![]() | Françoise ROSAY | |
Actrice et scénariste française | ||
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Françoise Rosay fait partie des grandes actrices de cinéma et de théâtre autant par sa taille que son immense talent. Elle campa pendant plus de cent films les femmes autoritaires. Pourtant en dehors des studios, c'était une femme souriante, pleine d'humour et de gentillesse. Ce qui explique qu'elle a été appréciée aux quatre coins du globe. Françoise Rosay voit le jour à Paris le 19 avril 1891. Sa mère, Thérèse Chauvin, est comédienne. Son père François Bandy de Nalèche ne lui donnera son nom que près de quarante-cinq ans plus tard, le 10 mars 1936 précisément. En attendant, la petite Françoise reçoit une bonne formation dans différents pensionnats. Elle étudie également la musique et le chant dont elle voudrait faire son métier. Sa mère la pousse vers le théâtre. Avant la guerre de quatorze elle a déjà fait une tournée en Russie. Elle choisit le nom de Rosay, déformation de la commune de Moutier-Rozeille dans la Creuse où elle a passé une partie de son enfance. Françoise Rosay a sa première expérience du cinéma en 1913. En 1915, elle est dans la série Les vampires, feuilleton improvisé presque au jour le jour par Louis Feuillade, l'un des pionniers français avec Georges Méliès du septième art. Elle rencontre dans les studios Jacques Feyder. Cet acteur belge décide, la même année, de passer derrière la caméra et la dirige dans plusieurs courts métrages. Ils se marient en 1917. Leur premier fils Marc naît en 1919. Trois ans plus tard Françoise tourne toujours sous la direction de son mari Crainquebille et donne le jour à Paul. En 1925, Jacques Feyder réalise, peut-être, son chef-d'œuvre du muet, Visages d'enfants sur un scénario de sa femme. En 1926, leur troisième garçon Bernard vient au monde. Les trois enfants travailleront dans le monde du cinéma et du théâtre. Madame Jacques Feyder À la fin du muet et au début du parlant, toute la famille part pour Hollywood. Tandis que Françoise Rosay tourne avec Charles Boyer, Buster Keaton, Maurice Chevalier ou Ralph Bellamy, Feyder, de son côté, dirige Ramon Novarro et surtout La divine Greta Garbo. De retour en Europe, Françoise tourne beaucoup de films allemands. Elle est aussi sur les planches où elle retrouve avec plaisir l'opérette. Elle reste bien sûr l'une des principales interprètes de son mari qui lui offre une série de chefs-d'œuvre. En 1934, Françoise, mariée à Charles Vanel est la tenancière du bar à légionnaires dans Le grand jeu aux côtés de Pierre Richard-Willm. En 1935, elle est à la Pension Mimosas avec Arletty mais surtout elle interprète la femme du bourgmestre André Alerme pour La kermesse héroïque, auprès de Jean Murat et Louis Jouvet. La verve comique de Françoise est également exploitée pour Drôle de drame de Marcel Carné avec Jean-Louis Barrault, mais aussi dans Le fauteuil 47 avec Raimu et Henri Garat. Au début des années quarante, le gouvernement français demande à l'actrice très connue en Allemagne d'adresser un message radiophonique pacifiste aux femmes allemandes. Elle avait déjà produit et interprété Paix sur le Rhin du suisse Jean Choux. Les Nazis n'apprécient guère. La famille Feyder quitte la France pour la Suisse puis la Grande Bretagne où Françoise Rosay tourne en anglais. Elle participe au dernier film de son mari Macadam en 1946 avec Simone Signoret et Paul Meurisse. Veuve à partir de 1948, elle fait du théâtre même dans les pays anglo-saxons. Une carrière internationale Elle interprète au cinéma des dames de caractère dans des productions internationales en donnant la réplique à