![]() | Annie GIRARDOT | |
Actrice française | ||
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Annie Girardot est née le 25 octobre 1931 à Paris d'une mère sage-femme, Raymonde Girardot, et de père inconnu (un homme marié belge qui ne la reconnaîtra pas et mourra alors qu'elle est âgée de 2 ans). Se destinant d'abord à suivre des études d'infirmière à Caen pour être sage-femme comme sa mère, elle choisit de se tourner vers la comédie. Élève au conservatoire de la rue Blanche dès 1949, Annie Girardot fait, parallèlement, des apparitions, le soir, dans des cabarets comme La Rose rouge, sous le pseudonyme d'Annie Girard et participe à des revues telles Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry. En juillet 1954, elle sort du Conservatoire national avec deux premiers prix. Elle est engagée peu après à la Comédie-Française. Jean Cocteau, qui voit en elle « le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre » lui confie l'interprétation de La Machine à écrire, en 1956, aux côtés de Robert Hirsch. Elle fait ses premières apparitions au cinéma dans Treize à table et L'Homme aux clés d'or où elle manipule Pierre Fresnay, puis donne la réplique à Jean Gabin dans deux séries noires, Le rouge est mis et Maigret tend un piège. Désirant se sentir libre de ses choix artistiques, elle refuse d'être sociétaire du Français et démissionne en juillet 1958. Vedette grâce à Luchino Luchino Visconti fait appel à elle pour jouer Deux sur la balançoire, à Paris avec Jean Marais. Le triomphe est absolu. Impressionné par son talent, Visconti lui propose un rôle dans Rocco et ses frères. La prestation est unanimement saluée et le film fait d'elle une star, aux côtés d'autres débutants tels qu'Alain Delon ou Claudia Cardinale. Sur le tournage Annie tombe amoureuse de son partenaire Renato Salvatori. Ils se marient deux ans plus tard et ont leur unique enfant, Giulia en 1962. Dans les années 1960, Annie Girardot tourne avec des réalisateurs confirmés comme Alexandre Astruc (La Proie pour l'ombre), Roger Vadim (Le Vice et la Vertu), Gérard Oury (Le crime ne paie pas) ou encore Marcel Carné (Trois chambres à Manhattan). Partageant sa vie entre la France et l'Italie, Annie Girardot donne la réplique à Marcello Mastroianni dans Les Camarades de Monicelli, Ugo Tognazzi dans Le Mari de la femme à barbe de Ferreri et à Salvadori dans Smog de Franco Rossi. Son retour au théâtre dans Après la chute d'Arthur Miller, mise en scène par Luchino Visconti, est un échec. Alors que les producteurs se détournent d'elle, Claude Lelouch lui propose d'incarner la femme d'Yves Montand dans Vivre pour vivre. Sur le tournage, Lelouch et Girardot s'éprennent l'un de l'autre. Leur relation prend fin deux ans plus tard mais Claude sera toujours là pour elle. Dans la fin des années 60, elle obtient de nouveaux succès avec des comédies comme Erotissimo de Gérard Pirès. Pour Michel Audiard, elle incarne une femme de ménage très bavarde dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause ! puis règne sur un bidonville, spécialisé dans le trafic de saintes reliques, dans Elle cause plus... elle flingue. L'histoire de Gabrielle En 1971 sort Mourir d'aimer, un film d'André Cayatte, qui bouscule la carrière de la comédienne. Inspiré de l'affaire Gabrielle Russier, ce film raconte l'histoire d'amour entre une enseignante