Pascale PETIT | ||
Actrice française | ||
Révélée à vingt ans par Les Tricheurs, Pascale Petit n'intéressa pas suffisamment la Nouvelle Vague montante pour poursuivre une carrière qui s'annonçait pourtant si prometteuse. Par ailleurs, elle préféra partager avec Giani Esposito un amour dont il est permis d'espérer qu'il combla la femme pour un temps et la mère pour toujours, mais qui sacrifia certainement l'actrice. Née Anne-Marie Petit, elle voit le jour à Paris, le 27 février 1938. Au divorce de ses parents, la future Pascale Petit fut élevée par son père, musicien. Elle vit ses jeunes années entre l'affection et l'admiration qu'elle voue à papa et son goût prononcé pour le dessin. Elle suit des études artistiques qui la font passer par les cours d'art décoratif de l'Académie Charpentier. Alors qu'elle travaille dans un salon de coiffure, elle rencontre la comédienne Françoise Lugagne qui remarque la beauté de la jeune fille et lui impose le prénom de Pascale. Elle la présente à son époux, Raymond Rouleau, qui l'engage pour un rôle secondaire dans Les sorcières de Salem en 1956. Le tournage de ce premier film n'est pas facile pour la jeune actrice inexpérimentée, son personnage de jeune fille excentrique devant être fouetté. L'un des assistants de production Jacques Portet lui apporte un tel réconfort qu'elle l'épouse en 1956. Pour l'amour de Giani Elle enchaîne par le rôle de la servante de Maria Schell dans Une Vie d'Alexandre Astruc et surtout le rôle principal dans Les Tricheurs de Marcel Carné qui tente de trouver un deuxième souffle en engageant de jeunes pousses comme Laurent Terzieff, Jacques Charrier et Jean-Paul Belmondo. Désormais vedette à part entière, Pascale se voit attribuer le Prix Suzanne Bianchetti et obtient un franc succès avec Julie la Rousse de Claude Boissol. Après Belmondo, c'est Delon qui donne la réplique à la jeune première dans Faibles Femmes de Michel Boisrond. Sur le tournage en Russie, du film Normandie-Niemen de Jean Dréville, elle fait la connaissance du comédien, poète et chanteur Giani Esposito. Les deux jeunes gens se marient discrètement pendant le tournage d'Une fille pour l'été d'Édouard Molinaro, son rôle le plus émouvant. Rapidement, autant par son intelligence que par la profondeur de son caractère, le poète va dominer l'actrice, orientant sa carrière dans une voie en accord avec ses propres exigences artistiques et morales. Après deux productions communes, Vers l'extase et La croix des vivants, deux échecs pénalisants que compense à peine L'affaire d'une nuit d'Henri Verneuil qu'elle tourne avec Roger Hanin, Giani dissuade Pascale de tourner Rocco et ses Frères de Luchino Visconti qui échoit triomphalement à Annie Girardot. Le couple mystique entre dans une secte. Le tournage de La Novice d'Alberto Lattuada avec Jean-Paul Belmondo, ne lui laisse que de mauvais souvenirs. Et la suite ne nous en laisse, hélas, aucun. Giani s'enferme de plus en plus profondément dans son univers intellectuel. De leur union naissent deux fillettes Nathalia qui se fera connaître comme ambassadrice de Walt Disney sous le nom de Douchka, et Mickaëla. Ces heureux événements ne suffisent pas à maintenir l'unité du couple qui se sépara en 1969. Le divorce est officialisé en 1973, Esposito disparaissant brutalement l'année suivante. L'émancipation et le silence Pascale Petit rejoint alors à Hollywood l'acteur Ray Danton pour Corrida pour un espion et après une liaison éphémère, la belle retourne en Europe. La deuxième moitié de la carrière de l'actrice se partage essentiellement entre l'Italie et l'Allemagne entre fantaisies-choucroutes (Oui à l'amour, non à la guerre) et westerns-spaghetti (Ringo. Cherche une place pour mourir). En 1971, elle tente un retour au cinéma