PIERRE-LOUIS | ||
Acteur, réalisateur et animateur français | ||
SPierre-Louis était un artiste aux talents multiples mais peu ambitieux. Aussi malgré une belle popularité comme acteur, réalisateur et animateur de radio et de télévision, il ne laisse la trace que d’un aimable troisième couteau dans des films la plupart du temps anodins. De son vrai nom Pierre Amourdedieu, Pierre-Louis est né au Mans, le 14 juin 1917 dans une famille de commerçants. Il commence très jeune à travailler dans le monde du spectacle. On peut ainsi le voir en galibot dans La Tragédie de la mine de Georg-Wilhelm Pabst, drame prêchant la réconciliation entre la France et l’Allemagne en 1931. Il retrouve le cinéaste allemand pour Don Quichotte, Salonique nid d’espions et Le Drame de Shanghaï. Le jeune homme fait de la figuration dans des œuvres de Duvivier, Gance, Decoin ou Raymond Bernard et trouve un rôle plus conséquent dans Le Héros de la Marne d’André Hugon auprès de Raimu. Un physique de jeune premier fougueux Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, Pierre-Louis est incorporé sous les ordres de Jean-Marie Legrand, connu sous le nom de Jean Nohain. Démobilisé, il débute au théâtre avec Claude Dauphin, le frère de Jean Nohain qui lui propose comme pseudonyme Pierre-Louis avec un trait d’union à la mode. Avec un physique de jeune premier aux sourcils broussailleux, Pierre-Louis est remarqué dans Les Mystères de Paris de Jacques de Baroncelli, La Boîte aux Rêves d’Yves Allégret avec Viviane Romance et Une Femme coupée en morceaux avec Noëlle Norman. À la Libération, il met en scène deux pièces de théâtre, Le Bal des Pompiers de Jean Nohain et Nous avons tous fait la même chose de Jean Bernard-Luc. Ces deux pièces interprétées par Claude Dauphin seront adaptées à l’écran par André Berthomieu et René Sti. Il enchaîne les seconds rôles de parachutiste dans Le Bataillon du Ciel d’Alexandre Esway, d’assassin dans La Dame d’onze heures de Jean Devaivre, de coureur cycliste dans Cinq tulipes rouges de Jean Stelli, d’un cambrioleur bon enfant dans Mon ami le Cambrioleur d’Henri Lepage. Il a une liaison avec Danielle Darrieux en 1947, rencontrée sur le tournage de Bethsabée de Léonide Moguy. Bref passage à la réalisation En 1952, il s’essaie à la réalisation avec La Danseuse nue tiré d’un roman autobiographique de Colette Andris sur une élève des beaux-arts qui rêve d’être ballerine. Catherine Erard endosse ce rôle de danseuse qui lance le nu intégral dans les années folles mais le drame assez intéressant reste confidentiel. Il revient derrière la caméra avec Mandat d’amener, une belle réussite avec Franck Villard malgré un petit budget et pour Soyez les Bienvenus, inspiré par l’émission radiophonique de Jean Nohain avec Annette Poivre et Raymond Bussières. Le film est aussi connu sous le titre L'Autocar en Folie. Sa carrière de cinéaste s’arrête là. Animateur de radio et de télévision Conseillé par Jean Nohain, il devient animateur de télévision, participant à Trente-six Chandelles et La Joie de Vivre. Entre 1955 et 1957, il présente La Course aux étoiles auquel participent la plupart des grands noms du music-hall. Il y fait quelques sketches comiques auprès de vedettes. Au cinéma, il fait quelques apparitions dans des polars comme Boîte de Nuit ou Tourbillon de l’extravagant Alfred Rode avec Claudine Dupuis, Le Feu aux Poudres avec Lino Ventura et à trois reprises avec Jean Gabin dans Razzia sur la Chnouf, Maigret tend un piège et Le Baron de l’Écluse. On le retrouve en président de tribunal dans Pourquoi viens-tu si tard ? et en évadé déguisé en officier allemand dans La Vache et le Prisonnier. Des participations discrètes à la télévision À la télévision, Pierre-Louis participe à Au-delà de l’écran qui permet de faire découvrir les coulisses de la télévision. L’émission