Bruno PRADAL
 Acteur français
Disparu beaucoup trop tôt, Bruno Pradal a été le jeune premier en vogue dans les années 70 avant que ne déferlent sur les écrans des nouveaux venus du café-théâtre comme Gérard Depardieu ou Patrick Dewaere. Il reste dans les mémoires comme le fougueux étudiant de Mourir d’aimer et personne n’a oublié l’as de l’aviation, faucheur de marguerites dans quatre séries télévisées à succès.
Bruno Pradal est né le 17 juillet 1949 à Rabat au Maroc. Sa famille fuit le Maghreb après l’indépendance du Maroc en 1956 et arrive en France alors que Bruno a 9 ans. Ils s’installent à Saint-Germain-en-Laye et l’adolescent y poursuit ses études jusqu'à l'âge de 17 ans. Il décide d’être comédien et suit les cours de Jacqueline Rouillard puis ceux de la Rue Blanche. Il interprète Le Soldat inconnu et sa femme de Peter Ustinov au théâtre des Célestins de Lyon.
Le jeune premier de Mourir d'aimer
Bruno Pradal obtient son premier rôle non crédité au générique d’un invité de La Maison de Campagne de Jean Girault occupée par Jean Richard et Danielle Darrieux. André Cayatte le choisit pour être Gérard, le lycéen dont tombe amoureuse sa prof Annie Girardot dans Mourir d’aimer, inspiré par l’histoire vraie de Gabrielle Russier qui s’est suicidée en 1969. Le film est un gros succès et le jeune acteur est lancé sur les rails de la renommée. Il devient le jeune premier en vue avec La Saignée, où témoin d’un meurtre à New York, il est pourchassé par l’assassin jusqu’en France, À cœur froid, un film italien où il devient l’amant d’une jeune hippie entretenue par un riche financier. Il tourne sous la direction de réalisateurs de renom comme Roger Vadim dans Héllé, Jean Delannoy dans Pas folle la guêpe ou Georges Lautner dans Quelques messieurs trop tranquilles. En 1974, il endosse la tenue d’aviateur d’Édouard Dabert dans Les Faucheurs de marguerites de Marcel Camus. Le succès de la série l’éloigne du grand écran et il reprendra le rôle de ce pionnier de l’aviation dans Le Temps des As de Claude-Jean Bonnardot, La Conquête du Ciel toujours de Bonnardot et L’Adieu aux as de Jean-Pierre Decourt en 1982.
Vedette du petit écran
Bruno Pradal s’illustre au théâtre dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel, Pour Lucrèce de Jean Giraudeau et dans un registre plus léger dans Diable d’homme de Robert Lamoureux et Adorable Julia de Marc-Gilbert Sauvajon. Au cinéma, il forme un séduisant duo d’escrocs avec Didier Haudepin dans Les Anges de Jean Desvilles, joue les amants romantiques dans Une Fille cousue de fil blanc et part en Indochine pour tenter de délivrer une infirmière prisonnière des Viêtminhs dans Charlie Bravo de Claude-Bernard Aubert. Dépassé par la concurrence des nouveaux venus issus du café-théâtre, Bruno Pradal n’obtient que des rôles de complément au cinéma dans Rue du Départ, La Rumba, Sans défense ou Adieu je t’aime. Il est en revanche très présent à la télévision avec quelques téléfilms académiques comme La Mort en sautoir avec Danielle Darrieux, Une petite fille dans les tournesols avec Claude Jade, Mademoiselle Ardel avec Véronique Jannot ou La Florentine, une série historique de Marion Sarraut qui se déroule sous Louis XI. Il est surtout un habitué des sagas estivales comme L’Amour à tout prix, Le Vent des moissons, Orages d’été, avis de tempête. En 1992, il devient le partenaire de Véronique Genest pour la série Secret de famille d’Hervé Baslé qui retrace le combat d’une femme énergique entre 1900 et 1941. Alors qu'il revient du tournage, son véhicule percute un poids lourd sur l'autoroute A10 à Saran, près d'Orléans. Bruno Pradal meurt sur le coup le 19 mai 1992. Il n’avait que 42 ans. Il était marié avec Joëlle Portal, une hôtesse de l’air avec qui il a deux enfants, Yann et Lucie. Yann Pradal, né en 1976 a suivi les traces de son père en se formant au théâtre et en étant surtout connu pour ses prestations dans les séries comme Braquo, L’Art du crime ou Crimes parfaits.


FILMOGRAPHIE :

Avec Annie Girardot
1969 : La Maison de campagne de Jean Girault
1971 : Mourir d’aimer d’André Cayatte
1971 : La Saignée de Claude Mulot
1971 : À cœur froid (A cuore freddo) de Riccardo Ghione
1972 : Hellé de Roger Vadim
1972 : Pas folle la guêpe de Jean Delannoy
1973 : Quelques messieurs trop tranquilles de Georges Lautner
1973 : Les Anges de Jean Desvilles
1976 : L'Arriviste de Samy Pavel
1977 : Une fille cousue de fil blanc de Michel Lang
1978 : Éclipse sur un ancien chemin vers Compostelle de Bernard Ferié
1979 : Femme entre chien et loup d’André Delvaux
1980 : Charlie Bravo de Claude Bernard-Aubert
1985 : Lune de Novembre (Novembermond) d’Alexandra von Grote
1986 : Rue du départ de Tony Gatlif
1987 : La Rumba de Roger Hanin
1988 : Adieu je t'aime de Claude Bernard-Aubert
1989 : Sans défense de Michel Nerval
1989 : Sortis de route de Gilbert Roussel

Télévision :
1974 : Les Faucheurs de marguerites de Marcel Camus
1974 : Un matin de juin 1940 de Claude-Jean Bonnardot
1974 : L'Accusée de Pierre Goutas
1977 : Un été albigeois ou La grève des ouvriers verriers de Carmaux de Jacques Trébouta
1978 : Les Héritiers, « Le Codicille » de Jacques Trébouta
1978 : Le Temps des as de Claude-Jean Bonnardot
1978 : Quand flambait le bocage de Claude-Jean Bonnardot
1979 : Le Vérificateur de Pierre Goutas
1979 : Le crime des innocents de Roger Dallier
1980 : La Vie des autres de Jean-Luc Moreau
1980 : La Mort en sautoir de Pierre Goutas
1980 : La Conquête du ciel de Claude-Jean Bonnardot
1982 : L'Adieu aux as de Jean-Pierre Decourt
1983 : L'Ange foudroyé de Bernard Férié
1984 : Une petite fille dans les tournesols de Bernard Férié
1985 : Le Vent du large de Marlène Bertin
1986 : L'Amour à tout prix de Marie-France Hascoët
1988 : Le Vent des moissons de Jean Sagols
1988 : Allô, tu m'aimes ? de Pierre Goutas
1989 : Le Destin du docteur Calvet de Gilbert Sinoué et Denis Cocula
1990 : L'Éternité devant soi de Stéphane Bertin
1990 : Le Denier du colt de Claude Bernard-Aubert
1990 : Orages d’été, avis de tempête de Jean Sagols
1991 : La Florentine de Marion Sarraut
1992 : Dis maman, tu m'aimes ? de Jean-Louis Bertuccelli
1992 : Mademoiselle Ardel de Michael Braun
1992 : Le JAP, juge de l'application des peines de Josée Dayan
1992 : Secret de famille d’Hervé Baslé
1993 : Le Bourgeois gentilhomme de Jean-Pierre Bouvier


Filmographie de Bruno PRADAL
 
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