Mireille PERRIER | ||
Actrice française | ||
Mireille Perrier circule pendant quatre décennies dans les méandres du cinéma d'auteur à la française avec une grande facilité. Elle campe de préférence des personnages discrets qui laissent toutefois une empreinte forte. De Carax à Van Dormael, elle affiche toujours la même assurance et la même exigence sans développer ce qu'elle nomme le goût immodeste de la notoriété. Mireille Perrier est née le 14 novembre 1959 à Blois. Elle suit les cours de Robert Cordier et d'Antoine Vitez au Théâtre national de Chaillot à Paris et joue Marivaux et Shaw sans oublier des pièces pour enfants et des spectacles de rues. Elle mène dès lors parallèlement une carrière au cinéma et au théâtre. Mireille Perrier se lance à l'assaut du cinéma en 1983 en jouant dans le premier film très remarqué de Leos Carax, présenté à Cannes lors de la Semaine de la Critique Boy Meets Girl. Elle incarne avec finesse une jeune femme en mal d'amour qui tente de croire à une nouvelle histoire avec Denis Lavant. Attirée par le cinéma d'auteur et les cinéastes débutants, elle tourne sous la direction de Philippe Garrel dans Elle a passé tant d'heures sous les sunlights, Jean-Pierre Limosin dans Gardien de la nuit et Claire Denis dans Chocolat, avant de retrouver Carax pour le drame Mauvais sang aux côtés de Juliette Binoche et à nouveau Denis Lavant. Autant de rôles où sa sensibilité et sa charmante discrétion font mouche. Lumineuse et discrète En 1989, son rôle de Normalienne timide, amoureuse d'Hippolyte Girardot, dans Un monde sans pitié, lui assure un premier succès populaire. Pour sa prestation dans ce film d'Eric Rochant, portrait d'une génération, la comédienne est nommée au César du Meilleur espoir féminin. Après un passage chez Jacques Deray dans Netchaïev est de retour avec Yves Montand, Mireille Perrier se fait mystérieuse devant la caméra de Jaco van Dormael dans Toto le héros, une performance qui lui vaut en 1991 le prix Joseph-Plateau l'équivalent belge du César. La décennie 1990 marque le temps de nouvelles découvertes et affinités avec d'autres talentueux cinéastes comme Bernard Fave (L'entraînement du champion avant la course), Philippe Garrel (J'entends plus la guitare), Laetitia Masson (À vendre), Sophie Tatischeff (Le Comptoir), Aline Issermann (L'Ombre du doute) et Jean-Philippe Toussaint, romancier belge passé derrière la caméra avec ses films loufoques La Sévillane et La Patinoire. Participant ensuite au Dérangement considérable de Bernard Stora et s'illustrant dans l'univers de Claude Lelouch (Les Parisiens et Le Courage d'aimer), elle devient une contrôleuse nomade pour Marc Recha dans Les Mains vides, puis la lectrice des Fragments sur la grâce de Vincent Dieutre. L'ambition créatrice Privilégiant toujours des œuvres sensibles et de jeunes réalisateurs, elle tourne sous la direction d'Aurélia Georges dans L'Homme qui marche où elle accompagne la destinée d'un homme à succès qui se retrouve à la rue. A l'affût de projets originaux, elle fait partie de l'aventure Des Indes à la planète Mars, avant de collaborer de nouveau avec Vincent Dieutre qui co-écrit À l'Est de moi, du tchèque Bojena Horackova. Elle est l'une de Toutes les filles pleurent de Judith Godrèche et attend le vol qui changera peut-être sa vie à l'aéroport d'Orly dans le film aux destins croisés d'Angela Schanelec. Toujours active dans les années 2010, elle alterne des films difficiles comme Pris de court d'Emmanuelle Cuau ou Camille de Boris Lojkin avec des films plus grand public comme À bout portant de Fred Cavayé, Nos Femmes de Richard Berry ou Dans la Forêt de Gilles Marchand. Elle s'illustre pour le petit écran dans quelques bonnes réalisations d'Alain Tasma comme La Surprise ou