![]() | Fernand GRAVEY | |
Acteur belge | ||
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Fernand Gravey, justement nommé Fernand Maurice Noël Martens, voit le jour le 25 décembre 1905 à Ixelles dans la proche banlieue de Bruxelles. Sa mère, Fernande Dépernay est comédienne, de même que son père Georges Mertens, régisseur du Théâtre Royal. À peine âgé de sept ans, Fernand Martens rejoint ses parents pour tourner notamment dans un court métrage dont le titre est en lui-même un clin d'oil à la capitale belge, Saïda a enlevé Manneken-Pis du prolifique cinéaste Alfred Machin. Pendant la première guerre mondiale, le jeune garçon séjourne en Angleterre. Adolescent, il s'oriente définitivement vers le théâtre. Son père meurt en 1920 et Fernand s'installe avec sa mère à Paris à la fin des années vingt. Grand sportif, il pratique l'escrime, la boxe, le ski et l'équitation. Jeune premier fantaisiste Désormais connu sous le nom de Fernand Gravey et parlant parfaitement l'anglais, il est alors embauché par la Paramount qui, pour s'implanter sur le marché européen, vient de construire des studios près de Paris. Il tourne d'abord L'amour chante de Robert Florey, suivies de plusieurs comédies de René Guissart et Louis Mercanton dont Coiffeur pour Dames. Il travaille aussi avec des metteurs en scène étrangers comme Herbert Wilcox qui lui fait jouer Bitter sweet d'après une pièce de Noel Coward, puis The Queen's Affair où il pousse la chansonnette aux côtés d'Anna Neagle. Il s'installe à Hollywood et tourne, sur un scénario co-écrit par Groucho Marx, face à Joan Blondell Le Roi et la figurante de Mervyn LeRoy qu'il retrouve pour La peur du scandale avec Carole Lombard. Il évoque Johann Strauss dans Tout le monde danse. Le retour du dandy wallon Durant les années trente, Fernand Gravey fait ainsi merveille, avec son aisance naturelle y compris lorsqu'il chante, sa décontraction, sa drôlerie, son humour et son allure de jeune homme distingué, un brin voyou. Il a encore pour partenaires Käthe von Nagy dans Nuit de mai d'Henri Chomette, mais aussi Edwige Feuillère (Mister Flow), Véra Korène (Sept hommes, une femme), Annabella (Variétés) et Isa Miranda (Le Mensonge de Nina Petrova). À la veille de la seconde guerre mondiale, il s'oriente vers un registre plus dramatique en étant le premier interprète à l'écran du Facteur sonne toujours deux fois de James M. Cain, dans l'excellente transposition, Le dernier tournant de Pierre Chenal avec Michel Simon et Corinne Luchaire. Pendant l'occupation, Fernand ferraille en récitant des vers dans Le Capitaine Fracasse d'Abel Gance, avec Alice Tissot. Il est aussi un Philippe Brideau, scélérat à souhait dans La Rabouilleuse de Fernand Rivers d'après Balzac. En 1944 Fernand Gravey s'engage dans la Légion Étrangère et fait la campagne de France et d'Allemagne. Démobilisé, il poursuit une brillante carrière au théâtre, au cinéma puis à la télévision. Il alterne, toujours aussi svelte et élégant, la comédie y compris musicale et les drames. Il est notamment l'époux de Danielle Darrieux dans La ronde de Max Ophüls. Vieux charmeur Vieillissant mais toujours aussi charmeur, il donne la réplique à Sophie Desmarets dans deux comédies d'André Hunebelle, Ma Femme est formidable et Mon Mari est merveilleux, et s'amuse de son image dans Courte tête ou Mitsou. Il apparaît également dans des productions internationales comme Comment voler un million de dollars ? de William Wyler ou La bataille de San Sebastian avec Charles Bronson. Dans l'un de ses derniers films La promesse de l'aube de Jules Dassin, d'après l'ouvre de Romain Gary, il donne la réplique à Melina Mercouri. Il tourne pour la télévision La Maison des Bois de Maurice Pialat avec Pierre Doris où il est un bouleversant marquis profondément humain. Et bien sûr le théâtre avec Rebecca et Namouna. Guitry l'avait même choisi pour incarner Molière dans Si Versailles m'était conté. Ce comédien d'exception a toujours mené une existence discrète dans sa paisible ferme de Touraine avec son épouse Jeanne Renouardt épousée en 1928. Séparé sans être divorcé, il connaît le bonheur des quatre dernières années de sa vie auprès de Lucienne Legrand, souvent sa partenaire sur scène. Fernand Gravey disparaît le 2 novembre 1970 à Paris d'un infarctus, après une riche carrière commencée en Belgique près de six décennies plus tôt. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Sophie Desmarets et André Hunebelle |
