Georges RIVIÈRE
 Acteur français
Blond, athlétique, Georges Rivière a pris la relève de Georges Marchal et Jean-Claude Pascal à la fin des années cinquante dans des films d’action européens qui lui valent une petite réputation aussi bien en France qu’en Allemagne et en Italie. Mais son détachement et son manque d’implication l’ont empêché de devenir la vedette qu’il aurait pu prétendre être.
Carrière argentine
Georges Rivière est né le 1er juillet 1924 à Neuilly-sur-Seine. Après quelques pièces de théâtre et une apparition dans Le Diable boiteux de Sacha Guitry, il s’installe en Argentine au début des années cinquante. Doté d’un physique de jeune premier, il occupe rapidement les premiers rôles sous le nom de Jorge Rivier dans des comédies sentimentales classiques souvent inspirées d’œuvres françaises. Il tourne dans des films sentimentaux ou/et musicaux sous la direction des meilleurs réalisateurs classiques que sont Enrique Cahen Halaberry (En carne viva avec Ana Mariscal, La dame au million avec Thilda Thamar, Désir diabolique avec Abbe Lane), Carlos Schlieper (Mi marido et mi novio et Alejandra avec Delia Garcés, Les cloches de Teresa avec Laura Hidalgo), Mario Soffici (Femmes mariées) et Kurt Land (Bacara inspiré d’une pièce française, La delatora avec Fada Santoro).
Héros français ou italien
Georges Rivière revient en France en 1958 où il décroche des premiers rôles. Très à l’aise dans le domaine policier, il tourne dans Cargaison blanche de Georges Lacombe et Asphalte d’Hervé Bromberger, tous deux avec Françoise Arnoul, Visa pour l’enfer avec Claudine Dupuis. Il tourne John Paul Jones, maître des mers à Hollywood, Les Mystères d’Angkor de Robert Siodmak et Le jeu de l’assassin d’Helmuth Ashley en Allemagne, Chacun son alibi de Mario Camerini et Le Jugement dernier de Vittorio De Sica en Italie. Spécialisé dans les films d’action, il est aviateur dans Normandie-Niémen de Jean Dréville, officier français dans Le Jour le plus long produit par Daryl Zanuck, brigand rebelle dans Mandrin, bandit gentilhomme de Jean-Paul Le Chanois, D’Artagnan dans Le quatrième Mousquetaire de Carlo Ludivico Bragaglia pour terminer en desperado dans le western-spaghetti L’Homme du Minnesota face à Cameron Mitchell. Ses prestations honnêtes mais sans grande conviction restent très classiques.
Des personnages troubles et intransigeants
Georges Rivière trouve ses rôles les plus intéressants dans Le Passage du Rhin d’André Cayatte et L’Accident d’Edmond T. Gréville. Dans Le passage du Rhin, il campe un journaliste prisonnier dans une ferme de Forêt-Noire avec le pâtissier Charles Aznavour. Il s’évade en séduisant la fille du bourgmestre et lui vole ses vêtements pour l’empêcher de le poursuivre. Il découvre que sa maîtresse (Nicole Courcel) se compromet avec l’occupant. Finalement à l'inverse de son copain qui repart en Allemagne vivre avec Elsa, il ne trouvera pas le bonheur. Dans L’accident d’Edmond T. Gréville à l’ambiance stendhalienne, il est le directeur d’une école insulaire au large de la Bretagne qui tombe amoureux de la jeune institutrice (Magali Noël) fraîchement nommée. Ce film tiré d’un roman de Frédéric Dard est tourné dans l’île de Bréhat. Avec ces deux films, Georges Rivière a trouve des personnages intransigeants et pas forcément sympathiques qui le démarquent de la routine.
Avec Lucile Saint-Simon
Dans les années soixante, il tourne surtout en Italie dans des giallos et des films horrifiques comme La Vierge de Nuremberg avec Rossana Podesta et Danse macabre avec Barbara Steele, tous deux signés Antonio Margheriti ou des films d’espionnage comme Agent 3S3, passeport pour l’enfer de Sergio Sollima. En 1961, Georges Rivière a épousé la belle actrice Lucile Saint-Simon de huit ans sa cadette. Ils se donnent la réplique dans Le dernier quart d’heure de Roger Saltel, La Vierge de Nuremberg et L’Allumeuse de Silvio Siano. Il décide de s’éloigner des studios après le banal Piège blond de Jean Jabely où il est manipulé par Marie-France Boyer. Georges Rivière meurt dans l’anonymat le 25 avril 2011 à Cannes où il s’était retiré avec sa femme Lucile.