Danny Kaye, Yul Brynner, Joseph Cotten entre autres. Elle campe la vieille usurière de La Métamorphose des Cloportes avec Lino Ventura. Elle reprend ce type de rôle dans des policiers distrayants et en 1968, elle sert magnifiquement les dialogues de Michel Audiard dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Elle fait aussi des séries télé très appréciées comme L'âge heureux. Françoise Rosay tourne son dernier film, Le Piéton de Maximilian Schell en Allemagne auprès de vieilles gloires comme Lil Dagover et Elisabeth Bergner. Elle a quatre-vingt deux ans. Françoise Rosay s'éteint le 28 mars 1974, à Montgeron en région parisienne. Et l'on imagine bien cette formidable grand'mère du cinéma français continuer à mener Là-haut, tout le monde à la baguette, en criant, silence on tourne ! FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jacques Feyder |
1913 : Falstaff d'Henri Desfontaines 1915 : Les vampires de Louis Feuillade 1916 : Têtes de femmes, femmes de tête de Jacques Feyder (cm) 1916 : Abrégeons les formalités de Jacques Feyder (cm) 1916 : Le bluff de Jacques Feyder (cm) 1916 : La trouvaille de Buchu de Jacques Feyder (cm) 1916 : Le billard cassé de Jacques Feyder (cm) 1916 : Le frère de lait de Jacques Feyder (cm) 1922 : Crainquebille de Jacques Feyder 1925 : Gribiche de Jacques Feyder 1927 : Les deux timides de René Clair 1927 : Le bateau de verre (Das brennende Schiff) de Constantin J. David 1928 : Madame Récamier de Tony Lekain & Gaston Ravel 1929 : The one woman idea de Berthold Viertel 1930 : Échec au roi de Leon d'Usseau & Henri de la Falaise 1930 : Soyons gais d'Arthur Robison 1930 : Si l'empereur savait ça de Jacques Feyder 1930 : Le procès de Mary Dugan de Marcel de Sano 1930 : Casanova wider willen d'Edward Brophy 1930 : Buster se marie de Claude Autant-Lara & Edward Brophy 1930 : Jenny Lind d'Arthur Robison 1930 : Le petit café de Ludwig Berger 1931 : Le merveilleux mensonge (The magnificent Lie) de Berthold Viertel 1931 : Quand on est belle d'Arthur Robison 1931 : La femme en homme d'Augusto Genina 1931 : La chance de René Guissart 1931 : Papa sans le savoir de Robert Wyler 1932 : Le rosier de madame Husson de Bernard-Deschamps 1932 : La pouponnière de Jean Boyer 1932 : Tambour battant d'André Beucler 1933 : L'abbé Constantin de Jean-Paul Paulin 1933 : Tout pour rien de René Pujol 1933 : Remous d'Edmond T. Gréville 1933 : Coralie et Cie d'Alberto Cavalcanti 1934 : Vers l'abîme d'Hans Steinhoff 1934 : Vers l'abîme (Die Insel) d'Hans Steinhoff 1934 : Maternité de Jean Choux 1934 : Le grand jeu de Jacques Feyder 1934 : Le billet de mille de Marc Didier 1934 : Pension Mimosas de Jacques Feyder 1935 : Marie des angoisses de Michel Bernheim 1935 : La kermesse héroïque de Jacques Feyder 1935 : Marchand d'amour d'Edmond T. Gréville 1935 : Gangster malgré lui d'André Hugon 1935 : Les quatre derniers de Santa Cruz (Die letzten Vier von Santa Cruz) de Werner Klinger 1936 : Jenny de Marcel Carné 1936 : La symphonie des brigands de Friedrich Feher 1936 : Le secret de Polichinelle d'André Berthomieu 1937 : Drôle de drame de Marcel Carné 1937 : Un carnet de bal de Julien Duvivier 1937 : Ramuntcho de René Barberis 1937 : Fiston (Mein sohn, der Herr Minister) de Veit Harlan 1937 : Le fauteuil 47 de Fernand Rivers 1937 : Les gens du voyage de Jacques Feyder 1937 : Les gens du voyage (Fahrendes Volk) de Jacques Feyder 1938 : Serge Panine de Charles Méré & Paul Schiller 1938 : Paix sur le Rhin de Jean Choux 1938 : Le ruisseau de Maurice Lehmann & Claude Autant-Lara 1938 : Le joueur d'échecs de Jean Dréville 1939 : Die hochzeitsreise de Karl Ritter 1940 : Elles étaient