![]() | Mireille PERREY | |
Actrice française | ||
![]() |
JGrande dame du théâtre, Mireille Perrey a évolué au cinéma des mondaines d’avant-guerre aux mères bourgeoises ou aristocrates despotiques pour se terminer en tante attentionnée ou bienveillante aïeule. Si elle a souffert de la concurrence de Françoise Rosay dans le même registre, elle a réussi une carrière honorable marquée par quelques belles compositions. Mireille Camille Perret voit le jour à Bordeaux, le 3 février 1904. Elle étudie le violon au conservatoire de Toulouse et change de direction pour se consacrer à l’art dramatique. Elle entre au Conservatoire d'art dramatique de Paris dont elle sort diplômée d’un premier prix de comédie et débute à l’Odéon en 1926 dans un registre léger voire agrémentée de mélodies qu'elle entonne avec une voix agréable. Mondaine dans une cinéma de pure distraction Mireille Perrey, comme elle souhaite orthographier désormais son nom, possède une beauté dans le vent qui lui permet de briller dans des rôles de jeunes premières et de bourgeoises stylées. Elle fait sa première apparition au cinéma dans un des premiers films parlants et chantants Pas sur la Bouche de et avec Nicolas Rimsky. On la retrouve en coquette dans des œvrettes boulevardières comme Je serai seule après minuit avec Pierre Bertin, L’école des contribuables avec Armand Bernard, Dédé avec Danielle Darrieux et Albert Préjean, Le Chasseur de chez Maxim’s écrit par Yves Mirande, Jim la Houlette avec Fernandel, La Souris bleue avec Félix Oudart, La Fessée avec Albert Préjean et Mon Député et sa Femme avec André Roanne. Mais la belle comédienne peut aussi jouer les gitanes affriolantes dans Juanita avec Alfred Rode et son orchestre tzigane. Elle occupe le rôle de la mondaine Gisèle Béryl dans Éducation d’un Prince avec Robert Lynen, Louis Jouvet et Elvire Popesco. Elle tourne deux films policiers de Claude Orval, Une Java et Nadia la femme traquée juste avant que la guerre n’éclate. Pensionnaire de la Comédie-Française Pendant l’occupation, Mireille Perrey fait partie de la troupe de la Comédie-Française de 1942 à 1947. Elle participe à la création du Soulier de Satin de Paul Claudel en 1943 sous la direction de Jean-Louis Barrault. Pendant son séjour à la Comédie Française, elle se signale par des pièces de Molière comme Le Bourgeois gentilhomme avec Raimu et Le Malade imaginaire en étonnante Toinette et d’Eugène Labiche dans Le Voyage de Monsieur Perrichon. Ayant quitté le Français, elle crée Messieurs, mon Mari d’Eddy Ghilain et Toâ de Sacha Guitry qu’elle reprend à l’écran. Elle trouve de beaux seconds rôles d'aristocrates dans Docteur Laënnec où elle épouse le médecin interprété par Pierre Blanchar et Le Rosier de Madame Husson de Jean Boyer en comtesse de Blonville avec Bourvil. Femme de notable, de commissaire, de notaire ou de préfet, elle joue des femmes autoritaires toujours soucieuse de la réputation de sa famille comme la mère de Jeanne Moreau dans Meurtres avec Fernandel, de François Périer dans L’Amour, Madame, de Michèle Mercier dans Donnez-moi ma chance ou de Jacques Duby dans Prisons de Femmes. En tant que mère de Danièle Delorme dans Miquette et sa mère, elle se livre au même strip-tease que sa fille pour satisfaire la perversité d’Henri-Georges Clouzot. Fin de carrière pour le petit écran Sous la direction de grands réalisateurs, Mireille Perrey se signale encore comme fidèle gouvernante de Danielle Darrieux dans Madame de… de Max Ophüls, mère d’Évelyne Ker dans Tant qu’il y aura des Femmes d’Edmond T. Gréville, épouse de Fernandel dans L’Homme à l’imperméable de Julien Duvivier, veuve de Georges Wilson dans La