| Claude RICH | ||
| Acteur français | ||
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Acteur au sourire malicieux et à la voix reconnaissable entre toutes, il multiplie les apparitions au cinéma et au théâtre glânant cinq Molières, un César et de multiples prix. Claude Rich voit le jour à Strasbourg, le 8 février 1929. Il passe les premières années de sa vie dans sa ville natale, jusqu'en 1935, puis il emménage à Paris avec sa mère et ses trois frères et sœurs, après la mort de son père, ingénieur de métier, victime à 40 ans de la grippe espagnole. Sa mère espérait qu'il devienne prêtre mais l'aidera beaucoup dans son désir d'être acteur. La foi de sa maman laissera néanmoins des traces, car son père étant d'origine alsacienne et sa mère d'origine bordelaise, il se définit comme chrétien-alsacien. Il se rend à la messe chaque dimanche mais ne voudra pas jouer de rôles militants, déclarant : « Ne me transformez pas en comédien catholique. Je veux rester un acteur qui puisse jouer tour à tour un salaud ou un saint. » La bande du Conservatoire Durant la Seconde Guerre mondiale, il vit aussi en pension à Neauphle-le-Vieux, à l'École du Gai Savoir de Michel Bouts où sa passion du théâtre est née. Pendant que son frère est engagé, Claude Rich participe comme «Gavroche» à la Libération de Paris. Il commence à travailler comme employé de banque, suit en parallèle les cours Dullin, le Centre d'Art Dramatique de la rue Blanche, et intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, promotion de 1953. C'est là qu'il se lie d'amitié avec plusieurs élèves qui deviendront tous d'illustres acteurs et amis comme Jean Rochefort, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer. Ensemble ils forment ce qui est appelé la « bande du Conservatoire ». Jeune premier malicieux Claude Rich fait ses débuts au théâtre de la Renaissance, et participe au film Les Grandes Manœuvres de René Clair en 1955. Il interprète fréquemment des rôles secondaires de jeune premier dans les années 1960, notamment en donnant la réplique à Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner ou à Louis de Funès dans Oscar. En 1968, Alain Resnais lui propose l'un des plus grands rôles de sa carrière dans le film de science-fiction Je t'aime, je t'aime. Il y interprète un homme voyageant dans son passé après un suicide raté. Le réalisateur l'a choisi pour son timbre de voix qu'il apprécie particulièrement. Durant les années 1970-1980, il retourne à sa passion première, le théâtre, notamment dans Hadrien VII seul en scène et Lorenzaccio de Musset à la Comédie-Française. Cela ne l'empêche pas d'apparaître plusieurs fois sur grand écran, notamment dans La Femme de Jean dans un rôle atypique, Adieu poulet, Le Crabe-Tambour et La Guerre des polices. Il écrit pour le théâtre Le Zouave, Un Habit pour l'Hiver et Une Chambre sur la Dordogne. Humour et distinction En 1989, il joue Talleyrand dans la pièce Le Souper de Jean-Claude Brisville, au côté de Claude Brasseur. L'adaptation cinématographique de cette pièce lui permet d'effectuer un retour en force au cinéma en 1992. Sa prestation est récompensée par le César du meilleur acteur en 1993. Il collabore à de nombreux films historiques, dont Le Colonel Chabert, La Fille de d'Artagnan, Le Bel Été 1914 ou encore Capitaine Conan. Il ne dédaigne pas pour autant les productions plus grand public comme La Bûche de Danièle Thompson ou Astérix et Obélix, mission Cléopâtre où il campe un savoureux Panoramix. Dans les années 2000, il se contente de rôles secondaires très divers dans Le Coût de la Vie, Là-haut, un roi au-dessus des nuages, Le Mystère de la Chambre jaune, Président ou Le Crime est notre affaire. Il fait confiance à de jeunes cinéastes comme Safy Nebbou pour Le Cou de la Girafe. Durant cette décennie, il se fait par ailleurs beaucoup remarquer sur le petit écran pour ses interprétations ambitieuses de personnages historiques tels que Galilée ou l'amour de Dieu ou Voltaire et l'affaire Callas. En 2012, il incarne le père de Jean-Pierre Bacri, homme précieux et autocentré, dans Cherchez Hortense et donne la réplique à Jérémie Rénier dans son dernier film Lady Grey. Une vie privée discrète En 1957, il fait l'acquisition d'une maison à Orgeval dans les Yvelines. Il se marie le 26 juin 1959 à Paris avec l'actrice Catherine Renaudin qui fera carrière sous le nom de Catherine Rich. Le couple aura deux filles, Delphine, comédienne, et Natalie Rich-Fernandez, peintre. Ils ont un fils adoptif, Rémy, adopté après la mort de son père, le comédien Bernard Noël. Claude Rich meurt le 20 juillet 2017 des suites d'une longue maladie à son domicile en région parisienne à l'âge de 88 ans. Ses obsèques ont lieu dans l'église d'Orgeval en présence de nombreuses personnalités du cinéma et du théâtre. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Philippe de Broca et Salomé Stévenin |