Fracture et incarne au théâtre dans Une petite fille privilégiée une rescapée de Bergen-Berlsen. Femme et artiste engagée, elle co-signe le manifeste Nous ne sommes pas dupes, soutient le mouvement des Gilets jaunes et rejoint le mouvement de la France Insoumise. Mireille a déclaré : « Si je devais parler de mon geste, il se situe dans l'acte créatif, aussi bien dans mes interprétations cinématographiques, que théâtrales et que dans des projets d'adaptions, d'écriture et de mise en scène. Il se situe dans la prise de risques créatifs, la liberté et l'engagement ». FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Jean-Philippe Toussaint |
1983 : La Bête noire de Patrick Chaput 1984 : Boy Meets Girl de Leos Carax 1985 : Elle a passé tant d'heures sous les sunlights de Philippe Garrel 1986 : Les Yeux Brûlés de Laurent Roth 1986 : Gardien de la nuit de Jean-Pierre Limosin 1986 : High Speed de Monique Dartonne et Olivier Douyère 1986 : Jour et Nuit de Jean-Bernard Menoud 1986 : Mauvais Sang de Leos Carax 1987 : La Vallée des anges d'Aline Issermann 1987 : Où que tu sois d'Alain Bergala 1988 : Chocolat de Claire Denis 1989 : Un monde sans pitié d'Éric Rochant 1990 : L'autre de Juliette Frey (cm) 1990 : L'Entraînement du champion avant la course de Bernard Favre 1991 : Netchaïev est de retour de Jacques Deray 1991 : Toto le héros de Jaco Van Dormael 1991 : J'entends plus la guitare de Philippe Garrel 1991 : Ne plus jamais dormir de Bernar Hébert (cm) 1992 : La Sévillane de Jean-Philippe Toussaint 1992 : Golem, l'esprit de l'exil d'Amos Gitaï 1993 : L'Ombre du doute d'Aline Issermann 1993 : Trahir de Radu Mihaileanu 1994 : Três Irmãos de Teresa Villaverde 1995 : Un jour, ce soir là de Laurent Boulanger (cm) 1995 : Krim d'Ahmed Bouchaala 1995 : Dancing Nuage d'Irène Jouannet 1996 : L'Année du Certif de Jacques Renard 1996 : Je suis venue te dire de Laetitia Masson (cm) 1997 : Quand le soleil meurt de Pascal Courty 1998 : À vendre de Laetitia Masson 1998 : Le Comptoir de Sophie Tatischeff 1998 : La Patinoire de Jean-Philippe Toussaint 1999 : Un dérangement considérable de Bernard Stora 2000 : De la bouche des enfants de Gilles Cahoreau et Dominique Duthuit 2000 : Les Diseurs de vérité de Karim Traïdia avc Monic Hendrickx 2001 : Les petites Mains de Lou Jeunet (tv) 2002 : L'Année des grandes filles de Jacques Renard (tv) 2003 : La Petite Prairie aux bouleaux de Marceline Loridan-Ivens 2003 : Les Mains vides de Marc Recha 2004 : Le Genre humain, Les Parisiens de Claude Lelouch 2005 : Le Genre humain, Le Courage d'aimer de Claude Lelouch 2005 : Monógamo sucesivo de Pablo Basulto 2006 : Fragments sur la grâce de Vincent Dieutre 2006 : Le bal perdu d'Alfredo Diaz Perez (cm) 2007 : L'Homme qui marche d'Aurélia Georges 2007 : Des Indes à la planète Mars de Christian Merlhiot et Matthieu Orléan 2007 : La Surprise d'Alain Tasma (tv) 2009 : À l'est de moi de Bojena Horackova 2010 : Fracture d'Alain Tasma (tv) 2010 : Orly (Orly) d'Angela Schanelec 2010 : Toutes les filles pleurent de Judith Godrèche 2010 : À bout portant de Fred Cavayé 2010 : 63 regards de Christophe Pellet 2012 : Comme un homme de Safy Nebbou 2013 : Seul le feu de Christophe Pellet 2014 : Qu'Allah bénisse la France d'Abd al Malik 2015 : Nos femmes de Richard Berry 2015 : Hôtel de la plage de Christian-Merret-Palmair (tv) 2017 : Pris de court d'Emmanuelle Cuau 2017 : Dans la forêt de Gilles Marchand 2018 : Tout ce qu'il me reste de la révolution de Judith Davis 2019 : Osmosis de Pierre Aknine, Mona Achache et Julius Berg (tv) 2019 : Camille de Boris Lojkine 2021 : Le Cormoran de Lubna Playoust 2022 : Les enfants des autres de Rebecca Zlotowski Filmographie de Mireille PERRIER | |
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