Marlène JOBERT | ||
Actrice française | ||
Marlène Jobert, actrice pétillante, femme-enfant à l'allure boudeuse et au franc-parler demeure l'une des actrices les plus populaires du cinéma français malgré une retraite précoce. Elle voit le jour à Alger, le 4 novembre 1940. C'est la fille de Charles Jobert, militaire de carrière dans l'aviation et d'Éliane Azulay, originaire de Birkhadem. Comme Edwige Feuillère et Claude Jade, Marlène Jobert fait des études au conservatoire de Dijon tout en étant aux Beaux-arts dans la même ville. Elle étudie ensuite le drame et l'art au Conservatoire de Paris, gagnant sa vie comme modèle pour photos et figurante dans des productions cinématographiques. Après quelques engagements au théâtre et à la télévision, c'est grâce à ses rôles sur grand écran qu'elle devient une vedette. Elle fait ses débuts à la scène en 1963 et donne la réplique à Yves Montand dans Des Clowns par milliers d'Herb Gardner mise en scène par Raymond Rouleau. En 1966 elle décroche un rôle important avec Masculin féminin de Jean-Luc Godard, où elle joue aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Chantal Goya. Elle retrouvera cette dernière dans l'amusante série Les Dossiers de l'Agence O de Marc Simenon et Jean Salvy en 1968. Vedette grâce à Audiard En 1967, elle joue au côté de Jean-Paul Belmondo et de Geneviève Bujold dans Le Voleur de Louis Malle et obtient des petits rôles dans Martin Soldat de Michel Deville et Alexandre le Bienheureux d'Yves Robert. Le grand public la découvre véritablement en 1968, dans le rôle de Rita dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages que lui confie Michel Audiard. Dans ce film, elle campe, au côté de Bernard Blier, Françoise Rosay ou encore André Pousse, un personnage de jeune femme mutine, dévorée par l'ambition. Guy Casaril lui propose ensuite le rôle principal de son film L'Astragale, d'après le best-seller d'Albertine Sarrazin qui connait lui aussi un très grand succès au Box-Office. Elle connaît trois de ses plus grands succès au cinéma au début des années 1970, comme policière dans Dernier domicile connu de José Giovanni, avec Lino Ventura, dans le thriller de René Clément Le Passager de la pluie avec Charles Bronson qui comporte une saisissante scène de viol et la comédie de Jean-Paul Rappeneau Les Mariés de l'an II où elle forme un duo dynamique avec Jean-Paul Belmondo. Les meilleurs metteurs en scène du moment lui font confiance. Elle est la gaffeuse sexy Lorène dans La Poudre d'Escampette de Philippe de Broca, Hélène dans La Décade prodigieuse de Claude Chabrol d'après Ellery Queen avec Michel Piccoli, Orson Welles et Anthony Perkins, Julia dans Le Secret de Robert Enrico et la craquante Lola des Bons et des Méchants de Claude Lelouch avec Jacques Dutronc. Dans les années 1970, elle participe avec sa propre entreprise, MJ, à la production de quelques-uns de ses films, comme en 1974 les comédies Juliette et Juliette avec Annie Girardot et Pas si méchant que ça avec Gérard Depardieu. Dans un registre plus dramatique, Maurice Pialat la fait jouer avec Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble mais le tournage se fait dans un mauvais climat. Elle navigue entre le climat romanesque de Lelouch (Le bon et les méchants), la comédie alerte façon Philippe de Broca (Julie pot-de-colle) et le thriller politique de Bertuccelli (L'Imprecateur). Mutine et fragile Actrice rousse le plus souvent aux cheveux courts, elle joue des rôles dans lesquels ses actions courageuses et la virilité de ses partenaires masculins contrastent avec son apparence fragile et apeurée, comme