![]() | Michèle MORGAN | |
Actrice française | ||
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La future Michèle Morgan est née Simone Roussel, le 29 février 1920 à Neuilly-sur-Seine où son père exerce la profession de responsable d'exportation en parfumerie. La crise de 1929 oblige les parents Roussel, accompagnés de leur quatre enfants, à partir s'installer à Dieppe où, avec leurs maigres économies, ils ouvrent une épicerie. Peu enclin aux affaires de commerce, c'est la faillite deux ans plus tard. Entre-temps, la petite Simone se passionne pour le spectacle lorsqu'elle découvre des représentations théâtrales ou des numéros de music-hall au Casino de la ville. Michèle Morgan débute à l'écran en 1935. Après quelques apparitions, elle obtient son premier rôle important dans Gribouille de Marc Allégret, aux cotés de Raimu, et devient une grande star du cinéma français grâce à Quai des Brumes de Marcel Carné en 1938 avec Jean Gabin en admiration devant ses yeux. On retrouve bientôt la magie de ce couple cinématographique, qui connaît dans la vie une courte et jolie romance, dans Le récif de corail de Maurice Gleize et Remorques de Jean Grémillon. Elle est en outre la vedette de L'entraîneuse, La piste du Nord de Jacques Feyder, Les musiciens du ciel et Untel père et fils de Duvivier. Avec ses yeux-là Dès le début de l'occupation Allemande, Michèle Morgan quitte la France pour Hollywood où elle interprète quelques films, parmi lesquels Cap sur Marseille de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart et l'équipe de Casablanca, et exécute quelques pas de danse avec Frank Sinatra dans Amour et swing, une prestation qu'elle juge ridicule. Lors de son séjour à Hollywood, Michèle Morgan épouse le comédien William Marshall en 1942 et met au monde un fils, Mike Marshall. Elle rentre en France dès la guerre terminée et tourne La symphonie pastorale de Jean Delannoy, un rôle d'aveugle qui lui vaut le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes 1946. Le divorce avec William Marshall est prononcé en 1948. Le bellâtre convole avec Micheline Presle. Puis, durant une vingtaine d'années, Michèle Morgan n'arrête pas de travailler sous la direction des plus grands cinéastes de l'époque enchaînant les classiques comme Le Château de Verre de René Clément, Les Orgueilleux d'Yves Allégret, Napoléon de Sacha Guitry, La Minute de Vérité, Destinées et Marie-Antoinette de Jean Delannoy, Les Grandes Manœuvres de René Clair, Le Miroir à deux Faces d'André Cayatte, Maxime d'Henri Verneuil ou Landru de Claude Chabrol. Au point de vue international, on la voit encore dans trois productions américaines, L'évadée, Les vendanges et Les Centurions, des films italiens comme Brèves Amours ou Femmes d'un été, le film britannique Première désillusion de Carol Reed, des productions franco-allemandes comme Oasis et Grand Hôtel de Gottfried Reinhardt. Avec Henri Vidal puis Gérard Oury La décennie est marquée par son mariage avec Henri Vidal en 1950. Elle avait donné la réplique à Vidal dans le péplum flamboyant (mais en noir et blanc) Fabiola d'Alessandro Blasetti puis à trois reprises dans La Brune que voilà, L'étrange Madame X et Pourquoi rentres-tu si tard ? mais dépendant à l'héroïne, le bel acteur va transformer son existence en enfer jusqu'à son décès en 1959. Elle trouve l'appui de Gérard Oury, son partenaire du Miroir à deux faces et réalisateur pour Le Crime ne paie pas. Ils resteront ensemble jusqu'au décès du réalisateur en 2006. Dans les années soixante, elle tourne moins, reformant un couple émouvant avec Bourvil dans Fortunat et des associations avec de jeunes acteurs comme Jean-Claude Brialy dans Le Puits aux trois vérités, Claude Rich dans Constance aux Enfers, Robert Hossein dans Les Yeux cernés et Jean-Louis Trintignant dans Les Pas perdus. Une discrète retraite Après Benjamin ou les mémoires d'un puceau de Michel Deville en 1967, sa contribution au cinéma se limite à un rôle principal dans Le chat et la souris de Claude Lelouch auprès de Serge Reggiani, des apparitions dans deux autres films du même réalisateur et une participation au film italien Ils vont tous bien avec Marcello Mastroianni. Michèle Morgan a également l'occasion de se produire au théâtre (Le tout pour le tout de Françoise Dorin, Chéri de Colette) et à la télévision (Le tiroir secret, La Veuve de l'architecte). Le 20 décembre 2016, les plus beaux yeux du cinéma se sont fermés définitivement. Elle avait 96 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Jean Delannoy |