1955 : Les Grandes Manœuvres de René Clair 1956 : Mitsou de Jacqueline Audry 1956 : C'est arrivé à Aden de Michel Boisrond 1957 : La Polka des menottes de Raoul André 1958 : Ni vu. Ni connu. d'Yves Robert 1960 : La Française et l'Amour, « Le Mariage » de René Clair 1960 : L'Homme à femmes de Jacques-Gérard Cornu 1961 : Tout l'or du monde de René Clair 1961 : Le Caporal épinglé de Jean Renoir et Guy Lefranc 1961 : Ce soir ou jamais de Michel Deville 1961 : La Chambre Ardente de Julien Duvivier 1962 : Les Sept Péchés capitaux, « L'Avarice » de Claude Chabrol 1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier 1963 : Constance aux enfers de François Villiers 1963 : Comment trouvez-vous ma sœur ? de Michel Boisrond 1963 : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner 1964 : Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard 1964 : La Chasse à l'homme d'Édouard Molinaro 1964 : Le Repas des fauves de Christian-Jaque 1965 : Les Copains d'Yves Robert 1965 : L'Or du duc de Jacques Baratier et Bernard Toublanc-Michel 1965 : Un milliard dans un billard de Nicolas Gessner 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément 1966 : Monsieur le Président-directeur général de Jean Girault 1967 : Les Compagnons de la marguerite, de Jean-Pierre Mocky 1967 : Mona, l'étoile sans nom d'Henri Colpi 1967 : Oscar d'Édouard Molinaro 1968 : La Mariée était en noir de François Truffaut 1968 : Je t'aime, je t'aime d'Alain Resnais 1969 : Le Corps de Diane de Jean-Louis Richard 1969 : Une veuve en or de Michel Audiard 1970 : Nini Tirebouchon (Ninì Tirabusciò, la donna che inventò la mossa) de Marcello Fondato 1973 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre 1974 : L'Ironie du sort d'Édouard Molinaro 1974 : La Femme de Jean de Yannick Bellon 1974 : Stavisky d'Alain Resnais 1975 : Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre 1975 : Le Futur aux trousses de Dolorès Grassian 1976 : Le Crabe-tambour de Pierre Schoendoerffer 1979 : La Guerre des polices de Robin Davis 1981 : Un matin rouge de Jean-Jacques Aublanc 1981 : La Revanche de Pierre Lary 1983 : Maria Chapdelaine de Gilles Carle 1983 : Les Mots pour le dire de José Pinheiro 1985 : Escalier C de Jean-Charles Tacchella 1989 : Les cigognes n'en font qu'à leur tête de Didier Kaminka 1990 : Promotion canapé de Didier Kaminka 1992 : L'Accompagnatrice de Claude Miller 1992 : Le Souper d'Édouard Molinaro 1994 : Le Colonel Chabert d'Yves Angelo 1994 : La Fille de d'Artagnan de Bertrand Tavernier 1995 : Dis-moi oui d'Alexandre Arcady 1996 : Le Bel été 1914 de Christian de Chalonge 1996 : Capitaine Conan de Bertrand Tavernier 1996 : Désiré de Bernard Murat 1998 : Homère, la dernière odyssée de Fabio Carpi 1998 : Lautrec de Roger Planchon 1999 : Le Derrière de Valérie Lemercier 1999 : La Bûche de Danièle Thompson 2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier 2001 : Paris à tout prix d'Yves Jeuland 2001 : Concurrence déloyale d'Ettore Scola 2002 : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat 2003 : Le Mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès 2003 : Le Coût de la vie de Philippe Le Guay 2004 : Là-haut, un roi au-dessus des nuages de Pierre Schoendoerffer 2004 : Rien, voilà l'ordre de Jacques Baratier 2004 : Le Cou de la girafe de Safy Nebbou 2005 : Le Parfum de la dame en noir de Bruno Podalydès 2006 : Président de Lionel Delplanque 2006 : Cours d'Alain Resnais 2008 : Le crime est notre affaire de Pascal Thomas 2008 : Aide-toi, le ciel t'aidera de François Dupeyron 2008 : Bancs publics (Versailles Rive-Droite) de Bruno Podalydès 2012 : Et si on vivait tous ensemble ? de Stéphane Robelin 2012 : 10 jours en or de Nicolas Brossette 2012 : Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer 2014 : Lady Grey d'Alain Choquart Télévision : 1960 : Un beau dimanche de septembre de Marcel Cravenne 1960 : Les Joueurs de Marcel Bluwal 1962 : Le Fantôme de Canterville de Claude Santelli 1975 : Monsieur Jadis de Michel Polac 1985 : L'Enigme blanche de Peter Kassovitz 1988 : Le Grand Secret de Jacques Trébouta 1989 : La Mafia de Luigi Perelli 1990 : Stirn et Stern de Peter Kassovitz 1993 : La Vérité en face d'Étienne Périer 1994 : Le Jardin des plantes de Philippe de Broca 1995 : La Marche de Radetzky (Radetzkymarsh), d'Axel Corti et Gernot Roll 1995 : Eté brûlant, de Jérôme Foulon 1996 : Mon père avait raison de Roger Vadim 1997 : Faussaires et Assassins de Peter Kassovitz 1998 : Clarissa de Jacques Deray 1998 : Le Rouge et le Noir de Jean-Daniel Verhaeghe 1999 : Balzac de Josée Dayan 2000 : Thérèse et Léon de Claude Goretta 2005 : Les Rois maudits de Josée Dayan 2005 : La Séparation de François Hanss 2005 : Galilée ou l'Amour de Dieu de Jean-Daniel Verhaeghe 2007 : Voltaire et l'Affaire Calas de Francis Reusser 2009 : La Reine morte de Pierre Boutron 2011 : Bouquet final de Josée Dayan Filmographie de Claude RICH | |
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