| Georges ROLLIN | ||
| Acteur français | ||
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Brillant acteur de théâtre et jeune premier en vogue sous l’Occupation, Georges Rollin avait tout pour faire une solide carrière. Malheureusement, il dut se contenter après la guerre de quelques œuvrettes sans ambitions filmés par des tâcherons pour descendre jusqu’à Émile Couzinet et Jesus Franco. Une fin de parcours désastreuse pour l’inoubliable Goupi-Monsieur. Georges Rollin est né à Pont-à-Mousson, en Meurthe et Moselle, le 6 avril 1909. Son père Edmond Rollin est employé des chemins de fer et sa mère Anne-Marie Lambouley est dentellière. Après son baccalauréat, il entame des études d’architecte. Il change de voie pour intégrer le Conservatoire d’Art dramatique de Nancy où il décroche un premier prix. Séduisant jeune premier Georges Rollin est engagé la Compagnie des Quinze des Pitoëff et débute sur les écrans en 1933 dans Âme de clown, coproduction franco-allemande de Gerhard Lamprecht et Roger le Bon. Il joue de petits rôles dans Pattes de Mouches de Jean Grémillon, L’Homme du Jour de Julien Duvivier et J’Accuse d’Abel Gance. Jeune premier séduisant, il alterne théâtre et cinéma jusqu’à la déclaration de guerre. Pendant l’Occupation, il connaît sa période la plus faste. Fils de parents inconnus dans L’Embuscade de Fernand Rivers, mauvais garçon dans Le Dernier des Six de Georges Lacombe, le rebelle Bibi dans le saint-sulpicien Notre-Dame de la Mouise de Robert Péguy, il joue les jolis cœurs auprès d’Alice Field dans La Loi du Printemps, Louise Carlettti dans Annette et la Dame blonde ou Claude Génia dans Le Père Goriot où il est un très performant Rastignac. De Goupi-Monsieur au curé d'Ars Georges Rollin est un perspicace inspecteur de police auprès de Raymond Rouleau dans Dernier Atout de Jacques Becker. Il retrouve le cinéaste pour son rôle le plus célèbre, celui du parisien Eugène Goupi appelé Goupi-Monsieur dans Goupi-Mains-Rouges, description de paysans charentais aussi cupides que bornés. Après la Libération, Georges Rollin trouve de bons rôles dans des films anecdotiques comme le journaliste résistant amoureux d’une fille de collaborateur dans le mélo Les Clandestins, l’étudiant qui tente d’innocenter la jolie manucure Marie Déa dans Impasse, le passager de la péniche de Pierre Brasseur dans L’Arche de Noé, le fiancé de Louise Carletti empêtré dans une affaire de meurtres dans Fausse Identité et Jean-Marie Vianney connu sous le nom du Curé d’Ars dans Le Sorcier du Ciel de Marcel Blistène. De Couzinet à Jesus Franco Dans les années cinquante, Georges Rollin n’occupe que des seconds rôles comme l’avocat de Jean Marais dans Le Guérisseur d’Yves Ciampi ou le juge de Bal de Nuit de Maurice Cloche. Il tourne trois films hallucinants de crétinerie du bordelais Émile Couzinet, Buridan héros de la Tour de Nesle où il est Louis le Hutin, La Famille Cucuroux avec une ancienne gloire tombée bien bas, Nathalie Nattier et Le Congrès des Belles-Mères avec Jeanne Fusier-Gir et Pierre Larquey. Il trouve un dernier rôle acceptable dans Pleins Feux sur l’Assassin de Georges Franju où il interprète un des héritiers de Pierre Brasseur suffisamment secret pour être suspecté du meurtre de l’aristocrate. Il sombre à nouveau dans le cinéma bis avec trois films érotico-fantastiques de Jesus Franco, Le Sadique Baron Von Klaus en inspecteur de police, Le Jaguar comme Colonel et Agent 077, opération Jamaïque en ancien