Gérard LANDRY
 Acteur français
"Charme moqueur et moustache impeccable, héros vaillant et romantique, Gérard Landry est un habitué des mélodrames, des films de cape et d’épée, mais aussi des romans-photos qui feront fureur après-guerre un peu partout. Vedette d’un autre temps, son public est à la fois très féminin et très juvénile. Les femmes le languissent tandis que les petits garçons rêvent de lui ressembler. Un grand écart qui ne manquera pas de l’amuser tout au long de sa vie".
Landry Marrier de Lagatinerie, dit Gérard Landry est né à Buenos Aires le 16 octobre 1912. D’extraction noble, il passe son enfance aux États-Unis et grandit à Nice. Étudiant brièvement à Sciences-Po, il tente sa chance au cinéma dès le début du parlant comme figurant et se produit dans des opérettes comme Coup de Roulis avec Max Dearly. Jeune premier glabre et séduisant, il obtient des petits rôles de dandy dans Rocambole, de petite frappe dans Chéri-Bibi ou de conducteur-chef dans La Bête humaine.
Jeune premier sous l'Occupation
Gérard Landry se laisse pousser une fine moustache et connaît la renommée au début du second conflit mondial avec deux films d’Abel Gance, Paradis Perdu avec Micheline Presle en officier de marine et Vénus aveugle avec Viviane Romance. Il devient l’un des Hommes sans peur aux côtés de Jean Murat et Claude Dauphin. Sous l’occupation, il joue dans une poignée de films réalisés en zone libre, dont Cap au Large où il rencontre sa première épouse Janine Darcey, future madame Reggiani et Lunegarde avec Gaby Morlay et Giselle Pascal. Il s’engage en 1941 dans la Résistance et participe en août 44 aux combats pour la Libération de Paris, action pour laquelle il reçoit la Croix de guerre.
Le héros de films de genre transalpins
Après la guerre, il se montre aussi à l’aise dans le mélodrame (Une enfant dans la tourmente avec Blanchette Brunoy, La Fille perdue avec Claudine Dupuis, La Nuit s’achève avec Ludmila Tchérina), le film historique (Barry avec Pierre Fresnay), le film de guerre (Casabianca) ou le film d’aventure (L’étrange Amazone avec Madeleine Lebeau). Il se remarie en 1951 avec Jacqueline Porel et le couple a un fils devenu célèbre, l’acteur Marc Porel né en 1949. Gérard Landry apparaît dans plusieurs coproductions internationales comme Le Désir et l’amour d’Henri Decoin et Luis Maria Delgado avec Carmen Sevilla et Martine Carol, Les Amants de Tolède d’Henri Decoin et Fernando Palacios avec Alida Valli, La Rivale avec Maria Mauban ou Marco la bagarre de Giuseppe Benati avec la jeune Marina Vlady. Il s’installe en Italie où il épouse la vedette de romans-photos Annie Alberti. Le bel acteur s’illustre dans le film de genre transalpin, enchaînant les films de cape et d’épée comme La Revanche du prince noir, Le Chevalier de la violence, Le masque noir ou Le secret de l’Épervier noir avec Mijanou Bardot la jeune sœur de BB, tous quatre signés Sergio Grieco. Dans le même genre, il s’illustre dans Les Prisonniers de la Tour de Mario Costa, L’Archer noir de Piero Pierotti et Les Pirates de la Côte de Domenico Paolella. Il n’hésite pas à prendre le rôle du méchant comme dans Le Retour de Robin des Bois face à Lex Barker. À l’occasion, il donne de sa présence virile des productions internationales comme Trapèze de Carol Reed, Le Général ennemi de George Sherman ou Cinq femmes marquées de Martin Ritt.
Le retraité de la Côte d'Azur
Sa filmographie dans les années soixante est plus banale, si on excepte La Marche sur Rome de Dino Risi et la cote de Gérard Landry s’en ressent. Il joue un fameux méchant dans On continue à l’appeler Trinita avec le tandem Terence Hill-Bud Spencer, accompagne Giuliano Gemma dans Les Anges mangent aussi des fayots, donne la réplique à son fils Marc Porel dans Les Aveux les plus doux d’Édouard Molinaro et termine sa carrière dans des nanars érotiques de Jean Rollin comme Les Trottoirs de Bangkok ou Ne prends pas les poulets pour des pigeons. Familier de la Côte d’Azur, l’acteur s’installe dans les années soixante-dix, bien qu’il réside encore à Rome à Villefranche-sur-mer dans les Alpes-Maritimes. Il y coule des jours paisibles avec sa femme Annie de la Gatinerie et leurs chiens entre farniente et parties de boules. Il livre un recueil de souvenirs en 1991 intitulé Un homme digne d’avoir un chien où il décrit de façon cocasse ses rencontres avec Mistinguett, Viviane Romance ou Claude Dauphin. Il disparaît dans un quasi-anonymat à Nice à l’hôpital Saint-Roch, le 18 septembre 1999 à l’âge de 87 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Simone Valère
1932 : Coups de roulis de Jean de La Cour
1932 : Mirages de Paris de Fédor Ozep
1933 : Rocambole de Gabriel Rosca
