Aurélien Recoing est né à Paris le 5 mai 1958. Fils d’Alain Recoing, marionnettiste, il a trois frères qui vont œuvrer dans le domaine du spectacle, Eloi comme metteur en scène et traducteur, Blaise comme comédien et musicien et David comme pianiste et compositeur. Sur les conseils de son père, il s’inscrit au cours Florent en 1974 et entame une brillante carrière théâtrale.
Des personnages massifs et ambigus
Il travaille avec Antoine Vitez pour Le Soulier de Satin, Hernani, Britannicus ou Faust au Théâtre national de Chaillot mais également avec Jean-Pierre Vincent et Bernard Sobel à Nanterre. Il met lui-même en scène Les Femmes de Troie d’Euripide et Tête d’Or de Paul Claudel. Il reçoit le prix Gérard Philipe en 1989. Aurélien Recoing fait quelques apparitions à la télévision dans L’An Mil de Jean-Dominique de La Rochefoucauld, La Femme piégée avec Denise Chalem, La Vie à trois avec Isabel Otero et Tous ensemble avec un collectif de femmes engagées. Au cinéma, il participe à de nombreux courts métrages de Jérôme Brière, Amal Bedjaoui ou Joël Farges,, obtenant un Lutin pour Loup ! de Zoé Calderon. Il obtient des rôles de complément dans Les Exploits d’un jeune Don Juan de Giancarlo Mingozzi ou Les Tisserands du pouvoir de Claude Fournier au Québec. Privilégiant le cinéma d’auteur, il travaille avec Philippe Garrel (Les baisers de secours), Francis Girod (Lacenaire), Andrzej Zulawski (La Note bleue, La Fidélité) ou Laurence Ferreira Barbosa pour La Vie moderne où il interprète l’époux d’Isabelle Huppert. Il accède à la notoriété en 2001 avec son rôle ambigu dans L’Emploi du Temps de Laurent Cantet. Dans ce film librement inspiré de l'Affaire Romand, il incarne Vincent, un homme qui s'invente une vie sociale pour cacher à ses proches son licenciement.
Passage à la Comédie-Française
Très sollicité, Aurélien Recoing obtient des petits rôles dans des films grand public comme Tais-toi ! de Francis Veber, Cette femme-là de Guillaume Nicloux, Contre-enquête de Franck Mancuso. Il endosse surtout des personnages complexes dans des films d'auteur confidentiels comme dans L' Ennemi naturel de Pierre-Erwan Guillaume, Orlando Vargas de Juan Pittaluga, Müetter où il se rend au chevet de sa tante aux côtés de son cousin Stanislas Merhar. Il fait sensation dans le thriller atypique 13 Tzameti de Gela Babluani tourné en noir et blanc et confirme sa présence dans le bizarre avec le film familial trash Pardonnez-moi de Maïwenn et le film d’horreur La Horde. En mai 2010, Aurélien Recoing est engagé comme pensionnaire à la Comédie Française. Il y est surtout l’interprète de Racine avec Andromaque et Bérénice. Il quitte la Grande Maison en juillet 2012.
Une présence solide
Aurélien Recoing enchaîne les seconds rôles dans des drames guerriers comme Les Fragments d’Antonin pendant la guerre de 14-18 ou L’Ennemi intime et Nuit noire pendant la guerre d’Algérie. Dans le genre policier, il apparaît face au flic Jean-Pierre Martins dans L’étranger de Franck Llopis, ou auprès d’Éric Cantona dans Switch de Frédéric Schoendoerffer. Il sert avec autorité quelques petits films d’auteurs comme Kill me please d’Olias Barco, Équinoxe de Laurent Carcélès, Poursuite de Marina Déak ou La Vie pure de Jeremy Banster. L’acteur se plaît à incarner de grands personnages contemporains comme le pape Jean-Paul II dans Le Métis de Dieu d’Ilian Duran-Cohen, Marcel Dassault, l’homme au pardessus ou Pierre Moscovici dans Adults in the Room de Costa-Gavras. Il incarne des silhouettes imposantes à la télévision dans Les Revenants de Fabrice Gobert, On l’appelait Ruby de Laurent Tuel ou Deux Femmes d’Isabelle Doval. Il apparaît dans quelques séries comme Trepallum, La Garçonne avec Laura Smet, Fleming, l’homme qui voulait être James Bond en Angleterre. Il passe du père de l’héroïne Adèle Exarcopoulos dans La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche à l’ingéneur de Boîte noire aux côtés de Pierre Niney en passant par des films d’auteurs expérimentaux comme Malgré la nuit de Philippe Grandrieux ou Des Pierres en ce jardin de Pascal Bonnelle.