et un des élèves lycéen, une histoire dérangeante qui fait l'objet d'un procès retentissant et conduit l'enseignante au suicide. Le film est un énorme succès mais ne plaît pas à tout le monde. Le statut de Girardot change alors, incarnant la femme de 40 ans libérée, cheveux courts et clope au bec, assumant pleinement son âge et sa sexualité. Elle va user et abuser de ce personnage, devenant La Vieille Fille avec Philippe Noiret, la mère qui tente de reconquérir son ex-mari (Rochefort) dans Les Feux de la Chandeleur et le Docteur Françoise Gailland, un médecin qui lutte contre le cancer, un rôle qui lui offre le César de la meilleure actrice. Malgré les succès de Tendre Poulet et On a volé la cuisse de Jupiter pour de Broca, La Zizanie de Zidi avec Louis De Funès et La Gifle avec Lino Ventura et Isabelle Adjani, elle accuse une chute de popularité indéniable. Liste noire De mauvais choix de comédie (Cours après màoi que je t'attrape, Vas-y Maman), des échecs commerciaux et publics (à et une liaison désastreuse avec Bernard Fresson qui se révèle jaloux et violent, la font descendre de son piédestal. Elle tente un retour réussi au théâtre avec Madame Marguerite, adapté par Jean-Loup Dabadie et une percée au music-hall avec son nouveau compagnon Bob Decout (le réalisateur d'Adieu Blaireau, autre désartre critique et public), engloutit sa fortune et sombre dans la dépression et l'alcoolisme, suite au décès de son mari Renato, la plongée de sa fille dans la drogue et la mort de sa mère. Un César pour l'oubliée du cinéma Maigre consolotation, elle obtient un prix pour le téléfilm Le Vent des Moissons, deux César pour Les Misérables et La Pianiste et un beau succès en librairie pour son autobiographie, Partir, Revenir, les Passions vives. Son discours pathétique aux Césars, comme un symbole fait sensation. "Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma mais le cinéma m'a manqué énormément" s'est elle éploré. Le 20 septembre 2006, on apprend par son avocat qu'Annie Girardot est atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis une dizaine d'années. Elle termine sa vie en recluse seulement entourée de ses filles Giulia et Lola et de quelques amis. Cette grande dame meurt à Paris le 28 février 2011. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Luchino Viscont et Alaini Delon |
1950 : Pigalle-Saint-Germain-des-Prés d'André Berthomieu 1950 : Sans laisser d'adresse de Jean-Paul Le Chanois 1955 : Treize à table d'André Hunebelle 1956 : L'Homme aux clés d'or de Léo Joannon 1956 : Reproduction interdite de Gilles Grangier 1956 : Le Pays d'où je viens de Marcel Carné 1957 : Le rouge est mis de Gilles Grangier 1957 : L'amour est en jeu de Marc Allégret 1958 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy 1958 : Le Désert de Pigalle de Léo Joannon 1959 : La Corde raide de Jean-Charles Dudrumet 1960 : Recours en grâce de László Benedek 1960 : La Française et l'Amour, « Le Dvorce » de Christian-Jaque 1960 : Rocco et ses frères de Luchino Visconti 1961 : La Proie pour l'ombre d'Alexandre Astruc 1961 : Les Amours célèbres, Les Comédiennes de Michel Boisrond 1961 : Le Rendez-vous de Jean Delannoy 1961 : Le Bateau d'Émile de Denys de La Patellière 1961 : Le crime ne paie pas, « L'Affaire Fenayrou » de Gérard Oury 1961 : 21 rue Blanche à Paris de Quinto Albicocco 1962 : Smog (Smog) de Franco Rossi 1962 : Le Vice et la Vertu de Roger Vadim 1962 : Pourquoi Paris ? de Denys de La Patellière 1963 : Le Jour le plus court (Il giorno più corto) de Bruno Corbucci 1963 : Les Camarades de Mario Monicelli 1963 : Les Hors-la-loi du mariage (I Fuorilegge del matrimonio) des frères Taviani 1963 : L'Autre Femme de François Villiers 1964 : Le Mari de la femme à barbe de Marco Ferreri 1964 : La Bonne Soupe de Robert Thomas 1964 : Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca 1964 : Ah ! Les Belles Familles, sketch Il principe d'azzuro d'Ugo Gregoretti 1964 : Les Plaisirs dangereux (Una voglia da morire) de Duccio Tessari 1964 : Déclic et des claques (L'Esbroufe) de Philippe Clair 1965 : Guerre secrète, sketch de Christian-Jaque 1965 : Trois chambres à Manhattan de Marcel Carné 1965 : Une femme disponible (La ragazza in prestito) d'Alfredo Giannetti 1966 : Les Sorcières, « La Sorcière brûlée vive » de Luchino Visconti 1967 : Vivre pour vivre de Claude Lelouch 1967 : Le Journaliste (Zhurnalist) de Sergueï Guerassimov 1968 : Les Gauloises bleues de Michel Cournot 1968 : Une histoire de femme (Storia di una donna) de Leonardo Bercovici 1968 : La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié 1968 : Il pleut dans mon village d'Aleksandar Petrovic 1968 : Disons, un soir à dîner (Metti, una sera a cena) de Giuseppe Patroni Griffi 1969 : Erotissimo de Gérard Pirès 1969 : La Semence de l'homme (Il seme dell'uomo) de Marco Ferreri 1969 : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch 1969 : Dillinger est mort de Marco Ferreri 1970 : Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! de Michel Audiard 1970 : Les Novices de Guy Casaril 1970 : Le Clair de Terre, de Guy Gilles 1971 : Mourir d'aimer d'André Cayatte 1971 : La Mandarine d'Édouard Molinaro 1972 : La Vieille Fille de Jean-Pierre Blanc 1972 : Les Feux de la Chandeleur de Serge Korber 1972 : Traitement de choc d'Alain Jessua 1972 : Il n'y a pas de fumée sans feu d'André Cayatte 1972 : Elle cause plus... elle flingue de Michel Audiard 1973 : Juliette et Juliette de Remo Forlani 1974 : Ursule et Grelu de Serge Korber 1974 : Le Soupçon (Missione nell'Italia fascista) de Francesco Maselli 1974 : La Gifle de Claude Pinoteau 1975 : Il faut vivre dangereusement de Claude Makovski 1975 : Il pleut sur Santiago de Helvio Soto 1975 : Le Gitan de José Giovanni 1975 : Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertuccelli 1975 : D'amour et d'eau fraîche de Jean-Pierre Blanc 1976 : Cours après moi que je t'attrape de Robert Pouret 1976 : À chacun son enfer d'André Cayatte 1976 : Jambon d'Ardenne de Benoît Lamy 1977 : Le Dernier Baiser de Dolorès Grassian 1977 : Le Point de mire de Jean-Claude Tramont 1977 : Tendre Poulet de Philippe de Broca 1978 : La Zizanie de Claude Zidi 1978 : Vas-y maman de Nicole de Buron 1978 : L'Amour en question d'André Cayatte 1978 : La Clé sur la porte d'Yves Boisset 1978 : Le Grand Embouteillage de Luigi Comencini 1978 : Le Cavaleur de Philippe de Broca 1978 : Cause toujours... tu m'intéresses ! d'Édouard Molinaro 1979 : Bobo Jacco de Walter Bal 1980 : On a volé la cuisse de Jupiter de Philippe de Broca 1980 : Le Cour à l'envers de Franck Apprederis 1981 : Une robe noire pour un tueur de José Giovanni 1981 : La Vie en mauve (All Night Long) de Jean-Claude Tramont 1981 : La vie