Henri GUISOL
 Acteur français
Henri Guisol, nom de scène d'Henry Paul Julien Bonhomme, laisse l’image d’un acteur attachant mais discret qui a fait une grande carrière théâtrale mais malgré quelques premiers rôle n’a jamais rencontré au cinéma, le succès qui a pu être le sien sur les planches. Il reste les dernières images d’un vieil homme débonnaire ou altier, avec ses crans dans ses cheveux blancs et ses grosses valises sous les yeux dans quelques belles prestations télévisuelles.
Une grande carrière théâtrale
Henri Guisol est né le 12 octobre 1904 à Aix-en-Provence. Après ses études d'art dramatique au Conservatoire de Toulouse, Henri Guisol s'installe à Paris où il commence, dès la fin des années 1920, une fructueuse carrière théâtrale qui le mène de Charles Dullin(Volpone) à la troupe de Raymond Rouleau (Le mal de jeunesse, La bonheur des méchants, Le complexe de Philemon, Amitié ou Bon week-end monsieur Benett) pour glisser vers le répertoire boulevardier d’André Roussin (L’Amour fou, La petite Hutte) ou Robert Thomas (Assassins associés). Il apparaît dans plusieurs pièces filmées dans le cadre d’Au théâtre ce soir, notamment La Facture de Françoise Dorin avec Jacqueline Maillan. Il termine son parcours théâtral en 1973 avec Toller de Takred Dorst mis en scène par Patrice Chéreau.
Un répertoire fantaisiste au cinéma
Au cinéma, il interprète un serveur dans La Chienne de Jean Renoir en 1931 et promène dans les années trente sa dégaine un peu lunaire dont la nonchalance cache parfois la cruauté. Henri Guisol aime les déguisements et les transformations dont la plus époustouflante est son vieillissement des trois époques des Trois Valses de Ludwig Berger aux côtés d’Yvonne Printemps. Parfois crédité Henry Guisol pour satisfaire la mode anglo-saxonne ou simplement Guisol comme nombre de comédiens de l’époque, il joue les excentriques comme l’amoureux transi des Amants terribles de Marc Allégret, l’enquêteur narcoleptique de Drôle de Drame, le greffier animateur de soirée dans Le Roman de Werther de Max Ophüls, le serviteur du futur centenaire Armand Bernard dans Le monde tremblera de Richard Pottier ou le fantaisiste assistant de l’escroc Eric von Stroheim dans Tempête mais aussi l’énigmatique lieutenant de Double crime sur la ligne Maginot, l’un des clients de Michèle Morgan dans L’Entraîneuse ou l'un des mauvais garçons dans Macao, l’enfer du jeu de Jean Delannoy.
Grand acteur de composition
À partir des années d’occupation, ses rôles souffrent un peu de redite avec Madame et le Mort de Louis Daquin, Promesse à l’inconnue d’André Berthomieu, Une femme dans la nuit d’Edmond T. Gréville mais trouve encore des personnages marquants comme le médecin d’Une femme disparaît de Jacques Feyder avec Françoise Rosay, le marin illusionniste dans Vénus aveugle, l’un des quatre amis qui hébergent Viviane Romance dans La Boîte aux rêves d’Yves Allégret et le compositeur de chansons pour Suzy Delair dans Lady Paname de son ami Henri Jeanson. Principalement voué aux comédies et aux polars, il fait partie de la visite organisée de la capitale dans Paris est toujours Paris de Luciano Emmer et Cappadoce dans le péplum Théodora, impératrice de Byzance. Il est un compatissant cocher dans Lola Montès et un saisissant abbé Faria dans Le Comte de Monte-Cristo de Claude Autant-Lara avec Louis Jourdan.
