![]() | Léon MATHOT | |
Acteur et réalisateur français | ||
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Sa silhouette d’homme fort, aux mâchoires volontaires, son autorité et son jeu dépouillé et naturel ont fait de Léon Mathot l’un des meilleurs acteurs de la période muette du cinéma français. La cinquantaine passée, ce comédien brillant s’est transformé en réalisateur à part entière éclectique et percutant, abordant tous les genres. Léon Désiré Joseph Mathot est né le 5 mars 1885 à Roubaix. Issu d’une famille d’origine belge, il passe sa jeunesse à Liège. Entré très jeune au Conservaoitre, il se produit sur scène aux Célestins de Lyon, au Gymnase et aux galeries Saint-Hubert de Bruxelles pour rejoindre le théâtre Antoine à Paris. Du burlesque à Monte-Cristo Il se lie d’amitié avec Lucien Nonguet, un des spécialistes du burlesque pour la maison Pathé qui le convainc de se rendre à Vincennes. Il fait de la figuration comme dans La Course à la Perruque et entame sous le nom de Mathot la série Gontran pour la société Pathé-Éclair avec comme partenaire René Gréban. Il obtient ses premiers rôles importants avec Henri Andréani, Alfred Machin, Camille de Morlhon et surtout Henri Pouctal pour sa grande fresque adaptée d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo. Tourné en 1914, le film n’est présenté qu’en 1918. Pendant la guerre, Léon Mathot passe au Film d'art, et y travaille sous la direction du jeune Abel Gance qui lui donne une auréole de héros calme et valeureux dans Strass et Compagnie, Les Gaz mortels, Le Droit à la vie, La Source de beauté, Barberousse et La Zone de la mort. Force et sobriété La quarantaine venue, Léon Mathot offre toujours au public une image de séducteur calme, équilibré, rassurant voire paternel. Il devient ainsi l’acteur favori de Maurice Mariaud (Les Dames de Croix-Mort, Nemrod et Compagnie), d’Henri Pouctal (Travail), de René Hervil (L'Ami Fritz, Blanchette), de René Leprince (L'Empereur des Pauvres, Être ou ne pas être, Jean d’Agrève, Vent debout avec la jeune Madeleine Renaud, ou Mon oncle Benjamin) et André Hugon (Yasmina). Il est dirigé par Jean Epstein pour une formidable performance dans Cœur Fidèle où il joue un honnête docker, amoureux de Marie (Gina Manès), une enfant de l’assistance destinée par ses parents adoptifs à un mauvais garçon (Edmond Van Daële). Il retrouve le grand cinéaste pour L’Auberge Rouge où il joue un médecin militaire condamné à tort d’assassinat. Habitué des rôles d’hommes intègres, en proie au doute et partagé par des cas de conscience, Léon Mathot campe une crapule dans Le Puits de Jacob d'Edward José. L’acteur passe à la réalisation avec Celle qui domine en coréalisation avec Carmine Gallone et s’associe à André Liabel pour L’Instinct et L’Appassionata. Il s’adapte mal au parlant et ne tourne que quatre films comme interprète dans La Maison de la Flèche d’Henri Fescourt comme détective, Le Mystère de la Villa Rose de René Hervil et Louis Mercanton qui en est la suite, Passeport 13.444 qu’il réalise auprès de Tania Fédor et Deuxième Bureau contre Kommandantur de René Jayet et Robert Bibal, son ultime rôle dans la soutane d’un curé. Réalisateur éclectique Il tourne des films de commande mettant en valeur le chanteur comique Georges Milton (La Bande à Bouboule, Le Comte Obligado) et passe du film d'espionnage avec Capitaine Benoît, Les Loups entre eux, L’Homme à abattre aux adaptations, de Gaston Leroux pour Chéri-Bibi incarné par Pierre Fresnay et de Maurice Larrouy pour Le Révolté, sur un scénario d’Henri-Georges Clouzot, en passant par la comédie comme Le Bois sacré avec Victor Boucher et André Lefort et le mélodrame exotique avec Aloha, le chant des îles. Il revient à l’espionnage avec Rappel immédiat avec Erich von Stroheim et Mireille Balin et consacre la carrière de Viviane Romance avec Cartacalha, reine des Gitans. Malgré les succès de L’Homme sans nom, histoire d’un guérisseur d’un village basque, de l’adaptation de Daudet Fromont jeune et Risler aîné, sa carrière décline. Après la guerre, il alterne des mélodrames (La Route du Bagne), des fictions policières (Le Dolmen Tragique), des films d’aventures (La Dernière Chevauchée) et une pseudo biographie de Marcel Cerdan jouée par le boxeur en personne (L'Homme aux Mains d'argile). Il fait un bref retour à la comédie pour son dernier film Mon Gosse de Père. Léon Mathot est nommé vice-président entre 1938 et 1959 puis président de la Cinémathèque française de 1959 à 1967. Il est nommé en outre président de l'Union Européenne des Techniciens du Film et de la Télévision. Léon Mathot meurt le 6 mars 1968 à Paris à l’âge vénérable de 83 ans, voire 87 ans selon certaines sources. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Marcel Cerdan |