continue de Moshé Mizrahi 1981 : La Revanche de Pierre Lary 1984 : Liste noire d'Alain Bonnot 1984 : Souvenirs, Souvenirs d'Ariel Zeitoun 1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch 1985 : Adieu blaireau de Bob Decout 1988 : Prisonnières de Charlotte Silvera 1988 : Ruf de Valéry Akhadov 1989 : Cinq jours en juin de Michel Legrand 1989 : Comédie d'amour de Jean-Pierre Rawson 1990 : Il y a des jours... et des lunes de Claude Lelouch 1990 : Au bal des grenouilles (Faccia di lepre) de Liliana Gianneschi 1990 : Merci la vie de Bertrand Blier 1991 : Toujours seuls de Gérard Mordillat 1993 : Alibi perfetto d'Aldo Lado 1993 : Portagli i mei saluti ou Avanzi di galera de Gian-Maria Garbelli et Alessandro Bader 1994 : Les Braqueuses de Jean-Paul Salomé 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch 1996 : Les Bidochon de Serge Korber 1998 : Préférence de Grégoire Delacourt 1998 : L'Âge de braise de Jacques Leduc 2000 : T'aime de Patrick Sébastien 2001 : Ceci est mon corps de Rodolphe Marconi 2001 : La Pianiste de Michael Haneke 2002 : La Nuit d'Epstein d'Urs Egger 2003 : La marquise est à Bicêtre de Paul Vecchiali 2005 : Je préfère qu'on reste amis... d'Éric Toledano et Olivier Nakache 2005 : Caché de Michael Haneke 2006 : Le Temps des porte-plumes de Daniel Duval 2006 : C'est beau une ville la nuit de Richard Bohringer 2007 : Boxes de Jane Birkin 2007 : Christian d'Elisabeth Löchen Pour la télévision : 1955 : L'illusionniste de François Gir 1956 : L'Homme qui assassina de Jean-Paul Carrère 1957 : La Nuit des rois de Claude Loursais 1968 : Le Pain de ménage de Marcel Cravenne 1981 : La Dernière Nuit de Marie Stuart de Didier Decoin 1983 : Père Noël et fils d'André Flédérick 1985 : Un métier de seigneur d'Édouard Molinaro 1985 : La Chute de Mussolini (Mussolini and I) d'Alberto Negrin 1985 : Olga et son fils (Olga e i suoi figli) de Salvatore Nocita 1986 : Florence ou la vie de château de Serge Korber 1986 : La Baleine blanche de Paco Sanchez 1988 : Affabulation (L'atro enigma/Affabulazione) de Vittorio Gassman et Carlo Tuzi 1988 : Le Vent des moissons de Jean Sagols 1988 : Le Front dans les nuages de Paul Vecchiali 1989 : Orages d'été de Jean Sagols 1991 : Magic Boul'vard de Pascal Heylbroeck 1991 : La Sensitive (Delitti privati) de Sergio Martino 1992 : En mémoire de Caroline (A Cry in the Night) de Robin Spry 1992 : Les Merisiers de Pierre Lary 1993 : Échec et mat (Colpo di coda) de José-Maria Sanchez Silva 1993 : Un pull par-dessus l'autre de Caroline Huppert 1994 : Jeanne de Robert Mazoyer 1995 : Les Filles du Lido de Jean Sagols 1995 : Le Dernier Voyage de Bruno Gantillon 1996 : Tout ce qui brille de Lou Jeunet 1996 : Shangai 1937 (Hôtel Shangaï) de Peter Patzak 1996 : Petite Sœur de Marion Sarraut 1996 : Noces cruelles de Bertrand Van Effenterre 1997 : Une soupe aux herbes sauvages d'Alain Bonnot 1997 : Le Viager ou le Rêve de Constance (Nuda proprietà vendesi) d'Enrico Oldoini 1998 : La Façon de le dire de Sébastien Grall 2000 : Le Bois du Pardoux de Stéphane Kurc 2001 : Les Fleurs de Maureen de Dominique Baron 2001 : Le Marathon du lit de Bruno Gantillon 2003 : Simon le juste de Gérard Mordillat 2004 : La Petite Fadette de Michaëla Watteaux 2004 : Allons petits enfants de Thierry Binisti Filmographie d'Annie GIRARDOT |
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