Christian MARQUAND
 Acteur et réalisateur français
Grand séducteur des années cinquante, Christian Marquand a marqué quelques rôles de jeune premier de chaque côté de l’Atlantique. Il aura manqué à ce séduisant acteur un peu d’implication et de fantaisie pour faire la grande carrière qui lui était promise.
Christian Marquand voit le jour à Marseille le 15 mars 1927. Ses parents, comédiens d’origine Arabe et espagnole ont six enfants dont trois ont suivi le chemin artistique, Nadine, devenue Nadine Trintignant, Serge Marquand et Christian. Après la guerre, la famille quitte le Midi de la France pour s’installer à Paris. Le jeune Christian prend des cours de comédie auprès de Tania Balachova et fait quelques figurations dans La belle et la bête ou Quai des Orfèvres.
Le beau gosse des années cinquante
Christian Marquand est remarqué dans Lucrèce Borgia de Christian-Jaque, aux côtés de Martine Carol et se rend en Italie où il est obtient un rôle dans le flamboyant Senso de Luchino Visconti auprès d’Alida Valli et Farley Granger. Sa période à Cinecitta est marquée par Attila fléau de Dieu avec Anthony Quinn et Torpilles humaines avec Raf Vallone. Revenu en France, il est un jeune interne dans Les hommes en blanc de Ralph Habib et le jeune amant de Jacqueline Noëlle dans L’amant de Lady Chatterley de Marc Allégret. Il accède au vedettariat en devenant le beau-frère et l’amant de Juliette incarnée par Brigitte Bardot dans Et Dieu créa… la femme de Roger Vadim. Une grande amitié naît entre les deux hommes. Ainsi Roger Vadim appellera son fils Christian et lui confie le rôle principal de Sait-on jamais auprès de Françoise Arnoul. Il obtient ses meilleurs rôles comme mari brutal et cynique de Maria Schell dans Une Vie qu’Alexandre Astruc adapte d’une nouvelle de Maupassant et le jeune homme tourmenté de J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast d’après le célèbre roman de Vernon Sullivan, alias Boris Vian.
Une carrière internationale
Alors qu’en France, nait le phénomène de La Nouvelle Vague, Christian Marquand retrouve Alexandre Astruc pour La proie pour l’ombre en directeur d’une maison de disques amant d’Annie Girardot. Christian Marquand passe à la réalisation avec Les grands chemins, adapté de Jean Giono avec Anouk Aimée, Robert Hossein et Renato Salvatori. Il s’y octroie un petit rôle de garagiste et confie le montage à sa sœur Nadine. Sa carrière s’internationalise avec le chef du commando naval dans Le jour le plus long. En 1964, il tente une carrière américaine avec Et vint le jour de la vengeance aux côtés de Gregory Peck, Anthony Quinn et Omar Sharif, dans Lord Jim avec Peter O’Toole et Curd Jürgens, le film d’espionnage Les Corrompus avec Elke Sommer et surtout Le Vol du Phénix, en toubib rescapé d’un crash aérien auprès de James Stewart. À Hollywood, se noue une forte amitié avec Marlon Brando qui donne aussi le prénom de Christian à son fils. Jean-Pierre Mocky parle de relation amoureuse entre les deux hommes dans un livre de mémoires. En 1968, il dirige la comédie fantastique Candy qui malgré une distribution prestigieuse composée de stars comme Marlon Brando, Richard Burton, Walter Matthau ou Charles Aznavour est un échec sans appel.
Le déclin
Christian Marquand se retire du cinéma pour se consacrer à sa deuxième passion, la peinture. Il revient en pilote dans Victoire à Entebbe, un téléfilm de Marvin J. Chomsky sorti en salle. Il endosse le rôle de propriétaire de plantation au Vietnam dans Apocalypse now de Francis Ford Coppola. Coupées au montage, ses scènes sont réintégrées dans la version longue ressortie en 2001. Il ne fait plus que quelques apparitions en séducteurs élégants sur le retour dans Brigade Mondaine d’Eddie Matalon, Je vous aime de Claude Berri, en truand ami d’Yves Montand dans Le Choix des armes d’Alain Corneau et dans L’été prochain de Nadine Trintignant, le temps d’un repas en tête à tête avec Claudia Cardinale. Il fait ses dernières apparitions à la télévision dans le polar Pablo est mort et des séries réalisées par sa soeur et au cinéma dans Adieu Blaireau auprès d'Annie Girardot et Philippe Léotard en 1985. Chrisitan Marquand a été marié en 1963 avec Tina Aumont, la fille de Jean-Pierre Aumont et Maria Montez. En 1972, il devient père d’un fils Yann, né de son union avec Dominique Sanda. Atteint de la maladie d’Alzheimer, on ne reparle de l’acteur qu’en 1991 lorsque sa sœur alerte sur sa disparition. On le retrouve deux jours plus tard errant dans le métro parisien. L’acteur décède le 22 novembre 2000. Sa sœur écrit un livre très touchant sur la maladie de son frère Ton chapeau au vestiaire.


