Geneviève KERVINE
 Actrice française
Jolie pin-up blonde d’après-guerre au charmant minois et au beau dynamisme, Geneviève Kervine a surtout fait une belle carrière théâtrale aux côtés de son partenaire, le chanteur de charme Jean Bretonnière. Au cinéma, ses prestations se sont limitées à des rôles dans des petits films du samedi soir, passant du film chantant aux films de vamps.
D’origine bretonne et fille d’un médecin-colonel des troupes de marine, Geneviève Marie Antoinette Kervingant vient au monde le 27 juin 1931, à Dakar au Sénégal, où son père est affecté. Avec ses deux sœurs, Jacqueline son aînée et Nicole sa cadette, elle suit la famille dans toutes ses pérégrinations en Nouvelle-Calédonie, au Congo et en Indochine, aux avant-postes de la lutte contre les maladies tropicales dans l’immense empire colonial français.
Une jeune comédienne sportive et polyvalente
Adolescente, elle devient acrobate dans la troupe de l’opéra de Hanoi alors que l’Indochine s’apprête à affronter une guerre de décolonisation. Sportive, la jeune Geneviève pratique de plongeon de haut vol. De retour en métropole, Geneviève toujours attirée par les métiers artistiques doit lutter contre l’hostilité de sa famille. Elle parvient à s’inscrire à Paris aux cours d’art dramatique de Charles Dullin puis est engagée pour jouer dans l’opérette Phi-Phi de Christiné et Willemetz au Théâtre des Bouffes-Parisiens. Au début des années cinquante, Geneviève se consacre exclusivement au théâtre et participe à plusieurs spectacles de cabaret avec les humoristes Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. En 1952, elle joue dans Le sire de Vergy de Claude Terrasse aux côtés de Jean Richard et la même année, fait sa première apparition au cinéma dans Cent francs par seconde de Jean Boyer.
L'atout charme du cinéma du samedi soir
Dès lors, Geneviève Kervine joue dans une vingtaine de comédies légères et optimistes dont la médiocrité scénaristique est quelquefois compensée par l’utilisation de la couleur comme notamment Les Nuits de Montmartre de Pierre Franchi, Quatre jours à Paris avec Luis Mariano, Une Gosse sensass’ de Robert Bibal avec Charles Aznavour ou Paris Music-hall de Walter Kapps. Elle croise Roger Pierre et Jean-Marc Thibault dans Une vie de garçon ou Les nuits de Montmartre mais aussi Jean Richard dans Belle Mentalité en petite bonne d’un avocat douteux, Noël-Noël dont elle est la charmante et délurée fiancée dans Un fil à la patte de Guy Lefranc d’après Feydeau, Jean-Pierre Aumont dans 18 heures d’escale de René Jolivet, Robert Lamoureux dans Virgile de Carlo Rim où elle est rédactrice dans un quotidien parisien et Michel Simon dans Un certain monsieur Jo. Geneviève Kervine est récompensée en 1955 du prix Suzanne-Bianchetti du meilleur espoir féminin de l’année. Dans Ma petite folie de Maurice Labro, elle a pour partenaire Jean Bretonnière, moniteur d’auto-école timide qui tombe amoureux de la pétillante Geneviève alias Lili-la-Strychnine.
Madame Jean Bretonnière
Dans La nuit des suspectes, elle fait partie des huits femmes en noir qui avaient toutes de bonnes raisons d’assassiner un industriel. Elle est la fille de Paulette Dubost et Noël Roquevert dans la comédie légère Soupe au lait. Malheureusement les années soixantes vont marquer le déclin de Geneviève Kervine qui ne va plus tourner que quelques séries B dont Callaghan remet ça de Willy Rozier, Opération Caviar et Caviar sur canapé de Géza von Rádvanyi où les vedettes féminines sont Eva Bartok et Senta Berger auprès d’O.W. Fischer et La traversée de la Loire de Jean Gourguet. Elle apparaît une dernière fois à l’écran dans C’est pas moi, c’est l’autre de Jean Boyer auprès de Fernand Raynaud et de Jean Poiret. Elle se tourne vers la télévision (Le Faiseur avec Bernard Blier, César Birotteau d’après Balzac) et revient au théâtre en province dans les tournées Karsenty en compagnie de son partenaire préféré, Jean Bretonnière qu’elle épouse à Sérignan dans l’Hérault le 24 juin 1967. Parmi leurs succès on compte Peau de Vache de Barillet & Grédy et Les Brumes de Manchester de Frédéric Dard. Deux ans auparavant, elle avait mit au monde son fils Marc qui sera à son tour comédien. Un peu oubliée, Geneviève Kervine lutte pendant des années contre le cancer. Elle décède le 5 septembre 1989 à Paris à l’âge de 58 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Michel Simon
1952 : Cent francs par seconde de Jean Boyer
1953 : Belle mentalité d’André Berthomieu
1953 : Virgile de Carlo Rim
1953 : Une vie de garçon de Jean Boyer
1953 : Ma petite folie de Maurice Labro
1954 : Le fil à la patte de Guy Lefranc
1954 : Dix-huit heures d’escale de René Jolivet
1954 : Pas de souris dans le business d’Henri Lepage
1955 : Les nuits de Montmartre de Pierre Franchi
1955 : Gueule d’ange de Marcel Blistène
1955 : Quatre jours à Paris d’André Berthomieu
1955 : Villa Sans Souci de Maurice Labro
1956 : Alerte au deuxième bureau de Jean Stelli
1956 : Pitié pour les vamps de Jean Josipovici
1956 : Une gosse sensass’ de Robert Bibal
1956 : Cinq millions comptant d’André Berthomieu
1956 : L’auberge en folie de Pierre Chevalier
1957 : Paris Music Hall de Stany Cordier
1957 : Un certain monsieur Jo de René Jolivet
1957 : La nuit des suspectes ou Huit Femmes en noir de Victor Merenda
1958 : Une femme par jour de Jean-Loup Berger (tv)
1959 : Soupe au lait de Pierre Chevalier
1959 : Vers l’extase de René Wheeler
1960 : Callaghan remet ça de Willy Rozier
1960 : La main passe de François Gir (tv)
1960 : Paris, c’est l’amour de Walter Kapp
1961 : Opération caviar (Es muß nicht immer kaviar sein) de Géza von Rádvanyi
1961 : La traversée de la Loire de Jean Gourguet
1961 : Caviar sur canapé (Diesmal muß es kaviar sein) de Géza von Rádvanyi
1962 : C’est pas moi, c’est l’autre de Jean Boyer
1972 : Le Faiseur de Pierre Franck (tv)
1977 : Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau de René Lucot (tv)


Filmographie de Geneviève KERVINE
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs K > Contact