Jument verte de Claude Autant-Lara pour terminer en Tante Élise dans Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Elle croque des personnages pittoresques dans des comédies mineures comme Certains l’aiment froide avec Louis De Funès ou Le Tracassin avec Bourvil. Elle finit sa carrière à la télévision, notamment comme tante de Marlène Jobert dans Rue Barrée d’André Versini. Par amitié, elle accepte un petit rôle dans Un Peu de Soleil dans l’Eau Froide de Jacques Deray et une courte apparition dans Lucien Leuwen de Claude Autant-Lara pour la télévision. Elle prend une retraite éloignée du monde du spectacle mais ne résiste pas à tourner un dernier téléfilm, L’Enterrement de Monsieur Bouvet en 1980. Souvent élevée au rang de mère au cinéma et au théâtre, elle est apparemment restée célibataire sans enfants. Mireille Perrey est décédée à Fontainebleau, le 8 mai 1991 à 87 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Marcel Achard |
1931 : Pas sur la bouche de Nicolas Rimsky et Nicolas Evreïnoff 1931 : Je serai seule après minuit de Jacques de Baroncelli 1933 : Le Chasseur de chez Maxim's de Karl Anton 1934 : L'École des contribuables de René Guissart 1934 : Dédé de René Guissart 1935 : Jim la Houlette d’André Berthomieu 1935 : Juanita de Pierre Caron 1936 : La Souris bleue de Pierre-Jean Ducis 1936 : L'Amant de Madame Vidal d’André Berthomieu 1936 : Les Petites Alliées de Jean Dréville 1937 : La Fessée de Pierre Caron 1937 : Mon député et sa femme de Maurice Cammage 1937 : Aventures hawaïenne de Raymond Leboursier (cm) 1938 : Éducation de Prince d’Alexandre Esway 1938 : Une java de Claude Orval 1939 : Nadia la femme traquée de Claude Orval 1943 : Jeannou de Léon Poirier 1945 : Patrie de Louis Daquin 1947 : Cœur de coq de Maurice Cloche 1948 : Docteur Laënnec de Maurice Cloche 1949 : Toâ de Sacha Guitry 1949 : Miquette et sa mère d’Henri-Georges Clouzot 1950 : Le Rosier de Madame Husson de Jean Boyer 1950 : Meurtres ? de Richard Pottier 1951 : Les Maîtres nageurs d’Henri Lepage 1951 : Knock de Guy Lefranc 1951 : Hôtel Sahara (Hotel Sahara) de Ken Annakin 1951 : L'Amour, Madame de Gilles Grangier 1953 : Carnaval d’Henri Verneuil 1953 : Madame de... de Max Ophüls 1954 : Adam est... Ève de René Gaveau 1955 : Villa sans souci de Maurice Labro 1955 : Tant qu'il y aura des femmes d’Edmond T. Gréville 1956 : L'Homme à l'imperméable de Julien Duvivier 1957 : Donnez-moi ma chance de Léonide Moguy 1958 : Prisons de femmes de Maurice Cloche 1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara 1960 : Certains l'aiment froide ou Les râleurs font leur beurre de Jean Bastia 1960 : Les Mains d'Orlac d’Edmond T. Gréville 1961 : Le Tracassin ou les plaisirs de la ville d’Alex Joffé 1961 : L’histoire dépasse la fiction, Les Concini de Jean Kerchbron (tv) 1961 : La Galette des Rois de Jean Pignol (tv) 1961 : Le Temps des copains de Robert Guez (tv) 1964 : Mademoiselle Molière de Jean-Paul Sassy (tv) 1964 : Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy 1964 : La Chambre de Michel Mitrani (tv) 1965 : Un Inspecteur vous demande de Gilbert Pineau (tv) 1965 : Mademoiselle de La Ferté de Gilbert Pineau (tv) 1966 : L’Imbroglio d’Henri Spade (tv) 1967 : L'Homme aux cheveux gris de Max Leclerc (tv) 1967 : L'Âne Culotte de Daniel Goldenberg (tv) 1967 : L'Ami Fritz de Georges Folgoas (tv) 1967 : Rue Barrée d’André Versini (tv) 1971 : Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray 1973 : Lucien Leuwen de Claude Autant-Lara (tv) 1980 : L’Enterrement de Monsieur Bouvet de Guy Lefranc Filmographie de Mireille PERREY | |
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs PQ > Contact |