commencée en 1960 durera jusqu’en 1968. Il collabore à une émission jeu sur le cinéma de Pierre Tchernia et Jacques Rouland, appelé au départ 7ème art, 7ème case en 1966 et rebaptisé Monsieur Cinéma, puis Mardi Cinéma et Jeudi Cinéma au hasard de sa programmation. L’animateur assure lui-même l’organisation des sélections en Province. Il fait une courte apparition de reporter radio interrogeant Robert Hossein dans La seconde vérité de Christian-Jaque. Après 1975, il apparaît dans quelques pièces de boulevard, sans renoncer à la télévision et au cinéma où il est un client dans Les Volets clos de Jean-Claude Brialy. Pour son dernier film, il est dirigé par Guy Lux dans Drôle de Zèbre aux côtés de Sim et Patrick Préjean. Pierre-Louis s’éteint le 11 janvier 1987, à Massy, à l’âge de 69 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Danielle Darrieux |
1931 : La tragédie de la mine (Kameradschaft) de Georg Wilhelm Pabst 1932 : Don Quichotte de Georg Wilhelm Pabst 1933 : Au bout du monde d’Henri Chomette & Gustav Ucicky 1933 : Vacances conjugales d’Edmond T. Gréville (cm) 1933 : Le monstre de Lucien Jaquelux (cm) 1934 : Une cliente pas sérieuse de René Gaveau (cm) 1935 : La fille de Madame Angot de Jean Bernard-Desrone 1935 : Les beaux jours de Marc Allégret 1935 : Vertige d’un soir / La peur de Victor Tourjansky 1936 : Les grands de Félix Gandéra 1936 : Hélène de Jean-Benoît Lévy & Marie Epstein 1936 : Mademoiselle Docteur / Salonique, nid d’espions de Georg Wilhelm Pabst 1937 : Double crime sur la ligne Maginot de Félix Gandéra 1937 : Abus de confiance d’Henri Decoin 1937 : Les deux Combinards de Jacques Houssin 1938 : Le Drame de Shanghaï de Georg Wilhelm Pabst 1938 : Le héros de la Marne d’André Hugon 1941 : Nous les gosses de Maurice Cloche (cm) 1943 : Les mystères de Paris de Jacques de Baroncelli 1944 : La Boite aux rêves d’Yves Allégret & Jean Choux 1945 : Une femme coupée en morceaux d’Yvan Noé 1946 : Le bataillon du ciel d’Alexandre Esway 1946 : Contre-enquête de Jean Faurez 1947 : Bethsabée de Léonide Moguy 1947 : La dame d’onze heures de Jean Devaivre 1948 : L’ombre d’André Berthomieu 1948 : Le bal des pompiers d’André Berthomieu 1948 : Cinq tulipes rouges de Jean Stelli 1948 : L’inconnue n° 13 de Jean-Paul Paulin 1949 : Nous avons tous fait la même chose de René Sti 1949 : Voyage à trois de Jean-Paul Paulin 1949 : Rendez-vous avec la chance d’Emil Edwin Reinert 1950 : Quai de Grenelle d’Emil Edwin Reinert 1950 : Mon ami le cambrioleur d’Henri Lapage 1950 : Trafic sur les dunes de Jean Gourguet 1951 : Folie douce de Jean-Paul Paulin 1951 : Boîte de nuit d’Alfred Rode 1951 : Dupont Barbès d’Henri Lepage 1951 : Moumou de René Jayet 1952 : Fortuné de Marseille d’Henri Lepage & Pierre Méré 1952 : La danseuse nue de Pierre-Louis & Robert Florat 1953 : Mandat d’amener de Pierre-Louis 1953 : Tourbillon d’Alfred Rode 1953 : Soyez les bienvenus ou L’autocar en folie de Pierre Louis 1955 : Razzia sur la chnouf d’Henri Decoin 1956 : Le Feu aux poudres d’Henri Decoin 1957 : Cinq millions comptant d’André Berthomieu 1957 : Tous peuvent me tuer d’Henri Decoin 1957 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy 1959 : Pourquoi viens-tu si tard ? d’Henri Decoin 1959 : Angélica…a…a de Lazare Iglesis (tv) 1959 : Le Baron de l’écluse de Jean Delannoy 1959 : La Vache et le prisonnier d’Henri Verneuil 1960 : Tendre et violente Elisabeth d’Henri Decoin 1960 : La française et l’amour, L’Adolescence de Jean Delannoy 1960 : Dossier 1413 d’Alfred Rode 1961 : Un Martien à Paris de Jean-Daniel Daninos 1962 : Le Temps des Copains de Robert Guez (tv) 1965 : La seconde vérité de Christian-Jaque 1972 : Les volets clos de Jean-Claude Brialy 1976 : Drôles de zèbres de Guy Lux Filmographie de PIERRE-LOUIS | |
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