Courts métrages : 1906 : La Course à la perruque de Georges Hatot et André Heuzé 1911 : Gontran champion du monde de Lucien Nonguet 1911 : Gontran aime les animaux de Lucien Nonguet 1911 : Gontran a le coup de foudre de Lucien Nonguet 1911 : Gontran ne veut pas être trompé de Lucien Nonguet 1912 : La Légende des chevaliers d’Algalbert d’Henri Andréani 1912 : Gontran charmeur de Lucien Nonguet 1912 : Gontran enlève la femme aimée de Lucien Nonguet 1912 : Gontran interviewe une étoile de Lucien Nonguet 1912 : Gontran roi du piano de Lucien Nonguet 1912 : Gontran ronfle-t-il ? de Lucien Nonguet 1913 : Gontran et le billet de faveur de Lucien Nonguet 1913 : Gontran liquide… pour cause de mariage de Lucien Nonguet 1913 : Gontran 1er roi de Lucien Nonguet 1913 : Gontran médecin de service de Lucien Nonguet 1913 : Gontran fait des conquêtes de Lucien Nonguet 1914 : Gontran victime des cartes postales de Lucien Nonguet 1914 : Gontran émule de Sherlock Holmes de Lucien Nonguet 1914 : Gontran a des bottines neuves de Lucien Nonguet 1914 : Gontran pompier par amour de Lucien Nonguet Longs métrages : 1912 : Les Rivaux d’Arnheim (De Arnhemsche Medeminnaars) d’Alfred Machin 1912 : La Dramatique Passion d’Algabert et d’Élisabeth de Rodembourg d’Alfred Machin 1912 : Joachim Goëthal et le secret de l'acier d’Alfred Machin 1913 : Le Roi du bagne de René Leprince 1914 : Le Pont fatal d’Henri Andréani 1914 : La Lumière qui s'éteint de Louis J. Gasnier 1915 : L'Intrus (Sous l'uniforme) de Camille de Morlhon 1915 : Strass et Compagnie d’Abel Gance 1915 : Les Faussaires de Louis Paglieri 1915 : Le Lord ouvrier d’Henri Diamant-Berger et Max André 1915 : Les Gants blancs de Saint-Cyr d’Henri Diamant-Berger 1916 : Les Dames de Croix-Mort de Maurice Mariaud 1916 : Les Gaz mortels ou Le brouillard sur la ville d’Abel Gance 1916 : Nemrod et compagnie de Maurice Mariaud 1916 : Le Droit à la vie d’Abel Gance 1916 : Le Moulin tragique de Georges Laîné 1916 : La Source de beauté ou Fioritures d’Abel Gance 1917 : Son héros de Charles Burguet 1917 : Les écrits restent de Georges-André Lacroix 1917 : Les Dames de Croix-Mort de Maurice Mariaud 1917 : Volonté d’Henri Pouctal 1917 : Barberousse d’Abel Gance 1917 : La Zone de la mort d’Abel Gance 1918 : Le Comte de Monte-Cristo d’Henri Pouctal (15 épisodes) 1918 : Les Petites Marionnettes de Louis Feuillade (cm) 1918 : La Maison d’argile de Gaston Ravel 1918 : La Course du flambeau de Charles Burguet 1918 : Le Marchand de bonheur de Georges-André Lacroix 1919 : Travail d’Henri Pouctal 1920 : Papillons d’Édouard Violet 1920 : L'Ami Fritz de René Hervil 1920 : L'Empire du diamant de Léonce Perret 1921 : Blanchette de René Hervil 1922 : L'Empereur des pauvres de René Leprince 1922 : Être ou ne pas être de René Leprince 1922 : Jean d’Agrève de René Leprince 1922 : La Robe déchirée de Jacques de Baroncelli 1923 : Vent debout de René Leprince 1923 : Cœur fidèle de Jean Epstein 1923 : L'Auberge rouge de Jean Epstein 1924 : Mon oncle Benjamin de René Leprince 1924 : Les Cinquante Ans de Don Juan ou Le Réveil de Maddalone d’Henri Étiévant 1924 : Le Diable dans la ville de Germaine Dulac 1924 : La Nuit de la revanche d’Henri Étiévant 1925 : Le Puits de Jacob (A Daughter of Israel) d’Edward José 1925 : La Blessure ou Les Ailes brûlées de Marco de Gastyne 1925 : Le Mirage de Paris de Jean Manoussi 1926 : Yasmina d’André Hugon 1926 : Rue de la paix d’Henri Diamant-Berger 1926 : Le Berceau de Dieu de Fred Leroy-Granville 1927 : Celle qui domine de Léon Mathot et Carmine Gallone 1928 : Dans l'ombre du harem de Léon Mathot et André Liabel 1929 : L'Instinct de Léon Mathot et André Liabel 1929 : L'appassionata de Léon Mathot et André Liabel 1930 : La Maison de la flèche d’Henri Fescourt 1930 : Le Mystère de la villa rose de René Hervil et Louis Mercanton 1931 : Passeport 13.444 de Léon Mathot 1939 : Deuxième bureau contre Kommandantur de René Jayet et Robert Bibal Filmographie de Léon MATHOT |
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