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Luis MARIANO
 Acteur et chanteur français d'origine espagnole
Ténor d'exception, prince de l'opérette, le chanteur basque est devenu une icône incontournable du genre. Mariano a fait parallèlement une carrière honorable au cinéma sans que l'on puisse déterminer des talents d'acteur exceptionnels. Qu'importe quand on possède cette voix.
Luis Mariano naît Luís Mariano Eusebio González García, le 13 août 1914, à Irún au Pays Basque espagnol. Son père est mécanicien et sa mère brodeuse à domicile. Luis a vingt-deux ans lorsque la Guerre Civile éclate dans son pays natal. Il se réfugie alors en Gironde avec sa famille qui y a vécu avant sa naissance, et rajeunit de sept ans son âge pour ne pas être enrolé. Doté d'un tempérament d'artiste, le jeune homme apprend le violon tandis que sa sœur s'initie au piano. Il s'inscrit aux Beaux-Arts de la ville de Bordeaux puis réussit le concours d'entrée au conservatoire d'art lyrique. En 1942, il décide de tenter sa chance à Paris où malgré la guerre et l'occupation allemande la vie culturelle est intense. Le jeune homme hésite entre l'opéra et la chanson populaire et trouve le juste compromis avec l'opérette.
Comédien chanteur
Sa notoriété grandissant, dans l'immédiat après-guerre, il signe un contrat avec Francis Lopez et Raymond Vinci et assure le rôle principal dans l'opérette La belle de Cadix lors de sa création le 24 décembre 1945. Luis Mariano devient une immense vedette et fait même des tournées dans les deux Amériques. Côté cinéma, le chanteur commence vraiment sa carrière en jouant un Basque dans le film d'André Hugon Le chant de l'exilé sorti au printemps 1943 avec Tino Rossi. La même année, il interprète encore un chanteur dans L'escalier sans fin, un mélodrame de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Madeleine Renaud. Mais trois ans plus tard, il a le rôle principal dans Histoire de chanter de Gilles Grangier, et doit son succès à Noël Roquevert qui joue un chirurgien jaloux peu recommandable. À contre-courant, le chanteur apparaît dans Cargaison clandestine avec Claudine Dupuis mêlée à une sombre affaire de prostitution. Suivront une vingtaine de films aux scénarii généralement peu consistants mais où les fins heureuses sont de rigueur et les chansons abondantes.
Le grand amour de Carmen
Dans les années cinquante, Luis Mariano retrouve son pays pour donner la réplique à la jeune Carmen Sevilla dans des coproductions très couleur locale tirées de ses plus célèbres opérettes avec des réalisateurs et des acteurs originaires des deux côtés des Pyrénées. Citons notamment Andalousie de Luís Lucía et Robert Vernay, Violettes Impériales de Richard Pottier, avec pour thème Napoléon III et de son épouse espagnole, La belle de Cadix de Raymond Bernard et Eusebio Fernández Ardavín. En 1953, Luis est Figaro dans L'aventurier de Séville réalisé par Ladislao Vajda. Mais il devient aussi héritier d'une principauté imaginaire dans Le Tzarévitch d'Arthur Maria Rabenalt, avec Sonja Ziemann. Et il triomphe avec ses amis Annie Cordy et Bourvil dans Le chanteur de Mexico en 1956. Il retrouve le comique normand dans Sérénade au Texas de Richard Pottier, avec Jean Pâqui transformé en Texan. Mais les films musicaux et en costume vont être balayés par l'arrivée de la vague yéyé. Luis continue néanmoins à remporter des succès sur les planches avec Le Secret de Marco Polo, Visa pour l'amour et Le Prince de Madrid. De 1957 à 1959, il accompagne la caravane du cirque Pinder sur les routes de France. Il participe à des émissions télévisées et tient un dernier petit rôle dans Les pieds dans le plâtre réalisé par Jacques Fabbri.
Le prince du Châtelet Luis Mariano assure en 1970 sa dernière création, La Caravelle d'or au Châtelet. Le ténor vedette ne s'est jamais marié. On lui connaît une longue liaison avec Martine Carol puis avec Carmen Sevilla à partir de 1950 mais la belle actrice espagnole et partenaire à maintes reprises refuse de l'épouser. Il est toujours resté très proche d'Annie Cordy qui fut souvent sa partenaire. Quant à la soi-disant homosexualité de l'artiste, elle est démentie par ses proches mais continue à être présente chez ses biographes. Il décède d'une embolie cérébrale le 14 juillet 1970. Il laisse un nombre incalculable d'admirateurs effondrés. Il repose avec ses parents au cimetière du village basque français d'Arcangues où il avait sa propriété. Sa tombe reste régulièrement fleurie. Des fans clubs lui sont toujours consacrés. C'est sans aucun doute une juste reconnaissance pour un homme exceptionnel de gentillesse et de talent.


FILMOGRAPHIE :

Avec Annie Cordy,
Francis Lopez, Jean Vinci
1938 : Ramuntcho de René Barberis (figuration)
1942 : Le chant de l'exilé d'André Hugon (apparition)
1943 : L'escalier sans fin de Georges Lacombe
1946 : Histoire de chanter de Gilles Grangier
1947 : Cargaison clandestine d'Alfred Rode
1948 : Fandango d'Emil Edwin Reinert
1949 : Pas de week-end pour notre amour de Pierre Montazel
1949 : je n'aime que toi de Pierre Montazel
1950 : Andalousie de Robert Vernay
1950 : Andalousie (El sueño Andalucía) de Luis Lucia
1950 : Paris chante toujours ! de Pierre Montazel
1951 : Rendez-vous à Grenade de Richard Pottier
1952 : La route du bonheur (Saluti e baci) de Maurice Labro & Giorgio Simonelli
1952 : Violettes impériales (Violetas imperiales) de Richard Pottier
1953 : La belle de Cadix de Raymond Bernard
1953 : La belle de Cadix (La bella de Cádiz) d'Eusebio Fernández Ardavín
1953 : L'aventurier de Séville (Aventuras del barbero de Sevilla) de Ladislao Vajda
1954 : Le Tzarevitch (der zarewitsch) d'Arthur Maria Rabenalt
1954 : Napoléon de Sacha Guitry
1955 : Quatre jours à Paris d'André Berthomieu
1956 : Le chanteur de Mexico de Richard Pottier
1956 : Printemps à Paris de Jean-Claude Roy
1957 : À la Jamaïque d'André Berthomieu
1958 : Sérénade au Texas de Richard Pottier
1960 : Candide de Norbert Carbonnaux
1964 : Les pieds dans le plâtre de Jacques Fabbri & Pierre Lary
1965 : Entrez dans la ronde, en passant par Paris de François Châtel (tv)


Filmographie de Luis MARIANO
 
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