douze femmes de Georges Lacombe 1941 : Une femme disparaît de Jacques Feyder 1943 : L'auberge fantôme (The halfway house) d'Alberto Cavalcanti 1945 : Johnny Frenchman de Charles Frend 1946 : Macadam de Jacques Feyder & Marcel Blistène 1946 : La dame de Haut-le-Bois de Jacques Daroy 1948 : Sarabande (Saraband for dead lovers) de Basil Dearden 1948 : Le mystère Barton de Charles Spaak 1949 : Les vagabonds du rêve de Charles-Félix Tavano 1949 : Quartet d'Arthur Crabtree, Ken Annakin, Harold French & Ralph Smart 1949 : On n'aime qu'une fois de Jean Stelli 1949 : Femmes sans nom (Donne senza nome) de Géza von Radványi 1950 : Maria Chapdelaine de Marc Allégret 1950 : Les amants de Capri (September affair) de William Dieterle 1950 : K, Das haus des schweigens d'Hans Hinrich 1950 : La treizième lettre (The thirteenth letter) d'Otto Preminger 1951 : L'auberge rouge de Claude Autant-Lara 1951 : Le fils de personne (I figli di nessuno) de Raffaello Matarazzo 1952 : Le banquet des fraudeurs d'Henri Storck 1952 : Les sept péchés capitaux, « l'Orgueil » de Claude Autant-Lara 1952 : Wanda, la pécheresse (Wanda la peccatrice) de Duilio Coletti 1952 : Sur le pont des Soupirs (Sul ponte dei sospiri) d'Antonio Leonviola 1952 : Qui est sans péché ? (Chi è senza peccato) de Raffaello Matarazzo 1953 : Den lille pige med svovlstikkerne de Johan Jacobsen 1953 : La reine Margot de Jean Dréville 1954 : La princesse d'Eboli (that lady) de Terence Young 1955 : La chasse aux maris (Ragazze d'oggi) de Luigi Zampa 1956 : Le long des trottoirs de Léonide Moguy 1957 : Les amants de Salzbourg (interlude) de Douglas Sirk 1957 : La passe dangereuse (The seventh sin) de Ronald Neame 1958 : Le joueur de Claude Autant-Lara 1958 : Je ne suis plus une enfant (Non sono più Guaglione) de Domenico Paolella 1958 : Moi et le colonel (Me and the colonel) de Peter Glenville 1958 : Le bruit et la fureur (The sound and the fury) de Martin Ritt 1958 : Du rififi chez les femmes d'Alex Joffé 1959 : Les yeux de l'amour de Denys de La Patellière 1959 : Sans tambour ni trompette (Die Gans von Sedan) d'Helmut Käutner 1960 : Stéphanie à Rio (Stefanie in Rio) de Curtis Bernhardt 1960 : Le bois des amants de Claude Autant-Lara 1960 : Traitement de choc (Full treatment) de Val Guest 1961 : La fin de Madame Cheney (Frau Cheneys ende) de Franz Joseph Wild 1962 : La cave se rebiffe de Gilles Grangier 1963 : Un cour plein et les poches vides (.É la donna creò l'uomo) de Camillo Mastrocinque 1965 : La métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre 1965 : Le jour d'après (Up from the beach) de Robert Parrish 1966 : La vingt-cinquième heure d'Henri Verneuil 1968 : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard 1969 : Un merveilleux parfum d'oseille de Renaldo Bassi 1972 : Trois milliards sans ascenseur de Roger Pigaut 1972 : Pas folle la guêpe de Jean Delannoy 1973 : Le piéton (Der Fußgänger) de Maximilian Schell Télévision : 1952 : Les Chevaux de bois de Claude Loursais 1955 : Le Voyageur sans bagage de Jean Vernier 1958 : Mama Germaine (Navy Log) de Leslie Goodwins 1958 : Madame Darches a dit "peut être" d'Albert Riera 1961 : La Petite Dorrit de Pierre Badel 1962 : La Fille du capitaine d'Alain Boudet 1962 : Rien que la vérité de Claude Loursais 1963 : La Charrue et les Étoiles de Stellio Lorenzi 1965 : Ruy Blas de Claude Barma 1966 : L'Âge heureux de Philippe Agostini 1967 : Le Coiffeur de Bosco Trecasse ou L'honneur de Don Pasquale de Jacques Pierre 1967 : Le Voleur d'enfants d'Yves-André Hubert 1968 : Le Fil rouge de Robert Crible Filmographie de Françoise ROSAY | |
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