Jacques PENOT | ||
Acteur français | ||
Comédien singulier, Jacques Penot a été l’un des acteurs phares des années 80. Mais déçu par les propositions trop commerciales qui lui sont faites, il a préféré s’éloigner du monde du cinéma. La trentaine de films qu’il a tournés témoignent de la sincérité et de la sensibilité d’un jeune homme brillant et passionné. Jacques Jean Georges Penot naît le 20 mars 1959 à Strasbourg. Il grandit à Brest où il est admis au lycée de l'Harteloire et intègre une troupe amateur d’étudiants, L’Arrache-cœur créée par Olivier Bourbeillon. À 20 ans, ce passionné par le monde de la mer devient photographe pour la revue Voiles et Voiliers. C’est alors qu’il est découvert par Robert Hossein qui l’engage pour Les Hauts de Hurlevent d’après l’œuvre d’Émily Brontë. Révélé par le rôle du jeune Martin Gray Parallèlement, Jacques Penot endosse le rôle principal du feuilleton en quatre épisodes Tarendol de Louis Grospierre, adapté de René Barjavel avec Florence Pernel. Il fait sa première apparition au cinéma dans un petit rôle dans Guy de Maupassant de Michel Drach. En 1983, l’acteur incarne l’écrivain Martin Gray dans la saisissante adaptation du best seller autobiographique Au nom de tous les miens par Robert Enrico. Son interprétation vigoureuse lui vaut une nomination aux Césars pour le premier de la catégorie Jeune espoir masculin remporté par Christophe Malavoy. La fresque est complétée dans une mini-série de huit heures en 1985. Dans ce registre hors-norme, il incarne un garçon normand hypermnésique dans Les Cerfs-volants d’après Romain Gary. Il sert de grands cinéastes à l’univers personnel comme René Allio dans Le Matelot 512, Guy Gilles dans Le crime d’amour, le suisse Francis Reusser dans Derborence, Bob Decout dans le thriller Adieu Blaireau, l’américain Robert Kramer dans Diésel, Pierre Jolivet dans Strictement personnel ou Rachid Bouchareb dans Bâton Rouge. Pour le petit écran, Caroline Huppert lui confie les premiers rôles du Bonheur des Tristes et L’apprentissage de la ville. Avec Chabrol et Enrico En 1987, il incarne le jeune fiancé de Mathilda May dont la disparition fait de Christophe Malavoy le principal suspect dans Le Cri du Hibou adapté de Patricia Highsmith par Claude Chabrol qui surfe sur les récents succès de Poulet au vinaigre et Masques. L’acteur impressionne dans le film québécois Les Portes tournantes, récit de la vie d’une pianiste de jazz incarnée par Monique Spaziani. Il fait équipe avec Pierre-Loup Rajot dans Jour après jour d’Alain Attal mais le film est un gros échec commercial. Jacques Penot retrouve par deux fois Robert Enrico, dans les costumes de Jean-Joseph Mounier dans la première partie Les Années lumières de sa fresque anniversaire La Révolution française en 1989, puis dix ans plus tard dans Fait d’hiver, froide reconstitution d’un fait divers survenu en Gironde en 1969 où un père divorcé s’est forcené et finira par tuer ses deux enfants avant de se suicider. Il y incarne le reporter photographe qui fera basculer l’affaire en publiant les clichés du père et de ses deux enfants. Retrait à quarante ans Entre-temps, l’acteur a pris ses distances avec le cinéma. Il campe le docteur Dehaynin dans la mini-série Maria Vandamme de Jacques Ertaud aux côtés de Corinne Dacla. Il tourne dans le monde entier, Quatorze saisons d’Antonio Giménez Rico et Un long hiver de Jaime Camino en Espagne, Gaëtan et Rachel en toute innocence de Suzy Cohen au Québec et Bezness de Nouri Bouzid en Tunisie. Il rencontre l’actrice Géraldine Danon qu’il qualifie d’ange un peu voyou et qui restera son premier