FILMOGRAPHIE :

Avec Marlon Brando
1945 : La belle et la bête de Jean Cocteau
1947 : Quai des Orfèvres d’Henri-Georges Clouzot (figuration)
1951 : Les mains sales de Fernand Rivers
1951 : La demoiselle et son revenant de Marc Allégret
1952 : La double méprise de J. Béranger (cm)
1953 : Senso de Luchino Visconti
1953 : Lucrèce Borgia de Christian-Jaque
1954 : Attila, fléau de dieu (Attila, il flagello di dio) de Pietro Francisci
1954 : Torpilles humaines (Siluri umani) d’Antonio Leonviola
1955 : Les hommes en blanc de Ralph Habib
1955 : L’amant de Lady Chatterley de Marc Allégret
1955 : Impasse des vertus de Pierre Méré
1956 : Et dieu… créa la femme de Roger Vadim
1957 : Sait-on jamais ? de Roger Vadim
1957 : The Gay Cavalier de Lance Comfort et Terence Fisher (tv)
1958 : Le désir mène les hommes de Mick Roussel
1958 : Une vie d’Alexandre Astruc
1958 : L’île du bout du monde d’Edmond T. Gréville
1959 : J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast
1959 : Deux hommes sont arrivés (Llegaron dos hombres) d’Euselio Fernández Ardavín
1959 : Le sergent X de Bernard Borderie
1959 : Cibles vivantes (Altas variedades) de Francisco Rovira Beleta
1960 : Tendre et violente Elisabeth d’Henri Decoin
1960 : Les adolescentes (I dolci inganni) d’Alberto Lattuada
1960 : La proie pour l’ombre d’Alexandre Astruc
1961 : Accord final (Schlußakkord) de Wolfgang Liebeneiner
1961 : Le jour le plus long (The longest day) d’Andrew Marton
1961 : La récréation de François Moreuil & Fabien Collin
1961 : Les Parisiennes, « Antonia » de Michel Boisrond
1961 : Le crime ne paie pas, « L’affaire Fenayrou » de Gérard Oury
1962 : Un chien dans un jeu de quilles de Fabien Collin
1962 : Les saintes nitouches de Pierre Montazel
1963 : La bonne soupe de Robert Thomas
1963 : Lord Jim (Lord Jim) de Richard Brooks
1964 : Et vint le jour de la vengeance (Behold a pale horse) de Fred Zinnemann
1965 : Le vol du Phenix (The flight of the Phoenix) de Robert Aldrich
1966 : Les corrompus (Die hölle von Macao) de Frank Winterstein
1967 : La route de Corinthe de Claude Chabrol
1968 : Candy de Christian Marquand
1973 : Ciao ! Manhattan de John Palmer & David Weisman
1976 : Victoire à Entebbe (Victory at Entebbe) de Marvin J. Chomsky
1976 : Les apprentis sorciers d’Edgardo Cozarinsky
1977 : De l’autre côté de minuit (The other side of midnight) de Charles Jarrott
1977 : Apocalypse now (Apocalypse now) de Francis Ford Coppola
1978 : Cause toujours…. Tu m’intéresses ! d’Édouard Molinaro
1978 : Un soir à Byzance (Evening in Byzantum) de Jerry London (tv)
1978 : Le maître-nageur de Jean-Louis Trintignant
1979 : Brigade mondaine : La secte de Marrakech d’Eddy Matalon
1979 : Beggarman, thief de Lawrence Doheny (tv)
1980 : Le grand Poucet de Charles-Henri Lambert (tv)
1980 : Je vous aime de Claude Berri
1981 : Le choix des armes d’Alain Corneau
1981 : Le beau Monde de Michel Polac (tv)
1981 : Chassé-croisé d’Arielle Dombasle
1983 : Emmanuelle IV de Francis Leroi & Iris Letans
1983 : Pablo est mort de Philippe Lefebvre (tv)
1984 : L’été prochain de Nadine Trintignant
1985 : Adieu Blaireau de Bob Decourt
1986 : Le Tiroir secret de Nadine Trintignant (tv)
1987 : Qui c’est ce garçon de Nadine Trintignant (tv)


Filmographie de Christian MARQUAND
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs M > Contact