1933 : L'Épervier de Marcel L'Herbier
1937 : Chéri-Bibi de Léon Mathot
1937 : Ces dames aux chapeaux verts de Maurice Cloche
1938 : La Bête humaine de Jean Renoir
1938 : Le Patriote de Maurice Tourneur
1939 : Entente cordiale de Marcel L'Herbier
1939 : Nord-Atlantique de Maurice Cloche
1940 : Paradis perdu d’Abel Gance
1940 : Vénus aveugle d’Abel Gance
1941 : Les Hommes sans peur d’Yvan Noé
1942 : Cap au large de Jean-Paul Paulin
1943 : La Belle Vie de Robert Bibal (mm)
1943 : Béatrice devant le désir de Jean de Marguenat
1943 : Le mort ne reçoit plus de Jean Tarride
1944 : Lunegarde de Marc Allégret
1947 : Le 84 prend des vacances de Léo Joannon
1948 : Barry de Richard Pottier
1949 : La nuit s'achève de Pierre Méré
1949 : Autour d’une collection de Jean-Claude Huisman (cm)
1950 : Casabianca de Georges Péclet
1950 : Night Without Stars d’Anthony Pelissier
1951 : Le Désir et L'Amour d’Henri Decoin
1951 : Une enfant dans la tourmente de Jean Gourguet
1951 : Sérénade au bourreau de Jean Stelli
1952 : Les Amants de Tolède d’Henri Decoin
1952 : La Caraque blonde de Jacqueline Audry
1952 : Le Club des 400 coups de Jacques Daroy
1953 : L'Étrange Amazone de Jean Vallée
1953 : L'Esclave d’Yves Ciampi
1953 : La Fille perdue de Jean Gourguet
1953 : Marco la Bagarre (Musoduro) de Giuseppe Bennati
1953 : Les Passionnés (Canzone appassionata) de Giorgio Simonelli
1954 : Cento serenata d’Anton Giulio Majano
1954 : À toi pour la vie (Tua per la vita) de Sergio Grieco
1954 : Rigolboche (Rigolboche e la sua tragedia) de Flavio Calzavara
1956 : Le Chevalier de la violence (Giovanni dalle Bande Nere) de Sergio Grieco
1956 : Kean de Francesco Rosi et Vittorio Gassman
1956 : La Revanche du prince noir (Lo spadaccino mistralien) de Sergio Grieco
1956 : Trapèze (Trapeze) de Carol Reed
1956 : La Rivale (Lucha de Corazones) d’Anton Giulio Majano
1957 : Le Diable noir (Il diavolo nero) de Sergio Grieco
1957 : Dieu seul m'arrêtera (Solo dio me fermerà) de Renato Polselli
1957 : Horizon en flammes (Orizzonte innovation) de Roberto Bianchi Montero
1958 : Le danger vient de l'espace (La morte viene dallo spazio) de Paolo Heusch
1958 : Il cavaliere senza terra de Giacomo Gentilomo
1958 : Le secret de l'Épervier noir (Il pirata dello sparviero nero) de Sergio Grieco
1958 : Avventura in città de Roberto Savarese
1959 : L'Archer noir (L'arciere nero) de Piero Pierotti
1959 : Les Prisonniers de la tour (I reali di Fracia) de Mario Costa
1959 : Cinq femmes marquées (Five Brabded Women) de Martin Ritt
1960 : La Chasse au mari (Caccia al marito) de Marino Girolami
1960 : Caravan Petrol de Mario Amendola
1960 : Le Général ennemi (The Ennemy General) de George Sherman
1960 : Le Retour de Robin des Bois (Il cavaliere dei cento volti) de Pino Mercanti
1960 : Les Pirates de la côte (I pirati della costa) de Domenico Paolella
1960 : Spada senza bandiera de Carlo Veo
1960 : Les Bacchantes (Le Baccanti) de Giorgio Ferroni
1960 : Ferragosto in bikini (it) de Marino Girolami
1961 : Capitani di Ventura d’Angelo Dorigo
1962 : Il sangue e la sfida de Nick Nostro
1962 : La Marche sur Rome (La marcia su Roma) de Dino Risi
1962 : Re Manfredi de Paolo Lombardo et Piero Regnoli
1963 : Canzoni in...bikini de Giuseppe Vari
1964 : La barca sin pescador de Josep Maria Forn
1964 : Il ribelle di Castelmonte de Vertunnio de Angelis
1965 : F.B.I., opération vipère jaune (F.B.I. operazione vipera gialla) d’Alfredo Medori
1966 : El primer cuartel d’Ignacio Iquino
1966 : Río Maldito ou Sette pistole per el Gringo de Juan Xiol
1967 : Chinos y minifaldas de Ramon Comas
1967 : Monsieur Dynamite (Mister Dynamit, Morgen küßt Euch der Tod) de Franz Josef Gottlieb
1967 : Hold-up au centre nucléaire (L'assalto al centro nucleare) de Mario Caiano
1968 : Typhon sur Hambourg (Con la muerte a espalda) d’Alfonso Balcazar
1968 : Horas proibidas de Juan Xiol
1970 : Les Aveux les plus doux d’Édouard Molinaro
1971 : On continue à l'appeler Trinita (Continuavano a chiamarlo Trinita) d’Enzo Barboni
1971 : Les Assoiffées du sexe (it) (La casa delle mele mature) de Pino Tosini
1973 : Les anges mangent aussi des fayots (Anche gli angeli mangiano faglioli) d’Enzo Barboni
1973 : Le Baiser d’une morte (Il bacio di una morta) de Carlo Infascelli
1975 : Laure d’Emmanuelle Arsan et Ovidio G. Assonitis
1975 : Faccia di spia de Giuseppe Ferrara
1982 : Stangata napoletana de Vittorio Caprioli
1984 : Les Trottoirs de Bangkok de Jean Rollin
1984 : Tutti dentro d’Alberto Sordi
1985 : Ne prends pas les poulets pour des pigeons de Michel Gentil
1986 : Anemia d’Alberto Abruzzese


Filmographie de Gérard LANDRY
 
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