Tahar Rahim est né à Belfort le 4 juillet 1981. Issu d’une famille nombreuse composée de dix enfants, son père a été professeur d’arabe à Oran avant de travailler comme ouvrier en France. Dès l’adolescence, il passe son temps dans les salles de cinéma de Belfort et rêve d’une carrière de comédien. Il fait des études de sport et de maths avant de rejoindre l'Université Paul-Valéry de Montpellier où il étudie le cinéma. Il trouve ses premiers emplois à Canal + dans la série La Commune et au cinéma dans un petit rôle d’À l’intérieur avec Béatrice Dalle. C’est surtout le docufiction, Tahar l’étudiant qui va déterminer ses choix de carrière.
Césarisé pour Un Prophète
En 2009, il est engagé dans le rôle de Malik, un délinquant incarcéré manipulé par un mafieux corse dans Un prophète de Jacques Audiard. Le film est accueilli très favorablement à Cannes et le jeune acteur reçoit le prix du meilleur comédien européen, le prix Patrick-Dewaere, le globe de cristal du meilleur acteur et les Césars du meilleur espoir masculin et du meilleur acteur. Sa carrière est lancée. Il se signale aussitôt après dans des productions internationales comme le péplum L'Aigle de la Neuvième Légion, réalisé par Kevin Macdonald où il joue un prince picte auprès de Channing Tatum et Jamie Bell et joue un jeune algérien dans Les Hommes libres, d'Ismaël Ferroukhi qui se déroule pendant la deuxième guerre mondiale et le jeune français épris d'une chinoise dans Love and Bruises de Lou Ye. Il est la tête d’affiche auprès de Mark Strong et Antonio Banderas de la superproduction Or noir de Jean-Jacques Annaud.
Des personnages très diversifiés
Tahar Rahim joue en Belgique À perdre la raison, de Joachim Lafosse, inspiré de l’affaire de la mère infanticide Geneviève Lhermitte jouée par Émilie Dequenne. Il s’éloigne de plus en plus des rôles communautaires en jouant le propriétaire d’un pressing à Téhéran dans le drame Le Passé de l’iranien Asghar Farhadi avec Bérénice Bejo, l’ouvrier dans une usine nucléaire dans le drame sentimental Grand Central avec Léa Seydoux et l’émigré algérien qui se passer pour un Brésilien, cocasse et exubérant dans Samba d’Éric Toledano et Olivier Nakache auprès d’Omar Sy. Il passe de la comédie familiale Le Père Noël d’Alexandre Coffre à The Cut tourné en Allemagne par Fatih Akin qui évoque le génocide arménien. Peu crédible en flic lyonnais infiltré dans Les Anarchistes d’Élie Wajeman, il fait cependant preuve d’une belle assurance. Il revient aussi à la télévision pour la série franco- britannique Panthers et alterne productions discrètes comme Le Secret de la chambre noire, un film fantastique de Kiyoshi Kurosawa, Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste avec Roschdy Zem, Marie Madeleine de Garth Davis où il incarne Judas ou Joueurs de Marie Monge et des séries américaines spectaculaires comme The Looming Tower qui évoque les carences américaines avant les attentats du 11 septembre 2001, Désigné coupable (The Mauritanian) de Kevin Macdonald où il tient le rôle principal de Mohamedou Ould Slahi, auteur de mémoires, Les Carnets de Guantánamo et la mini-série Le Serpent où il campe le tueur en série de touristes Charles Sobhraj
Avec Leïla
Pour Serge Bozon, il assiste au mythe inversé de Don Juan aux côtés de Virginie Efira et pour Ridley Scott, il campe le révolutionnaire Paul Barras dans son Napoléon. Il côtoie Meryl Streep et Sienna Miller dans la série anthologique Extrapolations. Depuis 2010, Tahar Rahim est marié avec l'actrice Leïla Bekhti, qu'il a rencontrée sur le tournage d’Un prophète. Le couple très discret sur leur vie commune a trois enfants, Souleiman en 2017 puis une fille dont la date de naissance n’est pas communiquée et un troisième enfant en 2021 dont on ignore le sexe. Tahar et Leïla sont à l'affiche de The Eddy, la première série de Damien Chazelle en 2020.
FILMOGRAPHIE :
Avec Jacques Audiard
2007 : La Commune de Philippe Triboit (tv)
2007 : À l'intérieur d’Alexandre Bustillo et Julien Maury
2009 : Un prophète de Jacques Audiard
2010 : You Never Left de Youssef Nabil (cm)
2011 : L'Aigle de la Neuvième Légion (The Eagle) de Kevin Macdonald
2011 : Les Hommes libres d’Ismaël Ferroukhi
2011 : Love and Bruises de Lou Ye
2011 : Or noir de Jean-Jacques Annaud
2012 : À perdre la raison de Joachim Lafosse
2013 : Le Passé d’Asghar Farhadi
2013 : Grand Central de Rebecca Zlotowski
2013 : Gibraltar de Julien Leclercq
2014 : Samba d’Éric Toledano et Olivier Nakache
2014 : Le Père Noël d’Alexandre Coffre
2014 : The Cut de Fatih Akin
2015 : Les Anarchistes d’Élie Wajeman
2015 : Panthers de Johan Renck (tv)
2016 : Réparer les vivants de Katell Quillévéré
2017 : Le Secret de la chambre noire de Kiyoshi Kurosawa
2017 : Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste
2018 : The Looming Tower de Dan Futterman et Alex Gibney (tv)
2018 : Marie Madeleine (Mary Magdalene) de Garth Davis
2018 : Joueurs de Marie Monge
2019 : Un hiver à New York (The Kindness of Strangers) de Lone Scherfig
2020 : The Eddy de Damien Chazelle (tv)
2021 : Le Serpent (The Serpent) de Hans Herbots et Tom Shankland (tv)
2021 : Désigné coupable (The Mauritanian) de Kevin Macdonald
2022 : Extrapolations de Scott Z. Burns (tv)
2022 : Don Juan de Serge Bozon
2023 : Napoléon (Napoleon) de Ridley Scott
2023 : Madame Web de S. J. Clarkson
Filmographie de Tahar RAHIM