français dans le premier film intimiste de Roger Coggio, Chronique d'un couple. Elle enregistre la chanson Il ne reste que moi, un texte sombre mais plutôt bien écrit, qui met en valeur une voix, certes encore trop retenue, mais non dénuée de qualité. La suite demeure bien obscure et il faut attendre l'aube des «nineties» pour avoir de ses nouvelles. Bien humblement d'abord, à travers le Sans défense de Michel Nerval, plus curieusement, et sous la direction de Jean-Pierre Mocky dans Ville à vendre. On la retrouve dans des rôles épisodiques à la télévision comme Riviera, La nouvelle Tribu ou Sous le Soleil. Depuis, hélas, c'est le silence. L'ancienne actrice rebelle s'est retirée dans une bourgade reculée des Yvelines et se garde bien de revenir sur le devant de la scène. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Roland Lesaffre et Marcel Carné |
1956 : Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau 1956 : Tahiti ou la Joie de vivre de Bernard Borderie 1958 : Une vie d'Alexandre Astruc 1958 : Les Tricheurs de Marcel Carné 1959 : Julie la Rousse de Claude Boissol 1959 : Faibles Femmes de Michel Boisrond 1960 : Vers l'extase de René Wheeler 1960 : La Novice (Lettere di una novizia) d'Alberto Lattuada 1960 : Une fille pour l'été d'Édouard Molinaro 1960 : L'Affaire d'une nuit d'Henri Verneuil 1961 : Les Démons de minuit de Marc Allégret et Charles Gérard 1961 : La Croix des vivants d'Ivan Govar 1962 : Bande de lâches (Un branco di vigliacchi) de Fabrizio Taglioni 1962 : Cléopâtre, une reine pour César (Una regina per Cesare) de Victor Tourjansky 1964 : Comment épouser un premier ministre de Michel Boisrond 1964 : Les Siffleurs (Viheltäjät) d'Eino Ruutsalo 1965 : Corrida pour un espion de Maurice Labro 1965 : Un soir à Tibériade d'Hervé Bromberger 1966 : Le Carnaval des barbouzes (Gern hab' ich die Frauen gekillt) de Sheldon Reynolds 1965 : Duel à la vodka (Zwei Girls vom roten Stern) de Sammy Drechsel 1967 : Fast ein Held de Rainer Erler 1967 : Mieux vaut faire l'amour (Susanne, die Wirtin von der Lahn) de Franz Antel 1968 : Les Mercenaires de la violence (Die große Treibjagd) de Mel Welles et Dieter Müller 1968 : Oui à l'amour, non à la guerre (Frau Wirtin hat auch einen Grafen) de Franz Antel 1968 : Ringo cherche une place pour mourir (Joe cercati un posto per morire) de G. Carnimeo 1969 : Les Guerriers de l'Enfer (I diavoli della guerra) de Bitto Albertini 1970 : Les Mantes religieuses (de) (Die Weibchen) de Zbynek Brynych 1971 : Chronique d'un couple de Roger Coggio 1971 : Une nuit mouvementée (Quante volte. quella notte) de Mario Bava 1972 : Boccace raconte (Boccaccio) de Bruno Corbucci 1973 : Küçïk kovboy de Guido Zyrli 1975 : Le dolci zie de Mario Imperoli 1981 : Une saison de paix à Paris (Sezona mira u Parizu) de Predrag Golubovic 1985 : Une étrange histoire d'amour (A strange love affair) d'Eric de Kuyper et Paul Verstaten 1986 : L'Agression (Der angriff) de Theodor Kotulla 1988 : Sans défense de Michel Nerval 1992 : Ville à vendre de Jean-Pierre Mocky Télévision : 1970 : Berlin Affair (Berlin Affair) de David Lowell Rich 1974 : Un curé de choc de Philippe Arnal 1975 : Christine de Raymond Barrat 1984 : Dernier Banco de Claude de Givray 1986 : Catherine de Marion Sarraut 1987 : La liberté Stéphanie de Marlène Bertin 1987 : Le Buvard à l'envers de Pierre Boutron 1988 : Paparoff de Jean-Pierre Richard 1990 : Mademoiselle Ardel de Michael Braun 1991 : Riviera de Michel Baulez 1992 : Le réveillon, c'est à quel étage? de Serge Korber 1996 : La Nouvelle Tribu de Roger Vadim 1997 : Un coup de baguette magique de Roger Vadim 2001 : Sous le soleil, L'esprit de famille de Sylvie Ayme Filmographie de Pascale PETIT | |
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