Le beau vieillard à la télévision
À partir des années soixante, il multiplie ses personnages de vieux messieurs à la télévision dans plusieurs épisodes des Cinq dernières minutes, L’homme qui a perdu son ombre dans le cadre du Théâtre de la Jeunesse, Maurin des Maures d’après l’œuvre de Jean Aicard, le préfet de la Seine dans La Porteuse de Pain, le baron Von Taverney dans Joseph Balsamo avec Jean Marais et un marquis dans La Fortune des Rougon adapté de Zola par Yves-André Hubert. Henri Guisol était l'époux de la comédienne Marthe Alycia, pensionnaire de la Comédie Française de 1958 à 1970. Il est installé avec elle à Saint-Raphaël dans le Var et y décède le 11 mai 1994 à l’âge de 90 ans. Son épouse Marthe le rejoint 20 jours plus tard également à l’âge de 90 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Simone Simon
1931 : La Chienne de Jean Renoir
1935 : Le Domino vert d’Henri Decoin et Herbert Selpin
1935 : Le Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir
1936 : Rose de Raymond Rouleau
1936 : Les Amants terribles de Marc Allégret
1936 : Les Gais Lurons de Paul Martin et Jacques Natanson
1937 : Drôle de drame de Marcel Carné
1937 : Vous n'avez rien à déclarer ? de Léo Joannon
1937 : Le Messager de Raymond Rouleau
1937 : Double crime sur la ligne Maginot de Félix Gandéra
1938 : Le Roman de Werther de Max Ophüls
1938 : Trois Valses de Ludwig Berger
1938 : La Vierge folle d’Henri Diamant-Berger
1939 : La Loi du nord de Jacques Feyder
1939 : Le monde tremblera de Richard Pottier
1940 : L'Entraîneuse d’Albert Valentin
1940 : Tempête de Dominique Bernard-Deschamps
1941 : Vénus aveugle d’Abel Gance
1942 : L'assassin a peur la nuit de Jean Delannoy
1942 : Une femme disparaît de Jacques Feyder
1942 : Promesse à l'inconnue d’André Berthomieu
1942 : Macao, l'enfer du jeu de Jean Delannoy
1943 : Six Petites Filles en blanc d’Yvan Noé
1943 : Une femme dans la nuit d’Edmond T. Gréville
1943 : Les Deux Timides d’Yves Allégret
1943 : Madame et le Mort de Louis Daquin
1943 : Retour de flamme d’Henri Fescourt
1945 : La Boîte aux rêves d’Yves Allégret et Jean Choux
1945 : L'Extravagante Mission d’Henri Calef
1945 : Dorothée cherche l'amour d’Edmond T. Gréville
1946 : Christine se marie de René Le Hénaff
1946 : Une femme coupée en morceaux d’Yvan Noé
1946 : Il suffit d’une fois d’Andrée Feix
1947 : Le Secret du Florida de Jacques Houssin
1947 : Tierce à cœur de Jacques de Casembroot
1948 : Métier de fous d’André Hunebelle
1949 : Ces dames aux chapeaux verts de Fernand Rivers
1949 : Ainsi finit la nuit d’Emil-Edwin Reinert
1949 : L'Illusion de Jean Rougeul (cm)
1950 : Rendez-vous avec la chance d’Emil-Edwin Reinert
1950 : Lady Paname d’Henri Jeanson
1950 : Ballerina de Ludwig Berger
1951 : Le Clochard milliardaire de Léopold Gomez
1951 : Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi) de Luciano Emmer
1953 : Le Témoin de minuit de Dimitri Kirsanoff
1954 : La rafle est pour ce soir, La morte de Maurice Dekobra
1954 : Théodora, impératrice de Byzance (Teodora, imperatrice di Bisanzio) de Riccardo Freda
1954 : Un homme en or de Jean Kerchbron (tv)
1955 : Le Fil à la patte de Guy Lefranc
1955 : Lola Montès de Max Ophüls
1955 : Les Fruits de l'été de Raymond Bernard
1957 : Les Collégiennes d’André Hunebelle
1958 : Le Voyageur immobile de Marcel Cravenne (cm)
1960 : Meurtre en 45 tours d’Étienne Périer
1960 : Vive Henri IV, vive l'amour de Claude Autant-Lara
1961 : Le Comte de Monte-Cristo de Claude Autant-Lara
1962 : Miss Mabel d'Abder Isker (tv)
1964 : L'Huître et la perle de Lazare Iglesis (tv)
1965 : Salle n° 8 de Jean Dewever et Robert Guez (tv)
1966 : L'Homme qui a perdu son ombre de Marcel Cravenne (tv)
1970 : Maurin des Maures de Jean Canolle et Claude Dagues (tv)
1970 : Mauregard de Claude de Givray (tv)
1971 : Adieu mes quinze ans de Claude de Givray (tv)
1972 : L'inconnue du vol 141 de Louis Grospierre (tv)
1973 : Les Messieurs de Saint-Roy de Pierre Goutas (tv)
1973 : La Porteuse de pain de Marcel Camus (tv)
1973 : Le temps de vivre... Le temps d’aimer de Louis Grospierre (tv)
1973 : Joseph Balsamo d’André Hunebelle (tv)
1975 : L’âge en fleur de Philippe Agostini (tv)
1975 : Le Secret des dieux de Guy-André Lefranc (tv)
1975 : Marie-Antoinette de Guy-André Lefranc (tv)
1976 : La situation est grave... mais pas désespérée de Jacques Besnard
1978 : Ces merveilleuses pierres de Paul Siegrist (tv)
1980 : La Fortune des Rougon d’Yves-André Hubert (tv)


Filmographie d'Henri GUISOL
 
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