grand amour et sa fidèle amie. Après Fait d’hiver en 1999, il apparaît dans le documentaire hommage Lettre à mon frère Guy Gilles, cinéaste trop tôt disparu de Luc Bernard. Mais trouvant le système trop commercial, Jacques Penot décide d’arrêter le cinéma. Il épouse Isabelle Bich de Dufourcq, la fille du baron Bich créateur des stylos et se consacre à ses deux autres passions, les voyages et la peinture. Il fait encore quelques apparitions dans des épisodes de séries comme Quai n° 1, Maître Da Costa, Les Cordier, juge et flic, Malone ou Alice Nevers. Très affecté par la mort de sa femme Isabelle Bich de Dufourcq et de son amie proche Florence Arthaud, Jacques Penot succombe à une crise cardiaque à l'âge de 57 ans, le 17 décembre 2016 au Kremlin-Bicêtre. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Martin Gray et Robert Enrico |
1982 : Guy de Maupassant de Michel Drach 1982 : On s'en fout, nous on s'aime de Michel Gérard 1982 : Le Crime d’amour de Guy Gilles 1983 : Au nom de tous les miens de Robert Enrico 1984 : Le Matelot 512 de René Allio 1984 : Rosette prend sa douche de Rosette (cm) 1984 : L'Amour noir de Franck Landron (cm) 1985 : Derborence de Francis Reusser 1985 : Adieu blaireau de Bob Decout 1985 : Charly de Florence Strauss (cm) 1985 : Diesel de Robert Kramer 1985 : Strictement personnel de Pierre Jolivet 1985 : Bâton Rouge de Rachid Bouchareb 1986 : Sarraounia de Med Hondo 1987 : Sale Destin de Sylvain Madigan 1987 : Le Cri du hibou de Claude Chabrol 1987 : Les Nouveaux Tricheurs de Michael Schock 1988 : Les Portes tournantes de Francis Mankiewicz 1988 : La Main dans le chapeau de Frédéric Demont (cm) 1989 : Jour après jour d’Alain Attal 1989 : Après la pluie de Camille de Casabianca 1989 : La Révolution française de Robert Enrico 1991 : Milena de Véra Belmont 1991 : Quatorze saisons (Catorce estaciones) d’Antonio Giménez Rico 1992 : Ma sœur, mon amour ou Gaëtan et Rachel en toute innocence de Suzy Cohen 1992 : Un long hiver (El largo invierno) de Jaime Camino 1992 : Bezness de Nouri Bouzid 1993 : Pas d’amour sans amour d’Évelyne Dress 1994 : Néfertiti, la fille du soleil de Guy Gilles 1996 : Pas perdus d’Olivier Coussemacq (cm) 1998 : Le Comptoir de Sophie Tatischeff 1999 : Fait d’hiver de Robert Enrico Télévision : 1980 : Tarendol de Louis Grospierre 1980 : Les Amours du mal-aimé de Marcel Camus 1981 : Un Prêtre marié de Louis Grospierre 1981 : La Jeune Fille du premier rang de Jacques Trébouta 1981 : Fini de rire, fillette d’Edmond Tiborovsky 1981 : Le Bonheur des tristes de Caroline Huppert 1982 : L'Apprentissage de la ville de Caroline Huppert 1982 : L'Honneur de Barberine d’Edmond Tiborovsky 1982 : L'Ours en peluche d’Édouard Logereau 1984 : Les Cerfs-volants de Pierre Badel 1985 : Au nom de tous les miens de Robert Enrico 1985 : Un garçon de France de Guy Gilles 1986 : Tropique du crabe de Juan Luis Buñuel 1987 : Capitaine James Cook (Captain James Cook) de Lawrence Gordon Clark 1989 : Le Masque, « L’Île aux muettes » de Roger Kahane 1989 : Mémoire d’amour de François Luciani 1989 : Maria Vandamme de Jacques Ertaud 1992 : Le Gang des tractions de François Rossini 1993 : Connections de Patrick Jamain 1993 : Mortelles rencontres de Patrick Jamain 1993 : Contrôle d’identité de Peter Kassovitz 1994 : Impasse meurtrière d’Yvan Butler 1995 : Rocca de Paul Planchon 1995 : Sandra, princesse rebelle de Didier Albert 1995 : L'Enfant en héritage de Josée Dayan 1998 : La Balle au bond de Williams Crépin 2001 : L'Interpellation de Marco Pauly Filmographie de Jacques PENOT | |
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