FILMOGRAPHIE :
Avec Maïwenn
et Pascal Greggory
1988 : Les Tisserands du pouvoir de Claude Fournier
1988 : Les Baisers de secours de Philippe Garrel
1989 : Lacenaire de Francis Girod
1990 : La Note bleue d’Andrzej Zulawski
1991 : Louis, enfant roi de Roger Planchon
1992 : La Femme à abattre de Guy Pinon
1993 : Aux petits bonheurs de Michel Deville
1996 : Passage à l'acte de Francis Girod
1999 : La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa
1999 : La Fidélité d’Andrzej Zulawski
2001 : Un jeu d’enfants de Laurent Tuel
2001 : L'Emploi du temps de Laurent Cantet
2003 : Tais-toi ! de Francis Veber
2003 : Cette femme-là de Guillaume Nicloux
2003 : Insurrection, Résurrection de Pierre Merejkowsky
2003 : Dans le rouge du couchant d’Edgardo Cozarinsky
2003 : Trois couples en quête d’orages de Jacques Otmezguine
2003 : Un Fils d’Amal Bedjaoui
2003 : L'Ennemi naturel de Pierre-Erwan Guillaume
2004 : Tout un hiver sans feu (Cala zima bez ognia) de Grzegorz Zglinski
2004 : Souli d’Alexander Abela
2004 : Orlando Vargas de Juan Pittagula
2004 : Douches froides d’Antony Cordier
2005 : Pardonnez-moi de Maïwenn
2005 : La Vie privée de Zina Modiano
2005 : 13 tzameti de Gela Babluani
2005 : Müetter de Dominique Lienhard
2005 : Fantômes (Gespenter) de Christian Petzold
2005 : Un ami parfait de Francis Girod
2006 : Les Fragments d’Antonin de Gabriel Le Bomin
2006 : Contre-enquête de Franck Mancuso
2006 : L'Ennemi intime de Florent Emilio Siri
2007 : Paris Nord Sud de Franck Llopis
2008 : Magma de Pierre Vinour
2008 : Le reste de la nuit (Il resto della notte) de Francesco Munzi
2009 : La Horde de Yannick Dahan et Benjamin Rocher
2009 : Demain dès l'aube..., de Denis Dercourt
2010 : Cargo, les hommes perdus de Léon Desclozeaux
2010 : Joseph et la Fille de Xavier de Choudens
2010 : Kill Me Please d’Olias Barco
2010 : L'Étranger de Franck Llopis
2011 : Poursuite de Marina Déak
2011 : Équinoxe de Laurent Carcélès
2011 : Switch de Frédéric Schoendoerffer
2011 : Mon pire cauchemar d’Anne Fontaine
2013 : La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche
2014 : La Vie pure de Jeremy Banster
2015 : Souffler plus fort que la mer de Marine Place
2015 : Des pierres en ce jardin de Pascal Bonnelle
2019 : Adults in the Room de Costa-Gavras
2021 : Boîte noire de Yann Gozlan
2022 : Belle et Sébastien Nouvelle Génération de Pierre Coré
2022 : Grand ciel de Noël Alpi
2023 : Le grand Chariot de Philippe Garrel
Télévision :
1982 : Saint-Louis ou la royauté bienfaisante de Jean-Claude Lubtchansky
1984 : L’An Mil de Jean-Dominique de La Rochefoucauld
1986 : Les Travailleurs de la mer d’Edmond Séchan
1989 : Liberté, Libertés de Jean-Dominique de La Rochefoucauld
1989 : Catherine de Médicis d’Yves-André Hubert
1990 : Maigret, Stan le tueur de Philippe Laïk
1993 : Le Bourgeois gentilhomme de Jean-Pierre Bouvier
1995 : La Femme piégée de Frédéric Compain
1996 : Antoine de Jérôme Foulon
1997 : La Vie à trois de Christiane Lehérissey
1998 : Tous Ensemble de Bertrand Arthuys
2001 : Un Cœur oublié de Jacques Monnier
2002 : Les Rencontres de Joelle de Patrick Poubel
2004 : Le Crime des renards de Serge Meynard
2006 : Sartre, l’âge des passions de Claude Goretta
2006 : Notable, donc coupable de Francis Girod et Dominique Baron
2007 : Ondes de choc de Laurent Carcélès
2007 : Opération Turquoise d’Alain Tasma
2008 : Le Repenti d’Olivier Guignard
2009 : Le Pain du diable de Bertrand Arthuys
2011 : L'Ombre d’un flic de David Delrieux
2011 : Faux coupable de Didier Le Pêcheur
2013 : Le Grand Georges de François Marthouret
2013 : Ça ne peut pas continuer comme ça de Dominique Cabrera
2013 : Le Métis de Dieu de Ilan Duran Cohen
2014 : Marcel Dassault, l'homme au pardessus d’Olivier Guignard
2014 : Fleming (Fleming, the man who would be Bond) de John Brownlow
2015 : La Clinique du Docteur H d’Olivier Barma
2015 : Les Revenants 2 de Fabrice Gobert
2016 : Trepalium de Vincent Lannoo
2017 : On l'appelait Ruby de Laurent Tuel
2020 : La Garçonne de Paolo Barzman
2021 : Deux femmes d’Isabelle Doval
2021 : Sophie Cross de Frank Van Mechelen
2022 : Ce que Pauline ne vous dit pas de Rodolphe Tissot
Filmographie d'Aurélien RECOING