FILMOGRAPHIE :

Avec André Cayatte,
Cordula Trantow et
Charles Aznavour
1948 : Le Diable boiteux de Sacha Guitry
1953 : Le vampire noir (El Vampiro negro) de Roman Vinoly Barreto
1954 : En carne viva d’Enrique Cahen Salaberry
1954 : Femmes mariées (Mujeres casadas) de Mario Soffici
1955 : Mi marido y mi novio de Carlos Schlieper
1955 : Pájaros de cristal d’Ernesto Arancibia
1955 : La Delatora de Kurt Land
1955 : De noche también se duerme d’Enrique Carreras
1955 : Bacará de Kurt Land
1956 : Alejandra de Carlos Schlieper
1956 : La dame au million (La Dama del millón) d’Enrique Cahen Salaberry
1957 : Las Campanas de Teresa de Carlos Schlieper
1957 : Désir diabolique (Susana y yo) d’Enrique Cahen Salaberry
1958 : Un centavo de mujer de Roman Viñoly Barreto
1958 : El Calavera de Carlos F. Borcosque
1958 : Cargaison blanche de Georges Lacombe
1959 : Houla-Houla de Robert Darène
1959 : Asphalte d’Hervé Bromberger
1959 : John Paul Jones, maître des mers (John Paul Jones) de John Farrow
1959 : Visa pour l'enfer d’Alfred Rode
1959 : Normandie-Niémen de Jean Dréville
1960 : Les Mystères d’Angkor (Die Herrin der Welt) de Robert Siodmak
1960 : Le Passage du Rhin d’André Cayatte
1960 : Un Americano en Toledo de Carlos Arévalo et José Luis Monter
1960 : Chacun son alibi (Crimen) de Mario Camerini
1961 : La Fayette de Jean Dréville
1961 : L'Atlantide (Antinea, l’amante della città sepolta) d’Edgar G. Ulmer
1961 : Le Jeu de l'assassin (Mörderspiel) d’Helmuth Ashley
1961 : Le Jugement dernier (Il Giudizio universale) de Vittorio De Sica
1961 : Le Jeu de la vérité de Robert Hossein
1962 : Le Dernier Quart d’heure de Roger Saltel
1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) d’Andrew Marton
1962 : Mandrin, bandit gentilhomme de Jean-Paul Le Chanois
1963 : Le Quatrième Mousquetaire (I Quattro moschettieri) de Carlo Ludivico Bragaglia
1963 : L'Accident d’Edmond T. Gréville
1963 : La Vierge de Nuremberg (La Vergine di Norimberga) d’Antonio Margueriti
1964 : Jean-Marc ou la Vie conjugale d’André Cayatte
1964 : Françoise ou la Vie conjugale d’André Cayatte
1964 : Danse macabre (Danza macabra) d’Antonio Margheriti
1964 : Alerte à Orly de Jacques R. Villa (tv)
1965 : Les Chiens dans la nuit de Willy Rozier
1965 : L'Homme du Minnesota (Minnesota Clay) de Sergio Corbucci
1965 : La Cage de verre de Philippe Arthuys et Jean-Louis Levi-Alvarès
1965 : Agent 3S3, passeport pour l'enfer (Agente 3S3: Passaporto per l'inferno) de S. Sollima
1965 : L'Allumeuse (La Donnaccia) de Silvio Siano
1968 : Più tardi Claire, più tardi... de Brunello Rondi
1970 : Piège blond de Jean Jabely


Filmographie de Georges RIVIÈRE
 
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