trafiquant devenu un riche notable. C’est une bien pitoyable fin de carrière pour celui qui aura été l’un des plus talentueux jeunes premiers en d’autres temps. D'autres facettes de son talent Mais Georges Rollin va trouver une compensation dans d’autres disciplines. Il reprend le théâtre en 1948 avec L’Extravagante Théodora de Jean de Létraz et La Galette dezs Rois de Roger Ferdinand. Il joue Robert aux côtés de Michel Vitold dans Le Rendez-vous de Senlis de Jean Anouilh mis en scène par André Barsacq. Il tourne le court-métrage Zig et Puce sauvent Nénette et supervise le documentaire animalier La Nuit des Insectes. Il est présent dans deux épisodes des Cinq dernières minutes auprès de Raymond Souplex et deux bons téléfilms de Gilbert Pineau, Paludi ou le Marais et La première Légion. Marié à Hélène Lenk, il s’est remarié avec Claire Muriol (de son vrai nom Colette Riffier) dont il a une fille Dominique. Il décède d’un cancer, 3 mars 1964 à l’âge de 53 ans. Son frère, Jean-Pierre Lorrain, était également comédien. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Claire Muriol |
1933 : Âme de clown de Marc Didier et Yvan Noé 1935 : Barcarolle de Gerhard Lamprecht et Roger Le Bon 1935 : Une fille à papa de René Guissart 1936 : Les Pattes de mouches de Jean Grémillon 1938 : L'Homme du jour de Julien Duvivier 1938 : Ultimatum de Robert Wiene 1938 : La Plus Belle Fille du monde de Dimitri Kirsanoff 1938 : J'accuse d’Abel Gance 1938 : Firmin, le muet de Saint-Pataclet de Jacques Séverac 1938 : Accord final d’Ignacy Rosenkranz 1941 : L'Embuscade de Fernand Rivers 1941 : Notre-Dame de la Mouise de Robert Péguy et René Delacroix 1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe 1941 : Le Briseur de chaînes de Jacques Daniel-Norman 1942 : Annette et la Dame blonde de Jean Dréville 1942 : La Loi du printemps de Jacques Daniel-Norman 1942 : Dernier Atout de Jacques Becker 1943 : L'Homme sans nom de Léon Mathot 1943 : Goupi Mains Rouges de Jacques Becker 1943 : Mariage d'amour d’Henri Decoin 1944 : Le Merle blanc de Jacques Houssin 1945 : Le Père Goriot de Robert Vernay 1946 : Les Clandestins d’André Chotin 1946 : Impasse de Pierre Dard 1947 : L'Arche de Noé d’Henry Jacques 1947 : Fausse Identité d’André Chotin 1948 : Les Casse-Pieds de Jean Dréville 1949 : La vie est un rêve de Jacques Séverac 1949 : Le Sorcier du ciel de Marcel Blistène 1950 : La Nuit s'achève de Pierre Méré 1950 : La Nuit du 12 au 13 de Claude Orval (cm) 1950 : Allô : au secours de Claude Orval (cm) 1952 : La Femme à l'orchidée de Raymond Leboursier 1952 : Buridan, héros de la Tour de Nesle d’Émile Couzinet 1953 : La Famille Cucuroux d’Émile Couzinet 1953 : Le Guérisseur d’Yves Ciampi 1954 : Mourez, nous ferons le reste de Christian Stengel 1954 : Le Congrès des belles-mères d’Émile Couzinet 1957 : L'Aventurière des Champs-Élysées de Roger Blanc 1958 : Édition spéciale de François Gir (tv) 1959 : Bal de nuit de Maurice Cloche 1960 : Alibi pour un meurtre (Chaque minute compte) de Robert Bibal 1961 : Pleins Feux sur l'assassin de Georges Franju 1962 : Le Sadique Baron Von Klaus (La mano de un hombre muerto) de Jesús Franco 1962 : Paludi ou Le Marais de Gilbert Pineau (tv) 1963 : La Première Légion de Gilbert Pineau (tv) 1963 : Le Jaguar (El llanero) de Jesús Franco 1964 : Agent 077, opération Jamaïque (La muerte silba un blues) de Jesús Franco Filmographie de Georges ROLLIN | |
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