1912 : Trente ans ou La vie d'un joueur d'Adrien Caillard (cm) 1913 : Monsieur Beulemeester, garde civique d'Alfred Machin(cm) 1930 : L'amour chante (El professor de mi mujer) de Robert Florey 1930 : Chérie de Louis Mercanton 1930 : Our blushing brides d'Harry Beaumont 1931 : Marions-nous de Louis Mercanton 1931 : Tu seras duchesse de René Guissart 1931 : Un homme en habit de René Guissart 1931 : Coiffeur pour dames de René Guissart 1932 : Le fils improvisé de René Guissart 1932 : Passionnément de René Guissart 1932 : À moi le jour, à toi la nuit de Ludwig Berger & Claude Heymann 1932 : Early to bed de Ludwig Berger 1932 : Une étoile disparaît de Robert Villers 1932 : Bitter sweet d'Herbert Wilcox 1933 : Le père prématuré de René Guissart 1933 : C'était un musicien de Frederic Zelnik & Maurice Gleize 1933 : La guerre des valses de Ludwig Berger & Raoul Ploquin 1933 : La reine et le dictateur (The queen's affair) d'Herbert Wilcox 1934 : Antonia, romance hongroise de Max Neufeld & Jean Boyer 1934 : Si j'étais le patron de Richard Pottier 1934 : Nuit de mai de Gustav Ucicky & Henri Chaumette 1934 : Monsieur Sans-Gêne de Karl Anton 1935 : Variétés de Nicolas Farkas 1935 : Touche à tout de Jean Dréville 1935 : Fanfare d'amour de Richard Pottier 1936 : Sept hommes. une femme d'Yves Mirande 1936 : Mister Flow de Robert Siodmak 1936 : Le grand refrain d'Yves Mirande & Robert Siodmak 1936 : Le roi et la figurante (The King and the chorus girl) de Mervyn LeRoy 1937 : Le mensonge de Nina Petrovna de Victor Tourjansky 1938 : Toute la ville danse Tthe great Waltz) de Julien Duvivier 1938 : La peur du scandale (Fools for scandal) de Mervyn LeRoy 1939 : Le dernier tournant de Pierre Chenal 1939 : Paradis perdu d'Abel Gance 1941 : Histoire de rire de Marcel L'Herbier 1941 : Le capitaine Fracasse d'Abel Gance 1941 : La nuit fantastique de Marcel L'Herbier 1942 : Romance à trois de Roger Richebé 1943 : La rabouilleuse de Fernand Rivers 1943 : Domino de Roger Richebé 1944 : Paméla de Pierre de Hérain 1946 : Il suffit d'une fois d'Andrée Feix 1947 : Capitaine Blomet d'Andrée Feix 1948 : Du Guesclin de Bernard de La Tour 1950 : La ronde de Max Ophüls 1950 : Le traqué (Gunman in the streets) de Frank Tuttle et Borys Lewin 1950 : Mademoiselle Josette ma femme d'André Berthomieu 1951 : Ma femme est formidable d'André Hunebelle 1952 : Le plus heureux des hommes d'Yves Ciampi 1952 : Mon mari est merveilleux d'André Hunebelle 1953 : L'âge de l'amour (L'età dell'amore) de Lionello de Felice 1954 : Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry 1955 : Treize à table d'André Hunebelle 1955 : Courte-tête de Norbert Carbonnaux 1956 : Mitsou de Jacqueline Audry 1956 : L'école des cocottes de Jacqueline Audry 1957 : Le temps des œufs durs de Norbert Carbonnaux 1957 : La garçonne de Jacqueline Audry 1958 : Parisien malgré lui (Totò a Parigi) de Camillo Mastrocinque 1961 : Les croulants se portent bien de Jean Boyer 1961 : Les petits matins de Jacqueline Audry 1963 : La collection Dressen de François Gir (tv) 1965 : Aventure à Beyrouth (La dama de Beirut) de Ladislao Vajda 1965 : Comment voler un million de dollars ? (How to steal a million ?) de William Wyler 1967 : La bataille de San Sebastian (Guns for San Sebastian) d'Henri Verneuil 1968 : La folle de Chaillot (Tthe madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes 1969 : Les caprices de Marie de Philippe de Broca 1969 : La promesse de l'aube (Promise at dawn) de Jules Dassin 1969 : L'explosion de Marc Simenon 1970 : La Maison des Bois de Maurice Pialat (tv) 1970 : Pas moral pour deux sous de Jean Archimbaud (tv) Filmographie de Fernand GRAVEY | |
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