dans Folle à tuer d'Yves Boisset où son personnage est la proie d'une machination ou La Guerre des Polices en jeune fliquette témoin de l'affrontement entre Claude Brasseur et Claude Rich. Mais elle excelle aussi dans des rôles dramatiques comme L'Amour nu d'après le récit de Françoise Prévost de sa lutte contre le cancer ou le romantique Les Cavaliers de l'orage. Le 6 juillet 1980, elle donne naissance à des jumelles, Eva (qui sera actrice sous le nom d'Eva Green) et Joy. Leur père est Walter Green, épousé en 1976. Pendant quelques années, Marlène Jobert devient chanteuse. Elle connaît du succès entre 1985 et 1988 avec C'est un éternel besoin d'amour, Super vibrations ou Hey, Amore !. Elle publie l'album Tout pour se plaire en 1986 qu'elle popularise dans toute la francophonie, incluant le Québec. Durant cette décennie, Marlène Jobert tourne peu (six films au total). Elle tourne son dernier film en 1989, Les cigognes n'en font qu'à leur tête sous la direction de Didier Kaminka et celui de l'avocate Claire Moretti dans la série télévisée Avocat d'office. Une retraite active En 2002, elle refuse un rôle dans le film Huit femmes qui est joué par Isabelle Huppert. En 2007, elle reçoit le prix d'honneur lors de l'attribution des Césars qu'elle reçoit des mains de son réalisateur des Mariés de l'an II, Jean-Paul Rappeneau. En 2014, elle publie chez Plon un livre de souvenirs, Les Baisers du soleil. Elle est au centre d'une famille de comédiens, étant outre la mère d'Eva Green, la tante de la chanteuse Elsa (Lunghini), fille de sa sœur Christiane et de Joséphine Jobert, fille de son frère Charles. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Jean-Paul Rappeneau |
1966 : Masculin féminin de Jean-Luc Godard 1966 : Martin Soldat de Michel Deville 1967 : Alexandre le bienheureux d'Yves Robert 1967 : Le Voleur de Louis Malle 1968 : Les dossiers de l'agence O de Marc Simenon et Jean Salvy (tv) 1968 : Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard 1968 : L'Astragale de Guy Casaril 1969 : Laure de Moshé Mizrahi (tv) 1970 : Dernier domicile connu de José Giovanni 1970 : Le Passager de la pluie de René Clément 1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy) de Dick Clement 1971 : Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau 1971 : La Poudre d'escampette de Philippe de Broca 1971 : La Décade prodigieuse de Claude Chabrol 1972 : Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat 1973 : Juliette et Juliette de Remo Forlani 1974 : Pas si méchant que ça de Claude Goretta 1974 : Le Secret de Robert Enrico 1975 : Folle à tuer d'Yves Boisset 1976 : Le Bon et les Méchants de Claude Lelouch 1977 : Julie pot de colle de Philippe de Broca 1977 : L'Imprécateur de Jean-Louis Bertuccelli 1978 : Va voir maman, papa travaille de François Leterrier 1979 : Un jouet dangereux (Il Giocattolo) de Giuliano Montaldo 1979 : Grandison d'Achim Kurz 1979 : La Guerre des polices de Robin Davis 1981 : Une sale affaire d'Alain Bonnot 1981 : L'Amour nu de Yannick Bellon 1983 : Effraction de Daniel Duval 1984 : Les Cavaliers de l'orage de Gérard Vergez 1984 : Souvenirs, Souvenirs d'Ariel Zeitoun 1987 : Qui c'est ce garçon ? de Nadine Trintignant (tv) 1989 : Les cigognes n'en font qu'à leur tête de Didier Kaminka 1991 : C'est quoi ce petit boulot ? de Michel Berny et Gian Luigi Polidoro (tv) 1992 : La Femme à l'ombre de Thierry Chabert (tv) 1998 : Les Marmottes de Jean-Denis Robert et Daniel Vigne (tv) 1998 : Maintenant et toujours de Joël Santoni et Daniel Vigne (tv) Filmographie de Marlène JOBERT | |
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