Pauline LAFONT
 Actrice française
Au cours de sa courte vie, Pauline Lafont, véritable enfant de la balle s’est hissée au rang de véritable sex-symbol. Bonne comédienne, elle a su faire éclater sa sensualité mais aussi sa fantaisie dans des comédies décapantes.
Pauline Aïda Simone Medveczky, dite Pauline Lafont, naît le 6 avril 1963 à Nîmes. Issue du mariage de l’actrice Bernadette Lafont et du sculpteur et cinéaste hongrois Diourka Medveczky, elle a un frère aîné David et une jeune sœur Elisabeth. Elle n’a que dix ans au divorce de ses parents et la gamine accompagne sa mère sur les plateaux de cinéma. Pauline fait sa première apparition à 12 ans dans le premier film de Pierre Zucca Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre).
La bimbo rigolote
Devenue une adolescente blonde et sexy, Pauline Lafont, à seize ans fait la couverture du magazine Lui en compagnie de sa mère et de sa sœur Élisabeth. En 1983, elle pose nue pour le même magazine. Ses études finies, elle pose pour des photos publicitaires dont l'une a pour slogan le retour des pin-up. Elle participe aussi à des émissions sur le rock comme Sex Machine, à des téléfilms comme Un chien écrasé de Daniel Duval et apparaît à plusieurs reprises dans la série télévisée française Le Petit Docteur, diffusée en 1986 et adaptée des nouvelles de Marc Simenon. En 1983, elle joue dans Vive les femmes ! adaptée de la pièce de Reiser par Claude Confortès, son professeur d'art dramatique. La même année, elle joue dans Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré avec la troupe du Splendid. Elle tourne le court métrage Ballade sanglante de Sylvain Madigan, qu'elle retrouvera pour Sale destin dans lequel elle interprète une péripatéticienne bavarde. La même année, elle rejoint Liv Ullmann au Canada pour Un printemps sous la neige aux côtés de Stéphane Audran qui la recommande auprès de Claude Chabrol pour Poulet au vinaigre où elle est révélée au public, en postière délurée.
La nouvelle Marilyn
Si elle joue quelques rôles dramatiques comme dans L’Amour Braque d'Andrzej Zulawski, elle laisse éclater sa fantaisie dans Le Pactole de Jean-Pierre Mocky, La Galette du roi de Jean-Michel Ribes et Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk, une comédie en noir et blanc tirée du célèbre roman du scénariste hollywoodien Ben Hecht. Le même Krawczyk lui offre son rôle le plus important dans L'Été en pente douce en 1987. Dans ce drame tiré d’un roman de Pierre Pelot, elle est Lilas, victime de violence conjugale qui trouve refuge chez Jean-Pierre Bacri et son frère handicapé mental joué par Jacques Villeret. Elle est présentée comme le nouveau sex-symbol du cinéma français et la presse la compare à Marilyn Monroe. Elle retrouve Villeret en golfeuse dans une courte scène de la comédie échevelée de Jean-Luc Godard Soigne ta droite. Elle surprend encore, dans un registre noir, dans le rôle d'une désespérée infanticide de Deux minutes de soleil en plus, de Gérard Vergez le dernier film dans lequel elle apparaît.
Mort accidentelle
Pauline Lafont meurt accidentellement en août 1988 au cours d'une randonnée, d’une chute fatale dans la commune de Gabriac dans les Cévennes. Elle passe alors des vacances avec son frère David, dans la maison familiale de La Serre du Pomaret, ancienne magnanerie acquise par Bernadette Lafont, dans la commune de Saint-André-de-Valborgne. Pendant deux jours, après de nombreuses recherches effectuées par sa famille, l'armée, mais aussi la police, son frère dépose une plainte contre X le 16 août. Les rumeurs les plus folles courent sur les raisons de sa disparition. Le 21 novembre 1988, soit plus de trois mois après sa disparition, son corps est retrouvé par un berger au fond d'un ravin au lieu-dit « l'Adrech » dans la commune de Gabriac. L'autopsie établit qu'elle a fait une chute de 10 mètres et qu'elle est morte sur le coup. Peu avant sa disparition, Bernadette Lafont publie le livre Élisabeth, Pauline et David, mes enfants de la balle. Au moment de son décès, Pauline Lafont est en couple avec le musicien Jacno depuis 1985. Elle laisse le souvenir d’une jeune femme fraîche et sensuelle qui a marqué les années 80.


FILMOGRAPHIE :

Avec Bernadette Lafont
1976 : Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre) de Pierre Zucca
1983 : Ballade sanglante de Sylvain Madigan (cm)
1983 : Les Planqués du régiment de Michel Caputo
1983 : Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré
1983 : Vive les femmes ! de Claude Confortès
1984 : Un printemps sous la neige (The Bay Boy) de Daniel Petrie
1984 : Dernier Banco de Claude de Givray (tv)
1984 : Le Thé à la menthe d’Abdelkrim Bahloul
1984 : Un chien écrasé de Daniel Duval (tv)
1985 : L'Amour braque d’Andrzej Zulawski
1985 : Poulet au vinaigre de Claude Chabrol
1985 : Le Pactole de Jean-Pierre Mocky
1986 : Made in Belgique d’Antoine Desrosières (cm)
1986 : La Galette du roi de Jean-Michel Ribes
1986 : Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk
1986 : Le flair du Petit Docteur de Marc Simenon (tv)
1987 : Une histoire extraordinaire de football (Jing du qiu xia) de Hong Xie
1987 : Sale Temps d’Alain Pigeaux (cm)
1987 : Sale Destin de Sylvain Madigan
1987 : L'Été en pente douce de Gérard Krawczyk
1987 : Soigne ta droite de Jean-Luc Godard
1988 : Coup de pouce de Josée Dayan (tv)
1988 : Deux minutes de soleil en plus de Gérard Vergez


Filmographie de Pauline LAFONT
 
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