1935 : La vie parisienne de Robert Siodmak 1935 : Une fille à papa de René Guissart 1935 : Mademoiselle Mozart d'Yvan Noé 1936 : Le mioche de Léonide Moguy 1936 : Mes tantes et moi d'Yvan Noé 1936 : Gigolette d'Yvan Noé 1937 : Gribouille de Marc Allégret 1937 : Orage de Marc Allégret 1938 : Quai des brumes de Marcel Carné 1938 : L'entraîneuse d'Albert Valentin 1938 : Le récif de corail de Maurice Gleize 1939 : Les musiciens du ciel de Georges Lacombe 1939 : La loi du Nord de Jacques Feyder 1940 : Remorques de Jean Grémillon 1940 : Untel père et fils de Julien Duvivier 1941 : Jeanne de Paris (Joan of Paris) de Robert Stevenson 1943 : Rencontres à Londres (Two tickets to London) d'Edwin L. Marin 1943 : Amour et swing (Higher and higher) de Tim Whelan 1943 : Cap sur Marseille (Passage to Marseille) de Michael Curtiz 1945 : La symphonie pastorale de Jean Delannoy 1946 : L'évadée (The chase) d'Arthur Ripley 1947 : Première désillusion (The fallen idol) de Carol Reed 1947 : Fabiola d'Alessandro Blasetti 1948 : Aux yeux du souvenir de Jean Delannoy 1948 : Maria Chapdelaine de Marc Allégret 1949 : La belle que voilà de Jean-Paul Le Chanois 1950 : Le château de verre de René Clément 1950 : L'étrange madame X de Jean Grémillon 1951 : Les sept péchés capitaux, « L'orgueil « de Claude Autant-Lara 1951 : La minute de vérité de Jean Delannoy 1952 : Destinées, « Jeanne » de Jean Delannoy 1953 : Les orgueilleux d'Yves Allégret 1954 : Obsession de Jean Delannoy 1954 : Napoléon de Sacha Guitry 1954 : Oasis d'Yves Allégret 1955 : Les grandes manœuvres de René Clair 1955 : Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara 1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry 1956 : Marie-Antoinette de Jean Delannoy 1957 : Les vendanges (The vintage) de Jeffrey Hayden 1957 : Retour de manivelle de Denys de La Patellière 1958 : Le miroir à deux faces d'André Cayatte 1958 : Maxime d'Henri Verneuil 1958 : Femmes d'un été (Racconti d'estate) de Gianni Franciolini 1959 : Pourquoi viens-tu si tard ? d'Henri Decoin 1959 : Brèves amours (Vacanze d'inverno) de Camillo Mastrocinque 1959 : Grand Hôtel (Menschen in Hotel) de Gottfried Reinhardt 1959 : Les scélérats de Robert Hossein 1960 : Fortunat d'Alex Joffé 1960 : Les lions sont lâchés d'Henri Verneuil 1960 : Le puits aux trois vérités de François Villiers 1961 : Rencontres de Philippe Agostini 1961 : Le crime ne paie pas de Gérard Oury 1962 : Landru de Claude Chabrol 1962 : Méfiez-vous, mesdames ! d'André Hunebelle 1963 : Le procès des Doges (Il fornaretto di Venezia) de Duccio Tessari 1963 : Constance aux enfers de François Villiers 1963 : Les pas perdus de Jacques Robin 1964 : Les yeux cernés de Robert Hossein 1965 : Dis-moi qui tuer ? d'Etienne Périer 1965 : Les centurions (The lost command) de Mark Robson 1967 : Benjamin ou les mémoires d'un puceau de Michel Deville 1967 : La Bien-aimée de Jacques Doniol-Valcroze (tv) 1975 : Le chat et la souris de Claude Lelouch 1978 : Robert et Robert de Claude Lelouch (apparition) 1981 : Le tout pour le tout de Jean-Claude Brialy (tv) 1984 : Chéri d'Yves-André Hubert (tv) 1986 : Le tiroir secret (tv) de Michel Boisrond, Édouard Molinaro, Nadine Trintignant et Roger Gilloz 1986 : Un homme et une femme, vingt ans déjà de Claude Lelouch (apparition) 1990 : Ils vont tous bien (Stanno tutti bene) de Giuseppe Tornatore 1995 : La Veuve de l'architecte de Philippe Monnier (tv) 1997 : Des gens si bien élevés d'Alain Nahum (tv) 1999 : La Rivale d'Alain Nahum (tv) Filmographie de Michèle MORGAN | |
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