Andréa PARISY
 Actrice française
Brune piquante et élégante, Andréa Parisy aurait pu jouer les vamps ou les bourgeoises perverses mais elle préféra s’illustrer dans des comédies produites par son mari Robert Dorfmann. De la vingtaine de rôles qu’elle a tenus pour le grand écran, il y a peu de films marquants mais d’agréables apparitions qui en ont fait une actrice appréciée du public.
Andrée dite Andréa Parisy est née le 4 décembre 1930 à Levallois-Perret. Fille d’un fourreur, elle se passionne pour la danse classique et intègre les Ballets des Champs-Elysées, fondés en 1945 par Roland Petit et Janine Charrat. Elle débute au cinéma dans des petits rôles de prostituée dans Les Compagnes de la nuit, comme fille de Louis de Funès dans Escalier de Service de Carlo Rim, élève de Jean Marais, professeur de chant dans Futures vedettes de Marc Allégret et épouse de Jean Carmet dans Bébés à gogo de Paul Mesnier où elle retrouve De Funès comme vendeur. En 1957, elle fait ses débuts sur les planches du Théâtre des Bouffes-Parisiens dans Le grand couteau de Clifford Odets adapté par Jean Cocteau où elle donne la réplique à Daniel Gélin.
Les bourgeoises incouciantes
En 1958, Andréa Parisy devient connue pour avoir intégré la bande de jeunes bourgeois parisiens composée de Jacques Charrier, Laurent Terzieff et Pascale Petit dans le Paris de Saint-Germain-des-Prés dans Les tricheurs de Marcel Carné. Cette production en réponse à la Nouvelle Vague est produite par Robert Dorfmann. Le producteur devient son compagnon pour les quarante années suivantes. Elle enchaîne avec quelques rôles principaux dans L’Ambitieuse d’Yves Allégret où elle convainc son mari Richard Basehart d’aller exploiter des mines de phosphate en Polynésie ou la femme de Robert Hirsch qui manipule Lino Ventura dans 125 Rue Montmartre de Gilles Grangier. Elle part tourner en Allemagne Stéphanie à Rio de Curtis Bernhardt et joue les jeunes filles riches et volages dans Rendez-vous de Jean Delannoy. Ces deux films, loin du départ d’une carrière internationale marquent le déclin de sa carrière. Elle partage l’affiche avec Maurice Ronet dans Portrait-Robot où son compagnon est suspecté de meurtres.
Belle actrice de comédie
Andréa Parisy s’illustrent surtout comme second rôle dans des comédies la plupart du temps produites par son mari. Elle est autostoppeuse dans Les Petits Matins de Jacqueline Audry, élève strip-teaseuse de la classe de Jacques Dufilho dans Dragées au poivre et trouve un rôle plus consistant dans le film d’aventures Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil auprès Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura. Elle joue une ancienne prostituée devenue baronne à qui on a dérobé une lanterne pour le sketch Le Procès dans Les Bons Vivants de Gilles Grangier et Georges Lautner. Elle y est entourée de Jean Lefebvre, Jean Carmet et Darry Cowl. Andréa retrouve par deux fois Louis De Funès pour ses deux rôles les plus marquants. Elle incarne Sœur Marie-Odile, une religieuse membre de la Résistance qui accompagne dans leur fuite Bourvil et Louis De Funès dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury. Dans Le petit baigneur de Robert Dhéry, elle joue l’épouse décontenancée d’un industriel nautique utilisée par son mari pour convaincre le concepteur de voiliers Robert Dhéry de travailler à nouveau dans sa société. Elle fait partie de la prestigieuse distribution de Mayerling de Terence Young dans le rôle de l’archiduchesse Stéphanie auprès d’Omar Sharif, Catherine Deneuve et James Mason. Pour la télévision, elle rejoint Les Compagnons de Jéhu, une bande de contre-révolutionnaires qui conspirent pour chasser Bonaparte et rétablir la royauté. Signée Michel Drach, cette série de 13 épisodes est inspirée d’un roman d’Alexandre Dumas. Elle s’éloigne des studios après Slogan de Pierre Grimblat où elle joue l’épouse délaissée de Serge Gainsbourg au profit de Jane Birkin. Elle enregistre deux 45 tours, Les Mains qui font du bien et Mon Cœur est un oiseau mais elle ne persévère pas dans cette voie.
Des apparitions sporadiques
Andréa Parisy fait son retour pour incarner l’épouse de Michel Serrault dans La gueule de l’autre de Pierre Tchernia et un épisode de L’Inspecteur mène l’enquête. Dix ans plus tard, elle fait une apparition dans La nuit du sérail, adapté par Jack Smight d’un roman de Michel de Grèce mais le film demeure inédit en France. Elle tourne son dernier film, Pas de Scandale de Benoît Jacquot où elle joue la mère de Fabrice Luchini et fait sa dernière apparition à la télévision en 2001 dans un épisode de Navarro. Robert Dorfmann décède le 11 août 1999. Atteinte d’un cancer, Andréa Parisy s’éteint à Paris, le 27 avril 2014.


FILMOGRAPHIE :

Avec J-P. Belmondo, Lino
Ventura, Michel Audiard
et Henri Verneuil
1953 : L’Esclave d’Yves Ciampi
1953 : Les Compagnes de la nuit de Ralph Habib
1954 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge
1954 : Escalier de service de Carlo Rim
1955 : Futures vedettes de Marc Allégret
1956 : Bébés à gogo de Paul Mesnier
1956 : Paris Palace Hôtel d’Henri Verneuil
1958 : Les tricheurs de Marcel Carné
1959 : 125 rue Montmartre de Gilles Grangier
1959 : L’ambitieuse de Yves Allégret
1960 : Stéphanie à Rio (Stefanie in Rio) de Curtis Bernhardt
1960 : Portrait robot de Paul Paviot
1961 : Le rendez-vous de Jean Delannoy
1961 : Les petits matins de Jacqueline Audry
1963 : Dragées au poivre de Jacques Baratier
1963 : Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil
1964 : Les bons vivants « Le procès » de Gilles Grangier & Georges Lautner
1966 : La grande vadrouille de Gérard Oury
1966 : Les Compagnons de Jéhu de Michel Drach (tv)
1967 : Le petit baigneur de Robert Dhéry
1968 : Mayerling de Terence Young
1969 : Slogan de Pierre Grimblat
1978 : La gueule de l’autre de Pierre Tchernia
1988 : La nuit du sérail (The favorite) de Jack Smight
1998 : Pas de scandale de Benoît Jacquot


Filmographie d'Andréa PARISY
 
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