage) d’Arthur Allan Seidelman 1978 : Le dernier souffle (L’ultimo sapore dell’aria) de Ruggero Deodato 1980 : La peau (La Pelle) de Liliana Cavani 1983 : L’addition de Denis Amar 1988 : L’avare (L’Avaro) de Tonino Cervi 1989 : Io, Peter Pan d’Enzo De Caro 1989 : Fuga dalle morte / Luna di sangue d’Enzo Milioni 1990 : L’Africaine (Die Rückkehr) de Margarethe von Trotta 1990 : Chaleur étouffante (Caldo soffocante) de Giovanna Gagliardo 1997 : Coppia omicida de Claudio Fragasso 1999 : Amore nello specchio de Salvatore Maira Filmographie de Jacques SERNAS | |
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs S > Contact |